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Élections sénatoriales françaises de 2008

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Élections sénatoriales françaises de 2008
114 des 343 sièges du Sénat
UMP – Henri de Raincourt
Sièges obtenus 151 en diminution 8
SOC – Jean-Pierre Bel
Sièges obtenus 116 en augmentation 21
UC – Michel Mercier
Sièges obtenus 29 en diminution 1
CRC – Nicole Borvo Cohen-Seat
Sièges obtenus 23 en stagnation
RDSE – Yvon Collin
Sièges obtenus 17 en stagnation
Composition du Sénat
Diagramme
  • CRC: 23 sièges
  • SOC: 116 sièges
  • RDSE: 17 sièges
  • UC: 29 sièges
  • UMP: 151 sièges
  • RASNAG: 7 sièges
  • Vacants: 5 sièges
Président du Sénat
Sortant Élu
Christian Poncelet
UMP
Gérard Larcher
UMP

Des élections sénatoriales en France ont lieu le afin de renouveler 114 sièges de sénateurs.

Compte tenu du calendrier électoral originellement chargé de l'année 2007 (cinq élections auraient dû s'y tenir en six mois, dont des élections cantonales et municipales en mars pendant la campagne de l'élection présidentielle et des élections sénatoriales en septembre), deux lois du [1] ont procédé au report en 2008 des élections cantonales, municipales et sénatoriales.

Les 38 départements concernés étaient ceux de la série A, à savoir l'Ain, l'Aisne, l'Allier, les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, l'Ardèche, les Ardennes, l'Ariège, l'Aube, l'Aude, l'Aveyron, le Territoire de Belfort, les Bouches-du-Rhône, le Calvados, le Cantal, la Charente, la Charente-Maritime, le Cher, la Corrèze, la Corse-du-Sud, la Haute-Corse, la Côte-d'Or, les Côtes-d'Armor, la Creuse, la Dordogne, le Doubs, la Drôme, l'Eure, l'Eure-et-Loir, le Finistère, le Gard, la Haute-Garonne, le Gers, la Gironde, l'Hérault, l'Ille-et-Vilaine, l'Indre, la Guyane, la Polynésie française et les îles Wallis-et-Futuna. Quatre sénateurs représentant les Français établis hors de France devaient également être investis.

Au total, 102 sièges de la précédente assemblée (dont un siège vacant dans l'Aisne) étaient soumis à renouvellement, dont :

  • 95 dans les départements métropolitains
  • 1 en Guyane
  • 1 en Polynésie française
  • 1 à Wallis-et-Futuna
  • 4 pour les Français établis hors de France

Par ailleurs :

  • 2 nouveaux sièges créés en 2008 ont été pourvus pour la première fois à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin
  • 10 nouveaux sièges ont aussi été créés pour tenir compte des évolutions démographiques, 8 en métropole (1 pour chacun des départements suivants: Ain, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Drôme, Eure-et-Loir, Haute-Garonne, Gironde, Hérault), 2 en outre-mer (Guyane et Polynésie française)

Mode d'élection

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Le palais du Luxembourg.

Les nouveaux représentants sont élus pour une législature de 6 ans au suffrage universel indirect par les grands électeurs français.

Conformément à la loi no 2003-697 du , les sénateurs des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Finistère, de la Gironde, de la Haute-Garonne, de l'Ille-et-Vilaine et ceux représentants les Français établis hors de France sont élus au scrutin proportionnel plurinominal, tandis que tous les autres le sont au scrutin majoritaire à deux tous[2].

Avant le scrutin

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Composition du Sénat

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Composition de l'hémicycle à l'issue du renouvellement de 2004.

La composition du Sénat avant le renouvellement était la suivante :

  • Groupe UMP : 159 membres (dont 5 apparentés et 7 rattachés)
  • Groupe SOC : 95 membres (dont 3 apparentés et 5 rattachés)
  • Groupe UC-UDF : 30 membres
  • Groupe CRC : 23 membres (dont 21 PCF et 2 MRC rattachés)
  • Groupe du RDSE : 17 membres (dont 1 GM rattaché)
  • RASNAG : 6 sénateurs (dont 2 MPF).

Soit 330 sénateurs au total (un siège vacant à la suite du décès de Jacques Pelletier).

