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Michel Dagbert

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Michel Dagbert
Illustration.
Michel Dagbert lors du départ de la 3e étape des Quatre Jours de Dunkerque 2015 à Barlin.
Fonctions
Sénateur français
En fonction depuis le
(7 ans, 1 mois et 4 jours)
Élection 24 septembre 2017
Circonscription Pas-de-Calais
Groupe politique SOC (2017-2021)
RDPI (depuis 2021)
Président du conseil général puis départemental du Pas-de-Calais

(3 ans, 4 mois et 7 jours)
Réélection
Prédécesseur Dominique Dupilet
Successeur Jean-Claude Leroy
Conseiller général puis départemantal du Pas-de-Calais
En fonction depuis le
(22 ans, 4 mois et 27 jours)
Réélection 28 mars 2004
27 mars 2011
29 mars 2015
27 juin 2021
Circonscription Canton de Barlin (2002-2015)
Canton de Nœux-les-Mines (depuis 2015)
Prédécesseur Joseph Brabant (Barlin)
Jacques Villedary (Nœux-les-Mines)
Successeur Canton supprimé (Barlin)
Président du Pôle métropolitain de l'Artois

(1 an, 7 mois et 22 jours)
Prédécesseur Création du pôle
Successeur Alain Wacheux
Maire de Barlin

(12 ans et 2 jours)
Prédécesseur Joseph Brabant
Successeur Gérard Paillard
Biographie
Date de naissance (62 ans)
Lieu de naissance Barlin (France)
Nationalité Française
Parti politique PS (1978-2021)
TdP (depuis 2021)
Profession Aide-soignant

Michel Dagbert, né le à Barlin (Pas-de-Calais)[1], est un homme politique français. Il était membre du PS[2] avant de rejoindre Territoires de progrès, puis désormais Ensemble (coalition du parti du président)

Ancien aide-soignant, il est le président du conseil départemental du Pas-de-Calais de 2014 à 2017 et sénateur depuis 2017.

Biographie

Jeunesse et famille

Michel Dagbert est issu d’une famille habitant le littoral du Pas-de-Calais. Puis l’arrière grand-père paternel de Michel Dagbert s’installe dans le bassin minier à Barlin pour travailler à la mine. Michel Dagbert est né le 28 janvier 1962 à Barlin. Il est issu d’une famille ouvrière, son père était mineur[3].

Une carrière d'aide-soignant

Pendant 23 ans, Michel Dagbert a exercé le métier d’aide-soignant à la clinique Sainte-Barbe de Bruay-la-Buissière. Il cesse sa profession en 2004 pour pouvoir exercer ses mandats de maire et de vice-président du conseil général.

Engagements citoyens

Dès 1977, à 15 ans, Michel Dagbert s’engage au niveau associatif, au centre culturel Léo-Lagrange de Barlin où il participe à la création du ciné-club[4].

Engagements syndicaux

Michel Dagbert a été militant syndical à la CFDT Santé-Sociaux.

Premiers pas de militantisme socialiste

En 1978, à 16 ans, Michel Dagbert commence son engagement politique en militant à la section MJS de Barlin[3]. Il explique pourtant avoir déjà commencé à distribuer des tracts de campagne électorale avec son père et son frère en 1977. Il rejoint ensuite le parti Territoires de progrès le .

Politique municipale

Michel Dagbert est entré au conseil municipal de Barlin le 6 mars 1983, à 21 ans, dans la liste du maire Joseph Brabant[5].

Réélu en 1989, il est choisi par Joseph Brabant pour devenir adjoint au maire avec la délégation de la jeunesse et des sports, il siège au district de l’Artois à compter de cette date et ce jusqu’en 2017.

Dès la création du sivom de la communauté du Bruaysis, il est délégué représentant la commune de Barlin.

Il est à nouveau réélu sur la liste conduite par Joseph Brabant en 1995, mais ne conserve pas son poste d'adjoint au maire. Il redevient adjoint en 1997, avec délégation de l’éducation.

À la suite des élections municipales de 2001, il est désigné premier adjoint au maire.

Le 30 juin 2002, après le décès du maire Joseph Brabant, Michel Dagbert est élu maire de Barlin par le conseil municipal avec 76 % des voix.

