7e brigade (Libye)
7e brigade d'infanterie اللواء السابع مشاة | |
Idéologie | Aucune |
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Statut | Actif |
Fondation | |
Pays d'origine | Libye |
Fait partie de | Gouvernement d'union nationale (2016-2019) Armée nationale libyenne (depuis 2019) |
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La 7e brigade d'infanterie (arabe : اللواء السابع مشاة), également surnommée Kaniyat, est un groupe armé libyen, actif lors de la deuxième guerre civile libyenne et basée dans la ville de Tarhounah.
Histoire
[modifier | modifier le code]Entre 2015 et 2020, la 7e brigade est basée dans la ville de Tarhounah[1]. Lors de la deuxième guerre civile libyenne, Tarhounah est d'ailleurs la seule ville de l'ouest de la Libye à n'être contrôlée que par une seule milice[1]. La brigade est dirigée par trois frères de la famille al-Kani, qui donnent au groupe le surnom de « Kaniyat »[1].
Avant 2015, la brigade est peu connue, mais au milieu de l'année 2017 elle commence à s'étendre vers la banlieue de Tripoli[1]. Elle commence alors à revendiquer sa part dans le contrôle de l'aéroport international de Tripoli, ce qui provoque en le début d'affrontements entre la 7e brigade et les brigades de Tripoli[1].
La 7e brigade reconnaît le Gouvernement d'union nationale (GNA) dirigé par Fayez el-Sarraj[2],[3]. Mais en , lors de la bataille de Tripoli, le GNA et le Premier ministre Fayez el-Sarraj affirment que l'ordre de dissolution de la 7e Brigade avait été donné en . Toutefois, selon RFI, ses combattants touchaient toujours leurs salaires en [4],[5].
Selon Wolfram Lacher, chercheur à l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité (Stiftung Wissenschaft und Politik, SWP), la 7e brigade cherche à se donner l'apparence d'une force régulière mais ne serait en réalité qu'une alliance très hétérogène[6]. Elle compte dans ses rangs un nombre important d'anciens militaires de l'armée de Kadhafi et bénéficie au cours de l'année 2018 du ralliement de divers groupes mécontents de la situation à Tripoli[6].
Début , au moment de la bataille de Tripoli, la 7e brigade rallie l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar[7]. Mais après la défaite de l'ANL, Tarhounah passe sous le contrôle du GNA et la 7e brigade est expulsée de la ville[8].
D'après l'AFP, la 7e brigade « fait régner la terreur » parmi les habitants de Tarhounah pendant la période où elle occupe la ville entre 2015 et 2020[8]. Elle commet diverses exactions et élimine méthodiquement ses opposants. Entre l'été 2020 et l'été 2022, plus de 250 corps sont exhumés dans plusieurs charniers[8]. Une mission d'enquête d'experts de l'ONU qualifie ces exactions de « crimes de guerre » et « crimes contre l'humanité »[8].
Références
[modifier | modifier le code]- Célian Macé, Le «cartel» des milices de Tripoli aux prises avec ses rivaux, Libération, 5 septembre 2018.
- Libye: deux milices liées au gouvernement d'union s’affrontent à Tripoli, RFI, 27 août 2018.
- Frédéric Bobin, En Libye, Tripoli bascule à nouveau dans les combats de milices, Le Monde, 3 septembre 2018.
- Libye: chaos, état d’urgence et nouveaux combats entre milices à Tripoli, RFI, 3 septembre 2018.
- Libye : Tripoli est à nouveau le théâtre de violents affrontements, Le Point avec AFP, 3 septembre 2018.
- Frédéric Bobin, « Le conflit en Libye vient du pillage de l’Etat par un cartel de milices mafieuses », Le Monde, 6 septembre 2018.
- Libye: l’offensive de Khalifa Haftar repoussée à 30 kilomètres de Tripoli, RFI, 5 avril 2019.
- Libye : 7 corps découverts dans un nouveau charnier, Le Figaro avec AFP, 22 août 2022.