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Adrien Maggiolo

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Adrien Maggiolo
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Paul Maggiolo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Le vicomte Adrien Maggiolo, né le à Lunéville et mort le à Asnières-sur-Seine, est un journaliste royaliste français.

Biographie

Né le , Jean-Louis-Adrien Maggiolo est le fils de Clémence Leveling et de Louis-Edmond-Henry Maggiolo (1811-1895). Adrien est le frère aîné de Paul-Hartmann-Edmond Maggiolo (1846-1907), qui fit carrière dans l'armée, atteignant le grade de colonel puis de général de brigade. Leur grand-père, Jean-Baptiste, vicomte Maggiolo (1778-1846), fut naturalisé français en 1817 après la chute de la République de Gênes[1].

Après de brillantes études au lycée Napoléon à Paris, Adrien est admis à l'École normale supérieure (section des lettres) en 1862[2]. Quand éclate la Guerre franco-allemande de 1870, il s'engage volontairement au 2e régiment de hussards[3]. Par la suite, il continue à servir comme réserviste au sein de la cavalerie territoriale et devient chef d'escadron le [4].

Après la guerre, Adrien Maggiolo se lance dans le journalisme politique au service de la cause légitimiste. Comptant parmi les principaux rédacteurs de l’Union, organe des partisans du comte de Chambord, il quitte ce journal en 1876[5] puis devient le rédacteur en chef de la France nouvelle en [6], journal royaliste et catholique où il côtoie André Barbes. Rallié au comte de Paris après la mort du comte de Chambord en 1883, le vicomte Maggiolo entre au bureau de la presse du prétendant au trône dirigé par l'ancien sénateur Lambert de Sainte-Croix[7]. En juillet 1888, Maggiolo contribue au lancement d'un hebdomadaire, L'Antiprussien, qu'il anime avec l'avocat Georges Berry[8], dont il avait présidé les réunions électorales en 1880-1881[9].

Rédaction de la Correspondance nationale en 1893. Maggiolo est le deuxième homme debout en partant de la droite.

À partir de 1889, il collabore également au Moniteur universel. En 1891, il devient l'un des rédacteurs de la Correspondance nationale[10], organe officieux du comte de Paris[11], et seconde son confrère Albert Rogat à la rédaction de L'Alerte, un journal inspiré par Henri d'Orléans.

Militant royaliste très actif, le vicomte Maggiolo a représenté son parti à l'occasion de plusieurs scrutins. Lors des élections législatives de 1876, il affronte le tribun républicain Léon Gambetta, chef de l'Union républicaine, en se présentant dans la 1re circonscription de Marseille. Gambetta - qui optera finalement pour la Seine - est élu dès le premier tour, avec 6 359 voix, loin devant le radical Naquet (1 959), le légitimiste Maggiolo (1 485) et le bonapartiste Ernest Bourcart (946)[12]. Lors des législatives de 1881, Maggiolo accepte la candidature proposée par le comité royaliste de la première circonscription de Laval (Mayenne)[13]. Il y est battu au premier tour par le député républicain sortant, Souchu-Servinière, réélu avec 7 730 suffrages contre 5 815 à son concurrent royaliste[14]. À l'époque des législatives de 1889, Maggiolo, interrogé sur l'attitude à adopter face au général Boulanger, avait alors répondu qu'il se refusait à « combattre le général quand celui-ci dénonce au suffrage universel les méfaits de la République »[15]. C'est donc à la fois avec l'investiture des monarchistes et le soutien des boulangistes qu'il se présente dans l'arrondissement de Pontarlier contre le député républicain sortant, Dionys Ordinaire. Malgré un score honorable (4 544 voix), il est battu par Ordinaire, qui est réélu par 7 094 suffrages[16].

Membre du Conseil Héraldique de France et de la Société d'histoire diplomatique, Adrien Maggiolo est l'auteur d'ouvrages consacrés à Robespierre, Voltaire et Pozzo di Borgo.

Plusieurs ouvrages identifient à Maggiolo le jeune homme au costume rayé visible à droite du Déjeuner des canotiers de Renoir (1880)[17],[18],[19].

Atteint d'une congestion pulmonaire[20], il meurt le dans sa villa du no 8 de l'avenue de Montmorency, à Asnières[21]. Le 29, son corps est transporté à Nancy et inhumé au cimetière du Sud après des obsèques célébrées en l'église Saint-Pierre[22].

Principales œuvres

  • Robespierre, Paris, Librairie de la Société bibliographique, 1876.
  • Rose Agathe, Paris, Calmann Lévy, 1877.
  • Voltaire, Paris, V. Palmé, 1878.
  • À Goritz, le , Paris, Oudin, 1883.
  • Corse, France et Russie. Pozzo di Borgo, 1764-1842, Paris, Calmann Lévy, 1890.

Notes et références

  1. Bulletin des lois du Royaume de France, no 139, 20 février 1817, p. 152.
  2. Le Temps, 30 octobre 1862, p. 2.
  3. Revue des cours littéraires de la France et de l'étranger, 6 août 1870, p. 561.
  4. Vapereau, p. 1038.
  5. Le Français, 14 mars 1876, p. 2.
  6. L'Univers, 14 septembre 1878, p. 3.
  7. La Justice, 7 février 1885, p. 1.
  8. Bertrand Joly, « La France et la Revanche (1871-1914) », Revue d'histoire moderne et contemporaine, avril 1999, p. 342.
  9. Le Soleil, 9 janvier 1881, p. 1.
  10. Notice sur la Correspondance Nationale sur sylmpedia.fr.
  11. Le Gaulois, 17 avril 1891, p. 1.
  12. Journal officiel de la République française, 10 mars 1876, p. 16.
  13. L'Univers, 19 août 1881, p. 2.
  14. L'Univers, 24 août 1881, p. 2.
  15. Le Soleil, 26 novembre 1888, p. 3.
  16. Le Temps, 25 septembre 1889, p. 2.
  17. François Daulte, Auguste Renoir, Paris, Diffusion Princesse, 1974, p. 39.
  18. Chefs-d'oeuvre de la Phillips Collection Washington : exposition, Fondation Pierre Gianadda, Martigny, 2004, cat. no 49.
  19. Hélène Rochette, Maisons d'écrivains et d'artistes : Paris et ses alentours, Paris, Parigramme, 2004, p. 120.
  20. Le Moniteur universel, 28 octobre 1894, p. 1.
  21. Archives départementales des Hauts-de-Seine, état civil d'Asnières-sur-Seine, registre des décès de 1894, acte no 341 (vue 90 sur 108).
  22. Le Moniteur universel, 1er novembre 1894, p. 3.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes