1920 en dadaïsme et surréalisme
Apparence
Cet article présente les faits marquants de l'année 1920 en dadaïsme et surréalisme.
Dada et Surréalisme
Artistes Dadas et personnalités liées au mouvement |
Liste des personnalités du mouvement surréaliste |
Femmes surréalistes |
Techniques surréalistes |
Dada |
Littérature • Cinéma • Peinture • Photographie • Sculpture • Théâtre • Musique |
Surréalisme |
Littérature • Cinéma • Peinture • Photographie • Sculpture • Théâtre • Musique |
1916 • 1917 • 1918 • 1919 • 1920 • 1921 • 1922 • 1923 • 1924 • 1925 • 1926 • 1927 • 1928 • 1929 • 1930 • 1931 • 1932 • 1933 • 1934 • 1935 • 1936 • 1937 • 1938 • 1939 • 1940 • 1941 • 1942 • 1943 • 1944 • 1945 • 1946 • 1947 • 1948 • 1949 • 1950 • 1951 • 1952 • 1953 • 1954 • 1955 • 1956 • 1957 • 1958 • 1959 • 1960 • 1961 • 1962 • 1963 • 1964 • 1965 • 1966 • 1967 • 1968 • 1969 |
291 • 391 • The Blind Man • DADA • Dadaglobe • Littérature • Manifeste DaDa • Merz • Ça ira ! |
Portail • Projet • Catégories |
Éphémérides
[modifier | modifier le code]Janvier
[modifier | modifier le code]
Lettre de Breton à Picabia : « Il y a un mot que je prononce souvent ainsi que Tzara : celui de démoralisation. C'est à cette démoralisation que nous nous appliquons Soupault et moi dans Littérature. Je sais que jusqu'à un certain point cela est puéril... »[1].
René Hilsum installe les éditions Au sans pareil dans une librairie au 37 de l'avenue Kléber, Paris (16e arrondissement). Les dadaïstes en font leur second lieu de rendez-vous quotidien avec le café Certà, passage de l'Opéra[2].
Tristan Tzara arrive à Paris et se présente chez Germaine Everling. Quelques heures plus tard, Louis Aragon, Breton Paul Eluard et Soupault viennent à sa rencontre[3].
La rencontre chez Picabia de Tzara avec les surréalistes déçoit Breton.
Tzara est invité à participer au premier Vendredi de Littérature prévu le jour même au Palais des Fêtes, 23 rue Saint-Martin (Paris 3e). Le spectacle est divisé en deux parties séparées par un intermède musical et des présentations de tableaux. Il débute par une allocution de André Salmon, intitulée La Crise du change sur le renversement des valeurs littéraires depuis le symbolisme[4]. Le public, calme jusque-là sinon indifférent, commence à s'agiter quand on lui présente un tableau de Picabia Le Double Monde : un carton clair sur lequel sont peintes au ripolin des lignes noires enchevêtrées. Ce carton est recouvert des inscriptions « Haut » (en bas), « Bas » (en haut), « Fragile », etc. et d'une série de cinq grandes lettres rouge de haut en bas : L.H.O.O.Q. Le tumulte redouble quand arrive sur la scène un tableau noir sur lequel il n'y a que quelques traits à la craie et le jeu de mots, en forme de titre, Riz au nez. Quelques instants après Breton effaçe le tableau d'un coup d'éponge conformément aux prescriptions de Picabia[5]
- Paul Eluard, Les Animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux, recueil de poèmes, avec cinq dessins d'André Lhote
- André Breton, Lune de miel[réf. nécessaire]
- On recommande à Breton, une personne qui doit bientôt venir à Paris, s'y fixer et « qui voudrait se lancer dans la littérature. » « Quelques jours plus tard, Benjamin Péret arrive. »[6]
- Parution du premier numéro de la revue Proverbe, « feuille mensuelle pour la justification des mots », créée par Paul Eluard[7]. Philippe Soupault caractérise les collaborateurs de la revue : Louis Aragon, La Canule de verre. Jean Arp, Rides propres. André Breton, Verre d'eau dans la tempête. Eluard, La Nourrice des étoiles. Théodore Fraenkel, Le Grand serpent de terre. Benjamin Péret, Le Mandarin citron. Georges Ribemont-Dessaignes, L'Homme à vapeur. Jacques Rigaut, L'Assiette creuse. Soupault, La Pissotière à musique. Tristan Tzara, L'Homme à tête de perle[8].