Aux élections municipales de 2008, la liste qu'il conduit l'emporte une nouvelle fois, mais avec un pourcentage bien moins élevé, 61 %. En 2014, la chute se poursuit, sa liste n'obtient que 52 % des suffrages.

En janvier 2019, au côté de François Hollande lors des vœux du maire de Lespesses, Michel Dagbert déclare « Béthune est une belle ville ». Mais en juillet 2019, il annonce qu'il ne se présentera pas aux municipales de Béthune en mars 2020[6].

Entrée au département du Pas-de-Calais

Le 9 juin 2002, Michel Dagbert est devenu conseiller général du canton de Barlin. Il est réélu en 2004 et on lui confie alors la présidence de la commission des affaires sociales (enfance, handicap, seniors…)[5].

Après le renouvellement partiel de l’assemblée départementale en 2008, il devient vice-président chargé du personnel, du suivi de la territorialisation des politiques départementales et de la coopération décentralisée[5].

Président du Conseil départemental du Pas-de-Calais

Succession de Dominique Dupilet (juin 2014)

À la suite de la décision de Dominique Dupilet de quitter la présidence du Conseil Général du Pas-de-Calais en juin 2014, le groupe socialiste départemental se réunit pour désigner son successeur. Deux candidats s’affrontent : Michel Dagbert (maire de Barlin et vice-président du Conseil Général) et Olivier Majewicz (maire d’Oye-Plage et lui aussi vice-président du Conseil Général). Michel Dagbert l’emporte avec seulement une voix d’avance[7]. Il est officiellement élu président par l’assemblée départementale le 23 juin 2014 par 60 voix sur 77[8].

Il décide de renoncer à son mandat de maire de Barlin le 2 juillet 2014 pour se consacrer pleinement à son activité au Département, tout en donnant son siège de Maire à son fils. Attaché à sa commune, il reste cependant conseiller municipal de Barlin.

Réélection en mars 2015

L’année suivante, les élections départementales opèrent un renouvellement total du conseil général, qui prend alors le nom de conseil départemental.

Michel Dagbert est candidat à sa succession dans le canton de Nœux-les-Mines (dont fait partie l’ancien canton de Barlin où il était élu jusqu’alors). Il choisit pour binôme la conseillère municipale de Nœux-les-Mines Karine Gauthier. Leur binôme bascule en tête lors du premier tour et l’emporte avec 53,98 % des voix au second tour[9].

Les socialistes remportent 17 cantons lors de cette élection, soit 34 conseillers départementaux. Grâce à une alliance avec quatre conseillers départementaux communistes et deux conseillers départementaux « divers gauche », ils disposent de la majorité absolue des sièges. Le 2 avril 2015, Michel Dagbert est ainsi reconduit dans ses fonctions de président du conseil départemental du Pas-de-Calais pour un nouveau mandat[10].

À la suite de sa réélection en tant que président du département du Pas-de-Calais, le nouvel exécutif est composé de 13 vice-présidents de manière paritaire. L’ensemble des vice-présidents est largement renouvelé puisque peu de ceux désignés étaient jusqu’alors vice-présidents[10].

Élu président du conseil départemental, Michel Dagbert promet de s’engager dans le maintien des services de proximité à la population. Il juge essentielle l’existence des départements et s’oppose à leur suppression[11].

Michel Dagbert promet à maintenir la gratuité des transports scolaires, alors que dans le même temps, plusieurs départements ayant basculé à droite envisagent de rendre les transports scolaires payants[12].

Il s’engage également notamment pour la gratuité des services de secours à la population quand certains départements envisagent de faire payer la facture de certains services de secours à ceux qui en ont besoin[13].

Plus généralement, Michel Dagbert souhaiterait mettre la solidarité au cœur de son exercice. Il déclare être avant tout préoccupé par le quotidien des habitants et par des actions en faveur de toutes les générations. Son passé d’aide-soignant ferait de lui un président attentif à la santé médicale et sociale de sa population, selon ses soutiens [14]. Cependant, aucune mesure précise ne semble s’être concrétisée.

la proposition d'un budget pour l'emploi

Pour la santé budgétaire du Pas-de-Calais, il propose la réalisation de 28 millions d’euros d’économies de fonctionnement par an à partir de 2016[15].

