Course en ligne masculine aux championnats du monde de cyclisme sur route 2013
Sport | Cyclisme sur route |
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Organisateur(s) | UCI |
Éditions | 80e édition |
Lieu(x) | Florence, Italie |
Date | |
Nations | 51 |
Participants | 208 coureurs |
Épreuves | Course en ligne |
Site web officiel | Résultats |
Vainqueur | Rui Costa |
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La course en ligne masculine des championnats du monde de cyclisme sur route 2013 a eu lieu le dans la région de la Toscane, en Italie.
Le parcours de la course est tracé sur 272,26 kilomètres entre les villes de Lucques et de Florence où l'arrivée est jugée sur le Nelson Mandela Forum. Comme les années précédentes, la course élites hommes est la dernière épreuve des championnats du monde de cyclisme sur route.
Parcours
[modifier | modifier le code]Le parcours comprend deux phases. La première amène les coureurs de Lucques à l'entrée du circuit de Florence sur une longueur de 106,56 km. Elle comprend notamment les ascensions de Montecarlo (3,75 km à 3,5% de moyenne) et de celle de San Baronto (3,9 km à 7,1% de moyenne). S'ensuivent dix tours du circuit de 16,57 km. Celui-ci inclut la montée de Fiesole (4,37 km à 5,2 % de moyenne)[1] et la courte mais raide montée de Salviati avant un replat à la fin. Avec 272,26 km, il s'agit de la plus longue distance des championnats depuis l'édition 2005 de Madrid.
Participation
[modifier | modifier le code]Système de sélection
[modifier | modifier le code]La qualification est principalement basée sur les performances sur les différents circuits UCI de la saison 2013. Les résultats de janvier à la mi-août sont pris en compte dans les critères de qualification à la fois sur l'UCI World Tour 2013 et les circuits continentaux UCI. La répartition des quotas de qualifiés par pays étant déterminé à la suite du calcul des classements au 15 août 2013[2].
Tous les inscrits sont confirmés le 15 août 2013[2] :
- 14 inscrits, 9 partants : Australie, Colombie, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne, Suisse
- 12 inscrits, 8 partants : Grande-Bretagne
- 11 inscrits, 7 partants : Belgique, Tchéquie, États-Unis
- 9 inscrits, 6 partants : Autriche, Allemagne, Iran, Irlande, Maroc, Slovaquie, Slovénie, Ukraine, Venezuela
- 6 inscrits, 4 partants : Algérie
- 5 inscrits, 3 partants : Brésil, Canada, Croatie, Danemark, Érythrée, Estonie, Hong Kong, Lettonie, Lituanie, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Norvège, Portugal, Russie, Suède, Turquie
- 3 inscrits, 2 partants : Afrique du Sud
- 2 inscrits, 1 partant : Argentine, Biélorussie, Bulgarie, Équateur, Finlande, Grèce, Hongrie, Luxembourg, Moldavie, Roumanie, Serbie, Tunisie
Favoris
[modifier | modifier le code]Il n'y a pas de grand favori qui se dégage, car de nombreux scénarios sont possibles et aucune équipe ne présente un leader parfaitement entouré. Comme souvent sur les mondiaux, on peut compter probablement sur les spécialistes des classiques, tels Peter Sagan (Slovaquie), auteur d'une grande saison (22 succès) mais qui ne peut compter que sur Peter Velits comme équipier de bon niveau, Fabian Cancellara (Suisse), qui a dominé la campagne des flandriennes, ou encore le tenant du titre, Philippe Gilbert (Belgique), dont la forme est incertaine malgré une victoire d'étape sur le Tour d'Espagne et qui devra composer avec Greg Van Avermaet, un autre spécialiste des classiques mais rarement vainqueur sur les courses d'un jour.