- Rencontre René Magritte / E. L. T. Mesens[9].
Février
[modifier | modifier le code]
Deuxième manifestation Dada au Salon des Indépendants. Le programme ayant annoncé la participation de Charlie Chaplin pour une conférence sur le mouvement Dada, le public est venu nombreux. 38 conférenciers se relaient pour la lecture de manifestes : « Plus de peintres, plus de littérateurs, plus de musiciens […] plus d'armées, plus de police, plus de patries, enfin assez de toutes ces imbécillités, plus rien, plus rien, rien, rien, RIEN, RIEN, RIEN. »[10]
Au Club du Faubourg (association ouvrière sise à Paris 17e), Breton lit le Manifeste Dada 1918 de Tristan Tzara dans une ambiance houleuse[11].
Une réunion a lieu dans le but d'organiser, au cours de la deuxième exposition cubiste dite de la Section d'or, trois auditions poétiques. Par l'intermédiaire de Paul Dermée et Francis Picabia, Dada avait été invité à participer à cette manifestation organisée par Albert Gleizes, Léopold Survage et Alexandre Archipenko. Paul Eluard demande qu'une des trois soirées poétiques soit réservée à Dada, ce qui est accepté dans un premier temps[12].
Albert Gleizes convoque une réunion à la suite des remous provoqués par l'annonce de la participation de Dada à l'exposition de la Section d'or. Sont présentés les dadaïstes Tzara, Breton, Soupault, Céline Arnauld, Picabia et Ribemont-Dessaignes. Leur exclusion est décidée à la majorité ce qui consomme la rupture avec le cubisme[13].
Conférence contradictoire sur Dada à l'université populaire avec la participation de André Breton, Paul Dermée, Paul Eluard, Théodore Fraenkel, Georges Ribemont-Dessaignes, Philippe Soupault et Tristan Tzara : « [...] on sait qu'il y a 391 présidents du Mouvement Dada, et que tout le monde peut le devenir très facilement. »[14]
- Francis Picabia, Unique eunuque[15]
Mars
[modifier | modifier le code]
Erik Satie, Musique d'ameublement, exécutée en public à la galerie Barbazanges : « Une musique que l'on se doit de jouer pour qu'on ne l'écoute pas. »[16]
Breton décide d'abandonner ses études de médecine. Ses parents, informés par ailleurs des manifestations et des scandales de Dada, menacent de lui couper les vivres s'il persiste dans ses activités « déshonorantes ». Par souci d'apaisement, il accepte un emploi de coursier à la NRF. Il est également chargé de lire à haute voix à Marcel Proust les épreuves de Côté de Guermantes à raison de 50 francs par séance[11].
Soirée Dada à la Maison de l'Œuvre, rue de Clichy.
Breton accueille le public en portant, comme un homme-sandwich, une affiche signée Picabia sur laquelle on peut lire : « Pour que vous aimiez quelque chose il faut que vous l'ayez vu et entendu depuis longtemps tas d'idiots. »[17]
Représentation de[18] :- Le Ventriloque désaccordé, parade en un acte de Paul Dermée,
- Le Serin muet, pièce en un acte de Georges Ribemont-Dessaignes,
- S'il vous plaît, pièce écrite par André Breton et Philippe Soupault, interprétée par Eluard et Gala,
- La Première aventure céleste de Monsieur Antipyrine de Tristan Tzara jouée dans un décor transparent de Francis Picabia dressé devant les acteurs[19],
- Le Pas de la chicorée frisée pour piano, musique composée par Ribemont-Dessaignes et interprétée par Marguerite Buffet[20],
- Manifeste cannibale de Picabia lu par Breton[21].
- Parution du premier numéro de la revue Z créée par Paul Dermée[22].
Avril
[modifier | modifier le code]
Exposition Francis Picabia à la librairie du Sans Pareil[23].
Parution du premier numéro de la revue Cannibale créée par Francis Picabia et codirigée avec Georges Ribemont-Dessaignes.[réf. nécessaire]
- Louis Aragon, Suicide : « A b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z »[24]
- Antonin Artaud est confié par sa famille aux bons soins du docteur Édouard Toulouse, psychiatre reconnu et directeur de l'asile de Villejuif. Celui-ci l'accueille et le nomme co-secrétaire de rédaction de sa revue culturelle Demain. Artaud y publie des comptes rendus de livres, de salons et de spectacles et aussi des poèmes[25].
