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1984 dans la culture populaire

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Le roman contre-utopique de George Orwell 1984 a été adapté deux fois au cinéma (une troisième version est en cours de réalisation), au moins deux fois à la radio et au moins une fois à la télévision.

Les références aux thèmes abordés dans le roman sont fréquentes dans d'autres œuvres, en particulier la musique populaire et les jeux vidéo.

Ci-dessous une liste non exhaustive des adaptations et des références à ce roman d'Orwell.

Adaptations au cinéma

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  • La première adaptation a été réalisée en 1956 par Michael Anderson.
  • La seconde adaptation qui date de 1984 est britannique (Michael Radford). Elle est assez fidèle au roman et a été bien accueillie par la critique. La musique du film a été jouée par le groupe Eurythmics et un disque extrait de la bande son Sexcrime (1984) a connu le succès dans plusieurs pays. Ce film est aussi le dernier film de Richard Burton. Le film est remarquable pour ses couleurs adoucies qui ont résulté d'une technique de traitement de la pellicule spécialement conçue pour le film.
  • Un projet de troisième adaptation, nommé 2084, écrit par Mattson Tomlin, mené par Paramount Pictures et produit par Lorenzo di Bonaventura[1],[2]

Adaptation en bande dessinée

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Big Brother par Frederic Guimont

En 2007, l'artiste canadien Frederic Guimont a publié une bande dessinée en ligne non officielle incomplète[3].

En 2021, l'œuvre de George Orwell tombe dans le domaine public[4],[5], ce qui facilite plusieurs adaptations[6],[7] :

Tous les ans, les membres nationaux et les organismes affiliés à Privacy International attribuent le "prix Big Brother" à des organismes gouvernementaux ou du secteur privé qui ont le plus menacé l'intimité personnelle dans leurs pays. Depuis 1998, plus de 40 cérémonies ont été tenues dans 16 pays.

Références au cinéma

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  • Brazil (1985), comédie noire de Terry Gilliam. Ce film a été considéré comme un hommage au roman bien que Gilliam ait déclaré ne pas avoir lu le livre avant de réaliser son film.
  • Invasion Los Angeles (They Live) (1988), de John Carpenter.
  • The Truman Show (1998), de Peter Weir. Dans ce film, Truman Burbank (interprété par Jim Carrey), est surveillé 24 heures sur 24 par des caméras depuis sa naissance, dans des décors artificiels et des personnages qui l'entourent, tout aussi faux dans les rapports qu'ils ont avec lui, dans le seul but de divertir des téléspectateurs. Truman Burbank vit ainsi dans le mensonge permanent, instigué par Christof, le réalisateur de l'émission.
  • Matrix (1999) de Lana et Lilly Wachowski. Au début du film, le numéro de l'appartement de Neo est le 101. Le film partage beaucoup de thèmes similaires à ceux de 1984.
  • Equilibrium (2002) de Kurt Wimmer. Le film raconte l'histoire de « Libria » ravagé par la troisième guerre mondiale et qui supprime donc tous les sentiments humains afin d'empêcher une reprise de la guerre. Cleric Preston (Christian Bale) est le chef d'une force de police qui est à comparer avec la « police de la pensée » du roman.
  • The Island (2005), film américain de science-fiction réalisé par Michael Bay.
  • V pour Vendetta (2006) de James McTeigue.
  • Equals (2015) de Drake Doremus. Le scénario du film est fortement inspiré de 1984.

Références dans la musique

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  • 1968 : L'album Electric Ladyland de Jimi Hendrix comprend un morceau intitulé 1983… (A Merman I Should Turn To Be) dans lequel le narrateur se sauve d'un monde déchiré par la guerre pour vivre dans l'océan avec son amour. Les paroles précisent :

« Oh say, can you see it's really such a mess, every inch of Earth is a fighting nest. Giant pencil and lipstick tube shaped things, continue to rain and cause screaming pain, and the arctic stains from silver blue to bloody red as our feet find the sand. »

« Oh dis-moi, ne vois-tu pas que c'est vraiment un tel désordre, chaque pouce de la Terre est un nid de combat. Des objets en forme de crayon géant ou de tube de rouge à lèvres continuent de pleuvoir et de causer une douleur assourdissante, et le bleu argenté de l'arctique se tache de rouge sang pendant que nos pieds trouvent le sable. »

