GRO J1655-40
Ascension droite | 16h 54m 00,14s |
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Déclinaison | −39° 50′ 44,9″ |
Constellation | Scorpion |
Localisation dans la constellation : Scorpion | |
Type spectral | trou noir+F6IV |
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Distance |
3 300(?) al (1 000(?) pc) |
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Désignations
GRO J1655-40 est une étoile binaire X à faible masse découverte par le Compton Gamma-Ray Observatory. Elle est composée d'une étoile peu massive et d'un objet compact qui s'avère être un trou noir stellaire. Parce que GRO J1655-40 montre des jets, il est aussi un microquasar, avec la particularité supplémentaire d'être une étoile en fuite. Ce système tire son nom du satellite à rayons X Compton Gamma-Ray Observatory (abrégé GRO) grâce auquel il a été découvert, en 1994, et de ses coordonnées dans le ciel. GRO J1655-40 fut le deuxième microquasar découvert dans notre galaxie (la Voie lactée), après GRS 1915+105.
Caractéristiques physiques
[modifier | modifier le code]GRO J1655-40 (aussi appelée Nova Sco 1994) a été découvert le par l'instrument BATSE à bord du satellite Compton Gamma-Ray Observatory[2]. Il se compose d'une étoile ordinaire de type spectral F4-6IV (c'est donc une étoile sous-géante qui est déjà sorti de la séquence principale). La période orbitale a été établie par vitesses radiales spectroscopiques à 2,601±0,027 jours[3]. Les masses des deux composantes ont été obtenues une fois l'angle d'inclinaison connu grâce à la modélisation des courbes de lumière photométrique : entre 1,7 et 3,3 Mʘ pour l'étoile compagnon et entre 5,5 et 7,9 Mʘ pour l'objet compact[4]. Cette dernière fourchette de masse est plus élevée que la limite maximale de la masse d'une étoile à neutrons, et on conclut donc que l'objet compact est un trou noir.
Comme la plupart des binaires X à faible masse, GRO J1655-40 connait des épisodes d'activité transitoires, entrecoupées de phases peu actives, dite de quiescence. Cette irrégularité n'est pas nécessairement liée à l'irrégularité du phénomène de transfert de masse de l'étoile vers le trou noir, par débordement du lobe de Roche de celle-ci, comme on pourrait le croire. En fait, le mécanisme physique responsable des changements d'états de ces objets est encore très incertain. GRO J1655-40 est l'une des binaires X à faible masse qui montre des oscillations quasi périodiques dans son spectre de puissance de variabilité X.
Distance et jets superluminiques
[modifier | modifier le code]La distance de GRO J1655-40 est sujet à une controverse. Une première estimation donnait 3,2 kpc[5], obtenue par la modélisation cinématique du mouvement des jets observés en radio. En fait, cette méthode ne permet de fournir qu'une distance maximale (ici 3,5 kpc)[6]. À une telle distance, les jets radio sont supraluminiques, c'est-à-dire ayant une vitesse de déplacement apparente supérieure à la vitesse de la lumière, une illusion d'optique indépendante de la relativité restreinte. En réalité, il semble plus probable que GRO J1655-40 soit situé bien plus près de nous, à une distance de 1 kpc[6], puisque la direction opposée de son vecteur de mouvement propre pointe clairement en direction de l'amas ouvert NGC 6242, situé lui à une distance de 1 kpc[7], qui en serait ainsi le lieu d'origine avant son expulsion de celui-ci par suite d'interactions gravitationnelles complexe avec celui-ci. À cette distance de 1 kpc, les jets de GRO J1655-40 ne seraient plus superluminiques, mais GRO J1655-40 serait alors l'un des trous noirs galactiques connus le plus proche du Soleil.
Lien externe
[modifier | modifier le code]- (en) GRO J1655-40 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) V* V1033 Sco -- High Mass X-ray Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- Zhang et al. (1994) Circulaire IAU 6046
- Bailyn et al. (1995), Nature, 358, 157
- Shahbaz et al. (1999), MNRAS, 306, 89
- Hjellming & Rupen (1995), Nature, 375, 464
- Foellmi et al. (2006), Astronomy and Astrophysics, 457, 249
- Mirabel et al. (2002), Astronomy and Astrophysics, 395, 595