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« Martial Solal » : différence entre les versions

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{{En-tête label|AdQ|année=2020}}
{{voir homonymes|Solal (homonymie)}}
{{voir homonymes|Solal (homonymie)}}
{{paronyme|Michel Portal}}
{{Infobox Musique (artiste)
{{Infobox Biographie 2
| charte = instrumentiste
| nom = Martial Solal
|charte = musicien de jazz
| image = Solal.jpg
| image = Solal.jpg
| légende = Martial Solal en 2006, en concert à la [[Maison de la Radio (Paris)|maison de la Radio]] avec son Newdecaband.
| légende = Martial Solal en 2006, en concert à la [[Maison de la Radio et de la Musique|maison de la Radio]] avec son Newdecaband.
| alt = Martial Solal est assis à son piano, l'air concentré, les yeux sur une partition que l'on devine posée sur le pupitre du piano. On devine derrière lui des musiciens de son orchestre, le Newdecaband.
| alt = Martial Solal est assis à son piano, l'air concentré, les yeux sur une partition que l'on devine posée sur le pupitre du piano. On devine derrière lui des musiciens de son orchestre, le Newdecaband.
| nom alias =
| enfant = Éric Solal<br>[[Claudia Solal]]
| nom de naissance =
| intitulé enfant = Enfants
| date de naissance = {{date de naissance|23|août|1927|âge=oui}}
| lieu de naissance = [[Alger]] ([[Algérie française]])
| date de décès =
| lieu de décès =
| profession = [[pianiste]], [[compositeur]], [[Arrangeur musical|arrangeur]], [[chef d'orchestre]]
| profession autre =
| genre = [[jazz]]
| instrument = [[piano]]
| années actives = depuis [[1953 en musique|1953]]
| label = MPS Records, [[Columbia Records|Columbia]], [[Pathé-Marconi|Pathé]], C.A.M. Jazz, JMS
| influences = [[Willie Smith (pianiste)|Willie « The Lion » Smith]], [[Fats Waller]], [[Art Tatum]], [[Charlie Parker]], [[Duke Ellington]]
| site web =
| membres actuels =
| ex membres =
| logo =
}}
}}


'''Martial Solal''' est un [[pianiste]] de [[jazz]], [[compositeur]], [[Arrangeur musical|arrangeur]] et [[chef d'orchestre]] [[France|français]], né à [[Alger]] ([[Algérie française]]) le {{date de naissance|23|août|1927}}.
'''Martial Solal''', né le {{date de naissance|23|août|1927}} à [[Alger]] ([[Algérie française]]), est un [[pianiste]] de [[jazz]], [[compositeur]], [[Arrangeur musical|arrangeur]] et [[chef d'orchestre]] [[France|français]].


Sa carrière débute dans les années 1950, au cours desquelles il enregistre notamment avec [[Django Reinhardt]] et [[Sidney Bechet]]. Au [[Le Club Saint-Germain|Club Saint-Germain]], il accompagne les plus grands musiciens américains de l'époque : [[Don Byas]], [[Clifford Brown]], [[Dizzy Gillespie]], [[Stan Getz]] ou encore [[Sonny Rollins]]. Il enregistre plus d'une centaine de disques en solo, en trio ou avec différents [[big band]]s, ainsi qu'en duo {{incise|formule qu'il affectionne particulièrement}}, avec entre autres [[Lee Konitz]], [[Michel Portal]], [[Didier Lockwood]], [[John Lewis (pianiste)|John Lewis]] ou [[David Liebman]].
Sa carrière débute dans les années 1950, au cours desquelles il enregistre notamment avec [[Django Reinhardt]] et [[Sidney Bechet]]. Au [[Le Club Saint-Germain|Club Saint-Germain]], il accompagne les plus grands musiciens américains de l'époque : [[Don Byas]], [[Clifford Brown]], [[Dizzy Gillespie]], [[Stan Getz]] ou encore [[Sonny Rollins]]. Il enregistre plus d'une centaine de disques en solo, en trio ou avec différents [[big band]]s, ainsi qu'en duo {{incise|formule qu'il affectionne particulièrement}}, avec entre autres [[Lee Konitz]], [[Michel Portal]], [[Didier Lockwood]], [[John Lewis (pianiste)|John Lewis]] ou [[David Liebman]].


Solal ne se limite pas à la scène de jazz : il écrit de nombreuses [[Musique symphonique|œuvres symphoniques]] jouées notamment par le [[Orchestre philharmonique de Radio France|nouvel orchestre philharmonique]], l'[[orchestre national de France]] ou l'[[Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine|orchestre de Poitou-Charentes]]. Il compose également plusieurs musiques de films, notamment pour [[Jean-Luc Godard]] (''[[À bout de souffle]]'') ou pour [[Jean-Pierre Melville]] (''[[Léon Morin, prêtre (film)|Léon Morin, prêtre]]'').
Solal ne se limite pas à la scène de jazz : il écrit de nombreuses [[Musique symphonique|œuvres symphoniques]] jouées notamment par le [[Orchestre philharmonique de Radio France|nouvel orchestre philharmonique]], l'[[orchestre national de France]] ou l'[[Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine|orchestre de Poitou-Charentes]]. Il compose également plusieurs musiques de films, notamment pour [[Jean-Luc Godard]] (''[[À bout de souffle]]'') ou pour [[Jean-Pierre Melville]] (''[[Léon Morin, prêtre (film)|Léon Morin, prêtre]]'').
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[[Fichier:Algiers in 1930s.JPG|vignette|Alger, où est né Martial Solal, dans les années 1930.|alt=Vue du port d'Alger dans les années 1930. On voit la Méditerranée, quelques bateaux, des façades de bâtiments assez imposants, des arcades. Le reste de la ville se dévoile en hauteur en arrière-plan. La photo est en noir et blanc.]]
[[Fichier:Algiers in 1930s.JPG|vignette|Alger, où est né Martial Solal, dans les années 1930.|alt=Vue du port d'Alger dans les années 1930. On voit la Méditerranée, quelques bateaux, des façades de bâtiments assez imposants, des arcades. Le reste de la ville se dévoile en hauteur en arrière-plan. La photo est en noir et blanc.]]


Martial Solal naît le {{date de naissance|23|août|1927}} à [[Alger]], alors en [[Algérie française]]. Il apprend les rudiments du piano auprès de sa mère, une chanteuse d'opéra amatrice, puis avec Madame Gharbi qui lui donne des cours de piano classique à partir de ses six ans{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=15}}. Son talent d'improvisateur se dévoile dès ses dix ans, lors d'une audition, quand il modifie l'ordre des séquences d'une ''[[Rhapsodies hongroises|Rhapsodie]]'' de [[Franz Liszt|Liszt]], sans hésitation et sans que personne ne s'en rende compte<ref name="karavane">{{Lien web |langue= |titre= Biographie de Martial Solal|url= http://www.karavane.pro/wp-content/uploads/solal-bio.pdf |format=pdf |site= karavane.pro|consulté le=27 octobre 2017}}.</ref>.
Martial Solal naît le {{date de naissance|23|août|1927}} à [[Alger]], alors en [[Algérie française]], dans une famille [[Histoire des Juifs en Algérie|juive algérienne]] non pratiquante{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=12}}. Son père, algérois de naissance, est un modeste [[expert-comptable]], sa mère est originaire de [[Ténès]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=13}}. Il apprend les rudiments du piano auprès de sa mère, une chanteuse d'opéra amatrice, puis avec Madame Gharbi qui lui donne des cours de piano classique à partir de ses six ans{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=15}}. Son talent d'improvisateur se dévoile dès ses dix ans, lors d'une audition, quand il modifie l'ordre des séquences d'une ''[[Rhapsodies hongroises|Rhapsodie]]'' de [[Franz Liszt|Liszt]], sans hésitation et sans que personne s'en rende compte<ref name="karavane">{{Lien web |titre= Biographie de Martial Solal|url= http://www.karavane.pro/wp-content/uploads/solal-bio.pdf |format=pdf |site= karavane.pro|consulté le=27 octobre 2017}}.</ref>.


À l'adolescence, il découvre le [[jazz]] et la liberté qu'il permet, aux côtés de Lucky Starway, [[saxophone|saxophoniste]] [[multiinstrumentiste]], chef d'un orchestre local à Alger. Starway lui fait découvrir [[Louis Armstrong]], [[Fats Waller]], [[Teddy Wilson]] ou encore [[Benny Goodman]]<ref name="Bessières">{{Lien web |auteur=Vincent Bessières|titre=Biographie de Martial Solal|url= http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/mediacomposite/CMDO/CMDO000020000/CMDO000021000/CMDO000021000_0823/ |date= |site= cite-musique.fr|consulté le=11 novembre 2017}}.</ref>. Solal prend des cours avec lui pendant deux ou trois ans, durant lesquels il fait la « pompe » : une basse à la main gauche, un accord à la main droite{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=18}}. Lucky Starway l'engage finalement dans son orchestre{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=19}}{{,}}{{sfn|Fordham, 2010}}.
À l'adolescence, il découvre le [[jazz]] et la liberté qu'il permet, aux côtés de Lucky Starway, [[saxophone|saxophoniste]] [[multi-instrumentiste]], chef d'un orchestre local à Alger. Starway lui fait découvrir [[Louis Armstrong]], [[Fats Waller]], [[Teddy Wilson]] ou encore [[Benny Goodman]]<ref name="Bessières">{{Lien web |auteur=Vincent Bessières|titre=Biographie de Martial Solal|url= http://mediatheque.cite-musique.fr/masc/?INSTANCE=CITEMUSIQUE&URL=/mediacomposite/CMDO/CMDO000020000/CMDO000021000/CMDO000021000_0823/ |date= |site= cite-musique.fr|consulté le=11 novembre 2017}}.</ref>. Solal prend des cours avec lui pendant deux ou trois ans, durant lesquels il fait la « pompe » : une basse à la main gauche, un accord à la main droite{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=18}}. Lucky Starway l'engage finalement dans son orchestre{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=19}}{{,}}{{sfn|Fordham, 2010}}.


