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Ferenc Gyurcsány

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Ferenc Gyurcsány
Illustration.
Ferenc Gyurcsány en 2007.
Fonctions
Président du Parti socialiste hongrois

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Prédécesseur István Hiller
Successeur Ildikó Lendvai
Premier ministre de Hongrie

(4 ans, 6 mois et 16 jours)
Président Ferenc Mádl
László Sólyom
Gouvernement Gyurcsány I et II
Législature IVe et Ve
Coalition MSzP-SzDSz-MSzDP
Prédécesseur Péter Medgyessy
Successeur Gordon Bajnai
Ministre de l'Enfance, de la Jeunesse et des Sports

(1 an, 4 mois et 15 jours)
Premier ministre Peter Medgyessy
Prédécesseur György Jánosi
Successeur Kinga Göncz
Biographie
Nom de naissance Gyurcsány Ferenc
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Pápa (Hongrie)
Nationalité hongroise
Parti politique Parti socialiste hongrois
Diplômé de Université Janus Pannonius
Profession Chef d'entreprise

Ferenc Gyurcsány
Premiers ministres de Hongrie

Ferenc Gyurcsány ([ˈfɛrɛnʦ], [ˈɟurʧaːɲ], écouter), né le à Pápa dans la province occidentale de Veszprém, est un homme d'État hongrois, ancien membre du Parti socialiste hongrois (MSzP, Magyar Szocialista Párt), Premier ministre du au . Depuis février 2011, il est à la tête de la Coalition démocratique, parti de centre-gauche en rupture avec le MSzP dont il est issu.

Biographie

Études et premier engagement politique

En 1984, il finit ses études d'instituteur, et entreprend des études d'économie à l'université Janus Pannonius de Pécs. Il en sort diplômé en 1990.

Ferenc Gyurcsány commence sa carrière politique dans la fédération hongroise de la jeunesse communiste (Kommunista Ifjúsági Szövetség, KISz) avant de devenir vice-président de la DEMISz (Demokratikus Ifjúsági Szövetség), l'association des jeunes démocrates de Hongrie qui est le légataire du KISz.

Chef d'entreprise, puis ministre des Sports

À partir du retour de la Hongrie à la démocratie en 1990, Gyurcsány se lance dans le commerce et fonde plusieurs entreprises prospères dont ALTUS qui lui permettent de devenir la cinquantième personne la plus riche du pays en 1992.

Il revient à la politique en 2002 en tant que conseiller stratégique de l'ancien ministre des Finances Péter Medgyessy, président du MSzP, premier parti d'opposition. Après le retour au pouvoir du MSzP le , Gyurcsány obtient le poste de ministre de la Jeunesse, des Sports et de l'Enfance. Il s'implante localement en devenant le président du MSzP pour la région occidentale de Győr-Moson-Sopron en janvier 2004.

Premier ministre

Ferenc Gyurcsány à la Maison-Blanche en 2005.

À l'été 2004, Gyurcsány cache de moins en moins ses ambitions primo-ministérielle et Medgyessy, essayant de montrer son autorité, le fait démissionner de ses fonctions. En moins d'une semaine, le Premier ministre, qui souhaite alors remanier le gouvernement de coalition MSzP-SzDSz et remplacer le ministre de l'Économie SzDSz István Csillag, entre dans une vive polémique avec le parti SzDSz, l'accuse de corruption, perd sa confiance[1] et doit finalement démissionner. Gyurcsány est choisi par la coalition pour devenir Premier ministre par intérim le 25 août et investi le 29 septembre.

La coalition entre MSzP et SzDSz voit Gyurcsány véhiculer l'image d'une Hongrie jeune, « moderne », tournée vers l'Occident. Gyurcsány affiche un style de gouvernement actif et communicatif (sans pour autant modifier la politique de son prédécesseur). Cela peut redorer le blason des partis gouvernementaux qui se traînent dans les sondages face à l'opposition et le Fidesz qui est crédité de 50 % d'intentions de vote contre 25 % pour le MSzP.

Un second mandat historique et la chute

Le , il devient le premier chef de gouvernement hongrois à obtenir un second mandat, depuis la chute du régime communiste, en 1989. La coalition socialiste-libérale qu'il dirige remporte 209 des 386 sièges du Parlement au deuxième tour des élections.

Le , la radio publique hongroise diffuse les propos suivants de Ferenc Gyurcsány :

« Nous avons merdé […]. Personne en Europe n'a fait de pareilles conneries, sauf nous […]. Il est évident que nous avons menti tout au long des dix-huit derniers mois […] Nous avons tout fait pour garder secret en fin de campagne électorale ce dont le pays a vraiment besoin, ce que nous comptions faire après la victoire électorale : nous le savions tous, après la victoire, il faut se mettre au travail, car nous n'avons jamais eu de problème de cette envergure[2]. »

Ces déclarations sont à l'origine de violentes manifestations contre le Premier ministre, menées par l'opposition parlementaire de droite du Fidesz, le parti Jobbik ou encore le groupe plus radical HVIM.

La mobilisation des syndicats le contraint à organiser un referendum — qu'il perd — sur son projet d'instaurer des droits d’entrée à l’université et de relever les tarifs de santé[3].

Démission

Après avoir annoncé son intention de démissionner, il est remplacé le par le ministre de l'Économie, Gordon Bajnai, un ancien entrepreneur sans étiquette, au moyen de l'adoption d'une motion de censure constructive par 204 voix contre 8, l'opposition n'ayant pas pris part au vote. Depuis 2006, il est le président du laboratoire d'idées de la gauche hongroise : la Fondation Mihály Táncsics.

Scission

En 2011, il quitte le MSzP et fonde la Coalition démocratique (DK), qui défend une ligne sociale-libérale, contrairement au Parti socialiste, qui se classe désormais plus à gauche.

Vie privée

Ferenc Gyurcsány est marié à Klára Dobrev et a quatre enfants : Péter (né en 1988), Bálint (né en 1990), Anna (née en 1996) et Tamás (né en 1997).

Notes et références

  1. (hu) « Medgyessy mégis lemond ? », sur Index.hu, [« Medgyessy démissionnera-t-il tout de même ? »].
  2. (hu) Ferenc Gyurcsány, « Jöjjön az eredeti szöveg... », (archivé sur Internet Archive), sur Gyurcsány-blog, 17 septembre 2006 [« Voilà le texte d'origine » de son discours à Balatonőszöd en mai 2006] — (fr) traduction sur Wikisource.
  3. « Hongrie, laboratoire d’une nouvelle droite », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

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Articles connexes

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