Coteaux-de-peyriac
Coteaux-de-peyriac | |
Vignoble des coteaux-de-peyriac | |
Désignation(s) | Coteaux-de-peyriac |
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Appellation(s) principale(s) | coteaux-de-peyriac[1] |
Type d'appellation(s) | IGP de zone |
Reconnue depuis | 1982 |
Pays | France |
Région parente | Languedoc-Roussillon |
Sous-région(s) | coteaux de l'Aude (Minervois) |
Localisation | Aude et Hérault |
Climat | tempéré méditerranéen sous influence océanique |
Cépages dominants | cabernet N, syrah N, carignan N et grenache N[2] |
Vins produits | rouges, rosés et blancs |
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Le coteaux-de-peyriac est un vin français IGP (indication géographique protégée) du vignoble du Languedoc-Roussillon. Il est produit en blanc, rosé ou rouge, sur une partie du Minervois, dans l’Aude et l'Hérault. Jusqu'en 2009, il avait la dénomination vin de pays des coteaux de Peyriac.
Histoire
[modifier | modifier le code]La viticulture est présente depuis la colonisation romaine[3].
Le canal du Midi, inauguré en 1681, relança la production du vin en Languedoc qui pouvait être exporté vers Toulouse, Bordeaux et Marseille. Le canal, qui traverse ce vignoble sur 40 kilomètres, eut pour effet d'élargir la zone de vente des producteurs locaux et dans les années 1730-1740, ce commerce permit aux exploitations agricoles d'augmenter leur production[4].
À partir de 1855, le vignoble connut une forte progression. Mais la crise de l'oïdium, suivie du phylloxéra, puis la surproduction des vins de qualité inférieure engendrèrent la révolte de 1907[5].
Le mouvement coopératif qui s'ensuivit au cours des années 1930 redonna un essor de la viticulture. Au milieu du XXe siècle, les vignerons décident de choisir la qualité contre la quantité en commercialisant des vins gouleyants et faciles à boire. Cette production fut labellisée en vin de pays le [3].
Géographie
[modifier | modifier le code]Orographie
[modifier | modifier le code]Le vignoble se situe sur des terrasses relativement planes à une altitude moyenne de 100 mètres. Les pentes ont une exposition sud et sud/ouest et leur altitude moyenne varie autour de 150 mètres[3].
Géologie
[modifier | modifier le code]Les rivières Clamoux et Argent Double, affluents de l'Aude, qui descendent de la montagne Noire ont déposé sur leurs rives des terrasses composées d'alluvions quaternaires caillouteuses (au nord et à l’ouest), des grès et marnes gréseuses érodées (zone centrale) et des grès calcaires (à l’ouest)[3].
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat est à dominante méditerranéenne. L’automne est caractérisé par des orages violents et rapides. L’été est souvent chaud et sec ce qui est favorable à la culture de la vigne. La pluviométrie annuelle moyenne varie autour de 600 millimètres et la température moyenne annuelle est supérieure à 14 °C, avec un ensoleillement annuel qui dépasse à 2 400 heures[3].
Les vents sont souvent présents. Cette région est l'une des plus venteuses avec 300 à 350 jours de vent par an[6]. Ce phénomène est essentiellement dû aux reliefs nord et sud qui forment un couloir. Du nord-ouest souffle le cers. C’est un vent de terre, sec, violent et froid en hiver. De l'est souffle le marin. Il est chaud et humide et provient de la mer.
Vignoble
[modifier | modifier le code]Il est situé entre Narbonne et Carcassonne dans les départements de l'Aude et de l'Hérault en région Languedoc-Roussillon. Sa limite Nord est constituée par la Montagne Noire et sa limite sud se situe le long des rives de l'Aude.
Présentation
[modifier | modifier le code]Pour avoir droit à la dénomination IGP des coteaux de Peyriac (anciennement vin de pays des coteaux de Peyriac), les vins doivent être issus de vendanges récoltées sur le territoire des communes suivantes[3] :
- Dans le département de l’Aude : Azille, Caunes-Minervois, Homps, Laure-Minervois, Pépieux, Peyriac-Minervois, Puichéric, La Redorte, Rieux-Minervois, Trausse, Villeneuve-Minervois, Malves-en-Minervois, Villalier, Villegly, Bagnoles, Villarzel, Aigues-Vives, Saint-Frichoux, Blomac et Castelnau-d'Aude.
-
Azille
-
Obélisque à Puicheric
-
La Livinière
- Dans le département de l’Hérault : Félines-Minervois et La Livinière.
Encépagement
[modifier | modifier le code]Le coteaux-de-peyriac est élaboré à base de :
- Cépages rouges[3]
Carignan N, Chenanson N, Cabernet franc N, Cabernet-Sauvignon N, Caladoc N, Cinsaut N, Cot N, Grenache N, Lledoner pelut N, Marselan N, Merlot N, Mourvèdre N, Petit Verdot N, Pinot noir N, Piquepoul noir N, Portan N, Syrah N, Terret noir N
- Cépages rosés et gris[3]
Grenache gris G, Terret gris G
- Cépages blancs[3]
Bourboulenc B, Carignan blanc B, Clairette B, Chardonnay B, Chasan B, Chenin B, Colombard B, Grenache blanc B, , Macabeu B, Marsanne B, Mauzac B, Muscat à petits grains blancs B, Muscat d’Alexandrie B, Piquepoul blanc B, Roussanne B, Sauvignon B, Sémillon B, Terret blanc B, Ugni blanc B, Vermentino B, Viognier B
Le décret actuel n'impose pas de pourcentage minimum ou maximum sur ces cépages, qui peuvent être assemblés ou en monocépage, mais autorise l'ajout d'une mention de cépage après l'IGP (comme « coteaux-de-peyriac syrah » ou « coteaux-de-peyriac carignan-grenache »).
Le terroir spécifique donne une typicité à ses arômes.
Méthodes culturales et réglementaires
[modifier | modifier le code]Pour bénéficier de l'IGP, ces vins doivent avoir un rendement maximum à l'hectare de 80 hectolitres. Les rouges doivent avoir fait leur fermentation malolactique avant d'être commercialisés. Par contre, les vins primeur ou nouveau peuvent avoir leur malo bloquée[3].
Vinification et élevage
[modifier | modifier le code]L'objectif des producteurs est de fournir à leur clientèle des vins aux arômes fruités dans leur jeunesse titrant au minimum de 11 % vol. L'équipement moderne des caves favorise l'extraction douce des tanins pour les rouges qui se présentent avec une structure tannique très arrondie. Les blancs et les rosés, grâce à la maîtrise des températures en œnologie, sont vinifiés pour être consommés dans l'année[3].
Structure des exploitations
[modifier | modifier le code]La production actuelle des coteaux-de-peyriac est de 80 000 hectolitres. Elle est assurée par 25 caves indépendantes et 9 caves coopératives[3].
Sources
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine ; « Coteaux de Peyriac », sur inao.gouv.fr, Ministère de l'agriculture. Institut national de l'origine et de la qualité, (consulté le ).
- Le code international d'écriture des cépages mentionne de signaler la couleur du raisin : B = blanc, N = noir, Rs = rose, G = gris.
- Cahier des charges de l'IGP Coteaux-de-peyriac
- Michel Cotte, Canal du Midi, merveille de l'Europe, p. 80-81.
- Corbières, Minervois, terres de liens
- Les Couleurs de l’Aude de André Authier et Jean-Philippe Vidal, édition les créations du Pélican, page 4 (ISBN 978-2-7191-0630-3)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr) Coteaux-de-peyriac IGP sur le site de l'Institut National des Appellations d'Origine