À partir de 1942, les [[lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy]], entrées en vigueur dans les colonies françaises, interdisent à Martial Solal, enfant d'un père juif, l'entrée à l'école<ref name="tribune carnet"> {{Article |langue= fr |auteur1= |titre= Martial Solal ouvre son carnet de notes |périodique= [[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]] |volume= |numéro= |date= 18 09 2010|pages= |issn= |e-issn= |lire en ligne= https://www.latribune.fr/archives/2008/idee1cd9d012e4d7cfc12574670025f6b7/martial-solal-ouvre-son-carnet-de-notes.html|consulté le=29 septembre 2020 |id= }}.</ref>{{,}}{{sfn|Porter, 2019}}. Il se consacre donc à la musique. Le [[Opération Torch|débarquement allié]] en 1942 lui évite d'être déporté{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=20}}. Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], alors qu'il effectue son service militaire au [[Maroc]], il joue dans les [[Mess (militaire)|mess]] des soldats américains<ref> {{Article |langue= fr |auteur1= Guillaume Lagrée |titre= Un après-midi chez Monsieur Solal |périodique= [[Citizen Jazz]] |volume= |numéro= |date= 2005 |pages= |issn= |e-issn= |lire en ligne= https://www.citizenjazz.com/Un-apres-midi-chez-monsieur-Solal.html |consulté le=28 novembre 2011 |id= }}.</ref>.
À partir de 1942, les [[lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy]], entrées en vigueur dans les colonies françaises, interdisent à Martial Solal, enfant d'un père juif, l'entrée à l'école<ref name="tribune carnet"> {{Article |langue= fr |auteur1= |titre= Martial Solal ouvre son carnet de notes |périodique= [[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]] |date= 18 09 2010|pages= |lire en ligne= https://www.latribune.fr/archives/2008/idee1cd9d012e4d7cfc12574670025f6b7/martial-solal-ouvre-son-carnet-de-notes.html|consulté le=29 septembre 2020 }}.</ref>{{,}}{{sfn|Porter, 2019}}. Il se consacre donc à la musique. Le [[Opération Torch|débarquement allié]] en 1942 lui évite d'être déporté{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=20}}. Durant la [[Seconde Guerre mondiale]], alors qu'il effectue son service militaire au [[Maroc]], il joue dans les [[Mess (militaire)|mess]] des soldats américains<ref> {{Article |langue= fr |auteur1= Guillaume Lagrée |titre= Un après-midi chez Monsieur Solal |périodique= [[Citizen Jazz]] |date= 2005 |pages= |lire en ligne= https://www.citizenjazz.com/Un-apres-midi-chez-monsieur-Solal.html |consulté le=28 novembre 2011 }}.</ref>.


=== Débuts professionnels ===
=== Débuts professionnels ===
==== Départ à Paris ====
==== Départ à Paris ====
Solal devient musicien professionnel dès 1945, ce qui ne l'empêche pas de devoir faire de petits boulots à côté{{sfn|Porter, 2019}}.
Solal devient musicien professionnel dès 1945, ce qui ne l'empêche pas de devoir faire des petits boulots à côté{{sfn|Porter, 2019}}.


Les opportunités étant limitées à Alger pour un pianiste de jazz, il s'installe à [[Paris]] au début de [[1950 en France|l'année 1950]], à {{unité|22|ans}}{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=24}}, sans connaître personne{{sfn|Porter, 2019}}. Après quelques semaines, il joue dans plusieurs [[Orchestre de jazz|orchestres de jazz]], comme ceux de Noël Chiboust ou d'[[Aimé Barelli]], contraints, pour des raisons économiques à jouer [[Tango (musique)|tango]], [[Java (danse)|java]], [[paso doble]] ou [[valse]]s{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=28}}.
Les opportunités étant limitées à Alger pour un pianiste de jazz, il s'installe à [[Paris]] au début de [[1950 en France|l'année 1950]], à {{nobr|22 ans}}{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=24}}, sans connaître personne{{sfn|Porter, 2019}}. Après quelques semaines, il joue dans plusieurs [[Orchestre de jazz|orchestres de jazz]], comme ceux de Noël Chiboust ou d'[[Aimé Barelli]], contraints, pour des raisons économiques à jouer [[Tango (musique)|tango]], [[Java (danse)|java]], [[paso doble]] ou [[valse]]s{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=28}}.


==== Le Club Saint-Germain ====
==== Le Club Saint-Germain ====
Martial Solal fréquente [[le Club Saint-Germain]], alors le plus important en matière de [[jazz]], et commence à y jouer en [[1952 en musique|1952]]. Il y est le « pianiste maison » pendant une dizaine d'années, alternant parfois avec le [[Blue Note (Paris)|Blue Note]], l'autre grand club de jazz{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=29}}. Au Club Saint-Germain, avec le batteur [[Kenny Clarke]] et le bassiste [[Pierre Michelot]], il accompagne les musiciens américains de passage, tels que [[Don Byas]], [[Lucky Thompson]], [[Clifford Brown]], [[Dizzy Gillespie]], [[Stan Getz]] ou [[Sonny Rollins]]<ref>{{Lien web |auteur= |titre= Club Saint-Germain, Django, Don Byas, Kenny Clarke 1950-54 |url= http://patlotch.com/text/488b2cdb(Patlotch2013)-319.html |date= |site= patlotch.com |consulté le=8 novembre 2017}}.</ref>{{,}}{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=40}}. Il y croise également [[André Previn]], ainsi qu'[[Erroll Garner]] ou [[John Lewis (pianiste)|John Lewis]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=42}}. En {{date-|novembre 1954}}, il accompagne l'orchestre Barelli dans une tournée dans toute la France et l'Afrique du Nord{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=39}}. Il crée un quartet avec [[Roger Guérin]] à la [[trompette]], Paul Rovère à la [[contrebasse]] et [[Daniel Humair]] à la [[Batterie (instrument)|batterie]], et se produit également en piano solo, dans un style inspiré par [[Art Tatum]]{{sfn|Fordham, 2010}}.
Martial Solal fréquente [[le Club Saint-Germain]], alors le plus important en matière de [[jazz]], et commence à y jouer en [[1952 en musique|1952]]. Il y est le « pianiste maison » pendant une dizaine d'années, alternant parfois avec le [[Blue Note (Paris)|Blue Note]], l'autre grand club de jazz{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=29}}. Au Club Saint-Germain, avec le batteur [[Kenny Clarke]] et le bassiste [[Pierre Michelot]], il accompagne les musiciens américains de passage, tels que [[Don Byas]], [[Lucky Thompson]], [[Clifford Brown]], [[Dizzy Gillespie]], [[Stan Getz]] ou [[Sonny Rollins]]<ref>{{Lien web |titre= Club Saint-Germain, Django, Don Byas, Kenny Clarke 1950-54 |url= http://patlotch.com/text/488b2cdb(Patlotch2013)-319.html |date= |site= patlotch.com |consulté le=8 novembre 2017}}.</ref>{{,}}{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=40}}. Il y croise également [[André Previn]], ainsi qu'[[Erroll Garner]] ou [[John Lewis (pianiste)|John Lewis]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=42}}. En {{date-|novembre 1954}}, il accompagne l'orchestre Barelli dans une tournée dans toute la France et l'Afrique du Nord{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=39}}. Il crée un quartet avec [[Roger Guérin (musicien)|Roger Guérin]] à la [[trompette]], Paul Rovère à la [[contrebasse]] et [[Daniel Humair]] à la [[Batterie (instrument)|batterie]], et se produit également en piano solo, dans un style inspiré par [[Art Tatum]]{{sfn|Fordham, 2010}}.


==== Premiers enregistrements ====
==== Premiers enregistrements ====
Pour sa première session d'enregistrement, il participe à la dernière de [[Django Reinhardt]], le {{date-|8 avril 1953}}{{sfn|Fordham, 2010}}{{,}}<ref>{{Lien web |langue= fr |titre=Livret de l'Intrégrale Django Reinhardt vol. 20 |url= https://www.fremeaux.com/index.php?option=com_virtuemart&page=shop.livrets&content_id=6096&product_id=315&category_id=57 |site= fremeaux.com |consulté le=25 novembre 2020}}.</ref>. Il enregistre un peu plus tard ses premiers albums en trio. À partir de 1955, il accompagne le saxophoniste [[Lucky Thompson]], avec qui il grave plusieurs disques et apparait à la télévision{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=67}}{{,}}<ref>Voir la {{Lien web |langue= en|titre= discographie de Lucky Thompson |url= http://attictoys.com/lucky-thompson-discography-1957-1974/ |date= |site= attictoys.com|consulté le=10 novembre 2017}}.</ref>. Il joue également avec [[Chet Baker]]{{sfn|Benizeau et Bergerot, 2018}}.
Pour sa première session d'enregistrement, il participe à la dernière de [[Django Reinhardt]], le {{date-|8 avril 1953}}{{sfn|Fordham, 2010}}{{,}}<ref>{{Lien web |langue= fr |titre=Livret de l'Intrégrale Django Reinhardt vol. 20 |url= https://www.fremeaux.com/index.php?option=com_virtuemart&page=shop.livrets&content_id=6096&product_id=315&category_id=57 |site= fremeaux.com |consulté le=25 novembre 2020}}.</ref>. Il enregistre un peu plus tard ses premiers albums en trio. À partir de 1955, il accompagne le saxophoniste [[Lucky Thompson]], avec qui il grave plusieurs disques et apparait à la télévision{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=67}}{{,}}<ref>Voir la {{Lien web |langue= en|titre= discographie de Lucky Thompson |url= http://attictoys.com/lucky-thompson-discography-1957-1974/ |date= |site= attictoys.com|consulté le=10 novembre 2017}}.</ref>. Il joue également avec [[Chet Baker]]{{sfn|Benizeau et Bergerot, 2018}}.


Il commence à enregistrer avec [[Sidney Bechet]] en 1956. Alors que le saxophoniste fait partie des « anciens » rejetés par la nouvelle génération, rompue aux innovations du [[bebop]], Solal considère qu'on peut mélanger les styles sans problème{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=49}}. Leur premier enregistrement, avec [[Kenny Clarke]], un autre « moderne », s'est fait en quelques heures, avec seulement des premières prises{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=49}}. La même année, Solal enregistre deux disques en compagnie de [[Billy Byers]], ''{{Langue|en|Jazz on the Left Bank}}'' et ''Réunion à Paris''<ref>{{Article |langue= fr |auteur1= Michel Laplace |titre= Billy Byers and Martial Solal, Jazz on the Left Bank + Réunion à Paris |périodique= [[Jazz Hot (magazine)|Jazz Hot]] |volume= |numéro= |date= 2019 |pages= |issn= |e-issn= |lire en ligne= https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2037076 |consulté le=28 septembre 2020 |id= }}.</ref>. Il commence également à enregistrer en solo, pratique qui le suivra tout le long de sa carrière<ref name="Bessières"/>.
Il commence à enregistrer avec [[Sidney Bechet]] en 1956. Alors que le saxophoniste fait partie des « anciens » rejetés par la nouvelle génération, rompue aux innovations du [[bebop]], Solal considère qu'on peut mélanger les styles sans problème{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=49}}. Leur premier enregistrement, avec [[Kenny Clarke]], un autre « moderne », s'est fait en quelques heures, avec seulement des premières prises{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=49}}. La même année, Solal enregistre deux disques en compagnie de [[Billy Byers]], ''{{Langue|en|Jazz on the Left Bank}}'' et ''Réunion à Paris''<ref>{{Article |langue= fr |auteur1= Michel Laplace |titre= Billy Byers and Martial Solal, Jazz on the Left Bank + Réunion à Paris |périodique= [[Jazz Hot (magazine)|Jazz Hot]] |date= 2019 |pages= |lire en ligne= https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2037076 |consulté le=28 septembre 2020 }}.</ref>. Il commence également à enregistrer en solo, pratique qui le suivra tout le long de sa carrière<ref name="Bessières"/>.


