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Angleur

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Angleur
Angleur
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Liège Province de Liège
Arrondissement Liège
Commune Liège
Code postal 4031
Zone téléphonique 04
Démographie
Gentilé Angleurois(e)[1]
Population 10 882 hab. (1/1/2020)
Densité 725 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 36′ 43″ nord, 5° 36′ 00″ est
Superficie 1 502 ha = 15,02 km2
Localisation
Localisation de Angleur
Angleur au sein de la commune de Liège.
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Angleur
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Angleur
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Angleur
Géolocalisation sur la carte : province de Liège
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Angleur

Angleur (en wallon : Angleûr[2]) est une section de la ville belge de Liège, située en Wallonie dans la province de Liège.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Démographie

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  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.

Géographie

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Quartiers d'Angleur.

La section d'Angleur est bordée au nord-ouest par la Meuse, au nord-est par l'Ourthe, à l'ouest par la commune de Seraing, à l'est par la commune de Chaudfontaine et au sud par les communes de Neupré et Esneux.

La section d'Angleur est composée à l'est, du quartier d'Angleur, à l'ouest, du quartier de Kinkempois et au sud, de l'ancien village du Sart Tilman. Les principales voies d'Angleur sont les rues Vaudrée et de Tilff, reliées entre elles par la place Andréa Jadoulle. La rue principale de Kinkempois est la rue de Renory. Les quartiers d'Angleur et de Kinkempois sont séparés par la route nationale 90 (partie basse de la route du Condroz qui s'élève vers le Sart-Tilman).

Haut Moyen Âge

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Bien que des archéologues y aient fait des trouvailles antiques (notamment des bronzes du IIe siècle), la première mention du village émane d'une charte de 847 sous la forme Angledura. L'abbaye Saint-Rémy de Reims possédait alors certains revenus dans cette dépendance du domaine royal de Meerssen, près de Maastricht. Un bon siècle plus tard, la reine de France Gerberge y dispose encore de biens. Un premier château, à Colonster, a pu exister dès le IXe siècle mais Notger l'aurait fait raser.

Bas Moyen Âge

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Les choses se précisent au début du XIVe siècle. C'est en effet dans une ferme encore existante (rue Ovide Decroly) qu'après de vilaines querelles, les représentants de la cathédrale, de la noblesse et du peuple signèrent la « Paix d'Angleur » le [3]. À la même époque, dans le quartier de Kinkempois, s'élevait un château relevant du prince-évêque (mentionné en 1318). Le chevalier et échevin Raes de Haccourt en est le premier seigneur connu. En 1331, il en cède l'usufruit à son fils Englebert avant que la forteresse ne passe à d'autres familles. L'abbaye Saint-Laurent finira par l'acquérir en 1459.

Fin de l'Ancien Régime

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Si Saint-Laurent conserva Kinkempois jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, en 1796, la forteresse de Colonster, reconstruite, passa d'abord de la famille des chevaliers des Prez à celle de l'écuyer et Maître de Liège Eustache de Chabat puis, en 1524, Érard de La Marck en hérita. Le château passa ensuite par mariage aux Horion qui le restaureront au XVIIe siècle, époque où ils sont également signalés comme seigneurs d'Angleur (dès 1613). Cette situation perdura jusque 1788.

Révolution industrielle

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En 1815, à la fin de la période française, Angleur n'était encore qu'un village de 835 habitants. Le percement par les Hollandais du canal de l'Ourthe et surtout l'apparition des fonderies de zinc de la Société anonyme de la Vieille Montagne (fondée en 1837) modifièrent profondément la commune. Ce type d'établissement métallurgique était à l'époque le plus important de toute l'Europe. Le chemin de fer suivit de peu et en moins d'un siècle, la population avait largement décuplé.

Le Charbonnage d'Angleur exploita par ailleurs la houille du sous-sol pendant tout le XIXe siècle.

Action de l'ancien Charbonnage d'Angleur.

