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Château Ducru-Beaucaillou

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Château Ducru-Beaucaillou
Image illustrative de l’article Château Ducru-Beaucaillou
Type Château viticole
Architecte Paul Abadie et Louis Garros
Propriétaire initial famille Bergeron
Propriétaire actuel famille Borie
Coordonnées 45° 09′ 03″ nord, 0° 44′ 01″ ouest
Pays France
Région historique Gironde
Localité Saint-Julien-Beychevelle

Le château Ducru-Beaucaillou est un domaine viticole de 105 hectares[1], situé à Saint-Julien-Beychevelle en Gironde. En AOC saint-julien, il est classé deuxième grand cru au classement de 1855[2]. En 2011, La Revue du vin de France le qualifie de « super second »[3].

Les premières traces du domaine remonteraient au XIIIe siècle. Le château est durant plusieurs siècles la propriété de la famille Bergeron jusqu'en 1720. Le château passe en 1795 sous le contrôle de la famille Ducru, dont le domaine prend alors le nom. Bertrand Ducru entreprend alors de modifier profondément le château (avec l'aide de l'architecte Paul Abadie) et les installations viticoles (nouveaux chais)[4].

La consécration de ces efforts se fera avec l'attribution de statut de deuxième grand cru au classement de 1855[2].

En , le château est vendu à Lucie-Caroline Dassier (1841-1876), épouse du négociant et faïencier bordelais Nathaniel Johnston (1836-1914), un négociant en vin, maire (1903-1908) et député de Saint-Julien-Beychevelle[4]. Nathaniel Johnston demande alors à l'architecte Louis Garros de transformer le château[2],[4].

La crise financière de 1929 oblige la famille Johnston à vendre le domaine à la famille Desbarats, négociant en vin, puis après seulement douze ans, en 1941, le domaine est cédé à Francis Borie, issu d'une famille de négociants en vin de Meymac (Corrèze)[5].

En 2001, un nouveau chai est construit au nord du château par les architectes Alain Triaud et Luc Arsène-Henry[4].

Le 3 janvier 2003, Bruno-Eugène Borie, petit-fils de Francis Borie, prend la tête de Ducru-Beaucaillou[6]. Il met en place sur les 105 hectares une agriculture raisonnée, crée une cellule de recherche et développement pilotée par deux ingénieurs, réduit de moitié le rendement du grand vin en durcissant la sélection des raisins, se dote d'un nouveau cuvier à la gestion micro-parcellaire[7]

La famille Borie est toujours propriétaire du domaine[4],[5].

Terroir et propriété

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Château Ducru-Beaucaillou 1961.

Le château tient son nom pour partie des beaux et gros cailloux qui jonchent son terroir et participent activement à la qualité des vins, notamment en restituant en soirée la chaleur accumulée dans la journée[8].

L’autre partie du nom de cette propriété est un hommage à l’un de ses propriétaires, Bertrand Ducru, qui acquit le domaine auprès de la famille Bergeron en 1795[9].

L'âge moyen des vignes est de 35 ans, avec un encépagement choisi en fonction des terroirs : 70 % de cabernet sauvignon, 30 % de merlot. Le pourcentage retrouvé dans les vins varie d'un millésime sur l'autre. La forte densité de plantation (10 000 pieds/hectares)[2] permet de mettre en concurrence les pieds qui produiront moins et iront chercher leur alimentation plus profond dans le sol, et crée également un microclimat dans la vigne.

De nos jours, ginkgos biloba, cèdres bleus et séquoias centenaires, côtoient dans le parc de cinq hectares les statues de Diane, Bacchus et Déméter, figures tutélaires des passions terriennes de Bruno Borie, actuel propriétaire du château[1].

Le château a refondu sa gamme en 2018 en créant Le Petit Ducru, anciennement Lalande Borie, positionné comme un troisième vin, La Croix de Beaucaillou étant l’alter ego du grand vin, Château Ducru-Beaucaillou[9].

Notes et références

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  1. a et b « Intemporelle modernité Ducru-Beaucaillou », Vigneron,‎ mars avril mai 2021, p. 104-115.
  2. a b c et d « Château Ducru-Beaucaillou - Appellations et Crus classés », sur www.abcduvin.com (consulté le ).
  3. « Château Ducru-Beaucaillou : le raffinement de Saint-Julien (2e cru classé) », sur La Revue du vin de France.
  4. a b c d et e « Château Ducru-Beaucaillou - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur dossiers-inventaire.aquitaine.fr (consulté le ).
  5. a et b Marcel Parinaud, Meymac-près-Bordeaux : De la bruyère à la vigne, t. 1, Brive-la-Gaillarde, Éditions du Ver Luisant, , 512 p. (ISBN 978-2-84701-303-0 et 2-84701-303-2), p. 339-340.
  6. « Bruno Borie, bourlingueur enraciné dans le vignoble bordelais », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Béatrice Brasseur, « Le chef-d'œuvre de Bruno Borie », Les Echos Série Limitée,‎ .
  8. « Château Ducru-Beaucaillou : région Bordeaux Saint-Julien », sur lefigaro.fr (consulté le ).
  9. a et b « Château Ducru-Beaucaillou », sur La Revue du vin de France (consulté le ).

Articles connexes

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Lien externe

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