Pointe-Alexandre
Pointe-Alexandre | ||
Pointe-Alexandre, vue de Chiasson-Savoie. | ||
Administration | ||
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Pays | Canada | |
Province | Nouveau-Brunswick | |
Région | Péninsule acadienne | |
Subdivision régionale | Gloucester | |
Statut municipal | District de services locaux | |
Maire Mandat |
aucun aucun |
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Fondateur Date de fondation |
P. du Clos 1790 |
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Constitution | 1984 | |
Démographie | ||
Population | 317 hab. (2011 ) | |
Densité | 51 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | 47° 48′ 20″ nord, 64° 40′ 07″ ouest | |
Superficie | 617 ha = 6,17 km2 | |
Divers | ||
Langue(s) | Français (acadien) | |
Fuseau horaire | UTC-4 | |
Indicatif | +1-506 | |
Code géographique | 130161 | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
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Pointe-Alexandre est un village de la Péninsule acadienne, dans le comté de Gloucester, au nord-est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick. Le village a le statut de DSL. Dans le cadre de la réforme de la gouvernance locale du , le DSL a été annexé à la ville d'Île-de-Lamèque[1].
Toponyme
[modifier | modifier le code]Pointe-Alexandre est nommé ainsi d'après sa pointe, elle-même nommée en l'honneur de George Alexandre, un Jersiais gérant un établissement de la compagnie Fruing au début du XIXe siècle[2]. Le nom anglicisé Alexander's Point est utilisé dans certaines sources[3].
Géographie
[modifier | modifier le code]Pointe-Alexandre est situé sur une pointe de l'Île de Lamèque, à l'ouest de la ville de Lamèque.
Pointe-Alexandre est généralement considérée comme faisant partie de l'Acadie[4].
Géologie
[modifier | modifier le code]Le sous-sol de Pointe-Alexandre est composé principalement de roches sédimentaires du groupe de Pictou datant du Pennsylvanien (entre 300 et 311 millions d'années)[5].
Climat
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Pointe-Alexandre est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Sigenigteoag, qui comprend l'actuel côte Est du Nouveau-Brunswick, jusqu'à la baie de Fundy[6].
Selon ce que rapporte Donat Robichaud, la région est visitée par des pêcheurs Normands et Bretons dès la fin du XIIIe siècle[7]. Les Bretons sont en fait bien établis avant 1536[8]. Les Basques chassent la baleine en Europe à partir du XIIe siècle ou plus tôt mais, à la suite de l'effondrement de la population de ces cétacés, commencent à les chasser au sud du Labrador au XVIe siècle, en plus de pêcher la morue[8]. Ces pêcheurs viennent surtout du Pays basque espagnol mais ceux du Pays basque français deviennent de plus en plus nombreux[8]. Ils sont déjà bien installés vers 1540. Contrairement à une idée répandue, ils n'ont pas chassés la baleine de plus en plus loin jusqu'à atteindre l'Amérique mais s'y sont rendus directement[8]. Vers 1632, les pêcheurs de morue basques se déplacent dans des endroits plus reculés, dont Caraquet, Paspébiac et Shippagan, notamment pour éviter les attaques des Inuits et des pirates anglais ou danois, mais aussi à cause de la baisse de la population de baleine et de l'ouverture de la pêche au Svalbard[8]. La pêche basque dans la région dure sans encombre jusque vers la fin du XVIIe siècle[8].
Le gouverneur Nicolas Denys fonde un poste au havre de Miscou en 1652[9]. Pointe-Alexandre est fondé en 1790 par P. du Clos et quelques autres Acadiens ; il semble que ce soit le premier établissement permanent sur l'île de Lamèque[9]. La compagnie Fruing, de Jersey, commence ses activités en 1830 à Pointe-Alexandre, pour ensuite s'installer à Lamèque à la fin du siècle[9].
Un bureau de poste ouvre ses portes à Pointe-Alexandre en 1866 mais doit fermer en 1902[10]. Il y a 200 habitants en 1871[10]. En 1898, on dénombre 150 habitants, vivant surtout de la pêche et de l'agriculture ; il y a un magasin et une usine de transformation du poisson[10]. Il est rouvert en 1923 mais fermé définitivement en 1952[10].