- Georgina Dubreuil quitte Breton après avoir brûlé des livres dédicacés par Guillaume Apollinaire et des dessins d'André Derain, Marie Laurencin, Modigliani et Jacques Vaché[26].
- Publication à Cologne, de la revue dada Die Schammade créée par Max Ernst et Johannes Baargeld : 32 pages de papier vert ou rose pâle, format 25,5 × 32,5 cm, impression à l'encre rouge[27].
- Francis Picabia, La Sainte-Vierge, encre sur papier, publié dans la revue Les Hommes du jour[28]
Mai
[modifier | modifier le code]
Parution du premier numéro de la revue Projecteur[29] au format de 23 × 10 cm, entièrement écrit par Céline Arnauld.
Festival Dada à Paris, salle Gaveau[21],[30].
Parmi dix-neuf interventions[31] :- Festival manifeste presbyte et Le Rastaquouère de Francis Picabia lu par André Breton,
- La Deuxième aventure de monsieur Aa l'antipyrine par Tristan Tzara,
- Vous m'oublierez, pièce écrite et jouée par Breton et Philippe Soupault. Témoignage de Simone Breton à sa cousine Denise Lévy : « Comme choses intéressantes, je suis allée à une séance Dada, assez ratée à l'aveu même des pires dadaïstes, avec scandale, pommes cuites et vociférations. »[32],
- Vaseline symphonie, chœur de vingt voix[33].
Exposition Georges Ribemont-Dessaignes à la librairie du Sans Pareil intitulée Cours d'élevage de cigarettes micro-cardiaques et d'alpinisme électrique[34].
André Breton & Philippe Soupault, Les Champs magnétiques[35]. Accueil favorable de la critique dont André Malraux dans Action : « Ce livre créé un poncif au point que c'est lui que citeront les critiques de 1970 lorsqu'il sera question de l'état d'esprit des artistes de 1920. »[36]
- Clément Pansaers, Pan-pan au cul du nu nègre, parution à Bruxelles[37]
- Publication des 23 Manifestes Dada dans Littérature[34]
Juin
[modifier | modifier le code]
Inauguration de la Première foire internationale Dada à Berlin organisée par le Maréchal de la Propagande Dada Grosz, le Dadasophe Raoul Hausmann et le Monteur-Dada John Heartfield[38]. Quelques Dadas sont poursuivis pour provocations[39].
Œuvre présentée :- Johannes Baader, Grandeur et décadence de l'Allemagne, assemblage[40].
- Johannes Baader, Grand-Plasto-Dio-Dada-Drama, architecture monumentale dada en cinq étages, trois jardins, un tunnel, deux ascenseur et une fermeture en forme de cylindre. L'œuvre est détruite par son auteur à la fin de l'exposition[41].
- La NRF publie un article d'André Breton sur les Chants de Maldoror de Lautréamont à l'occasion d'une réédition : « La vie humaine ne serait pas cette déception pour certains si nous ne nous sentions constamment en puissance d'accomplir des actes au-dessus de nos forces. On sait maintenant que la poésie doit mener quelque part. »[réf. nécessaire]
- Antonin Artaud rencontre Lugné-Poe, directeur du Théâtre de l'Œuvre, qui l'engage comme « homme à tout faire »[42]
- À la fin du mois, au jardin du Luxembourg, Théodore Fraenkel présente Simone Kahn à Breton : « Apparaissait une personnalité de poète très spéciale, éprise de rare et d'impossible, juste ce qu'il faut de déséquilibre, soutenu par une intelligence précise même dans l'inconscient, pénétrante avec une originalité absolue que n'a pas compromise une belle culture littéraire, philosophique et scientifique », lettre de Simone à Denise Lévy du [43].
Juillet
[modifier | modifier le code]
Breton fait la rencontre de Jacques Rigaut chez Simone Kahn[44].
