Corre
Corre | |||||
Église de Corre. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Haute-Saône | ||||
Arrondissement | Vesoul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts du Val de Saône | ||||
Maire Mandat |
Christine Litzler 2020-2026 |
||||
Code postal | 70500 | ||||
Code commune | 70177 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
596 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 65 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 55′ 09″ nord, 5° 59′ 40″ est | ||||
Altitude | Min. 219 m Max. 303 m |
||||
Superficie | 9,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Jussey | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
modifier |
Corre est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Corre est située au confluent de la Saône et du Côney. Il est l'entrée sud du canal de l'Est (canal des Vosges depuis 2003, la branche nord du canal de l'Est devenant le canal de la Meuse).
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Vougécourt | ||||
Montcourt Bourbévelle |
N | Demangevelle | ||
O Corre E | ||||
S | ||||
Aisey-et-Richecourt | Ranzevelle | Ormoy |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 894 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Venisey », sur la commune de Venisey à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 850,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Corre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,3 %), prairies (33,6 %), zones urbanisées (9,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), forêts (2,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]Les premières traces d'une occupation humaine sur le territoire de la commune remontent à la protohistoire avec la découverte de quelques monnaies gauloises, séquanes et leuques, conservées aujourd'hui au Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon[13].
Le site ne connait son véritable développement qu'à partir de la période gallo-romaine, vraisemblablement en tant qu'agglomération-carrefour[14]. Ce statut est double ; situé à la confluence du Côney et de la Saône navigable, l'agglomération antique est traversée par trois voies antiques secondaires : la voie dite "du Rhin", allant de Besançon à Langres, la voie dite "de Lorraine" en direction du nord reprise par l'actuel tracé de la rue Émile Hauviller et la voie Luxeuil-lès-Bains / Bourbonne-lès-Bains, fossilisée par l'actuelle R.D. 417[15].
Le port fluvial, premier en amont de la rivière, est placé en amont de la confluence avec le Côney.
En effet, l'ancien chemin de portage de Corre à Charmes permet de faire communiquer par voie de terre à travers la Vôge les deux rivières, Saône et Moselle[16],[17]
Entre le XVe et le XVIIIe siècle, Corre est une terre de surséance régulièrement disputée entre la Franche-Comté et la Lorraine[18].
Cette voie romaine de liaison entre ces deux rivières devait être très importante, car à chaque extrémité, Corre sur la Saône et Portieux sur la Moselle, les Romains avaient édifié une colonne au dieu cavalier[19],[20].
Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le "Groupe de Corre" comprend 31 résistants dont 24 de la commune de Corre. Le groupe est actif dans la région avec utilisation d'explosifs, destructions de voies ferrées, transport d'armes et accrochages avec les Allemands[21]. Le 13 février 1943, dix résistants sont arrêtés dont neuf seront fusillés au Sabot de Frétey le 6 avril 1943[22],[23]. Une stèle leur est dédiée et une cérémonie commémorative a lieu chaque année[24].
Le général allemand Fritz von Brodowski a été fait prisonnier le 19 septembre 1944 à Corre[25].Il a été détenu à la citadelle de Besançon, jusqu'au 28 octobre 1944 date de son décès.Brodowski a participer ( mais a ce jour le toute existe)aux massacres de Tulle et d'Oradour-sur-Glane. La commune a reçu la croix de guerre 1939-1945 à l'issue de la Seconde Guerre mondiale[26].
Point stratégique fluvial
[modifier | modifier le code]Aujourd'hui, le passage à Corre confluent de la Petite Saône et du canal des Vosges est incontournable pour les plaisanciers venant du Nord-Est de l'Europe[27].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D’azur semé de billettes d’or, à deux lions affrontés, bissés et couronnés d’or, armés et lampassés de gueules ; enté d’or chargé de quatre poissons ployés de sinople, lorrés de gueules et ordonnés en croix virgulée[28]. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.
Corre fait partie depuis la Révolution française du canton de Jussey. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, celui-ci s'est étendu, passant de 22 à 65 communes[29].
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune était membre de la petite communauté de communes du Pays jusséen, intercommunalité créée au et qui regroupait environ 4 300 habitants en 2009.
L'article 35 de la loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010[30] « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants.
Dans ce cadre, le schéma départemental de coopération intercommunale a prévu la fusion cette intercommunalité avec d'autres, et l'intégration à la nouvelle structure de communes restées jusqu'alors isolées[31]. Cette fusion, effective le , a permis la création de la communauté de communes des Hauts du val de Saône, à laquelle la commune est désormais membre.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]En 2021, la commune de Corre comptait 596 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres « recensements » sont des estimations.
Économie
[modifier | modifier le code]Tourisme et agriculture.