Sénateurs sortants

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Liste des 101 sénateurs sortants de la série A :

À l'UMP, Jacques Valade, sénateur depuis 1980, ne se représente pas.
  • Sortants RASNAG (non-inscrits) : 1 membre
    • Philippe Adnot (délégué de la réunion administrative) : réélu au 1er tour

Précisions importantes

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À compter du renouvellement de septembre 2004, la durée du mandat est progressivement réduite à 6 ans, le renouvellement devant à terme se faire en deux séries (au lieu de trois) tous les 3 ans (nouvelles séries 1 et 2). Une partie des sénateurs élus en 2004 est élue pour 6 ans, l'autre partie pour 9 ans. Les sénateurs élus en 2008 seront tous élus pour 6 ans. La loi abaisse également l'âge d'éligibilité de 35 à 30 ans.

Dans le même temps, la répartition des sièges de sénateurs par département est modifiée pour refléter les évolutions de la population française. Ainsi, les effectifs du Sénat passeront à 343 membres en 2008. En 2011, ils passeront à 348 avec la répartition suivante :

Les grands électeurs sont, d'une part (95 % du collège électoral) les représentants des communes : maires, maires adjoints, conseillers municipaux et délégués des conseils municipaux dans les communes importantes leur nombre étant fixé en fonction de la population de la commune ; d'autre part (5 % du collège électoral) les conseillers généraux, les conseillers régionaux et les députés.

Selon une enquête de l'IFOP publiée deux semaines avant le scrutin, 74 % des Français ne se jugeaient pas concernés par ces élections (38 % pas du tout, 36 % peu), contre 24 % concernés (5 % très, 19 % assez)[3].

Enjeux généraux

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À la suite d'élections municipales et cantonales favorables à la gauche, le Parti socialiste espérait une progression d'au moins une dizaine de sièges (Ain, Aisne, Côte-d'Or, Corrèze, Doubs, Ille-et-Vilaine...). De son côté, l'UMP espérait limiter ses pertes en profitant de divisions locales, de la proportionnelle ou de bons résultats locaux (Hérault, Territoire-de-Belfort, Gard, Haute-Garonne...), de sièges créés comme dans les Antilles (Saint-Barthelémy et Saint-Martin) et de l'introduction de la proportionnelle dans des départements de gauche où elle était absent.

L'UMP a par ailleurs soutenu des candidats issus du Nouveau Centre, comme Hervé Maurey qui briguait la succession de l'UMP Jean-Luc Miraux qui ne se représentait pas dans l'Eure, voire des sénateurs sortants du groupe RDSE[4]. L'enjeu pour le Nouveau Centre était l'éventuelle possibilité de créer un groupe indépendant (15 sénateurs minimum), ou tout au moins renforcer sa présence au sein de groupe UC-UDF. Pour le MoDem, il s'agissait de préserver et renforcer ce groupe centriste.

Personnalités candidates

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Dans le territoire de Belfort, l'ancien ministre et président du MRC Jean-Pierre Chevènement a annoncé sa candidature à l'unique siège détenu par le sortant socialiste dissident Michel Dreyfus-Schmidt - décédé le - face au candidat officiel du PS Yves Ackermann et à l'UMP[5].

Dans l'Hérault, les velléités de retour de Georges Frêche, exclu du PS, ont mis le feu aux poudres. Proche de Frêche, le député européen Robert Navarro a décroché le soutien officiel du parti, mais a dû faire face aux listes concurrentes des sénateurs sortants Robert Tropéano (PS) et Gérard Delfau (PRG)[4].

Le socialiste François Rebsamen a été candidat en Côte-d'Or, département historiquement monopolisé par des sénateurs issus de la droite, avec le renfort du président du conseil régional de Bourgogne, François Patriat[6].

L'ancien ministre Charles Millon, en conflit avec le RPR de par sa proximité avec les idées du Front National, est soutenu par l'UMP dans l'Ain, où il affrontera le socialiste Rachel Mazuir, qui a ravi à la droite, en , la présidence du conseil général, ainsi que le divers droite Jean Chabry[7].

Soutenu par Nicolas Sarkozy, le porte-parole de l'UMP Dominique Paillé a été investi comme candidat des Français de l'Étranger, mais a dû, lui aussi, faire face à la dissidence de Christophe Frassa, président de l'Union des Français de Monaco[8].