- À la fin du mois, à cause de quelques problèmes de santé, Breton part se reposer chez ses parents. Lettre à Jacques Rivière : « Je procède à une révision complète de mes idées qui pourra me conduire plus près de vous que je n'ai été encore » et à Picabia : « Vous savez mieux que quiconque combien je m'ennuyais à la NRF. Je finissais par lasser mes amis et vous-même de mes façons d'agir : cela ne pouvait plus durer. En dépit des assurances que je vous donnais de temps à autre, vous preniez de jour en jour plus mauvaise opinion de moi. »[45]
Août
[modifier | modifier le code]- 1er août
Dans la NRF, Breton répond à André Gide (« Le jour où le mot Dada fut trouvé, il ne resta plus rien à faire. Ces deux syllabes avaient atteint le but d'inanité sonore, un insignifiant absolu. ») : « Il m'est impossible de concevoir une joie de l'esprit autrement que comme un appel d'air. Comment pourrait-il se trouver à l'aise dans les limites où l'enferment presque tous les livres, presque tous les événements ? »[46]
- 1er août
Jacques Rivière, Reconnaissance à Dada, texte publié dans la NRF : « Délibéremment - c'est là leur véritable hardiesse, leur coup de génie - les Dadas sortent de l'art, débouchent dans une région indéfinissable, dont tout ce qu'on peut dire, c'est qu'y cesse la qualité esthétique [...] Le langage pour les Dadas n'est plus un moyen : il est un être. Le scepticisme en matière de syntaxe se double ici d'une sorte de mysticisme. Même quand ils n'osent pas franchement l'avouer, les Dadas continuent de tendre à ce surréalisme qui fut l'ambition d'Apollinaire. »[47]
- Lettre de Breton à Simone Kahn : « Vous savez comment les Poésies de Ducasse ont été faites : il retournait un proverbe, une pensée […] La Rochefoucauld : « L'amour de la justice n'est en la plupart des hommes que la crainte de souffrir l'injustice. » - Ducasse : « que le courage de souffrir l'injustice. » […] Voyez-vous l'intérêt profond de cette contradiction : c'est par elle, hélas, que Ducasse atteint à cette espèce de vérité angélique. Moi qui, Dieu merci, ne suis pas un littérateur, j'approuve entièrement la méthode du livre. Les Poésies d'Isidore Ducasse, ou le Paradis terrestre. »[48]
- Breton refuse d'écrire la préface de Jésus Christ Rastaquouère de Francis Picabia : « […] pour ne pas avoir à me replacer dans une attitude qui a été la mienne et qui, en définitive, ne l'est plus […] Je ne suis même plus sûr que le dadaïsme ait gain de cause, à chaque instant je m'aperçois que je le réforme en moi. »[49]
Septembre
[modifier | modifier le code]
Séjour à Sarreguemines de Breton et Simone Kahn. Il fait la connaissance de Denise Lévy, la cousine de Simone[50].
- Paul Eluard, Pour vivre ici, onze haïkaï, publié par la NRF[51].
Octobre
[modifier | modifier le code]
Réunion à Paris des surréalistes sous l’égide de la revue Littérature. Jacques Rigaut, invité par Breton, y participe aux côtés de Louis Aragon, Pierre Drieu La Rochelle et René Hilsum. Le comité de rédaction se prononce « pour une totale liberté d'expression » et demande à ne pas se « tenir à l'écart les questions sexuelles »[52]
- À Berlin, publication de l'Almanach Dada édité par Richard Huelsenbeck, surnommé WeltDada (Dada du monde) : cet ouvrage contient la Chronique zurichoise 1915-1919 de Tristan Tzara[53].
Décembre
[modifier | modifier le code]
À l'occasion du vernissage d'une exposition de Francis Picabia à la galerie du libraire russe Jacques Povolozky, Tristan Tzara lit son Dada manifeste sur l'amour faible et l'amour amer : « L'orgueil est l'étoile qui bâille et pénètre par les yeux et par la bouche, elle s'appuie, s'enfonce sur son sein est écrit : tu crèveras. C'est son seul remède. Qui croit encore aux médecins ? »[54] La lecture est perturbée par un orchestre de jazz invité par Jean Cocteau[55].
Dans un courrier adressé à Tristan Tzara, le poète Clément Pansaers annonce son adhésion au mouvement Dada[56].
- Breton est présenté au couturier Jacques Doucet, bibliophile et amateur d'art moderne, qui lui commande des lettres sur la littérature et la peinture ainsi que des conseils d'achat d'œuvres d'art, pour une rémunération de 500 F par mois[57].
Cette année-là
[modifier | modifier le code]- Louis Aragon signe un contrat avec la NRF pour la publication prochaine de Anicet[58].