[modifier | modifier le code]Le port de plaisance de Corre est le point essentiel du tourisme ainsi que du commerce vente et réparation de bateaux[27],[37].
L'agriculture très importante par le passé continue d'exister avec ses fermes familiales, la culture et l'élevage engendrant une activité de réparation mécanique[38],[39].
La forêt est représentée par l'ONF de Corre.
Le bois est travaillé industriellement en scieries et fabriques de meubles[40].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]-
Salle des fêtes.
-
Port de plaisance.
-
Monument aux morts.
-
Moulin Jacquot.
-
Marina de Corre.
-
Vue intérieure de l'église Saint-Maurice
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Philippe Barbier-Saint-Hilaire, polytechnicien et ingénieur.
- Fernand Galmiche (1921-1944) résistant du « groupe de Corre » médaillé en 1946 à titre posthume[41],[21].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Corre et Venisey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Venisey », sur la commune de Venisey - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Venisey », sur la commune de Venisey - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Corre ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Morin Chr., Corre antique et son environnement. essai de classification de l'habitat groupé antique de Corre d'après l'étude archéologique, Besançon, Université de Franche-Comté, , 162 p..
- M. Mangin, J.-P. Petit, Les agglomérations du département de la haute-Saône, , p. 112-122.
- Chr. Morin, Corre antique et son environnement. Essai de classification de l'habitat groupé antique de Corre d'après l'étude archéologique, Besançon, Université de Franche-Comté, , 162 p., p. 66, Fig. 20.
- Guide pittoresque portatif et complet du voyageur en France, F. Didot, (lire en ligne).
- Hélène Walter, La sculpture funéraire gallo-romaine en Franche-Comté, Presses Univ. Franche-Comté, (lire en ligne).
- François Pernot, « Les terres de surséance entre Franche-Comté, Lorraine et Champagne du xvie au xviiie siècle », dans Paris et ses campagnes sous l’Ancien Régime, Éditions de la Sorbonne, coll. « Histoire moderne », (ISBN 979-10-351-0459-7, lire en ligne), p. 345–355
- « CORRE Histoire locale & Patrimoine », sur CORRE Histoire locale & Patrimoine (consulté le ).
- GÉRARD TRIBOULOT, « Voie romaine », sur verreriedeportieux.fr (consulté le ).
- « GALMICHE Fernand - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le ).
- Pierre Bertin, Résistance en Haute-Saône, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-307-12498-6, lire en ligne) :
« Les fusillés du groupe de Corre Fernand Galmiche, Bernard Froëliger, Raymond Senille, Charles Rech, Maurice Boulanger, Émile Hauviller, Pierre Billecard, Louis-Jean Boulanger, Jean Manasson. »
- « Histoire. Corre : la Légion d’honneur au résistant Jacques Monasson », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
- « Frotey-lès-Vesoul. 8 Mai 1945 : la Combe Freteuille vibre encore du sacrifice de 39 héros », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
- François Marcot, La Résistance et les Français : lutte armée et maquis : colloque international de Besançon 15-17 juin, Presses Univ. Franche-Comté, , 549 p. (ISBN 978-2-251-60617-0, lire en ligne), P198.
- « Communes de Haute-Saône ayant reçu la croix de guerre 1939-1945 ».
- X.F, « La Saône et la presse : les archives des articles de journaux en 2006 », sur saone.org (consulté le ) : « Le nombre de passages de bateaux de plaisance à l'écluse de Corre a connu une augmentation importante : 760 en 1985, 1863 en 1999, 3222 en 2002. Depuis cette date, on comptabilise environ 3500 passages annuels. Corre, situé à la jonction de la Petite Saône et du canal des Vosges, est un point stratégique du tourisme fluvial et un passage quasi-obligé pour les plaisanciers venant du Nord-Est de l'Europe (Allemagne, Belgique... ) ».
- « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance.
- « Arrêté préfectoral du 23 décembre 2011, portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 5.
- Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013
- « Christine Litzler, maire », L'Est républicain, (lire en ligne).
- « Corre. Second mandat pour Christine Litzler », sur estrepublicain.fr (consulté le ).
- « Extrait de la fiche de Mme Cristine Litzler », sur lesbiographies.com, (consulté le ).
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Louis Gildas, Petit Futé Tourisme fluvial, Petit Futé, , 264 p. (ISBN 978-2-7469-2375-1 et 2-7469-2375-0, lire en ligne).
- « Bonnes surprises pour les orges » (consulté le ).
- « DREAL Franche-Comté », sur haute-saone.gouv.fr, (consulté le ).
- Pierre Gresser, Les Hommes et la forêt en Franche-Comté, C. Bonneton, (lire en ligne).
- Journal officiel de la République Française : Annexe ..., (lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Histoire de Jonvelle, abbé Coudriet et abbé Chatelet, 1864