Il y a déjà eu un zoo à Pointe-Alexandre.
Pointe-Alexandre est l'une des localités organisatrices du IVe Congrès mondial acadien, en 2009.
Chronologie municipale
[modifier | modifier le code]1786: La paroisse d'Alnwick est érigée dans le comté de Northumberland [11].
1814: La paroisse de Saumarez est créée à partir de portions de la paroisse d'Alnwick et d'un territoire non organisé[11].
1826: Le comté de Gloucester est créé à partir des paroisses de Saumarez et de Beresford, du comté de Northumberland[11].
1831: La paroisse de Caraquet est créée à partir d'une portion de la paroisse de Saumarez[11].
1851: La paroisse de Shippagan est créée à partir d'une portion de la paroisse de Caraquet[11].
1851: La paroisse d'Inkerman est créée à partir de portions des paroisses de Caraquet et de Shippagan[11].
1867: Confédération canadienne.
Années 1870: Le comté de Gloucester est constitué en municipalité.
1947: Shippagan est constitué en municipalité dans le territoire de la paroisse.
1958: Le village de Shippagan obtient le statut de ville.
1966: La municipalité du comté de Gloucester est dissoute. La paroisse de Shippagan devient un District de services locaux. Des portions de la paroisse sont détachées pour former le village de Lamèque ainsi que les DSL de Le Goulet, de Sainte-Marie-sur-Mer et de Saint-Raphaël-sur-Mer.
1968: Le DSL de Pointe-Brûlée est créé à partir d'une portion de la paroisse de Shippagan.
1974: Le DSL de Pointe-Sauvage est créé à partir d'une portion de la paroisse de Shippagan.
1984: Les DSL de Baie-du-Petit-Pokemouche, Chemin-Coteau, de Chiasson-Savoy, de Cap-Bateau, de Haut-Lamèque, de Haut-Shippagan, de Miscou, de Petite-Lamèque, de Pointe-Alexandre, de Pointe-Canot, de Pigeon Hill, du Portage de Shippagan et de Sainte-Cécile sont créés à partir de portions de la paroisse de Shippagan.
Démographie
[modifier | modifier le code]Le village comptait 362 habitants en 2006, comparativement à 319 en 2001, soit une hausse de 13,5 %. Il y avait 160 logements privés, dont 151 occupés par des résidents habituels[12].
Administration
[modifier | modifier le code]Comité consultatif
[modifier | modifier le code]En tant que district de services locaux, Pointe-Alexandre est en théorie administré directement par le Ministère des Gouvernements locaux du Nouveau-Brunswick, secondé par un comité consultatif élu composé de cinq membres dont un président. Il n'y a actuellement aucun comité consultatif.
Budget et fiscalité
[modifier | modifier le code]Commission de services régionaux
[modifier | modifier le code]Pointe-Alexandre fait partie de la Région 4[13], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [14]. Contrairement aux municipalités, les DSL sont représentés au conseil par un nombre de représentants proportionnel à leur population et leur assiette fiscale[15]. Ces représentants sont élus par les présidents des DSL mais sont nommés par le gouvernement s'il n'y a pas assez de présidents en fonction[15]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, l'aménagement local dans le cas des DSL, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[16].
Représentation
[modifier | modifier le code]Nouveau-Brunswick: Pointe-Alexandre fait partie de la circonscription de Lamèque-Shippagan-Miscou, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Paul Robichaud, du Parti progressiste-conservateur. Il fut élu en 1999 puis réélu depuis ce temps.
Canada: Pointe-Alexandre fait partie de la circonscription fédérale d'Acadie-Bathurst. Cette circonscription est représentée à la Chambre des communes du Canada par Yvon Godin, du NPD. Il fut élu lors de l'élection de 1997 contre le député sortant Doug Young, en raison du mécontentement provoqué par une réforme du régime d’assurance-emploi[17].
Économie
[modifier | modifier le code]Entreprise Péninsule, un organisme basé à Tracadie-Sheila faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[18].