Avec Breton, ils projettent d'adhérer au parti socialiste mais sont découragés par l'accueil glacial qui leur est réservé[59].
- Arthur Cravan disparaît dans le golfe du Mexique au cours d'une promenade en barque.[réf. nécessaire]
- Jean Arp, Max Ernst et Johannes Baargeld fondent le mouvement Dada de Cologne et organisent une exposition[60]. Un collage de Max Ernst contenant une reproduction de Adam et Ève d'Albrecht Dürer jugée pornographique est censurée par les autorités de la ville et l'exposition est fermée par la police[61].
- Le peintre Paul Citroen et le photographe Erwin Blumenfeld créent la Centrale Dada[62].
- Jefim Golyscheff expose à Berlin une cinquantaine d'aquarelles[63].
- La revue 391 publie, en couverture du numéro 12 de mars, une version sans la barbe de L.H.O.O.Q. de Marcel Duchamp[64].
- Yves Tanguy fait son service militaire à Lunéville (Meurthe-et-Moselle) où il rencontre Jacques Prévert[65].
- Les dadaïstes berlinois découvrent l'œuvre de Giorgio De Chirico dans la revue futuriste Valori plastici[66].
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Johannes Theodor Baargeld
- Typique amalgame vertical en tant que représentation du Dada Baargeld, collage, photo de son visage sur le buste de la Vénus de Milo[70]
- André Breton
- Lune de miel, poème
- André Breton & Philippe Soupault
- Les Champs magnétiques, textes automatiques, avec le portrait des auteurs par Francis Picabia, édité au Sans pareil, achvé d'imprimer le 30 mai : « Prisonniers des gouttes d'eau, nous ne sommes que des animaux perpétuels »[71]
- S'il vous plaît, texte dramatique : « Il m'arrive de faire les cent pas pendant des heures entre deux numéros de maison ou quatre arbres d'un square. Les promeneurs sourient de mon impatience, mais je n'attends personne. »[72]
- Vous m'oublierez, texte dramatique[72]
- Otto Dix
- Les Joueurs de skat, huile sur toile[réf. nécessaire]
- Le Marchand d'allumettes, huile sur toile[73]
- Souvenir de la galerie des glaces à Bruxelles, huile sur toile[74]
- Marcel Duchamp
- Marcel Duchamp & Man Ray
- Élevages de poussière, photographie des traces inscrites dans la poussière de l'atelier de Duchamp, du panneau inférieur du Grand verre[77]
- Paul Eluard
- Les Animaux et leurs hommes, les hommes et leurs animaux, avec cinq dessins d'André Lhote, aux éditions Au Sans Pareil : « Et le langage déplaisant qui suffit aux bavards, langage aussi mort que les couronnes à nos fronts semblables, réduisons-le, transformons-le en un langage charmant, véritable, de commun échange entre nous[78]. »
- Pour vivre ici, onze haïkaï
- Max Ernst
- Au-dessus des nuages marche la minuit, huile sur toile[79]
- Autoportrait. The Punching ball ou l'immortalitéde Buonarotti, collage, photographie et gouache sur papier[80]
- L'Avion meurtrier, collage[81]
- C'est le chapeau qui fait l'homme, collage au crayon, encre et aquarelle sur papier[82]
- 1 Kupferblech…[83]
- L'Énigme de l'Europe centrale, gouache sur motif imprimé[84]
- L'Immortalité de Buonarotti[85]
- La Petite fistule lacrymale qui dit tic tac, huile sur toile[86]
- Max Ernst & Jean Arp
- Tableaux Fatagaga (pour FAbrication de TAbleaux GArantis GAzométriques), collage[87]
- Julius Evola
- Arte astratta, poèmes[88]
- Théodore Fraenkel
- La Mort du pape au pays du patinage, collage : photographie de journal montrant un groupe d'hommes en redingote et haut-de-forme et chaussés de patins à glace, tirant un traîneau sur lequel on devine un cercueil recouvert de fleurs. Le collage porte en légende : « pas de séduction / pas de sourire / pas de jolies dents »[89]
- George Grosz
- George Grosz & John Heartfield
- Leben und treiben un Universal City um 12 Uhr 5 Vie et mouvement à Universal City à 12h5, collage[93]