XXe siècle

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En 1910, Angleur comptait 10 953 habitants. C'est sur ses hauteurs, dans la nuit du 5 au , sur le plateau du Sart Tilman, qu'eut lieu la première grande bataille de la guerre parmi celles qui se déroulèrent en Belgique. Lors du second conflit mondial, le poète angleurois Arthur Haulot se distingua avec d'autres dans la résistance. Les usines de la Vieille-Montagne et la gare de triage de Kinkempois furent alors très souvent la cible des bombardiers.

Avant la Seconde Guerre mondiale, sous l'impulsion de René Jadot et Gaston Brugmans, la commune crée un laboratoire de psycho-pédagogie destiné aux écoles de la commune. Ce laboratoire, sous la direction d'Andréa Jadoulle, une des disciples d'Ovide Decroly, sera célèbre dans le monde entier. Après la guerre et au départ du laboratoire, Andréa Jadoulle et Gaston Brugmans, associés au Bruxellois Jean Boeckx, créeront la branche belge des CEMEA (Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation actives) qui participeront durant des décennies à la formation des éducateurs et des enseignants.

Après guerre, la commune connut un long déclin industriel parallèlement au développement, sur son territoire, de l'Université de Liège. Le bourgmestre Charles Davin, un socialiste, fut le dernier à exercer un mandat à Angleur avant la fusion de 1977.

Au Sart-Tilman se situe depuis 1971 le Liège Science Park.

Patrimoine classé

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Angleur dispose d'une gare connectée aux lignes 37 et 43. La gare de triage de Kinkempois, connectée entre autres à la ligne 125A et anciennement ouverte au service voyageur, se trouve aussi sur le territoire d'Angleur.

La localité disposait d'autres haltes sur la ligne 43 : Streupas (rue de Streupas), Sauheid (rue de Tilff) et Colonster (rue d'Angleur), ainsi que Renory (rue de Renory, entre le viaduc et le port) sur la ligne 125A. Elles furent toutes supprimées dans les années 80[4],[5],[6].

Personnalités liées à Angleur

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Bourgmestres

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  • 1793-1807 : Mathieu Collinet
  • 1807-1808 : Jean-Hubert Laurent
  • 1808-1814 : Ferdinand Desoer (nl) (Période française : porte donc le titre de "Maire")
  • 1814-1817 : Gabriel Cajot
  • 1817-1823 : Philippe-Lambert Derpent
  • 1823-1828 : H. Warnant
  • 1828-1848 : Mathieu Detombay
  • 1848-1854 : Victor Fabri
  • 1854-1860 : Thomas-Joseph Defrere
  • 1861-1866 : Charles Dubois
  • 1867-1891 : Zacharie Gillieaux
  • 1891-1903 : Joseph Marcotty
  • 1904-1908 : Alexandre Delhaise
  • 1908-1921 : Joseph-Antoine Marcotty (fils du précédent)
  • 1921-1938 : Henri Piedboeuf (premier bourgmestre socialiste de la commune)
  • 1939-1941 : René Jadot
  • 1944-1959 : Jacques-Joseph Nyssen
  • 1959-1964 : Léonard Franssens
  • 1964-1977 : Charles Davin (dernier bourgmestre avant la fusion des communes)

Notes et références

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  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 53.
  2. Jean Germain, Les Noms officiels des communes de Wallonie, de Bruxelles-Capitale et de la Communauté germanophone : Évolution et fixation orthographique des toponymes majeures de 1795 à nos jours avec indication de la prononciation française (API), de la forme régionale wallonne et du gentilé, Louvain-Paris, Peeters, coll. « Mémoires de la Commission royale de toponymie et de dialectologie. Section wallonne » (no 27), , 410 p. (ISBN 978-9-042944-01-5), p. 33.
  3. « Luttes entre les Grands et les Petits - Principauté de Liège au Moyen âge », sur histoire-des-belges.be (consulté le ).
  4. Wim Deridder, « 43 Angleur - Marloie 43 », sur Chemins de fer belges (consulté le ).
  5. Wim Deridder, « 125A Flémalle-Haute - Angleur 125A », sur Chemins de fer belges (consulté le ).
  6. Guy Demeulder, « Le point d'arrêt de Sauheid », sur Les gares belges d'autrefois (consulté le ).

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Bibliographie

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Articles connexes

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