  • 1972 : La pochette de l'album Some Time in New York City de John Lennon, qui reproduit la une d'un journal, porte la mention Established 1984 (journal fondé en 1984). L'année suivante, dans sa chanson Only People, Lennon répète la phrase We don't want no Big Brother… (Nous ne voulons pas de Big Brother…).
  • 1974 : L'album Diamond Dogs de David Bowie contient les chansons Rebel Rebel, 1984, We Are the Dead, Sweet Thing/Candidate/Sweet Thing (Reprise) et Big Brother. Le projet consistait au départ dans une production théâtrale mais la veuve d'Orwell a refusé d'en accorder les droits à Bowie[15].
  • 1977 : Le chanteur français Bernard Lavilliers a inclus dans son album 15e round le titre Big Brother qui fait explicitement référence à 1984. Sa maison d'édition, fondée en 1982, s'appelle Big Brother Company[16].
  • 1977 : La fin de la chanson 1977, du groupe The Clash, fait une mention explicite à 1984, avec une allusion à un état policier menaçant[17].
  • 1978 : Le groupe Dead Kennedys fait allusion au roman dans sa chanson California Über Alles.
  • 1981 : Rick Wakeman du groupe Yes a réalisé un album intitulé 1984 avec des paroles de Tim Rice directement tirées du roman.
  • 1982 : Winston & Julia issu du premier album de Polyphonic Size Live For Each Moment / Vivre Pour Chaque Instant produit par le bassiste des Stranglers JJ Burnel et publié par New Rose. C’est également Burnel qui chante sur ce morceau composé par Roger Marc Vande Voorde sur des paroles de Dominique Buxin.
  • 1982 : Nineteen Eighty Bore, chanson du collectif anarcho-punk Crass.
  • 1983 : Le groupe anarcho-punk britannique Subhumans publie l'album The Day the Country Died, influencé par 1984. Un des morceaux est intitulé Big Brother avec des paroles telles que « There's a TV in my front room and it's screwing up my head » (« Il y a une télé dans mon salon et elle me bousille le cerveau ») en référence à l'écran géant du roman. L'album, comme le roman, est dystopique avec des morceaux comme Dying World (Monde mourant) et All Gone Dead qui contient les paroles suivantes « It's 1984 and it's gonna be a war » (« C'est 1984 et il va y avoir une guerre »). Selon Dick Lucas, la chanson Subvert City est inspirée des idées de George Orwell et Aldous Huxley[18].
  • 1983 : Une chanson de l'album Good for your soul de Oingo Boingo s'intitule Wake up (it's 1984), et fait constamment référence à l'ouvrage d'Orwell.
  • 1984 : 1984 (For the Love of Big Brother) est le titre d'un album d'Eurythmics, publié à l'origine publié en comme une partie de la bande son de la seconde adaptation du film au cinéma. Elle contient les pistes suivantes I did it just the same, Sexcrime (Nineteen Eighty-Four), For the love of big brother, Winston's diary, Greetings from a dead man, Julia, Doubleplusgood, Ministry of love et Room 101.
  • 2003 : La chanson WWIII du groupe de rock métal industriel KMFDM contient le texte suivant « I declare war on Big Brother. » (« Je déclare la guerre à Big Brother »).
  • 2003 : L'album Hail to the Thief de Radiohead contient la chanson 2 + 2 = 5, où non seulement le titre se rapporte à 1984 mais aussi les premières lignes de la chanson qui semblent faire référence au désespoir de la lutte de Winston :

« Are you such a dreamer to put the world to rights? (Es-tu un tel rêveur pour vouloir que le monde respecte le droit ?) »