- Raoul Hausmann
- Hannah Höch
- Richard Huelsenbeck
- Deutscland muss untergehen ! Erinnerungen eines alten dadaistischen Revolutinärs (L'Allemagne doit périr ! Souvenirs d'un vieux dadaïste révolutionnaire) avec deux dessins de George Grosz[102]
- En avant Dada : « Le dadaïste aime la vie parce qu'il peut s'en débarrasser à tout moment, la mort étant pour lui une affaire dadaïste. Le dadaïste envisage sa journée, sachant qu'un pot de fleurs peut lui tomber sur la tête[60]. »
- Phantastische Gebete (Prières fanastiques), réédition de l'ouvrage de paru en septembre 2016 mais avec dessins de George Grosz[103]
- Marcel Janco
- Dadaga, huile sur carton[104]
- René Magritte
- Le Forgeron, tempera sur carton[105]
- Joan Miró
- La Table (nature morte au lapin), huile sur toile[106]
- László Moholy-Nagy
- La Grande Roue (La Grande machine des sentiments), huile sur toile[107]
- Clément Pansaers
- Pan-pan au cul nu du nègre, texte. Le recueil est entouré d'une bande reprenant un commentaire d'André Breton : « Depuis longtemps, je n'avais été à pareille fête »[34]
- Francis Picabia
- Jésus Christ Rastaquouère, écrit publié Au Sans Pareil avec réticences : Breton refuse d'en écrire la préface[108]
- Portrait de Cézanne, objet : singe en peluche collé sur une toile[109]
- Portrait de Tristan Tzara, dessin[110]
- Tableau Rastadada, papier imprimé (photographie de magazine) troué, découpé avec collages superposés[111]
- La Sainte-Vierge, encre sur papier[112]
- Unique eunuque, avec un portrait de l'auteur et une préface de Tristan Tzara[113]
- Portrait dada de Germaine Everling, gouache et collage sur carton[114]
- Man Ray
- Georges Ribemont-Dessaignes
- Grand musicien[118]
- Erik Satie
- Musique d'ameublement
- Christian Schad
- Trépanation indienne (Maternité), bois peint et métal[119]
- Rudolf Schlichter
- Georg Scholz
- Industriebauren, huile sur toile[122]
- Kurt Schwitters
- Philippe Soupault
- Hôtels
- Rose des vents : « L'avion tisse les fils télégraphiques / et la source chante la même chanson / au rendez-vous des cochers l'apéritif est orangé / mais les mécaniciens des locomotives ont les yeux blancs / la dame a perdu son sourire dans les bois. »
- Sophie Taeuber-Arp
- Composition dada, huile sur toile[réf. nécessaire]
- Taches quadrangulaires évoquant un groupe de personnage, huile sur toile[126]
- Tristan Tzara
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pierre Daix, La Vie quotidienne des surréalistes (1917-1932), éditions Hachette, Paris, 1993 (ISBN 2-01-014359-0), p. 86. La rencontre est datée du 4 janvier pourAndré Breton : la beauté convulsive, éditions du Centre Pompidou, Paris 1991 (ISBN 2-85850-567-5), p. 99.
- Michel Sanouillet, Dada à Paris, CNRS éditions, Bayeux, 1965, édition remaniée et augmentée de 2005 (ISBN 2-271-06337-X), p. 146.
- Sanouillet 2005, p. 120.
- Dans le public, il y a quelques petits commerçants du quartier qui, confondus par le titre de l'allocution annoncée dans L'Intransigeant, pensent qu'il y sera évoqué la dévaluation du franc survenue quelque temps auparavant. Sanouillet, p. 123 donne le détail du programme.
- Sanouillet, p. 124. Selon le témoignage de Georges Ribemont-Dessaignes (dans Déjà jadis, p. 71) au sujet de Picabia : « D'ailleurs il ne participait jamais physiquement à une manifestation Dada. »
- Breton, OC tome 1, p. 659 et Bernard Delvalle, Mille et cent ans de poésie française, Robert Laffont, Paris, 1991, p. 1813 pour la date.
- Breton, OC1, p. XXXIX.
- Marc Dachy, Archives Dada. Chroniques, éditions Hazan, Paris, 2005, (ISBN 2-7541-0009-1), p. 62.
- Xavier Canonne, Le Surréalisme en Belgique. 1924-2000, éditions Actes Sud, Arles, 2007, p. 21.
- Daix, p. 103 et André Breton : la beauté convulsive, p. 99.
