La Sibylle de Delphes
Artiste | |
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Date |
1508-1510 |
Type | |
Technique | |
Dimensions (H × L) |
350 × 380 cm |
Mouvement | |
Localisation | |
Coordonnées |
La Sibylle de Delphes, ou Sibylle delphique, a été réalisée à fresque par Michel-Ange entre 1508 et 1510 environ et fait partie de la décoration du plafond de la chapelle Sixtine, dans les musées du Vatican à Rome, commandée par Jules II.
Histoire
[modifier | modifier le code]Michel-Ange a commencé à peindre les travées de la voûte en commençant près de la porte d'entrée utilisée lors des entrées solennelles du pontife et de son entourage dans la chapelle, pour terminer par la travée au-dessus de l'autel. La Sybille de Delphes, qui se trouve donc dans la première travée à partir de la porte, est l'une des figures de la première phase du chantier achevée en 1510.
Description et style
[modifier | modifier le code]La Sibylle Delphique fait partie de la série des Voyants, placés sur de grands trônes architecturaux installés sur des pédicules. Chacun d'eux est flanqué d'un couple de jeunes assistants et se tient dans un grand siège de marbre, entre deux semelles avec de faux hauts-reliefs de putti disposés par paires, dans diverses positions. Leur nom (dans ce cas DELPHICA ) est écrit sur un cartouche tenu par un putto, situé sous la plate-forme à la base du trône.
La Sibylle de Delphes, ou Pythie, déroule un parchemin vers la gauche, avec le corps tourné dans cette direction et son bras gauche levé, mais son regard est tourné de face, moitié dans la lumière et moitié dans l'ombre ; ses yeux regardent vers la droite, avec une expression de surprise, comme pour voir la venue du Seigneur confirmant la prophétie.
L'effet du mouvement, ainsi que la torsion, est amplifié par les tourbillons du manteau à capuchon bleu, doublé d'orange, et par les plis de la tunique vert clair. Les traces orthogonales gravées pour dessiner l'ovale de la tête et la hauteur des yeux sont encore visibles sur le visage.
Derrière elle, à gauche, l'un des assistants lit un livre et l'autre le tient.
Postérité
[modifier | modifier le code]A l'occasion du quatrième centenaire de la mort de Michel-Ange, le 16 juin 1964, la Poste vaticane a dédié un timbre de 30 lires à cette fresque.
Le chanteur italien Jovanotti a un tatouage sur son bras droit avec cette figure.
La fresque fait partie du musée imaginaire de l'historien français Paul Veyne, qui le décrit dans son ouvrage justement intitulé Mon musée imaginaire[1].
Galerie
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Détail des deux assistants.
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Détail de la figure.
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Le panneau avant sa restauration.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Michel-Ange
- Liste des œuvres de Michel-Ange
- Haute Renaissance
- Plafond de la chapelle Sixtine
- Renaissance romaine
Références
[modifier | modifier le code]- Paul Veyne, Mon musée imaginaire, ou les chefs-d'œuvre de la peinture italienne, Paris, Albin Michel, , 504 p. (ISBN 9782226208194), p. 238.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Sibilla Delfica (Michelangelo) » (voir la liste des auteurs).
- (it) Pierluigi De Vecchi, La Cappella Sistina, Milan, Rizzoli, (ISBN 88-17-25003-1)
- Franck Zöllner et Christof Thoenes (trad. de l'allemand), Michel-Ange : L'œuvre peint, sculpté et architectural complet, Cologne, Taschen, , 791 p. (ISBN 978-3-8365-3715-5)