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Église Saint-Martin-et-Sainte-Croix

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Église Saint-Martin-et-Sainte-Croix
Façade de l'église.
Façade de l'église.
Présentation
Dédicataire Saint Martin et Sainte Croix
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse de Perpignan-Elne
Début de la construction XIe ou début XIIe siècle
Style dominant roman
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1986, avec les autres vestiges proches)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Département Pyrénées-Orientales
Ville Argelès-sur-Mer
Coordonnées 42° 34′ 06″ nord, 3° 00′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Orientales)
Église Saint-Martin-et-Sainte-Croix
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Martin-et-Sainte-Croix

L'église Saint-Martin-et-Sainte-Croix est une église romane située au lieu-dit Taxo d'Avall, à Argelès-sur-Mer, dans le département français des Pyrénées-Orientales[1].

L'église Saint-Martin-et-Sainte-Croix est située dans le village médiéval de Taxo d'Avall, sur la commune d'Argelès-sur-Mer, dans le département français des Pyrénées-Orientales, qui conserve d'importants monuments médiévaux, dont des remparts, pour la plupart du XIIIe siècle[1].

L'église peut avoir été bâtie au début du XIe siècle, mais cette datation fait débat, la fin de ce siècle, voire le début du siècle suivant étant d'autres hypothèses possibles basées sur l'appareil du bâtiment.

L'église se trouvait à l'intérieur de l'enceinte du château vicomtal de Taxo d'Avall berceau du lignage des vicomtes du Roussillon dont le premier représentant connu fut Guillem Adalbert (1013-1052). En 1202, Ramon III de Tatzo ne s'intitule plus vicomte, comme ses prédécesseurs, mais simplement seigneur de Tatzo. La seigneurie passera ensuite aux Despuig par mariage d'une fille du seigneur de Tatzo d'Avall dans la deuxième moitié du XIVe siècle. Au début du XVe siècle une situation identique se reproduit. Guillem d'Oms, seigneur de Calmella, épousant l'unique héritière de Tatzo d'Avall,Jacmina Despuig.

Selon un document extrait des archives diocésaines d'Elne, on y célébrait encore l'office divin lors de la fête Saint Martin en dans le respect d'une tradition immémoriale.

Après la Révolution française elle est vendue parmi les biens nationaux et sert de bergerie[1].

L'ensemble du hameau de Taxo-d'Avall, y compris l'église, est inscrit monument historique en 1986[2]. L'association catalane, fondée par Francis Noëll, parvient à racheter la nef et le transept[3]. Cet ensemble est légué ensuite à l'Association pour la sauvegarde du patrimoine artistique et historique roussillonnais (ASPAHR), qui entame à partir de 2024 une campagne de nettoyage puis de travaux. L'abside demeure la propriété d'un particulier.

Description

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Les auteurs de Catalunya Romanica (T.XIV. Page 106) en font une description détaillée et concluent que cette église extraordinaire constitue un prototype, sans doute le plus ancien, des églises de ce type architectonique qu'on ne saurait dater au-delà du XIe siècle.

L'intérieur de l'église de Taxo d'Avall.

Selon Géraldine Mallet, Saint-Martin-et-Sainte-Croix est « une des plus originales réalisations romanes en Roussillon ». Elle est constituée d'une nef double partagée en trois travées, suivie d'une travée de chœur et d'une seule abside semi-circulaire. Sa voûte est complexe[1].

Cette église est modifiée vers le XIVe siècle, une tribune lui est ajoutée, sa défense renforcée.

Bibliographie

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  • Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Montpellier, Les Presses du Languedoc, , 334 p. (ISBN 978-2-8599-8244-7)
  • Bernard Lloansi, Des vicomtes de Tatzo aux Despuig, seigneurs de Tatzo et mercaders de Collioure et Perpignan, Association Catalane de Généalogie. N°58 . Pages 8 à 15.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a b c et d Mallet 2003, p. 113-115
  2. Notice no PA00103959, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Taxo d’Avall (Tatzó) : l’ASPAHR organise la visite d’un exceptionnel monument médiéval plongé dans un désastre d’urbanisme », Association pour la sauvegarde du patrimoine artistique et historique roussillonnais,‎ (lire en ligne)