L'économie des îles de Lamèque et Miscou est dominée par la pêche, l'exploitation de la tourbe, la culture de petits fruits, le tourisme et les services[18]. Des efforts de diversification économique sont pourtant en cours, notamment dans le secteur de l'énergie éolienne[18]. En fait, le développement économique de la région est centré principalement sur la ville de Lamèque, même s'il y a quelques développements résidentiels au village[18].
Infrastructures et services
[modifier | modifier le code]Éducation
[modifier | modifier le code]Les élèves francophones bénéficient d'écoles à Lamèque et à Shippagan. La ville de Shippagan possède également le CCNB-Péninsule acadienne et un campus de l'Université de Moncton.
Les anglophones bénéficient d'une école à Brantville accueillant les élèves de la maternelle à la huitième année. Ils doivent ensuite poursuivre leurs études à Miramichi. Les établissements d'enseignement supérieurs anglophones les plus proches sont à Fredericton ou Miramichi.
Il y a une bibliothèque publique à Lamèque.
Autres services publics
[modifier | modifier le code]Le village est desservi par la route 313 et la route 113 se trouve à proximité. Le bureau de poste et le détachement de la Gendarmerie royale du Canada les plus proches sont situés à Lamèque. Le poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick et l'hôpital les plus proches sont aussi à Lamèque.
Existant depuis le , la Commission de gestion des déchets solides de la Péninsule acadienne (COGEDES) a son siège-social à Caraquet. Les déchets sont transférés au centre de transbordement de Tracadie-Sheila et les matières non-recyclables sont ensuite enfouies à Allardville.
Les francophones bénéficient du quotidien L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, ainsi que de l'hebdomadaire L'Étoile, de Dieppe. Les anglophones bénéficient quant à eux du quotidien Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean.
Culture et patrimoines
[modifier | modifier le code]Dans le barachois à la limite avec Lamèque se trouve l'Éco-parc de Lamèque, comprenant un refuge pour oiseaux et un arboretum.
Pointe-Alexandre est mentionné dans le recueil de poésie La terre tressée, de Claude Le Bouthillier[19].
Municipalités limitrophes
[modifier | modifier le code]Petite-Lamèque baie de Petite-Lamèque |
Petite-Lamèque baie de Petite-Lamèque |
Petite-Lamèque | ||
baie de Shippagan | N | Lamèque | ||
O Pointe-Alexandre E | ||||
S | ||||
baie de Shippagan | baie de Lamèque | baie de Lamèque, Lamèque |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ministère de la Gouvernance locale du Nouveau-Brunswick, « CSR 4 – Commission de services régionaux Péninsule acadienne » (consulté le ).
- (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Énergie, Mines et Ressources Canada, Ottawa, 1975, p. 208.
- « Noms de lieux du Nouveau-Brunswick - Alexander's Point », sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, (ISBN 2-921166-06-2), p. 141.
- (en) [PDF] Ministère des Ressources naturelles et de l'énergie du Nouveau-Brunswick, « Bedrock Geology of New Brunswick », (consulté le ).
- (en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
- (fr) Donat Robichaud, Le Grand Shippagan, 1976. p. 33-37
- (en) Selma Huxley Barkham, « The Basque Whaling Establishments in Labrador 1536-1632 — A Summary », Arctic, vol. 37, no 4, , p. 515-519 (lire en ligne, consulté le )
- Ganong 1904, p. 172
- « Noms de lieux du Nouveau-Brunswick - Pointe-Alexandre », sur Archives provinciales du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- (en) Cleadie B. Barnett, « New Brunswick Parishes », dans New Brunswick's Past, 17 avril 1998 [lire en ligne (page consultée le 27 novembre 2008)].
- (fr) Chiffres de population et des logements, Canada, provinces et territoires, et localités désignées, recensements de 2006 et 2001 - Données intégralesStatistique Canada
- « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- « Services obligatoires », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- (fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].
- « District de services régionaux 4 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
- Claude Le Bouthillier, La terre tressée : poésie, Tracadie-Sheila, La Grande Marrée, , 109 p. (ISBN 978-2-349-72276-8), p. 11-13
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
- (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,