À domicile, Vincenzo Nibali (Italie), auteur d'une excellente saison (vainqueur de Tirreno-Adriatico et du Tour d'Italie, 2e de la Vuelta), est également favori, mais sa pointe de vitesse l'oblige à arriver en solitaire. L'équipe d'Espagne est sur le papier la plus forte, avec notamment Alejandro Valverde, Joaquim Rodríguez, Daniel Moreno et Alberto Contador. Cependant, le risque est réel de voir les Espagnols ne pas courir en équipe, risque toutefois limité si la course est très sélective. La Colombie aligne quatre excellents grimpeurs (Nairo Quintana, Rigoberto Urán, Carlos Betancur et Sergio Henao) capables de se sacrifier les uns pour les autres, mais leur forme est incertaine. Les Irlandais Nicolas Roche, très en vue sur le Tour d'Espagne, et Daniel Martin, vainqueur cette année du Tour de Catalogne, de Liège-Bastogne-Liège et d'une étape du Tour de France, peuvent s'imposer mais n'ont que deux équipiers.
Les principaux outsiders sont Robert Gesink, Bauke Mollema (Pays-Bas), Thomas Voeckler (France), Rui Costa (Portugal) et Edvald Boasson Hagen (Norvège)[3],[4]. Christopher Froome (Royaume-Uni), dont la saison fut excellente (vainqueur du Tour de France, du Critérium du Dauphiné, du Tour de Romandie, 2e de Tirreno-Adriatico) mais peut-être trop longue, n'a aucune référence sur les courses d'un jour, cependant il « aime ce parcours et [il] pense vraiment qu'[il a] une chance unique de devenir champion du monde »[5].
Déroulement de la course
[modifier | modifier le code]Une échappée se forme en début de course, avec Jan Bárta (Tchéquie), Matthias Brändle (Autriche), Rafaâ Chtioui (Tunisie), Yonder Godoy (Venezuela) et Bartosz Huzarski (Pologne). Après cent kilomètres, en arrivant à Florence, ce groupe compte huit minutes d'avance sur le peloton, emmené par l'équipe de Grande-Bretagne dans cette première partie du parcours[6].
Durant le premier tour de circuit, toute l'équipe d'Italie prend la tête du peloton. Elle impose une vitesse soutenue lors des deux ascensions empruntées à chaque tour et met ainsi plusieurs favoris en difficulté. À cinq tours de l'arrivée, le peloton est réduit à une soixantaine de coureurs. Deux tours plus loin, Cyril Gautier (France) attaque, rejoint par l'Italie Giovanni Visconti. Ce dernier parvient seul à rattraper Huzarski, rescapé de la première échappée. Ils sont repris à une trentaine de kilomètres de l'arrivée, dans la montée de Fiesole, par le peloton comprenant environ quarante coureurs[6],[7].
La pluie a alors cessé de tomber. Durant le dernier tour, Chris Anker Sorsensen (Danemark) et Michele Scarponi (Italie) tentent de s'échapper durant l'ascension de Fiesole. L'attaque décisive est cependant portée par Joaquim Rodriguez dans la partie le plus difficile de la montée, accompagné par Vincenzo Nibali, qui est tombé quelques kilomètres auparavant. Ils passent en tête au sommet de la côte. Dans la descente, ils sont rejoints par Valverde, Rui Costa et Rigoberto Uran. Ce dernier tombe peu après. Les quatre autres vont donc se disputer la victoire. Rodriguez attaque dans la descente. La poursuite menée par Nibali permet un regroupement. À deux kilomètres de l'arrivée, Rodriguez attaque à nouveau. À l'approche de la flamme rouge, Costa se défait de Nibali et Valverde. Dans la dernière ligne droite, à 600 mètres de l'arrivée, il rattrape Rodriguez. Les deux coureurs s'observent. À 200 mètres de la ligne d'arrivée, Costa lance le sprint. Rodriguez tente de résister mais est battu. Rui Costa devient le premier Portugais à remporter le championnat du monde sur route[6],[7].
Classement
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Programme et profil de l'édition 2013 », sur cyclismactu.net (consulté le )
- « Système de qualification pour les championnats du monde 2013 - Épreuve en ligne hommes élite », sur uci.ch (consulté le )
- « Pourquoi c'est ouvert », sur velochrono.fr,
- « La course en ligne présentée en détails », sur cyclismactu.net,
- « Mondiaux Florence: Chris Froome rêve du maillot arc-en-ciel », sur eurosport.fr,
- (en) « Rui Costa wins men's road race world championship », sur cyclingnews.com, (consulté le )
- « Rui Costa champion du monde ! », sur velo101.com, (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en + it) Site officiel
- Le championnat du monde 2013 sur le site de l'uci