Références dans les jeux vidéo

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  • Le jeu vidéo Beneath a Steel Sky sorti en 1994 où l'action prend place dans une Australie dystopique futuriste fait en grande partie référence à 1984 et Big Brother est ici remplacé par Link, un réseau informatique qui détient et contrôle toutes informations. Beneath a Steel Sky conte l'histoire d'un enfant qui, ayant survécu à un crash d'avion dans le désert s'est fait recueillir et élever par les indigènes (référence aux prolétaires d'Orwell). Devenu adulte, Robert, le protagoniste que l'on incarne durant le jeu, est kidnappé et ramené à « Union City », ville contrôlée par Link, mais réussit à s'échapper. Le jeu est truffé de part en part de référence telle que 1984 mais aussi Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley, Metropolis de Fritz Lang, Blade Runner de Ridley Scott, et bien d'autres.
  • Le jeu vidéo Command and Conquer : Alerte rouge est une uchronie dans laquelle certains éléments sont similaires à ceux de 1984. Nous y retrouvons un régime totalitaire qui participe à une guerre totale entre superpuissances. Le jeu est basé sur un révisionnisme historique provoqué par les voyages temporels de Albert Einstein et Kane qui ont le même effet que la réécriture du passé par le parti dans 1984. Enfin, la phase d'installation du jeu contient un hommage au roman, l'écran de fin d'installation reprenant une citation de Kane (« he who controls the past commands the future. he who commands the future conquers the past ») qui est une adaptation d'une phrase clé du roman. En outre, dans la franchise entière Command and Conquer, une des factions en guerre porte le nom de Confrérie (Brotherhood en anglais) tout comme le mouvement antiparti du roman 1984.
  • Le jeu vidéo Half-Life 2 se passe dans une ville d'Europe de l'Est, nommée ambigument City 17. Cette ville est opprimée par le « Docteur Breen », un simili-Big Brother. Le Dr Breen gouverne depuis une tour massive appelée « la citadelle » (qui dans le jeu offre une ressemblance saisissante avec 1984 où les ministères dominent l'horizon de Londres). Dr Breen, cependant, est juste un prête-nom pour un empire inter-dimensionnel appelé « The Combine » (le cartel). Au cours du jeu, le joueur découvre que le cartel a envahi plusieurs années auparavant (en raison des événements intervenus dans Half-Life 1) un « portail d'assaut » et a conquis l'intégralité de l'humanité en sept heures. La City 17 comporte beaucoup de similitudes avec « la piste d'atterrissage 1 » d'Orwell. Des milliers de robots planent autour de la ville surveillant constamment chaque membre de la société contre-utopique. Les unités de police « protection civile » (l'unité elle-même porte un titre qui est tiré du concept de Doublepensée dans 1984) molestent des civils de façon aléatoire et éliminent les dissidents. Le gouvernement distribue de la nourriture synthétique, utilise un « champ de suppression » qui stérilise toute capacité humaine à se reproduire et affiche sa propagande presque partout. Dès le début, le jeu sous-entend que le cartel a souillé l'approvisionnement en eau avec les drogues qui annihilent la conscience.
  • La série de jeux vidéo Metal Gear contient des références au Parti de 1984 sous la forme d'une organisation de type Illuminati connue sous le nom de « Patriotes ». Dans Metal Gear Solid 2 on apprend que les patriotes sont en vérité les maitres occultes des États-Unis que les événements du jeu sont en réalité une expérience réalisée par les Patriotes pour débarrasser la société des mèmes non désirés afin d'assurer l'acceptation par la population de leur version de la « vérité ». En outre, la mission du personnage principal, Raiden, est supervisée par the Colonel avec qui seul Raiden communique par radio. Raiden découvre par la suite que le colonel n'est pas une personne, mais une Intelligence artificielle avec une collection de valeurs, d'idées, et d'espérances de la population américaine qui peut ne jamais être détruite à condition que le pays survive, un parallèle avec le rôle que joue Big Brother dans 1984. Dans Metal Gear Solid 3, on apprend que les Patriotes sont une ramification d'une organisation plus large connue sous le nom des « Philosophes », qui se compose de l'élite régnante aux États-Unis, en Union soviétique et en Chine, une référence aux trois superpuissances du roman.
  • Les jeux vidéo BioShock et BioShock 2 font références à 1984, en même temps que La Grève (Atlas Shrugged). Il est souvent inscrit sur les murs dans Bioshock 2 la phrase « Big Sister is Watching You ».
  • Le jeu vidéo Portal fait référence à 1984. L'héroïne est constamment surveillée par une intelligence artificielle au moyen de caméras fixées sur les murs. De plus, il est parfois inscrit sur les murs « She is watching you ».
  • Dans Fallout New Vegas, Mr House fait référence à Big Brother, il surveille les agissements du joueur, et est à la tête de New Vegas.
  • Le jeu Dreamfall Chapters fait directement référence au fameux terme « Big Brother » la population étant contrôlée à l'aide d'une machine à rêves qui permet de contrôler les esprits, et surveillée par des cyber-robots qui enregistre les moindre faits et gestes, bien-sûr réprimés en cas de rébellion.
  • Dans le jeu vidéo Tom Clancy's Rainbow Six Siege, l'Opérateur "Lion" fait référence à Big Brother, le personnage emblématique de "1984" de George Orwell dans la réplique : "Big Brother vous surveille". Lion est un opérateur de l'équipe Rainbow spécialisé dans la surveillance et le renseignement. Son gadget principal, le "EE-One-D", est un drone de surveillance aérien qui peut scanner une zone et détecter les mouvements ennemis.