En Polynésie française, Gaston Flosse a été écarté de l'investiture UMP au profit de Gaston Tong Sang. En Gironde, l'UMP sortant Gérard César, écarté de l'investiture de son parti, se présente en dissidence, de même que le socialiste Jean-Pierre Plancade écarté lui de l'investiture PS dans la Haute-Garonne.

Si certains sénateurs âgés ont décidé de passer la main comme les socialistes Charles Josselin et Louis Le Pensec, les UMP Charles Ginésy et José Balarello, ou encore la doyenne Paulette Brisepierre (91 ans), l'ancien maire de Rennes, Edmond Hervé a, quant à lui, été investi par le PS en Ille-et-Vilaine[6].

Parmi les rares candidats éligibles représentant la diversité, on peut noter Samia Ghali (PS), colisitière de Jean-Noël Guérini dans les Bouches-du-Rhône[9].

Résultats par nuances

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Résultats des élections sénatoriales de 2008[10]
Nuances Scrutin proportionnel Scrutin majoritaire Total
sièges
Premier tour Second tour Total
Voix % Sièges Voix % Sièges Voix % Sièges
Parti socialiste SOC 6 896 40,94 20 23 578 31,67 11 15 336 36,93 17 28 48
Union pour un mouvement populaire UMP 26 248 35,25 16 15 901 38,29 12 28 28
Majorité présidentielle MAJ 4 655 27,64 14 2 193 2,95 1 1 035 2,49 1 2 16
Divers gauche DVG 1 433 8,51 2 2 664 3,58 0 2 348 5,65 5 5 7
Divers droite DVD 1 237 7,34 3 7 068 9,49 2 3 350 8,07 2 4 7
Majorité - centriste MC 876 5,20 1 1
Parti radical de gauche RDG 3 440 4,62 2 1 554 3,74 2 4 4
Parti communiste français COM 556 3,30 0 5 389 7,24 1 881 2,12 1 2 2
Les Verts VEC 547 3,25 0 1 738 2,33 0 601 1,45 0 0 0
Mouvement démocrate CMD 487 2,89 0 1 239 1,66 0 476 1,15 0 0 0
Régionaliste REG 497 0,67 1 1 1
Front national FN 98 0,58 0 316 0,42 0 43 0,10 0 0 0
Extrême droite EXD 3 0,00 0 0 0
Divers AUT 59 0,35 0 60 0,08 0 0 0
Extrême gauche EXG 24 0,03 0 0 0
Écologiste ECO 1 0,00 0 0 0
Suffrages exprimés 16 844 98,64 33 002 98,65 22 444 97,53
Votes blancs ou nuls 233 1,36 451 1,35 568 2,47
Total 17 077 100 40 33 453 100 34 23 012 100 40 74 114
Abstention 124 0,72 383 1,13 250 1,07
Inscrits / participation 17 201 99,28 33 836 98,87 23 262 98,93

Résultats par groupes

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Résultats des élections sénatoriales du .
Groupes Total des sièges Groupe
2004 2008 +/- Présidents de groupe
après renouvellement
Présidents actuels de groupe Composition
Avant Après
Groupe UMP 155 159 151 en diminution 8 Henri de Raincourt Gérard Longuet UMP : 137
Apparentés : 4
Rattachés : 10
Groupe SOC 97 95 116 en augmentation 21 Jean-Pierre Bel Jean-Pierre Bel Socialistes : 103
Apparentés : 8
Rattachés : 5
Groupe UC 33 30 29 en diminution 1 Michel Mercier Nicolas About MoDem : 12, NC : 8
Divers : 9
Groupe CRC 23 23 23 en stagnation Nicole Borvo Cohen-Seat Nicole Borvo Cohen-Seat Communistes : 22
Rattaché : 1
Groupe du RDSE 16 17 17 en stagnation Yvon Collin Yvon Collin PRG : 10
Divers gauche : 4
PRV : 1, UMP : 1, GM : 1
RASNAG 7 6 7 en augmentation 1 Délégué : Philippe Adnot Délégué : Philippe Adnot Divers droite : 5
MPF : 2
Total 331 330 343 en augmentation 13 6 groupes
Sources : Site officiel du Sénat français ; Résultats & archives