==== {{lang|en|Easy listening}} ====
==== {{lang|en|Easy listening}} ====
Malgré une notoriété naissante, les ventes et concerts ne suffisent pas à assurer une subsistance correcte à Martial Solal. Inspiré par [[Hubert Rostaing]], qui signait des disques d'« [[Easy listening|{{Langue|en|easy listening}}]] » sous le nom d'Earl Cadillac{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=34}}, Solal signe quelques disques alimentaires en 1956 sous le nom de « Jo Jaguar », jouant des airs à la mode (des chansons de [[Gilbert Bécaud]], de [[Jo Privat]] ou d'[[Édith Piaf]] comme ''[[L'Homme à la moto]]''){{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=133-136}}{{,}}<ref>{{Lien web |langue= |titre= du sandwich à la choucroute à Jo Jaguar |url= http://patlotch.com/text/488b2cdb(Patlotch2013)-322.html |date= |site= patlotch.com |consulté le=10 novembre 2017}}.</ref>. D'après Solal, {{citation|j'ai fait [quelques disques sous ce nom], mais avec une telle mauvaise volonté, je dois dire, que ça n'a pas réussi. On a vendu très peu de disques{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=35}}.}}
Malgré une notoriété naissante, les ventes et concerts ne suffisent pas à assurer une subsistance correcte à Martial Solal. Inspiré par [[Hubert Rostaing]], qui signait des disques d'« [[Easy listening|{{Langue|en|easy listening}}]] » sous le nom d'Earl Cadillac{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=34}}, Solal signe quelques disques alimentaires en 1956 sous le nom de « Jo Jaguar », jouant des airs à la mode (des chansons de [[Gilbert Bécaud]], de [[Jo Privat]] ou d'[[Édith Piaf]] comme ''[[L'Homme à la moto]]''){{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=133-136}}{{,}}<ref>{{Lien web |titre= du sandwich à la choucroute à Jo Jaguar |url= http://patlotch.com/text/488b2cdb(Patlotch2013)-322.html |date= |site= patlotch.com |consulté le=10 novembre 2017}}.</ref>. D'après Solal, {{citation|j'ai fait [quelques disques sous ce nom], mais avec une telle mauvaise volonté, je dois dire, que ça n'a pas réussi. On a vendu très peu de disques{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=35}}.}}


Entre 1959 et 1963, il accompagne avec son orchestre des chanteurs français comme [[Line Renaud]]<ref>{{Discogs release|1740385|Jeremy / Seize Ans / Un Jour Je Reverrai Paris / Tilt}}.</ref>, [[Jean Poiret]]<ref>{{Discogs release|2779602|La Vache à Mille Francs}}.</ref> ou encore [[Dick Rivers]]<ref>{{Discogs release|1300332|On a juste l'âge}}.</ref>. En 1961, Solal compose la musique du tube ''[[Twist à Saint-Tropez]]''<ref name="tribune carnet"/>.
Entre 1959 et 1963, il accompagne avec son orchestre des chanteurs français comme [[Line Renaud]]<ref>{{Discogs release|1740385|Jeremy / Seize Ans / Un Jour Je Reverrai Paris / Tilt}}.</ref>, [[Jean Poiret]]<ref>{{Discogs release|2779602|La Vache à Mille Francs}}.</ref> ou encore [[Dick Rivers]]<ref>{{Discogs release|1300332|On a juste l'âge}}.</ref>. En 1961, Solal compose la musique du tube ''[[Twist à Saint-Tropez]]''<ref name="tribune carnet"/>.
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==== ''Suite en ré bémol pour quartette de jazz'' ====
==== ''Suite en ré bémol pour quartette de jazz'' ====
En 1958{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=53}}, Solal entame la composition de l'ambitieuse ''[[Suite en ré bémol pour quartette de jazz]]'', d'une durée de 30 minutes environ{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=67}}. Elle est jouée au [[Le Club Saint-Germain|Club Saint-Germain]], avec [[Roger Guérin]] à la trompette, Paul Rovère à la contrebasse et [[Daniel Humair]] à la batterie. La pièce est mémorisée et jouée séquence après séquence<ref>{{Article|auteur1= Michel Laplace|titre= Nécrologie de Roger Guérin |périodique= [[Jazz Hot (magazine)|Jazz Hot]]|numéro= 650|date= hiver 2009-2010|lire en ligne=http://www.jazzhot.net/PBEvents.asp?ActionID=67240448&PBMItemID=14494|consulté le=10 novembre 2017}}.</ref>, Solal étant le seul à avoir un petit brouillon de la musique{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=54}}. Le pianiste a l'ambition de dépasser les trente-deux [[Mesure (musique)|mesures]] des [[Standard de jazz|standards]] habituellement joués par ce genre de petite formation, et cherche à inventer une forme plus ambitieuse, avec différentes mélodies et des changements de [[tempo]], ce qui était inusité dans le jazz à l'époque{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=67}}.
En 1958{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=53}}, Solal entame la composition de l'ambitieuse ''[[Suite en ré bémol pour quartette de jazz]]'', d'une durée de {{nobr|30 minutes}} environ{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=67}}. Elle est jouée au [[Le Club Saint-Germain|Club Saint-Germain]], avec [[Roger Guérin (musicien)|Roger Guérin]] à la trompette, Paul Rovère à la contrebasse et [[Daniel Humair]] à la batterie. La pièce est mémorisée et jouée séquence après séquence<ref>{{Article|auteur1= Michel Laplace|titre= Nécrologie de Roger Guérin |périodique= [[Jazz Hot (magazine)|Jazz Hot]]|numéro= 650|date= hiver 2009-2010|lire en ligne=http://www.jazzhot.net/PBEvents.asp?ActionID=67240448&PBMItemID=14494|consulté le=10 novembre 2017}}.</ref>, Solal étant le seul à avoir un petit brouillon de la musique{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=54}}. Le pianiste a l'ambition de dépasser les trente-deux [[Mesure (musique)|mesures]] des [[Standard de jazz|standards]] habituellement joués par ce genre de petite formation, et cherche à inventer une forme plus ambitieuse, avec différentes mélodies et des changements de [[tempo]], ce qui était inusité dans le jazz à l'époque{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=67}}.


==== Compositeur de musique de film ====
==== Compositeur de musique de film ====
En 1959, Martial Solal compose sa première musique de film pour ''[[Deux hommes dans Manhattan]]'' de [[Jean-Pierre Melville]], ami et admirateur du pianiste depuis sa ''[[Suite en ré bémol pour quartette de jazz|Suite en ré bémol]]''<ref name="souffle Lagrée"> {{Article |auteur1=Guillaume Lagrée |titre= La musique d’''À bout de souffle'' |périodique=[[Citizen Jazz]] |volume= |numéro= |date= 6 janvier 2008 |pages= |lire en ligne= https://www.citizenjazz.com/La-musique-d-A-bout-de-souffle.html |id= }}.</ref>. Le compositeur principal, [[Christian Chevallier]], malade, ne pouvait écrire la dernière séquence de 7 minutes. Solal écrit donc un petit [[ostinato]] au piano d'une dizaine de notes, et une mélodie très courte jouée par [[Roger Guérin]]{{sfn|Mouëllic|2001}}. Pour Solal, {{citation|le plus difficile a été de jouer le même riff pendant sept minutes sans aucun effet, sans aucune variation de tempo ou de dynamique. Une véritable épreuve. Melville a apprécié le suspense créé{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=68}}.}}
En 1959, Martial Solal compose sa première musique de film pour ''[[Deux Hommes dans Manhattan]]'' de [[Jean-Pierre Melville]], ami et admirateur du pianiste depuis sa ''[[Suite en ré bémol pour quartette de jazz|Suite en ré bémol]]''<ref name="souffle Lagrée"> {{Article |auteur1=Guillaume Lagrée |titre= La musique d’''À bout de souffle'' |périodique=[[Citizen Jazz]] |date= 6 janvier 2008 |pages= |lire en ligne= https://www.citizenjazz.com/La-musique-d-A-bout-de-souffle.html }}.</ref>. Le compositeur principal, [[Christian Chevallier]], malade, ne pouvait écrire la dernière séquence de {{nobr|7 minutes}}. Solal écrit donc un petit [[ostinato]] au piano d'une dizaine de notes, et une mélodie très courte jouée par [[Roger Guérin]]{{sfn|Mouëllic|2001}}. Pour Solal, {{citation|le plus difficile a été de jouer le même riff pendant sept minutes sans aucun effet, sans aucune variation de tempo ou de dynamique. Une véritable épreuve. Melville a apprécié le suspense créé{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=68}}.}}


[[Fichier:Jean Cocteau e Martial Solal, sem data.tif|vignette|alt=Sur cette photo en noir et blanc, Cocteau est assis à la batterie, Solal est debout derrière lui |Jean Cocteau et Martial Solal]]
[[Fichier:Jean-Luc Godard par Philippe Doumic.jpg|vignette|Jean-Luc Godard, le réalisateur d{{'}}''[[À bout de souffle]]'', film dont Martial Solal a composé la musique, photographié en 1963 par [[Philippe R. Doumic]].|alt=Portrait de Jean-Luc Godard en 1963, en train de fumer, avec ses lunettes de soleil. Il lève la tête pour regarder une pellicule de film qu'il tient dans ses mains. La photo est en noir et blanc.]]