- Breton, OC1, p. XL.
- Sanouillet, p. 137.
- Sanouillet, p. 138.
- Dachy 2005, p. 62.
- Dachy 2005, p. 490.
- Laurent Le Bon (dir.), Dada (exposition, Centre Pompidou, Galerie 1, du 5 octobre 2005 au 9 janvier 2006), Centre Pompidou, (ISBN 2-84426-277-5), p. 860.
- Photo dans Le Bon, p. 8.
- Détail du programme dans Dachy 2005, p. 493.
- Cité dans Sarane Alexandrian, L'Art surréaliste, Hazan, Paris, 1969, p. 42.
- Dachy 2005, p. 420.
- Cité dans Alexandrian, p. 43.
- Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre/Presses universitaires de France, (ISBN 2-13-037280-5), p. 124.
- Daix, p. 109.
- Daix, p. 93.
- Antonin Artaud, Œuvres, 2004, Gallimard, collection Quarto (ISBN 2-07-076507-5), p. 1712.
- Breton, OC1, p. XLI.
- Un seul numéro. Le Bon, p. 870. La couverture de la revue est reproduite dans Dachy 2005, p. 249.
- Citée dans Beaux Arts magazine no 290, août 2008, p. 72.
- Le Bon, p. 89.
- Affiche de la manifestation reproduite dans Dachy 2005, p. 422.
- Liste des interventions dans Dachy 2005, p. 496.
- Lettres à Denise Lévy, éditions Joëlle Losfeld, 2005, p. 53.
- Alexandrian, p. 43.
- Dachy 2005, p. 496.
- Breton, OC1, p. XLI & p. LX.
- Daix, p. 70.
- « Le titre est non seulement à consonance anti-colonialiste, mais le pan-pan est aussi le coup de feu qui tua Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht », Dachy 2005, p. 496.
- Lemoine, p. 31 et Dachy 2005, p. 87.
- Dachy 2005, p. 85.
- Photographie de l'œuvre dans Dachy 2005, p. 82 et description détaillée de l'exposition p. 497.
- Lemoine, p. 43 & p. 117.
- Artaud, p. 1712.
- Breton, OC1, p. XLI et Lettres à Denise Lévy, p. 57.
- Jean-Luc Bitton, Jacques Rigaut, le suicidé magnifique, Paris, Gallimard, 2019, p. 163
- Daix, p. 108.
- Daix, p. 105.
- L'intégralité du texte est dans Dachy 2005, p. 273 et Daix, p. 107.
- Daix, p. 53.
- Lettre du 31 août à Simone Kahn. Breton, OC1, p. XLI.
- Qui épousera Pierre Naville. Breton, OC1, p. XLI.
- Eluard, p. LXII.
- Bitton, p. 178.
- Dachy 2005, p. 11 & p. 84.
- Dachy, 2005, p. 295.
- Astré d'Esparbès, Autour du dadaïsme. Le vernissage Picabia dans Comœdia, 12 décembre 1920.
- Dachy 2005, p. 486.
- Breton , OC1, p. XLII.
- Daix, p. 102.
- Daix, p. 112.
- Lemoine, p. 91.
- Daix, p. 116.
- L'Œil no 759, novembre 2022, p. 66.
- Art Press, janvier 2007.
- Voir Le Bon 2005, p. 556. Reproduction de la couverture p. 68, p. 558 & p. 1019.
- Agnès Angliviel de la Beaumelle, Yves Tanguy, Centre Pompidou, Paris, 1982, p. 169.
- Lemoine, p. 36.
- 25,5 × 21 cm. Galerie Natalie Seroussi, Paris. Reproduction dans Connaissance des arts no 764, novembre 2017, p. 22.
- Reproduction dans Le Bon, p. 149.
- 35 × 46,5 cm. Musée national d'art moderne, Paris. Reproduction dans Dachy 2005, p. 149.
- Kunsthaus de Zurich. Reproduction dans Le Bon, p. 5.
- Breton, OC1, p. LX.
- André Breton : la beauté convulsive, p. 99.
- Reproduction dans Lemoine, p. 53.
- 124 × 80,4 cm. Musée national d'art moderne, Paris. Reproduction dans Dachy 2005, p. 488.
- 1,9 × 45,1 × 10,2 cm. New York, Museum of modern art. Reproduction dans Mink, p. 70.