Michel Dagbert promet de s'afficher contre l’austérité et aurait décidé de maintenir un fort investissement du département[non neutre] pendant son mandat afin d’injecter de l’argent pour faire fonctionner l’économie locale et développer des emplois[15]. Ce qui n’a pas été concluant.

En vue de retombées économiques et en termes d’emplois locaux futures, Michel Dagbert a apporté le soutien du Département à plusieurs projets structurants tels que le Canal Seine Nord[16] ou Calais Port 2015[17].

Des politiques « volontaristes »

Michel Dagbert fait le choix de poursuivre les nombreuses politiques volontaristes du département du Pas-de-Calais.

On peut[Qui ?] citer par exemple un fort soutien à l’économie sociale et solidaire (ESS), l’octroi de subventions pour les associations sportives et culturelles, le développement d’aires de covoiturage, à des opérations en faveur de la jeunesse (opération Sac’Ados, aide financière pour le permis de conduire…).

Michel Dagbert en action lors d'un lancement de travaux de lutte contre les inondations.

Il met aussi en place une démarche pour le renouvellement du label Grand site de France pour le site des 2 Caps[18] et agit pour l'environnement dans le cadre d'EDEN 62.

Président du Pôle métropolitain de l'Artois

Michel Dagbert a poussé à l’association de la Communauté d'agglomération de Lens-Liévin, d’Artois Comm’ et de la Communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin au sein d’une instance plus grande : le Pôle métropolitain de l'Artois. Cette dernière rassemble un territoire de plus de 600 000 habitants dans l’objectif d’être un efficace contrepoids à l’hégémonie ressentie de la Métropole européenne de Lille.

Le 25 mars 2016, Michel Dagbert est élu président du Pôle métropolitain de l'Artois[19].

Il quitte la fonction de président du PMA le 30 octobre 2017 à la suite de son élection au Sénat.

Élection présidentielle de 2017

En 2016, il soutient Manuel Valls pour la primaire citoyenne de 2017 et fait partie de son organigramme de campagne[20]. C'est finalement de Benoît Hamon qui remplace les primaires du Parti Socialiste, le 9 avril 2017. Alors que le candidat de sa famille politique est crédité de 9 % des intentions de vote, Michel Dagbert se refusant à arbitrer un duel Fillon-Le Pen au second tour, déclare son intention de voter dès le premier tour de l'élection présidentielle pour Emmanuel Macron.

Il décide donc de tourner le dos au Parti socialiste, et rejoint LREM.

Élections de 2022

En 2022, Michel Dagbert soutient Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle.

Il se présente ensuite aux élections législatives, mais est sèchement battu par Thierry Frappé au second tour dans la dixième circonscription du Pas-de-Calais[21].

La proximité avec la population

Michel Dagbert à la rencontre de salariés lors d'une visite d'entreprise.

Élu local de terrain depuis ses 21 ans, Michel Dagbert met en place une politique qui, selon lui, est la devise du Pas-de-Calais : « Près de chez vous, proche de tous ».

Michel Dagbert met en place un système appelé « Jeudis du département ». Chaque jeudi, il part à la rencontre de la population dans des marchés, sur des lieux de travail ou dans d’autres endroits publics comme privés. Il se rend à chaque fois dans un territoire différent, car selon lui, les objectifs sont de rester en phase avec les aspirations de la population et d’expliquer l’action du Département du Pas-de-Calais[22]. Les « jeudis du département » sont largement plébiscités par la presse locale qui qualifie Michel Dagbert de « président de terrain »[23]. En mai 2016, Michel Dagbert a organisé 550e sortie sur le terrain en moins de 2 ans de présidence[24].

En mai 2016, il s’est ainsi rendu à une manifestation contre la loi travail, afin de discuter avec les grévistes. Aucune conclusion, ni compromis n’a cependant été trouvé[25]. Michel Dagbert est aussi allé à la rencontre d’agriculteurs du Pas-de-Calais inquiets face à l’aménagement foncier qui servira au futur Canal Seine Nord[26].