Recommandé par [[Jean-Pierre Melville|Melville]], Martial Solal compose la musique d{{'}}''[[À bout de souffle]]'' (1960) de [[Jean-Luc Godard]], qui laisse carte blanche au musicien<ref name="souffle Lagrée"/>. Interprétée par un big band et un orchestre à cordes{{sfn|Fordham, 2010}}, la musique est principalement d'inspiration jazz, même si le thème de la romance, joué par les [[Cordes (musique)|cordes]], s'en détache largement<ref name="souffle Lagrée"/> ; c'est d'ailleurs la première fois que Solal compose pour cordes<ref name="Drouot">{{AllMusic|auteur=Alain Drouot|class=album |id= mw0000593217 |tab= |label=Breathless (À Bout de Souffle)|consulté le=28 septembre 2020 }}</ref>. Le succès du film, et donc de sa bande originale, a assuré au musicien de confortables droits, {{citation|comme si j'avais gagné au loto{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=57}}}}, lui permettant d'acheter sa maison de [[Chatou]]{{sfn|Fordham, 2010}}.
Recommandé par [[Jean-Pierre Melville|Melville]], Martial Solal compose la musique d{{'}}''[[À bout de souffle]]'' (1960) de [[Jean-Luc Godard]], qui laisse carte blanche au musicien<ref name="souffle Lagrée"/>. Interprétée par un big band et un orchestre à cordes{{sfn|Fordham, 2010}}, la musique est principalement d'inspiration jazz, même si le thème de la romance, joué par les [[Cordes (musique)|cordes]], s'en détache largement<ref name="souffle Lagrée"/> ; c'est d'ailleurs la première fois que Solal compose pour cordes<ref name="Drouot">{{AllMusic|auteur=Alain Drouot|class=album |id= mw0000593217 |tab= |label=Breathless (À Bout de Souffle)|consulté le=28 septembre 2020 }}</ref>. Le succès du film, et donc de sa bande originale, a assuré au musicien de confortables droits, {{citation|comme si j'avais gagné au loto{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=57}}}}, lui permettant d'acheter sa maison de [[Chatou]]{{sfn|Fordham, 2010}}.


Solal suppose que Godard n'était pas particulièrement fan de la musique, puisqu'il ne lui a plus rien commandé. Cela n'a pas empêché Solal de continuer à composer pour le cinéma<ref name="souffle Lagrée"/>, pour ''[[Le Testament d'Orphée]]'' (1960) de [[Jean Cocteau]], pour ''[[Léon Morin, prêtre (film)|Léon Morin, prêtre]]'' de [[Jean-Pierre Melville|Melville]] {{incise|une musique qui sort du jazz, {{citation|mi-religieuse, mi-symphonique{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=58}}}} pour cordes}} ou pour ''[[Échappement libre]]'' (1963) de [[Jean Becker]]. Il interprète également la musique composée par Jean Ledrut pour ''[[Le Procès (film, 1962)|Le Procès]]'' (1962) d'[[Orson Welles]]<ref> {{Article|auteur1= Francis Marmande |titre=Martial Solal, sans tambours mais avec un trompette |périodique=[[Le Monde]] |date=27 mars 2006 |pages= |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/culture/article/2006/03/27/martial-solal-sans-tambours-mais-avec-un-trompette_755033_3246.html |id= }}.</ref>.
Solal suppose que Godard n'était pas particulièrement fan de la musique, puisqu'il ne lui a plus rien commandé. Cela n'a pas empêché Solal de continuer à composer pour le cinéma<ref name="souffle Lagrée"/>, pour ''[[Le Testament d'Orphée]]'' (1960) de [[Jean Cocteau]], pour ''[[Léon Morin, prêtre (film)|Léon Morin, prêtre]]'' de [[Jean-Pierre Melville|Melville]] {{incise|une musique qui sort du jazz, {{citation|mi-religieuse, mi-symphonique{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=58}}}} pour cordes}} ou pour ''[[Échappement libre]]'' (1963) de [[Jean Becker]]. Il interprète également la musique composée par Jean Ledrut pour ''[[Le Procès (film, 1962)|Le Procès]]'' (1962) d'[[Orson Welles]]<ref> {{Article|auteur1= Francis Marmande |titre=Martial Solal, sans tambours mais avec un trompette |périodique=[[Le Monde]] |date=27 mars 2006 |pages= |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/culture/article/2006/03/27/martial-solal-sans-tambours-mais-avec-un-trompette_755033_3246.html }}.</ref>.


=== L'aventure américaine ===
=== L'aventure américaine ===
Sa renommée commence à grandir aux [[États-Unis]], terre de naissance du jazz : [[Oscar Peterson]], de passage en [[France]] en {{date-|juin 1963}}, passe l'écouter au [[Le Club Saint-Germain|Club Saint-Germain]]{{sfn|Porter, 2019}}. Le producteur américain [[George Wein]] l'invite à jouer pendant deux semaines à l'{{Langue|en|Hickory House}}, un club de la [[53e Rue|{{53e}} rue]] à [[New York]], avant de le présenter en vedette au [[Newport Jazz Festival|festival de Newport 1963]]. Pour Martial Solal, c'est un choc : aucun musicien de jazz français n'avait été invité aux États-Unis depuis [[Django Reinhardt]]{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=74}}. Comme il est invité sans son trio, Joe Morgen, l'envoyé de Wein, lui présente le contrebassiste [[Teddy Kotick]] et le batteur [[Paul Motian]], qui jouaient avec [[Bill Evans (pianiste)|Bill Evans]] ; l'entente entre les trois musiciens est rapide{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=79}}. Le succès est au rendez-vous et l'engagement à l'{{Langue|en|Hickory House}} est prolongé de trois semaines ; ''[[Time (magazine)|{{Langue|en|Time}}]]'' lui consacre d'ailleurs deux colonnes<ref name="Francis Davis"> {{Article |langue= en |auteur1=Francis Davis |titre= MUSIC; A French Original In Jazz's Wider World |périodique=[[The New York Times]] |volume= |numéro= |date=3 juin 2001 |pages= 28|issn= |e-issn= |lire en ligne= |consulté le=14 septembre 2020 |id= }} {{accès payant}}.</ref>. Le concert de Solal à Newport est publié (''[[At Newport '63|{{Langue|en|At Newport '63}}]]'') après quelques « {{Langue|en|retakes}} » enregistrées en studio le {{date-|11 juillet 1963}}. L'album est salué par la presse américaine, ainsi que par [[Duke Ellington]] ou [[Dizzy Gillespie]]<ref name="Francis Davis"/>.
Sa renommée commence à grandir aux [[États-Unis]], terre de naissance du jazz : [[Oscar Peterson]], de passage en [[France]] en {{date-|juin 1963}}, passe l'écouter au [[Le Club Saint-Germain|Club Saint-Germain]]{{sfn|Porter, 2019}}. Le producteur américain [[George Wein]] l'invite à jouer pendant deux semaines à l'{{Langue|en|Hickory House}}, un club de la [[53e Rue|{{53e}} rue]] à [[New York]], avant de le présenter en vedette au [[Newport Jazz Festival|festival de Newport 1963]]. Pour Martial Solal, c'est un choc : aucun musicien de jazz français n'avait été invité aux États-Unis depuis [[Django Reinhardt]]{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=74}}. Comme il est invité sans son trio, Joe Morgen, l'envoyé de Wein, lui présente le contrebassiste [[Teddy Kotick]] et le batteur [[Paul Motian]], qui jouaient avec [[Bill Evans (pianiste)|Bill Evans]] ; l'entente entre les trois musiciens est rapide{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=79}}. Le succès est au rendez-vous et l'engagement à l'{{Langue|en|Hickory House}} est prolongé de trois semaines ; ''[[Time (magazine)|{{Langue|en|Time}}]]'' lui consacre d'ailleurs deux colonnes<ref name="Francis Davis"> {{Article |langue= en |auteur1=Francis Davis |titre= MUSIC; A French Original In Jazz's Wider World |périodique=[[The New York Times]] |date=3 juin 2001 |pages= 28|lire en ligne= |accès url=payant |consulté le=14 septembre 2020 }}.</ref>. Le concert de Solal à Newport est publié (''[[At Newport '63|{{Langue|en|At Newport '63}}]]'') après quelques « {{Langue|en|retakes}} » enregistrées en studio le {{date-|11 juillet 1963}}. L'album est salué par la presse américaine, ainsi que par [[Duke Ellington]] ou [[Dizzy Gillespie]]<ref name="Francis Davis"/>.


Le célèbre producteur Joe Glaser le prend sous son aile, et en une semaine, Solal a tout ce qu'il lui faut pour s'installer à New York : une carte de sécurité sociale et une carte de cabaret, autorisant à jouer dans les [[Club de jazz|clubs]]{{sfn|Porter, 2019}}. Il lui propose un engagement au {{Langue|en|London House}} de [[Chicago]], repère de tous les grands pianistes{{sfn|Porter, 2019}}. Mais Solal, de retour en France, ne retourne pas aux États-Unis. Divorcé avec un jeune enfant, sa situation familiale est trop compliquée pour cette prometteuse carrière américaine<ref name="Pfeiffer"/>{{,}}{{sfn|Porter, 2019}}. En 1964, il retourne tout de même jouer sur la [[côte ouest des États-Unis]], notamment à [[San Francisco]], où il rencontre [[Thelonious Monk]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=64}}.
Le célèbre producteur Joe Glaser le prend sous son aile, et en une semaine, Solal a tout ce qu'il lui faut pour s'installer à New York : une carte de sécurité sociale et une carte de cabaret, autorisant à jouer dans les [[Club de jazz|clubs]]{{sfn|Porter, 2019}}. Il lui propose un engagement au {{Langue|en|London House}} de [[Chicago]], repère de tous les grands pianistes{{sfn|Porter, 2019}}. Mais Solal, de retour en France, ne retourne pas aux États-Unis. Divorcé avec un jeune enfant (Éric Solal), sa situation familiale est trop compliquée pour cette prometteuse carrière américaine<ref name="Pfeiffer"/>{{,}}{{sfn|Porter, 2019}}. En 1964, il retourne tout de même jouer sur la [[côte ouest des États-Unis]], notamment à [[San Francisco]], où il rencontre [[Thelonious Monk]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=64}}.