Résultats par département

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Département Sénateur sortant Groupe Candidat élu ou réélu Groupe
01 Ain Jean-Paul Émin UMP Sylvie Goy-Chavent UMP
Jean Pépin Rachel Mazuir SOC
nouveau siège créé Jacques Berthou
02 Aisne Pierre André UMP Pierre André UMP
Paul Girod Antoine Lefèvre
siège vacant Yves Daudigny SOC
03 Allier Gérard Dériot UMP Gérard Dériot UMP
Bernard Barraux Mireille Schurch CRC
04 Alpes-de-Haute-Provence Claude Domeizel SOC Claude Domeizel SOC
05 Hautes-Alpes Pierre Bernard-Reymond UMP Pierre Bernard-Reymond RASNAG
06 Alpes-Maritimes José Balarello Jean-Pierre Leleux UMP
Charles Ginésy Colette Giudicelli
Pierre Laffitte RDSE Louis Nègre
Jacques Peyrat UMP René Vestri
nouveau siège créé Marc Daunis SOC
07 Ardèche Michel Teston SOC Michel Teston
Henri Torre UMP Yves Chastan
08 Ardennes Benoît Huré Benoît Huré UMP
Marc Laménie Marc Laménie
09 Ariège Jean-Pierre Bel SOC Jean-Pierre Bel SOC
10 Aube Philippe Adnot RASNAG Philippe Adnot RASNAG
Yann Gaillard UMP Yann Gaillard UMP
11 Aude Roland Courteau SOC Roland Courteau SOC
Marcel Rainaud Marcel Rainaud
12 Aveyron Jean Puech UMP Alain Fauconnier
Bernard Seillier RDSE Anne-Marie Escoffier RDSE
13 Bouches-du-Rhône Jean-Claude Gaudin UMP Jean-Claude Gaudin UMP
Francis Giraud Bruno Gilles
André Vallet UC Sophie Joissains UC
Robert Bret CRC Isabelle Pasquet CRC
Jean-Noël Guérini SOC Jean-Noël Guérini SOC
Jean-François Picheral Roland Povinelli
Jacques Siffre Samia Ghali
nouveau siège créé Serge Andreoni
14 Calvados Ambroise Dupont UMP Ambroise Dupont UMP
René Garrec René Garrec
Jean-Léonce Dupont UC Jean-Léonce Dupont UC
15 Cantal Pierre Jarlier UMP Pierre Jarlier UMP
Roger Besse Jacques Mézard RDSE
16 Charente Philippe Arnaud UC Michel Boutant SOC
Henri de Richemont UMP Nicole Bonnefoy
17 Charente-Maritime Claude Belot Claude Belot UMP
Jean-Guy Branger Daniel Laurent
Michel Doublet Michel Doublet
18 Cher Rémy Pointereau Rémy Pointereau
François Pillet François Pillet
19 Corrèze Georges Mouly RDSE Patricia Bordas SOC
Bernard Murat UMP Bernadette Bourzai
2B Haute-Corse François Vendasi RDSE François Vendasi RDSE
2A Corse-du-Sud Nicolas Alfonsi Nicolas Alfonsi
21 Côte-d'Or Louis de Broissia UMP François Patriat SOC
Louis Grillot François Rebsamen
Henri Revol Alain Houpert UMP
22 Côtes-d'Armor Charles Josselin SOC Yannick Botrel SOC
Claude Saunier Jacqueline Chevé