- Reproduction dans Lemoine, p. 74.
- Reproduction dans Pierre Cabanne, Duchamp & Cie, éditions A Proxima, 1999, p. 99.
- Eluard, p. LXI.
- Reproduction dans Breton 1965, p. 27.
- 17,6 × 11,5 cm. Collection Arnold H. Crane, Chicago. Reproduction dans Dachy 2005, p. 244.
- The Menil Collection, Houston. Reproduction dans Dachy 2005, p. 260.
- MoMA, New York. Reproduction dans Beaux Arts Magazine no 90, mai 1991, p. 56.
- Reproduction dans Lemoine, p. 65.
- 15 × 22 cm. Centre Georges Pompidou. Reproduction dans Beaux Arts magazine no 97, janvier 1992, p. 91.
- Reproduction dans Le Bon, p. 18.
- Reproduction dans Breton 1965, p. 25.
- Collection privée, Paris. Reproduction dans Alexandrian, p. 43 & p. 235.
- Cité dans Le Bon, p. 270.
- Reproduction dans Le Bon, p. 437.
- 42 × 30 cm. Galerie Nierendorf, Berlin. Reproduction dans Lemoine, p. 45.
- Reproduction dans Lemoine, p. 48.
- Reproduction dans Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre/Presses universitaires de France, (ISBN 2-13-037280-5), p. 18.
- Lemoine, p. 48.
- 31,7 × 25,4 cm. Tate gallery, Londres. Reproduction dans Beaux Arts Magazine no 82, septembre 1990, p. 61.
- 31,7 × 22,5 cm. Collection particulière. Reproduction dans Le Bon, p. 261.
- 59,5 × 43 cm. Collection particulière, New York. Reproduction dans Gabriele Crepaldi, L'Art moderne 1900-1945, Gründ, 2006, p. 204.
- 31 × 37 cm. Galerie Berinson, Berlin. Reproduction dans Dachy 2005, p. 106.
- 36 × 25 cm. Israël Museum, Jérusalem. Reproduction dans Dachy 2005, p. 102.
- Reproduction dans Lemoine, p. 34.
- Collection particulière. Reproduction dans Dachy 2005, p. 181.
- 35 × 29 cm. Collection particulière, Hambourg. Reproduction dans Dachy 2005, p. 176.
- Dachy 2005, p. 86.
- Malik, Berlin. Cité et reproduction de la couverture dans Dachy 2005, p. 86 & 87.
- 48,5 × 69,5 cm, Tel-Aviv, Joseph Hackney Collection. Reproduction dans Dachy 2005, p. 32.
- 70 × 90 cm. Reproduction dans L'Œil no 746, septembre 2021, p. 66.
- Reproduction dans L'Œil no 588, février 2007, p. 17.
- 95,5 × 75 cm. Stedelijk van Abbe Museum, Eindhoven. Dachy 2005, p. 393.
- Dachy 2005, p. 505.
- Œuvre disparue. Reproduction dans Mink, p. 73.
- Alexandrian, p. 19.
- 19 × 17 cm. Collection Paul Destribats, Paris. Reproduction dans Connaissance des arts no 600, décembre 2002, p. 43.
- 32,9 × 23,9 cm. Reproduction dans Lemoine, p. 67.
- Édité Au Sans Pareil. Dachy 2005, p. 490.
- « Portrait dada de Germaine Everling », sur site du Centre Pompidou
- 70,5 × 45 cm, collection particulière. Reproduction dans Beaux Arts Magazine no 90, mai 1991, p. 63.
- Reproduction dans Federico Poletti, L'Art au XXe siècle. I. Les Avant-gardes, éditions Hazan, Paris, 2006, p. 117.
- Reproduction dans Le Bon, p. 1.
- Reproduction dans André Breton : la beauté convulsive, éditions du Centre Pompidou, Paris 1991 (ISBN 2-85850-567-5), p. 160.
- 48 × 32 × 7 cm. Israël Museum, Jérusalem. Reproduction dans Dachy 2005, p. 81.
- Reproduction dans Le Bon, p. 873.
- Le Bon, p. 873.
- Le Bon, p. 876.
- Reproduction dans Breton 1965, p. 60.
- Reproduction dans Lemoine, p. 57.
- 39,4 × 29,4 cm
- Reproduction dans Le Bon, p. 929.
- Dachy 2005, p. 497.