Cette absence de la scène américaine pendant plusieurs années explique en partie le fait que Solal reste encore relativement méconnu outre-Atlantique<ref name="Francis Davis"/>{{,}}<ref>{{AllMusic| auteur = Steve Loewy|class= album|id= mw0000108863 |tab= |label= Martial Solal Dodecaband Plays Ellington| consulté le = 14 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref> {{Article |langue= en |auteur1=Steve Futterman |titre= The Wizard from Algiers |périodique= [[The Village Voice]] |volume= |numéro= |date= 6 juin 2000 |pages= |issn= |e-issn= |lire en ligne= https://www.villagevoice.com/2000/06/06/the-wizard-from-algiers/ |consulté le=13 octobre 2020 |id= }}.</ref>.
Cette absence de la scène américaine pendant plusieurs années explique en partie le fait que Solal reste encore relativement méconnu outre-Atlantique<ref name="Francis Davis"/>{{,}}<ref>{{AllMusic| auteur = Steve Loewy|class= album|id= mw0000108863 |tab= |label= Martial Solal Dodecaband Plays Ellington| consulté le = 14 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref> {{Article |langue= en |auteur1=Steve Futterman |titre= The Wizard from Algiers |périodique= [[The Village Voice]] |date= 6 juin 2000 |pages= |lire en ligne= https://www.villagevoice.com/2000/06/06/the-wizard-from-algiers/ |consulté le=13 octobre 2020 }}.</ref>.


=== En trio ===
=== En trio ===
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=== En solo ===
=== En solo ===
Martial Solal publie plusieurs albums en piano solo au cours des années 1970 : ''Martial Solal {{Langue|en|Himself}}'' (1974) ; ''{{Langue|en|Plays Ellington}}'', prix « In Honorem » de l'[[Académie du jazz]] avec mention<ref name="academie76">{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1976 |url= http://www.academiedujazz.com/palmares-1976.html |date= |site= academiedujazz.com |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref> (1975) ; ''{{Langue|en|Nothing But Piano}}'' (1976) et ''{{Langue|en|The Solosolal}}'' (1979). En 1983 sort ''[[Bluesine]]'' chez Soul Note. En 1990, il improvise devant le film muet de [[Marcel L'Herbier]] ''[[Feu Mathias Pascal (film, 1926)|Feu Mathias Pascal]]'', exercice qu'il pratique régulièrement<ref> {{Article|auteur1= |titre=''Feu Mathias Pascal'' de Marcel L'Herbier, accompagné par Martial Solal : L'exercice du "tapeur à gages" |périodique= [[Le Monde]]|volume= |numéro= |date=25 janvier 1990 |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/archives/article/1990/01/25/feu-mathias-pascal-de-marcel-l-herbier-accompagne-par-martial-solal-l-exercice-du-tapeur-a-gages_3974324_1819218.html |id= }} {{accès payant}}.</ref>. L'album est publié par Gorgone Productions.
Martial Solal publie plusieurs albums en piano solo au cours des années 1970 : ''Martial Solal {{Langue|en|Himself}}'' (1974) ; ''{{Langue|en|Plays Ellington}}'', prix « In Honorem » de l'[[Académie du jazz]] avec mention<ref name="academie76">{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1976 |url= https://www.academiedujazz.com/index.php/palmares/palmares-1976/ |date= |site= academiedujazz.com |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref> (1975) ; ''{{Langue|en|Nothing But Piano}}'' (1976) et ''{{Langue|en|The Solosolal}}'' (1979). En 1983 sort ''[[Bluesine]]'' chez Soul Note. En 1990, il improvise devant le film muet de [[Marcel L'Herbier]] ''[[Feu Mathias Pascal (film, 1926)|Feu Mathias Pascal]]'', exercice qu'il pratique régulièrement<ref> {{Article|auteur1= |titre=''Feu Mathias Pascal'' de Marcel L'Herbier, accompagné par Martial Solal : L'exercice du "tapeur à gages" |périodique= [[Le Monde]]|date=25 janvier 1990 |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/archives/article/1990/01/25/feu-mathias-pascal-de-marcel-l-herbier-accompagne-par-martial-solal-l-exercice-du-tapeur-a-gages_3974324_1819218.html |accès url= payant }}.</ref>. L'album est publié par Gorgone Productions.


=== Des collaborations diverses ===
=== Des collaborations diverses ===
==== Avec Lee Konitz ====
==== Avec Lee Konitz ====
[[Fichier:Lee Konitz.jpg|vignette|Martial Solal a beaucoup joué avec le saxophoniste [[Lee Konitz]], photographié ici en 1985.|alt=Lee Konitz, vêtu d'un pantalon clair et d'un pull sombre, est assis sur le tabouret d'un piano. Tournant le dos au clavier, il jour de son saxophone alto. La photo est en noir et blanc.]]
[[Fichier:Lee Konitz.jpg|vignette|Martial Solal a beaucoup joué avec le saxophoniste [[Lee Konitz]], photographié ici en 1985.|alt=Lee Konitz, vêtu d'un pantalon clair et d'un pull sombre, est assis sur le tabouret d'un piano. Tournant le dos au clavier, il joue de son saxophone alto. La photo est en noir et blanc.]]
À partir de 1974, Solal fait des centaines de concerts en duo avec le saxophoniste [[Lee Konitz]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=77}}, dont un certain nombre sont enregistrés et publiés : [[European Episode et Impressive Rome|''{{Langue|en|European Episode}}'' et ''{{Langue|en|Impressive Rome}}'']] (1968 et 1969), ''[[Duplicity (album de Lee Konitz et Martial Solal)|{{Langue|en|Duplicity}}]]'' (1978), ''{{Langue|en|The Portland Sessions}}'' (1979), ''[[Live at the Berlin Jazz Days 1980|{{Langue|en|Live at the Berlin Jazz Days 1980}}]]'', ''[[Star Eyes, Hamburg 1983|{{Langue|en|Star Eyes, Hamburg 1983}}]]'' (1998). Martial Solal explique les rapports dans le duo : {{citation|Lee Konitz et moi-même [avons] des univers différents, mais je les estime complémentaires. […] Il a don mélodique extraordinaire. Moi, de mon côté, je le soutiens par une espèce de ''background'' fait d'excitation, de stimulation, qui peut le faire sortir justement de ses gonds. Et lui a tendance a retenir mes excès{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=77}}}}.
À partir de 1974, Solal fait des centaines de concerts en duo avec le saxophoniste [[Lee Konitz]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=77}}, dont un certain nombre sont enregistrés et publiés : [[European Episode et Impressive Rome|''{{Langue|en|European Episode}}'' et ''{{Langue|en|Impressive Rome}}'']] (1968 et 1969), ''[[Duplicity (album de Lee Konitz et Martial Solal)|{{Langue|en|Duplicity}}]]'' (1978), ''{{Langue|en|The Portland Sessions}}'' (1979), ''[[Live at the Berlin Jazz Days 1980|{{Langue|en|Live at the Berlin Jazz Days 1980}}]]'', ''[[Star Eyes, Hamburg 1983|{{Langue|en|Star Eyes, Hamburg 1983}}]]'' (1998). Martial Solal explique les rapports dans le duo : {{citation|Lee Konitz et moi-même [avons] des univers différents, mais je les estime complémentaires. […] Il a un don mélodique extraordinaire. Moi, de mon côté, je le soutiens par une espèce de ''background'' fait d'excitation, de stimulation, qui peut le faire sortir justement de ses gonds. Et lui a tendance à retenir mes excès{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=77}}}}.


==== Avec Niels-Henning Ørsted Pedersen ====
==== Avec Niels-Henning Ørsted Pedersen ====
Au milieu des années 1970, Solal joue en duo en [[Allemagne]] avec le contrebassiste danois [[Niels-Henning Ørsted Pedersen]]. Ils enregistrent un album publié en 1976 par le label allemand MPS, ''[[Movability|{{Langue|en|Movability}}]]''<ref>{{Article|auteur1= Lucien Malson|titre= Solal-Pedersen : ''Movability'' |périodique=[[Le Monde]]|date= 27 septembre 1982 |pages=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1982/09/27/solal-pedersen-movability_2894721_1819218.html }} {{accès payant}}.</ref>. Les musiciens enregistrent deux autres albums ensemble : ''{{Langue|en|Suite for Trio}}'' (avec [[Daniel Humair]], 1978), album sur lequel figure l'ambitieuse ''Suite'' éponyme, qui a demandé aux musiciens deux jours de répétition<ref>{{Article |auteur1= L. M. |titre= Jazz Martial Solal : ''Suite for Trio'' |périodique= [[Le Monde]] |date= 27 mars 1980 |pages= |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/03/27/jazz-marital-solal-suite-for-trio_3073625_1819218.html }} {{accès payant}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1= Guillaume Lagrée |titre= Martial Solal : un pianiste de la lumière |périodique= Putsch|volume= |numéro= |date= 16 septembre 2010 |pages= |lire en ligne= https://putsch.media/20100916/interviews/interviews-societe/martial-solal-un-pianiste-de-la-lumiere/ }}.</ref> et ''[[Four Keys|{{Langue|en|Four Keys}}]]'' (avec [[Lee Konitz]] et [[John Scofield]], 1979).
Au milieu des années 1970, Solal joue en duo en [[Allemagne]] avec le contrebassiste danois [[Niels-Henning Ørsted Pedersen]]. Ils enregistrent un album publié en 1976 par le label allemand MPS, ''[[Movability|{{Langue|en|Movability}}]]''<ref>{{Article|auteur1= Lucien Malson|titre= Solal-Pedersen : ''Movability'' |périodique=[[Le Monde]]|date= 27 septembre 1982 |pages=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1982/09/27/solal-pedersen-movability_2894721_1819218.html|accès url=payant }}.</ref>. Les musiciens enregistrent deux autres albums ensemble : ''{{Langue|en|Suite for Trio}}'' (avec [[Daniel Humair]], 1978), album sur lequel figure l'ambitieuse ''Suite'' éponyme, qui a demandé aux musiciens deux jours de répétition<ref>{{Article |auteur1= L. M. |titre= Jazz Martial Solal : ''Suite for Trio'' |périodique= [[Le Monde]] |date= 27 mars 1980 |pages= |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/03/27/jazz-marital-solal-suite-for-trio_3073625_1819218.html |accès url= payant }}.</ref> et ''[[Four Keys|{{Langue|en|Four Keys}}]]'' (avec [[Lee Konitz]] et [[John Scofield]], 1979).


