Psicobloc
Le psicobloc[1] (de l'espagnol) ou deep-water soloing (DWS, de l'anglais, « solo d'eau profonde ») est une forme d'escalade en solo qui consiste à grimper au-dessus de l'eau, sans autre sécurité que la chute dans l'eau. Le psicobloc est pratiqué essentiellement sur des falaises maritimes, mais les grimpeurs peuvent parfois évoluer au-dessus de rivières ou de bassins en milieu urbain[2].
Histoire
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La population qui pratique le psicobloc se scinde en deux catégories : on trouve d'un côté des baigneurs escaladant des rochers afin de trouver un point haut d'où sauter dans l'eau et, de l'autre, des grimpeurs de haut niveau arpentant les falaises surplombant l'eau, à la recherche de nouvelles lignes. Par conséquent, l'origine du psicobloc reste assez floue. Il semblerait toutefois que le psicobloc ait commencé à se faire connaître à la fin des années 1970[3] avec le développement de l'escalade libre.
La pratique de ce sport a notamment été médiatisée par Patrick Edlinger dans le reportage La Vie au bout des doigts (1982), le court-métrage Psicobloc (2002), le premier topo consacré au psicobloc à Majorque (2006), Chris Sharma grimpant à Majorque (2003) puis réalisant l'arche haute de 15 mètres Es Pontàs (2007, 9b)[4] ou l'organisation des compétitions Psicobloc Masters depuis 2013[5],[3]. En 2017, Sharma enchaine l'ascension du Pont d'Arc (8b+?) dans les gorges de l'Ardèche (France), avec des passages-clés situés entre 20 et 30 mètres[6].
Lieux de pratique
[modifier | modifier le code]En raison de la chute quasiment systématique dans l'eau, le psicobloc se pratique dans des eaux plutôt chaudes. De plus, afin de sécher rapidement, les grimpeurs le pratiquent sur des sites bénéficiant d'un bon ensoleillement.
Risques
[modifier | modifier le code]Si la pratique du psicobloc permet de faire du solo intégral dans un environnement aquatique qui garantit une relative sécurité en cas de chute, elle ne doit pas faire oublier certains risques encourus à l'occasion de chutes dans l'eau. En effet, à l'été 2012, un grimpeur meurt à Majorque en pratiquant le psicobloc : il grimpait avec du matériel au-dessus de l'eau et après une chute, il a coulé, lesté de son matériel[7].
Topoguides
[modifier | modifier le code]De nombreux topoguides sont disponibles en vente notamment les topos Rockfax [8]pour le Royaume-Uni et Mallorca et des Editions du Chemin des Crêtes[9] pour la France.
- Deep Water. Mike Roberston, 2007, Rockfax
- Spain : Mallorca - Sport Climbing and Deep Water Soloing. Alan James, Daimon Beail, Mark Glaister, 2020, Rockfax
- Deep Water Solo en Provence. Nicholas Armstrong, Olivier du Chastel, 2021, Editions du Chemin des Cretes
Références et notes
[modifier | modifier le code]- Le terme psicobloc a été inventé par l'Espagnol Miguel Riera, un grimpeur qui pratique ce type d'escalade depuis plus de 20 ans Labreveux et Poulet 2009, p. 28. Il est parfois francisé en « psychobloc » [1].
- « Urban Elements 2022 », sur www.maregionsud.fr (consulté le )
- (en)« L'histoire du Deep Water Soloing à Majorque », sur www.ukclimbing.com, (consulté le )
- (en) Dan Dewell, « Sharma Sends Mallorca Arch Project » [archive du ], sur www.climbing.com, (consulté le )
- Nicolas Mattuzzi, « Le Psicobloc Masters, l’une des compétitions d’escalade les plus spectaculaires, commence aujourd’hui! », sur www.planetgrimpe.com, (consulté le )
- « CHRIS SHARMA FIRST ASCENT PONT-d` ARC » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
- « Accident mortel de psicobloc à Majorque », sur www.kairn.com (consulté le )
- (en-GB) « Deep Water », sur Rockfax, (consulté le )
- « Deep Water Solo en Provence », sur Editions du Chemin des Crêtes (consulté le )