Gérard Le Cam CRC Gérard Le Cam CRC
23 Creuse André Lejeune SOC André Lejeune SOC
Michel Moreigne Jean-Jacques Lozach
24 Dordogne Bernard Cazeau Bernard Cazeau
Dominique Mortemousque UMP Claude Bérit-Débat
25 Doubs Georges Gruillot Claude Jeannerot
Louis Souvet Martial Bourquin
Jean-François Humbert Jean-François Humbert UMP
26 Drôme Jean Besson SOC Jean Besson SOC
Bernard Piras Bernard Piras
nouveau siège créé Didier Guillaume
27 Eure Joël Bourdin UMP Joël Bourdin UMP
Ladislas Poniatowski Ladislas Poniatowski
Jean-Luc Miraux Hervé Maurey UC
28 Eure-et-Loir Joël Billard Joël Billard UMP
Gérard Cornu Gérard Cornu
nouveau siège créé Albéric de Montgolfier
29 Finistère François Marc SOC François Marc SOC
Yolande Boyer Maryvonne Blondin
Louis Le Pensec Jean-Luc Fichet
Alain Gérard UMP Philippe Paul UMP
30 Gard Simon Sutour SOC Simon Sutour SOC
Alain Journet Françoise Laurent-Perrigot
André Rouvière Jean-Paul Fournier UMP
31 Haute-Garonne Bertrand Auban Bertrand Auban SOC
Maryse Bergé-Lavigne Françoise Laborde RDSE
Gérard Roujas Jean-Jacques Mirassou SOC
Jean-Pierre Plancade Jean-Pierre Plancade RDSE
nouveau siège créé Alain Chatillon UMP
32 Gers Aymeri de Montesquiou RDSE Aymeri de Montesquiou RDSE
Yves Rispat UMP Raymond Vall
33 Gironde Gérard César Gérard César UMP
Xavier Pintat Xavier Pintat
Jacques Valade Marie-Hélène des Esgaulx
Philippe Madrelle SOC Philippe Madrelle SOC
Bernard Dussaut Françoise Cartron
nouveau siège créé Alain Anziani
34 Hérault Robert Tropéano SOC Robert Tropéano RDSE
Gérard Delfau RDSE Robert Navarro SOC
Raymond Couderc UMP Raymond Couderc UMP
nouveau siège créé Marie-Thérèse Bruguière
35 Ille-et-Vilaine Yannick Texier UMP Edmond Hervé SOC
Yves Fréville UC Virginie Klès
Michel Esneu UMP Françoise Gatel
Philippe Nogrix UC Dominique de Legge UMP
36 Indre Louis Pinton UMP Louis Pinton
François Gerbaud Jean-François Mayet
90 Territoire de Belfort Yves Ackermann SOC Jean-Pierre Chevènement RDSE
973 Guyane Georges Othily RDSE Jean-Étienne Antoinette SOC
nouveau siège créé Georges Patient
986 Wallis-et-Futuna Robert Laufoaulu UMP Robert Laufoaulu UMP
987 Polynésie française Gaston Flosse Gaston Flosse RASNAG
nouveau siège créé Richard Tuheiava SOC
Français établis hors de France Pierre Biarnès CRC Claudine Lepage
Robert del Picchia UMP Robert del Picchia UMP
André Ferrand André Ferrand
Paulette Brisepierre Christophe-André Frassa
Nom en italique : sénateur ne se représentant pas