==== Avec d'autres musiciens ====
==== Avec d'autres musiciens ====
En 1974 paraît ''Locomotion'' avec [[Henri Texier]] et [[Bernard Lubat]], un disque étonnant et plein d'humour sur lequel Solal joue du piano et du [[piano électrique]] dans un style groovy, qui se rapproche du [[Jazz fusion|jazz-rock]]. C'est un regroupement de petites pièces destinées à illustrer des retransmissions de séquences sportives à la [[télévision]]<ref> {{Article |langue= fr |auteur1= Charles de Saint-André |titre= Locomotion |périodique= [[Citizen Jazz]] |volume= |numéro= |date= 16 novembre 2002 |pages= |issn= |e-issn= |lire en ligne=https://www.citizenjazz.com/Martial-Solal,3456314.html |consulté le=7 octobre 2020 |id= }}.</ref>. L'album a été réédité en 2019 par Underdog Records à l'occasion du [[Record Store Day|Disquaire Day]]<ref>{{Lien web |langue= fr |auteur1= Ersin Leibowitch|auteur2= Anne Chépeau|auteur3=Yann Bertrand |titre= La playlist franceinfo. Martial Solal, Céu et Khruangbin |url= https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/la-playlist-franceinfo/la-playlist-franceinfo-martial-solal-ceu-et-khruangbin_4006933.html |date= 27/06/2020 |format=audio |site= [[France Info]] |consulté le=7 octobre 2020}}.</ref>.
En 1974 paraît ''Locomotion'' avec [[Henri Texier]] et [[Bernard Lubat]], un disque étonnant et plein d'humour sur lequel Solal joue du piano et du [[piano électrique]] dans un style groovy, qui se rapproche du [[Jazz fusion|jazz-rock]]. C'est un regroupement de petites pièces destinées à illustrer des retransmissions de séquences sportives à la [[télévision]]<ref> {{Article |langue= fr |auteur1= Charles de Saint-André |titre= Locomotion |périodique= [[Citizen Jazz]] |date= 16 novembre 2002 |pages= |lire en ligne=https://www.citizenjazz.com/Martial-Solal,3456314.html |consulté le=7 octobre 2020 }}.</ref>. L'album a été réédité en 2019 par Underdog Records à l'occasion du [[Record Store Day|Disquaire Day]]<ref>{{Lien web |langue= fr |auteur1= Ersin Leibowitch|auteur2= Anne Chépeau|auteur3=Yann Bertrand |titre= La playlist franceinfo. Martial Solal, Céu et Khruangbin |url= https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/la-playlist-franceinfo/la-playlist-franceinfo-martial-solal-ceu-et-khruangbin_4006933.html |date= 27/06/2020 |format=audio |site= [[France Info]] |consulté le=7 octobre 2020}}.</ref>.


En 1980, l'album ''[[Happy Reunion|{{Langue|en|Happy Reunion}}]]'', en duo avec [[Stéphane Grappelli]], reçoit le [[Prix Boris-Vian]] du meilleur enregistrement français<ref name="Palmarès 1980"/>. En 1988 parait ''[[9/11 p.m. Town Hall|{{Langue|en|9/11 p.m. Town Hall}}]]'', avec [[Michel Portal]], [[Daniel Humair]], [[Joachim Kühn]], [[Marc Ducret]] et [[Jean-François Jenny-Clark]].
En 1980, l'album ''[[Happy Reunion|{{Langue|en|Happy Reunion}}]]'', en duo avec [[Stéphane Grappelli]], reçoit le [[Prix du disque français|Prix Boris-Vian]] du meilleur enregistrement français<ref name="Palmarès 1980"/>. En 1988 parait ''[[9/11 p.m. Town Hall|{{Langue|en|9/11 p.m. Town Hall}}]]'', avec [[Michel Portal]], [[Daniel Humair]], [[Joachim Kühn]], [[Marc Ducret]] et [[Jean-François Jenny-Clark]].


=== De nouveaux {{lang|en|big bands}} ===
=== De nouveaux {{lang|en|big bands}} ===
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[[Fichier:Martial Solal (1988) by Erling Mandelmann.jpg|vignette|Martial Solal en 1988 par [[Erling Mandelmann]].|alt=Martial Solal sur scène, souriant debout à côté de son piano en 1998. Il porte une chemise et une veste. On devine les têtes du public au premier plan. La photo est en noir et blanc.]]
[[Fichier:Martial Solal (1988) by Erling Mandelmann.jpg|vignette|Martial Solal en 1988 par [[Erling Mandelmann]].|alt=Martial Solal sur scène, souriant debout à côté de son piano en 1998. Il porte une chemise et une veste. On devine les têtes du public au premier plan. La photo est en noir et blanc.]]


Au début des années 1990, Martial Solal crée le Dodécaband, un « {{Langue|en|medium band}} » de douze musiciens qui reprend la structure traditionnelle des {{Langue|en|big bands}} : trois saxophones, trois trompettes, trois trombones et une section rythmique{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=90}}. Le groupe donne peu de concerts, et n'est pas enregistré{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=90}}. À l'invitation du festival [[Banlieues Bleues]] en 1994, il travaille sur des morceaux de [[Duke Ellington]], ce dont témoigne le disque ''[[Martial Solal Dodecaband Plays Ellington|{{Langue|en|Martial Solal Dodecaband Plays Ellington}}]]'' (2000). Avec un nouveau {{Langue|en|big band}} qu'il appelle le Newdecaband, Solal publie ''[[Exposition sans tableau]]'' (2006), constitué de compositions originales. Dans ce groupe figure la chanteuse de jazz [[Claudia Solal]], fille du pianiste, qui est utilisée comme un intrument de l'orchestre<ref>{{Article |auteur1= Marie Buscatto |titre= Chanteuse de jazz n'est point métier d'homme |sous-titre= L'accord imparfait entre voix et instrument |périodique= [[Revue française de sociologie]] |volume= 44|numéro= |date= 2003|pages= |lire en ligne= https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-1-2003-1-page-35.htm?contenu=article |id= }}.</ref>.
Au début des années 1990, Martial Solal crée le Dodécaband, un « {{Langue|en|medium band}} » de douze musiciens qui reprend la structure traditionnelle des {{Langue|en|big bands}} : trois saxophones, trois trompettes, trois trombones et une section rythmique{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=90}}. Le groupe donne peu de concerts, et n'est pas enregistré{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=90}}. À l'invitation du festival [[Banlieues Bleues]] en 1994, il travaille sur des morceaux de [[Duke Ellington]], ce dont témoigne le disque ''[[Martial Solal Dodecaband Plays Ellington|{{Langue|en|Martial Solal Dodecaband Plays Ellington}}]]'' (2000). Avec un nouveau {{Langue|en|big band}} qu'il appelle le Newdecaband, Solal publie ''[[Exposition sans tableau]]'' (2006), constitué de compositions originales. Dans ce groupe figure la chanteuse de jazz [[Claudia Solal]], fille du pianiste, qui est utilisée comme un instrument de l'orchestre<ref>{{Article |auteur1= Marie Buscatto |titre= Chanteuse de jazz n'est point métier d'homme |sous-titre= L'accord imparfait entre voix et instrument |périodique= [[Revue française de sociologie]] |volume= 44|date= 2003|pages= |lire en ligne= https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-1-2003-1-page-35.htm?contenu=article }}.</ref>.


=== Homme de radio ===
=== Homme de radio ===
Au début des années 1990, Martial Solal produit une émission hebdomadaire sur [[France Musique]]. Il invite près d'une centaine de pianistes à y participer, seuls, en duo ou en trio dont [[Manuel Rocheman]], [[Jean-Michel Pilc]], [[Robert Kaddouch]], [[Baptiste Trotignon]], [[Franck Avitabile]] ou encore [[Franck Amsallem]]<ref>{{Lien web |langue= |titre= Biographie de Martial Solal |url= https://www.francemusique.fr/personne/martial-solal |date= août 2015 |éditeur= [[France Musique]] |consulté le=11 novembre 2017}}.</ref>. ''Martial Solal improvise pour France Musique'', album sorti en 1994, reprend quelques-unes des improvisations jouées par le pianiste en solo au cours de ces émissions.
Au début des années 1990, Martial Solal produit une émission hebdomadaire sur [[France Musique]]. Il invite près d'une centaine de pianistes à y participer, seuls, en duo ou en trio dont [[Manuel Rocheman]], [[Jean-Michel Pilc]], [[Robert Kaddouch]], [[Baptiste Trotignon]], [[Franck Avitabile]] ou encore [[Franck Amsallem]]<ref>{{Lien web |titre= Biographie de Martial Solal |url= https://www.francemusique.fr/personne/martial-solal |date= août 2015 |éditeur= [[France Musique]] |consulté le=11 novembre 2017}}.</ref>. ''Martial Solal improvise pour France Musique'', album sorti en 1994, reprend quelques-unes des improvisations jouées par le pianiste en solo au cours de ces émissions.


=== Retour aux États-Unis ===
=== Retour aux États-Unis ===
En 1995, Martial Solal enregistre ''[[Triangle (album de Martial Solal)|Triangle]]'' avec une rythmique américaine : [[Marc Johnson]] ([[contrebasse]]) et [[Peter Erskine]] ([[Batterie (instrument)|batterie]])<ref>''[[Jazz Magazine]]'' {{numéro|591}}, avril 2008.</ref>, trio avec lequel le pianiste part en tournée. En 1997, à la suite de l'album ''[[Just Friends (album de Martial Solal)|{{Langue|en|Just Friends}}]]'', il se produit en Europe et au Canada avec un trio composé de [[Gary Peacock]] et [[Paul Motian]], batteur que Solal connaît depuis ''[[At Newport '63|{{lang|en|At Newport '63}}]]''. Le pianiste retrouve encore une fois le batteur [[Paul Motian]] sur ''[[Balade du 10 mars]]'' (1999).
En 1995, Martial Solal enregistre ''[[Triangle (album de Martial Solal)|Triangle]]'' avec une rythmique américaine : [[Marc Johnson]] ([[contrebasse]]) et [[Peter Erskine]] ([[Batterie (instrument)|batterie]])<ref>''[[Jazz Magazine]]'' {{numéro|591}}, avril 2008.</ref>, trio avec lequel le pianiste part en tournée. En 1997, à la suite de l'album ''[[Just Friends (album de Martial Solal)|{{Langue|en|Just Friends}}]]'', il se produit en Europe et au Canada avec un trio composé de [[Gary Peacock]] et [[Paul Motian]], batteur que Solal connaît depuis ''[[At Newport '63|{{lang|en|At Newport '63}}]]''. Le pianiste retrouve encore une fois le batteur [[Paul Motian]] sur ''[[Ballade du 10 mars]]'' (1999).