Mais sa pleine responsabilité dans l'annulation du projet de musée départemental à Étaples (Colonie artistique d'Étaples), et la catastrophe financière et culturelle qui en découle, provoque un tollé dans les milieux culturels et au sein de la population littorale, qui entache sa fin de carrière. Cette méfiance des populations environnantes, envers sa politique libérale, est toujours d’actualité[27].

Notes et références

  1. Michel Dagbert, l’ancien aide-soignant désormais au chevet du conseil général
  2. La Voix du Nord, « Michel Dagbert, président du Pas-de-Calais en immersion dans l’Arrageois » (consulté le )
  3. a et b La Voix du Nord, « Pas-de-Calais : Michel Dagbert, l’ancien aide-soignant désormais au chevet du conseil général » (consulté le )
  4. Telmedia, « Biographie de Michel Dagbert », sur Pas-de-Calais le Département (consulté le )
  5. a b et c La Voix du Nord, « Michel Dagbert : l’ex aide-soignant désormais au chevet du conseil général » (consulté le )
  6. Isabelle Mastin, « Michel Dagbert s’est décidé, il ne briguera pas la mairie de Béthune en 2020 », sur lavoixdunord.fr,
  7. La Voix du Nord, « Oye-Plage : le maire battu d’une voix à la présidence du conseil général » (consulté le )
  8. Nord Littoral, « Michel Dagbert succède à Dominique Dupilet » (consulté le )
  9. La Voix du Nord, « Canton de Nœux-les-Mines : Michel Dagbert et la rose Karine résistent à la vague bleu Marine » (consulté le )
  10. a et b La Voix du Nord, « Pas-de-Calais : ce qu’il faut retenir de la séance d’installation du conseil départemental » (consulté le )
  11. La Voix du Nord, « Pas-de-Calais : « Le Département a sa place dans la République et la Région agrandie » » (consulté le )
  12. La Voix du Nord, « Michel Dagbert: le Pas-de-Calais met «l’humain au cœur de son action» » (consulté le )
  13. La Voix du Nord, « Polémique autour de la facturation des interventions des pompiers dans le Calvados » (consulté le )
  14. « Département du Pas-de-Calais : Michel Dagbert place la rentrée sous le signe de la bienveillance, de la franchise et de l'humain » (consulté le )
  15. a et b La Voix du Nord, « Pas-de-Calais : « Même pas peur ! » pour le budget du Département, malgré les « urgences sociales » » (consulté le )
  16. « Canal Seine-Nord : le département du Nord financera “200 millions d’euros, pas un centime de plus !” - France 3 Nord Pas-de-Calais » (consulté le )
  17. La Voix du Nord, « Les partisans de Calais Port 2015 démontent les arguments d’Eurotunnel » (consulté le )
  18. Nord Littoral, « Le Grand Site des Deux-Caps veut garder son label » (consulté le )
  19. La Voix du Nord, « Artois : le pôle métropolitain, un subtil dosage politique » (consulté le )
  20. « Primaire à gauche : Valls présente son QG et son état-major de campagne », lesechos.fr, 14 décembre 2016.
  21. « Première et lourde défaite électorale pour Michel Dagbert dans la 10e circonscription du Pas-de-Calais », sur lavoixdunord.fr, (consulté le )
  22. La Voix du Nord, « Ternois : déconnectés du terrain les politiques ? Michel Dagbert a voulu prouver le contraire » (consulté le )
  23. La Voix du Nord, « Pas-de-Calais : le président du conseil départemental à la rencontre des habitants chaque jeudi » (consulté le )
  24. La Voix du Nord, « Hénin : le président du Département à la rencontre des habitants » (consulté le )
  25. L'Avenir de l'Artois, « Béthune: Michel Dagbert, président du conseil départemental au contact des manifestants » (consulté le )
  26. La Voix du Nord, « A Ytres, Michel Dagbert « confronté » aux inquiétudes générées par le canal Seine Nord » (consulté le )
  27. http://www.lavoixdunord.fr/archive/recup%3A%252Fregion%252Fetaples-dominique-dupilet-triste-que-le-musee-des-ia36b49147n3260763

Articles connexes

Liens externes