Nom en gras : sénateur réélu


Étiquette Réélus[11] Élus[12] Total
Socialiste 14 30 44
UMP 25 16 41
Divers gauche 2 7 9
Divers droite 4 4 8
Radical de gauche 2 3 5
Communiste 1 2 3
Majorité présidentielle 1 2 3
Régionaliste 0 1 1
Total 49 65 114

Résultats notables

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Jean-Pierre Chevènement, élu sénateur du Territoire de Belfort

De nombreux sénateurs sortants ont été réélus, la plupart au premier tour, à l'image des deux radicaux de gauche de Corse, des sortants socialistes de l'Ariège, de la Creuse et de tous les élus de droite du Calvados (au second tour).

Le scrutin marque un succès plus fort qu'attendu pour la gauche qui gagne une vingtaine de sièges. La droite subit des reculs plus importants que prévu en Côte-d'Or et dans le Doubs où elle perd deux sièges, dans le Cantal, en Corrèze, dans l'Aveyron, dans l'Ain (où Charles Millon n'a pas été élu), dans l'Allier, dans l'Ardèche, en Dordogne et en Ille-et-Vilaine où elle perd trois sièges.

Dans les Bouches-du-Rhône, la gauche qui convoitait 4 des 8 sièges en lice (un siège ayant été créé en 2008) en remporte 5, 4 pour le PS et un pour le PCF. Succès inattendu de la gauche en Ille-et-Vilaine où la liste d'Edmond Hervé remporte trois sièges. La gauche garde quatre sièges en Haute-Garonne, mais trois seulement pour la liste PS-PRG et un pour le dissident socialiste Jean-Pierre Plancade, le siège créé en 2008 profitant à l'UMP. La gauche remporte en revanche le 6e siège créé en Gironde. Distancé lors du premier tour en Côte-d'Or, François Rebsamen est élu bien que devancé en voix par l'autre socialiste François Patriat, la droite ne sauvant qu'un siège. Le PS enregistre en revanche de beaux succès en Ille-et-Vilaine (+3), le Doubs (+2), l'Aveyron (+1), la Corrèze (+2), la Dordogne (+1), l'Aisne (+1) les Alpes-Maritimes (+1). Malgré quelques déceptions (un siège perdu dans le Gard au profit de l'UMP, du MRC dans le Territoire de Belfort), le bilan reste globalement positif pour le PS.

Le président du Mouvement républicain et citoyen Jean-Pierre Chevènement a devancé le candidat socialiste Yves Ackermann au premier tour, et a été élu au second tour devant ce dernier (qui s'est maintenu malgré le soutien officiel du PS à son concurrent) et le candidat UMP.

Le PRG se renforce avec 10 sénateurs et la reconduite de ses deux sortants en Corse : Nicolas Alfonsi et François Vendasi, mais fait entrer aussi au Palais du Luxembourg Raymond Vall qui prend un siège à l'UMP dans le Gers, comme Jacques Mézard dans le Cantal, Françoise Laborde élue sur une liste PS-PRG et Anne-Marie Escoffier dans l'Aveyron. En revanche le sortant Gérard Delfau n'a pas retrouvé son siège dans l'Hérault. À noter que le président du groupe RDSE Pierre Laffitte n'a pas été réélu, les radicaux valoisiens perdant plusieurs sièges.

Le groupe communiste maintient son effectif avec la réélection facile de Gérard Le Cam dans les Côtes-d'Armor et la succession sans surprise de Robert Bret par Isabelle Pasquet, sur une liste PS-PCF. La victoire de Mireille Schurch dans l'Allier qui prive l'UMP d'un de ses deux sièges dans le département, ce qui comble le départ de l'apparenté Pierre Biarnès (Français de l'étranger) qui ne se représentait pas. Par ailleurs, les élections de Mireille Schurch et d'Isabelle Pasquet signifient que le groupe communiste devient le premier groupe à compter plus de sénatrices que de sénateurs: 11 sénateurs pour 12 sénatrices.

Malgré la progression en voix de la gauche, la droite conserve la totalité des sièges à renouveler en Charente-Maritime avec deux candidats réélus (Claude Belot et Michel Doublet) et un nouvel élu (Daniel Laurent), de même que dans l'Eure (réélection des UMP Joël Bourdin et Ladislas Poniatowski, élection du Nouveau Centre Hervé Maurey), les Ardennes, le Calvados, le Cher. Succès sans surprise de l'UMP à Wallis-et-Futuna et dans les nouvelles circonscriptions de Saint-Martin et Saint-Barthelémy. La création d'un siège supplémentaire à la proportionnelle dans la Haute-Garonne a profité à l'UMP Alain Chatillon malgré la défaite de la droite à Toulouse et Muret aux municipales de mars. De même, l'UMP ravit un des trois sièges détenus par le PS dans le Gard et gagne le siège créé dans l'Hérault, où la gauche était divisée. En revanche, le porte-parole de l'UMP Dominique Paillé a été battu dans la course aux 4 sièges des Français de l'étranger, pour lesquels l'équilibre est maintenu (3 élus de droite, un élu de gauche). L'ancien maire de Bordeaux Hugues Martin n'est pas élu, la liste UMP ne remportant que deux sièges, et le sortant UMP dissident sauvant son siège, alors que la gauche remporte trois sièges.

La parité progresse, les femmes détenant environ 22 % des sièges contre 18 % avant le renouvellement partiel. Sur les 18 femmes élues en 2008, toutes pour la première fois, 13 sont de gauche contre 5 de droite. Les trois sortantes ne se représentaient pas. À noter l'élection de la députée UMP Marie-Hélène des Esgaulx au Sénat risque mécaniquement de faire reculer celle à l'Assemblée Nationale. Enfin, la "diversité" des élus métropolitains est confortée par la socialiste Samia Ghali qui rejoint Bariza Khiari (PS) et Alima Boumediene-Thiery (Verts, groupe PS).