[[Fichier:Early Morning Manhattan Walk. (3926739731).jpg|vignette|L'entrée du Village Vanguard, où Martial Solal a joué plusieurs fois.|alt=L'entrée du Village Vanguard, au lever du soleil. On voit l'auvent rouge du club qui avance sur la rue, sur lequel « Village Vanguard » est écrit, ainsi que le néon qui indique le nom du club. Le club est éteint et fermé, la rue est vide, le soleil commence à peine à se lever. On voit au loin des phares de voiture.]]
[[Fichier:Early Morning Manhattan Walk. (3926739731).jpg|vignette|L'entrée du Village Vanguard, où Martial Solal a joué plusieurs fois.|alt=L'entrée du Village Vanguard, au lever du soleil. On voit l'auvent rouge du club qui avance sur la rue, sur lequel « Village Vanguard » est écrit, ainsi que le néon qui indique le nom du club. Le club est éteint et fermé, la rue est vide, le soleil commence à peine à se lever. On voit au loin des phares de voiture.]]
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=== Compositeur de musique classique ===
=== Compositeur de musique classique ===
{{article détaillé|Liste des compositions de Martial Solal}}
Dans les années 1970, Martial Solal rencontre le compositeur [[Marius Constant]], et commence à s'intéresser à la [[musique contemporaine]], qui semble pour lui offrir des possibilités inédites pour le jazz{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=70}}. En 1977, Solal et Constant coécrivent ''Stress'', pour trio de jazz et quintette de cuivre{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=71}}. Les deux musiciens enregistrent ''Stress, psyché, complexes'' en 1981<ref> {{Article |auteur1= Lucien Malson |titre= Marius Constant triomphal|périodique= [[Le Monde]] |date= 13 mars 1981 |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/03/13/marius-constant-triomphal_2712789_1819218.html |id= }} {{accès payant}}.</ref>.
Dans les années 1970, Martial Solal rencontre le compositeur [[Marius Constant]], et commence à s'intéresser à la [[musique contemporaine]], qui semble pour lui offrir des possibilités inédites pour le jazz{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=70}}. En 1977, Solal et Constant coécrivent ''Stress'', pour trio de jazz et quintette de cuivre{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=71}}. Les deux musiciens enregistrent ''Stress, psyché, complexes'' en 1981<ref> {{Article |auteur1= Lucien Malson |titre= Marius Constant triomphal|périodique= [[Le Monde]] |date= 13 mars 1981 |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/03/13/marius-constant-triomphal_2712789_1819218.html |accès url= payant }}.</ref>.


En 1989 est créé à [[Cologne]] le ''Concerto pour trombone, piano, contrebasse et orchestre'', par [[Albert Mangelsdorff]], Martial Solal, [[Jean-François Jenny-Clark]] et l’Orchestre franco-allemand des jeunes<ref name="Prévost symphonique">{{Article|auteur1= Xavier Prévost |titre= Solal symphonique : un concert mémorable ! |périodique= [[Jazz Magazine]] |date= 13 septemrbe 2020 |lire en ligne= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/solal-symphonique-un-concert-memorable/ }}.</ref>, pour la radio publique [[Westdeutscher Rundfunk Köln|{{Langue|de|Westdeutscher Rundfunk Köln}}]]<ref name="Prévost escales"/>. La même année, Solal crée son concerto ''Échanges'' au [[Théâtre de l'Agora, scène nationale d'Évry et de l'Essonne|Théâtre de l'Agora]] d'[[Évry]] avec la Camerata de France, dirigée par [[Daniel Tosi]]<ref name="Prévost Vernon"/>. Le {{date-|21 juin 1997}} est créé le ''Concerto « Coexistence » pour piano et orchestre'', pour la [[Fête de la musique]] à la [[Studio 104|salle Olivier-Messiaen]] de [[Radio France]], avec le Dodecaband, Martial Solal au piano et l'[[Orchestre national de France]] dirigé par Didier Benetti<ref name="Prévost symphonique"/>. Le concert est diffusé en direct sur [[France Musique]], mais l'enregistrement est perdu<ref name="Prévost symphonique"/>.
En 1989 est créé à [[Cologne]] le ''Concerto pour trombone, piano, contrebasse et orchestre'', par [[Albert Mangelsdorff]], Martial Solal, [[Jean-François Jenny-Clark]] et l’Orchestre franco-allemand des jeunes<ref name="Prévost symphonique">{{Article|auteur1= Xavier Prévost |titre= Solal symphonique : un concert mémorable ! |périodique= [[Jazz Magazine]] |date= 13 septembre 2020 |lire en ligne= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/solal-symphonique-un-concert-memorable/ }}.</ref>, pour la radio publique [[Westdeutscher Rundfunk Köln|{{Langue|de|Westdeutscher Rundfunk Köln}}]]<ref name="Prévost escales"/>. La même année, Solal crée son concerto ''Échanges'' au [[Scène nationale de l'Essonne Agora-Desnos|Théâtre de l'Agora]] d'[[Évry]] avec la Camerata de France, dirigée par [[Daniel Tosi]]<ref name="Prévost Vernon"/>. Le {{date-|21 juin 1997}} est créé le ''Concerto « Coexistence » pour piano et orchestre'', pour la [[Fête de la musique]] à la [[Maison de la Radio et de la Musique|salle Olivier-Messiaen]] de [[Radio France]], avec le Dodecaband, Martial Solal au piano et l'[[Orchestre national de France]] dirigé par Didier Benetti<ref name="Prévost symphonique"/>. Le concert est diffusé en direct sur [[France Musique]], mais l'enregistrement est perdu<ref name="Prévost symphonique"/>.


En 2009, le festival [[Jazz à Vienne]] lui offre une carte blanche. Il joue un programme à six pianos qu'il a composé, ''Petit exercice pour cent doigts'', en compagnie de Benjamin Moussay, [[Pierre de Bethmann]], [[Franck Avitabile]], [[Franck Amsallem]] et [[Manuel Rocheman]]. Il joue ensuite à deux pianos avec [[Hank Jones]], accompagné par [[François Moutin|François]] et [[Louis Moutin]]. La soirée se termine par un concert associant les cordes de l'[[Opéra de Lyon]] dirigé par [[Jean-Charles Richard]], les cuivres du {{Langue|en|New Decaband}} et le saxophoniste [[Rick Margitza]]<ref> {{Article|auteur1= Dominique Largeron |titre=Jazz à Vienne 2009 |périodique= [[Citizen Jazz]] |date= 27 juillet 2009 |lire en ligne= https://www.citizenjazz.com/Jazz-a-Vienne-2009-3.html }}.</ref>.
En 2009, le festival [[Jazz à Vienne]] lui offre une carte blanche. Il joue un programme à six pianos qu'il a composé, ''Petit exercice pour cent doigts'', en compagnie de Benjamin Moussay, [[Pierre de Bethmann]], [[Franck Avitabile]], [[Franck Amsallem]] et [[Manuel Rocheman]]. Il joue ensuite à deux pianos avec [[Hank Jones]], accompagné par [[François Moutin|François]] et [[Louis Moutin]]. La soirée se termine par un concert associant les cordes de l'[[Opéra de Lyon]] dirigé par [[Jean-Charles Richard]], les cuivres du {{Langue|en|New Decaband}} et le saxophoniste [[Rick Margitza]]<ref> {{Article|auteur1= Dominique Largeron |titre=Jazz à Vienne 2009 |périodique= [[Citizen Jazz]] |date= 27 juillet 2009 |lire en ligne= https://www.citizenjazz.com/Jazz-a-Vienne-2009-3.html }}.</ref>.


En 2015, sort ''[[Martial Solal - Works for Piano and Two Pianos|{{Langue|en|Works for Piano and Two Pianos}}]]''. On y trouve plusieurs compositions de Solal interprétées par Éric Ferrand-N'Kaoua : ''Voyage en Anatolie (Journey to Anatolia)'', les neuf ''{{Langue|en|Jazz Preludes}}'' et les ''Onze Études''. Martial Solal rejoint Éric Ferrand-N'Kaoua pour interpréter la ''Ballade pour deux pianos''<ref name="Florin works">{{Article |langue=fr |auteur1= Ludovic Florin |titre= Martial Solal - Works for Piano and Two Pianos |périodique= [[Jazz Magazine]] |numéro= |date= mars 2015|pages= |lire en ligne= https://www.naxos.com/SharedFiles/Reviews/GP697_Jazz_Magazine_France_03012015_fr.pdf |consulté le=10 septembre 2020 |id= }}.</ref>.
En 2015, sort ''[[Martial Solal - Works for Piano and Two Pianos|{{Langue|en|Works for Piano and Two Pianos}}]]''. On y trouve plusieurs compositions de Solal interprétées par Éric Ferrand-N'Kaoua : ''Voyage en Anatolie (Journey to Anatolia)'', les neuf ''{{Langue|en|Jazz Preludes}}'' et les ''Onze Études''. Martial Solal rejoint Éric Ferrand-N'Kaoua pour interpréter la ''Ballade pour deux pianos''<ref name="Florin works">{{Article |langue=fr |auteur1= Ludovic Florin |titre= Martial Solal - Works for Piano and Two Pianos |périodique= [[Jazz Magazine]] |date= mars 2015|pages= |lire en ligne= https://www.naxos.com/SharedFiles/Reviews/GP697_Jazz_Magazine_France_03012015_fr.pdf |consulté le=10 septembre 2020 }}.</ref>.


Le ''Concerto pour saxophone'', écrit en 2014, est créé par [[Jean-Charles Richard]] au mois d'{{date-|août 2019}} à [[Vernon (Eure)|Vernon]], dans le cadre du festival de musique de chambre de [[Giverny]]{{sfn|Yanbekian, 2019}}{{,}}<ref name="Prévost symphonique"/>. Pour ce concert, la pièce est arrangée pour un petit effectif de douze [[Instrument à cordes|instruments à cordes]]<ref name="Prévost escales"> {{Article|auteur1= Xavier Prévost |titre= Solal symphonique : trois escales en répétition |périodique=[[Jazz Magazine]] |date= 11 septembre 2020|lire en ligne= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/solal-symphonique-trois-escales-en-repetition/}}.</ref>. Le festival propose aussi ''Voyage en Anatolie'' et le concerto ''Échanges'' joués par Éric Ferrand N’Kaoua<ref name="Prévost Vernon"> {{Article |auteur1= Xavier Prévost |titre=Vernon : carte blanche à Martial Solal compositeur |périodique= [[Jazz Magazine]] |date= 25 août 2019 |lire en ligne= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/vernon-carte-blanche-a-martial-solal-compositeur/ }}.</ref>.
Le ''Concerto pour saxophone'', écrit en 2014, est créé par [[Jean-Charles Richard]] au mois d'{{date-|août 2019}} à [[Vernon (Eure)|Vernon]], dans le cadre du festival de musique de chambre de [[Giverny]]{{sfn|Yanbekian, 2019}}{{,}}<ref name="Prévost symphonique"/>. Pour ce concert, la pièce est arrangée pour un petit effectif de douze [[Instrument à cordes|instruments à cordes]]<ref name="Prévost escales"> {{Article|auteur1= Xavier Prévost |titre= Solal symphonique : trois escales en répétition |périodique=[[Jazz Magazine]] |date= 11 septembre 2020|lire en ligne= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/solal-symphonique-trois-escales-en-repetition/}}.</ref>. Le festival propose aussi ''Voyage en Anatolie'' et le concerto ''Échanges'' joués par Éric Ferrand N’Kaoua<ref name="Prévost Vernon"> {{Article |auteur1= Xavier Prévost |titre=Vernon : carte blanche à Martial Solal compositeur |périodique= [[Jazz Magazine]] |date= 25 août 2019 |lire en ligne= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/vernon-carte-blanche-a-martial-solal-compositeur/ }}.</ref>.