Références dans la bande dessinée

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  • Une bande dessinée de Picsou (parue dans Mickey Parade), s'appelant 2084 : Année Picsor pastiche le roman. Riri, Fifi et Loulou reprochent à Picsou d'être trop sévère envers ses employés, puis lui présentent le roman 1984, en lui disant qu'il agit comme Big Brother. Picsou accepte de lire le roman, ce qu'il fait avec intérêt, puis il s'endort et rêve qu'il est lui-même dictateur de Donaldville en l'an 2084, dans un monde futuriste où il restreint les plaisirs alimentaires de son peuple. Cette version a peu de points communs avec le roman originel.
  • Le narrateur de la bande dessinée autobiographique Pyongyang lit 1984 lors de son séjour en Corée du Nord.

Références dans la publicité

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Lors du lancement en 1984 du Macintosh, le premier ordinateur personnel de la firme Apple, son cofondateur Steve Jobs avait conçu 1984 (publicité)[19] sur la base d'un « anti-1984 »[20], film qui met en scène une athlète réfractaire à la pensée unique d'un monde similaire (Orwell), donc étant très subtil car il ne laisse pas apparaître la nature du produit que le public est invité à découvrir.

Références sur internet

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Au lendemain de la publication du texte de loi sur la surveillance globale en France, le ministère de la culture a publié un tweet mentionnant l'anniversaire de la publication du livre. Peu après, le ministère s'est rétracté à la suite du malaise engendré[21].

En 2016, une adaptation de Sébastien Jeannerot est présentée au théâtre de Ménilmontant à Paris[22].

En 2017, une adaptation américaine sur Broadway est contestée par une partie du public du fait de sa violence[23].

Notes et références

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  1. Dominique Técher, « 2084 : Le projet Big Brother de Mattson Tomlin se fera à la Paramount », sur Unification France (consulté le )
  2. Marcus Dupont-Besnard, « « 2084 », ou pourquoi Hollywood a tant de difficultés à adapter 1984 de George Orwell », sur Numerama,
  3. (en) A. Galdon Rodriguez, George Orwell's Nineteen Eighty-Four As An Influence On Popular Culture Works–V For Vendetta And 2024, UCLM
  4. Frédéric Potet, « « 1984 » entre dans le domaine public, quatre adaptations en bande dessinée disponibles en librairie au mois de janvier », sur Le Monde,
  5. « “1984” : la guerre des adaptations dessinées », sur Les Inrockuptibles,
  6. Anne Douhaire, « Bande dessinée : "1984", de George Orwell, trois regards sur une même œuvre », sur France Inter,
  7. Nicolas Gastineau et Frédéric Martel, « Orwell Mania », sur France Culture,
  8. a b et c Yoann Debiais, Damien Canteau, « 1984 », sur Comixtrip,
  9. « 1984 (par Rémi Torregrossa et Jean-Christophe Derrien) », sur Bande Dessinée Info (consulté le )
  10. Aurélia Vertaldi, «Je ne pensais pas sortir 1984 en BD au moment où la résonance avec l'actualité serait aussi forte», sur Le Figaro,
  11. Laetitia Gayet, « Bande dessinée : "1984" par Xavier Coste », sur France Inter,
  12. Benjamin Roure, « Xavier Coste : “Adapter ‘1984’ en BD était le projet de ma vie” », sur Télérama,
  13. David Taugis, « 1984 - Par S. Titeux de la Croix & A. Ameziane, d’après G. Orwell - Editions du Rocher », sur ActuaBD,
  14. Yoann Debiais, « 1984 de Frederic Pontarolo, George Orwell », sur Comixtrip,
  15. Alexis Bernier, « Ne pas confondre : «1984» », sur Libération (consulté le )
  16. Enfin ! la lutte des classes est de retour, Le Monde, 19 novembre 2010
  17. (en) Robolitious, « 10 Punk Songs Influenced by George Orwell's "1984" », sur Dying Scene, (consulté le )
  18. « Subhumans - The Day The Country Died », sur Discogs (consulté le )
  19. Film publicitaire sur Youtube
  20. (en) The "1984" Macintosh Ad par Sarah R. Stein
  21. Guillaume Champeau, « L’État n'ose même plus parler du livre 1984 et se censure ! », sur Numerama,
  22. Aurelie Brunet, « 1984 » au Théâtre de Ménilmontant, l’angoisse et la lutte pour la liberté humaine, la Critiquerie, 30 septembre 2016.
  23. Nelly Lesage, « Vomissements, évanouissements... : à Broadway, l'adaptation de 1984 trouble le public », sur Numerama, (consulté le ).

Lien externe

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