La sénatrice des Français établis hors de France Paulette Brisepierre, 91 ans, ne se représentant pas, c'est Serge Dassault, 83 ans, qui est devenu le doyen du Sénat[13].

Après le scrutin

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Composition du Sénat

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Sénateurs élus

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Composition de l'hémicycle à l'issue du renouvellement de 2008.

32 sénateurs ont été élus au 1er tour (22 réélus et 10 nouveaux).

La composition du Sénat après le renouvellement de 2008 est la suivante[14] :

Élection à la présidence du Sénat

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Dans une primaire interne organisée le , Gérard Larcher a été désigné candidat du groupe UMP par 78 voix contre 56 à Jean-Pierre Raffarin et 17 à Philippe Marini[15]. Alain Lambert (UMP) qui avait émis la volonté de se présenter sans l'investiture de son parti, s'est finalement retiré le matin du scrutin. Michel Mercier (UC) et Nicole Borvo Cohen-Seat (CRC) ont également renoncé à se présenter, à quelques minutes du vote. Il a donc affronté uniquement le candidat socialiste Jean-Pierre Bel.

Désignation du candidat du groupe UMP
Candidat Département Groupe Voix
Gérard Larcher Yvelines UMP 78
Jean-Pierre Raffarin Vienne 56
Philippe Marini Oise 17
Inscrits 152
Votants 152
Bulletins blancs ou nuls 1
Suffrages exprimés 151

Le bureau d'âge constitué pour la première séance du est présidé par le doyen de la haute assemblée, Serge Dassault dont le propre père avait été le doyen de l'Assemblée nationale plusieurs années plus tôt. Les résultats sont communiqués dans l'après-midi  :

Candidat Département Groupe Premier tour Situation
Voix %
Gérard Larcher Yvelines UMP 173 52,74 Élu
Jean-Pierre Bel Ariège SOC 134 40,85
René Garrec * Calvados UMP 19 5,79
Jean-Pierre Raffarin * Vienne 2 0,6
Inscrits 348 100,00
Votants 339 97,41
Bulletins blancs et nuls 11 3,16
Suffrages exprimés 328 94,25
* Non candidat

Gérard Larcher devient alors le cinquième président du Sénat sous la Ve République.

Composition du bureau

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Notes et références

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  1. Loi organique n° 2005-1562 du 15 décembre 2005 modifiant les dates des renouvellements du Sénat et Loi n° 2005-1563 du 15 décembre 2005 prorogeant la durée du mandat des conseillers municipaux et des conseillers généraux renouvelables en 2007
  2. « Memento du candidat », Sénat (consulté le )
  3. « Le jugement des Français sur le Sénat à quinze jours des élections sénatoriales », IFOP, (consulté le )
  4. a et b « Le Sénat en quête de nouveaux équilibres », Le Figaro, (consulté le )
  5. Même mort, je reviens, Eric Haquemand, Le Parisien, 6 septembre 2008
  6. a et b « À l’affiche des sénatoriales… », Profession politique (consulté le )
  7. « Sénatoriales : Millon fait son retour dans l’Ain grâce à l’UMP », Europe 1, (consulté le )
  8. « Les élections sénatoriales de l'automne s'annoncent fructueuses pour le PS », L'internaute, (consulté le )
  9. « Des quartiers nord de Marseille au Sénat, les combats de la "petite Samia Ghali" », Le Monde, (consulté le )
  10. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections sénatoriales 2008 », sur www.interieur.gouv.fr, (consulté le )
  11. Composition par nuance politique des sénateurs réélus, sur le site du Sénat
  12. Composition par nuance politique des nouveaux sénateurs, sur le site du Sénat
  13. « Le Sénat se féminise », L'Express,
  14. Liste des sénateurs par groupes politiques, sur le site du Sénat
  15. « Présidence du Sénat : Larcher remporte la primaire UMP », Le Figaro,
  16. Compte-rendu de l'élection au JO
  17. a et b Compte-rendu de l'élection au JO
  18. Compte-rendu de l'élection au JO

Articles connexes

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Liens externes

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