Le {{date-|11 septembre 2020}} à la [[Maison de la Radio (Paris)|Maison de la Radio]], l'[[Orchestre national de France]] dirigé par Jesko Sirvend joue plusieurs concertos écrits par Solal : le ''Concerto pour trombone, piano, contrebasse et orchestre'' avec [[Denis Leloup]] (trombone ténor), Hervé Sellin (piano) et [[Jean-Paul Céléa]] (contrebasse amplifiée) ; le ''Concerto pour saxophone et orchestre'' avec [[Jean-Charles Richard]] (saxophones baryton et soprano) et François Merville (batterie) ; le ''Concerto « Coexistence » pour piano et orchestre'', avec Éric Ferrand-N’Kaoua (piano) et François Merville (batterie)<ref name="Prévost symphonique"/>. [[Jean-Charles Richard]] est le seul musicien à improviser, toutes les autres parties solistes étant écrites<ref name="Prévost symphonique"/>. Le programme, suite aux contraintes dues à la période et au [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]], a été réduit de quatre à trois concertos<ref name="Marmande écrite"> {{Article|auteur1= [[Francis Marmande]]|titre= Jazz : l’œuvre écrite de Martial Solal à la Maison de la radio |périodique= [[Le Monde]] |date= 11 septembre 2020 |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/09/11/jazz-l-uvre-ecrite-de-martial-solal-a-la-maison-de-la-radio_6051799_3246.html }} {{accès payant}}.</ref>{{,}}<ref name="Bergerot radieux"> {{Article |auteur1=Franck Bergerot |titre= L’Orchestre national de France sous un Solal radieux |périodique= [[Jazz Magazine]] |date=12 septembre 2020|lire en ligne= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/lorchestre-national-de-france-sous-un-solal-radieux/ }}.</ref> : le ''Concerto « Icosium » pour trompette, piano et orchestre'', avec Claude Egéa et [[Manuel Rocheman]] est annulé<ref> {{Article |auteur1= Jean-Luc Caradec |titre= Martial Solal, compositeur. Avec l’Orchestre National de France, Manuel Rocheman, Jean-Charles Richard, Denis Leloup… |périodique= La Terrasse |date= 11 août 2020|lire en ligne= https://www.journal-laterrasse.fr/martial-solal-compositeur-avec-lorchestre-national-de-france-manuel-rocheman-jean-charles-richard-denis-leloup/ }}.</ref>. Solal, qui souffrait de se sentir rejeté par le monde de la musique dite classique, est ravi et {{citation|libéré}} par ce concert<ref name="Bergerot radieux"/>.
Le {{date-|11 septembre 2020}} à la [[Maison de la Radio et de la Musique|Maison de la Radio]], l'[[Orchestre national de France]] dirigé par Jesko Sirvend joue plusieurs concertos écrits par Solal : le ''Concerto pour trombone, piano, contrebasse et orchestre'' avec [[Denis Leloup]] (trombone ténor), Hervé Sellin (piano) et [[Jean-Paul Celea]] (contrebasse amplifiée) ; le ''Concerto pour saxophone et orchestre'' avec [[Jean-Charles Richard]] (saxophones baryton et soprano) et François Merville (batterie) ; le ''Concerto « Coexistence » pour piano et orchestre'', avec Éric Ferrand-N’Kaoua (piano) et François Merville (batterie)<ref name="Prévost symphonique"/>. [[Jean-Charles Richard]] est le seul musicien à improviser, toutes les autres parties solistes étant écrites<ref name="Prévost symphonique"/>. Le programme, à la suite des contraintes dues à la période et au [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]], a été réduit de quatre à trois concertos<ref name="Marmande écrite"> {{Article|auteur1= [[Francis Marmande]]|titre= Jazz : l’œuvre écrite de Martial Solal à la Maison de la radio |périodique= [[Le Monde]] |date= 11 septembre 2020 |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/09/11/jazz-l-uvre-ecrite-de-martial-solal-a-la-maison-de-la-radio_6051799_3246.html |accès url= payant }}.</ref>{{,}}<ref name="Bergerot radieux"> {{Article |auteur1=Franck Bergerot |titre= L’Orchestre national de France sous un Solal radieux |périodique= [[Jazz Magazine]] |date=12 septembre 2020|lire en ligne= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/lorchestre-national-de-france-sous-un-solal-radieux/ }}.</ref> : le ''Concerto « Icosium » pour trompette, piano et orchestre'', avec Claude Egéa et [[Manuel Rocheman]] est annulé<ref> {{Article |auteur1= Jean-Luc Caradec |titre= Martial Solal, compositeur. Avec l’Orchestre National de France, Manuel Rocheman, Jean-Charles Richard, Denis Leloup… |périodique= La Terrasse |date= 11 août 2020|lire en ligne= https://www.journal-laterrasse.fr/martial-solal-compositeur-avec-lorchestre-national-de-france-manuel-rocheman-jean-charles-richard-denis-leloup/ }}.</ref>. Solal, qui souffrait de se sentir rejeté par le monde de la musique dite classique, est ravi et {{citation|libéré}} par ce concert<ref name="Bergerot radieux"/>.


=== Retrait progressif de la scène ===
=== Retrait progressif de la scène ===
[[Fichier:Wolfgang Bleibel Martial Solal.jpg|vignette|Martial Solal et le saxophoniste Wolfgang Bleibel en 2013.|alt=Martial Solal et le saxophoniste Wolfgang Bleibel, tous les deux souriants, assis côte à côte sur des marches d'escalier en 2013. Solal est à droite sur l'image, en chemise bleue, le bras droit sur l'épaule de Bleibel, en chemise bleue également.]]
[[Fichier:Wolfgang Bleibel Martial Solal.jpg|vignette|Martial Solal et le saxophoniste Wolfgang Bleibel en 2013.|alt=Martial Solal et le saxophoniste Wolfgang Bleibel, tous les deux souriants, assis côte à côte sur des marches d'escalier en 2013. Solal est à droite sur l'image, en chemise bleue, le bras droit sur l'épaule de Bleibel, en chemise bleue également.]]
Bien qu'il ait déclaré vouloir ralentir son activité vu son grand âge (il a eu 90 ans en 2017)<ref>{{article|auteur=Christophe Loubes |titre= Jazz & Wine : Solal est unique |url= http://www.sudouest.fr/2016/08/03/solal-est-unique-2455480-2780.php |date= 3 août 2016|périodique= [[Sud Ouest]]}}.</ref> et suite à des problèmes d'[[anévrisme]]s<ref name="RTBF">{{lien web|auteur= [[Agence France-Presse|APF]] |titre= Le jazzman Martial Solal rattrapé par le démon du jeu |url =https://www.rtbf.be/culture/musique/jazz/detail_le-jazzman-martial-solal-rattrape-par-le-demon-du-jeu?id=10121937 | éditeur=[[Radio-télévision belge de la Communauté française|RTBF]]|date=21 janvier 2019}}.</ref>, Martial Solal continue à se produire épisodiquement sur scène, notamment en duo avec [[Bernard Lubat]] (2014), [[Jean-Michel Pilc]] (2016)<ref name="Prévost Pilc">{{article|auteur= Xavier Prévost |titre= Martial Solal / Jean-Michel Pilc : deux pianos, deux soirs et quatre sets |url= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/martial-solal-jean-michel-pilc-deux-pianos-deux-soirs-quatre-sets/ |date= 19 décembre 2016 |périodique= [[Jazz Magazine]]}}.</ref> ou [[David Liebman]] ([[Masters in Bordeaux et Masters in Paris|''{{Langue|en|Masters in Bordeaux}}'', 2017, et ''{{Langue|en|Masters in Paris}}'', 2020]]).
Bien qu'il ait déclaré vouloir ralentir son activité vu son grand âge (il a eu {{nobr|90 ans}} en 2017)<ref>{{article|auteur=Christophe Loubes |titre= Jazz & Wine : Solal est unique |url= http://www.sudouest.fr/2016/08/03/solal-est-unique-2455480-2780.php |date= 3 août 2016|périodique= [[Sud Ouest]]}}.</ref> et à la suite de problèmes d'[[anévrisme]]s<ref name="RTBF">{{lien web|auteur= [[Agence France-Presse|APF]] |titre= Le jazzman Martial Solal rattrapé par le démon du jeu |url =https://www.rtbf.be/culture/musique/jazz/detail_le-jazzman-martial-solal-rattrape-par-le-demon-du-jeu?id=10121937 | éditeur=[[Radio-télévision belge de la Communauté française|RTBF]]|date=21 janvier 2019}}.</ref>, Martial Solal continue à se produire épisodiquement sur scène, notamment en duo avec [[Bernard Lubat]] (2014), [[Jean-Michel Pilc]] (2016)<ref name="Prévost Pilc">{{article|auteur= Xavier Prévost |titre= Martial Solal / Jean-Michel Pilc : deux pianos, deux soirs et quatre sets |url= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/martial-solal-jean-michel-pilc-deux-pianos-deux-soirs-quatre-sets/ |date= 19 décembre 2016 |périodique= [[Jazz Magazine]]}}.</ref> ou [[David Liebman]] ([[Masters in Bordeaux et Masters in Paris|''{{Langue|en|Masters in Bordeaux}}'', 2017, et ''{{Langue|en|Masters in Paris}}'', 2020]]).


En {{date-|mars 2018}} sort ''{{Langue|en|[[My One and Only Love]]}}'', un album live solo enregistré en Allemagne. ''[[Histoires improvisées (paroles et musiques)]]'' (JMS/Pias) paraît le {{date-|16 novembre 2018}}, alors que Solal avait déjà annoncé sa retraite<ref>{{Lien web |langue= fr|auteur= [[Alex Dutilh]]|titre= L'actualité du jazz : Martial Solal, l'autobiographie improvisée|url=https://www.francemusique.fr/emissions/open-jazz/l-actualite-du-jazz-martial-solal-l-autobiographie-improvisee-66424|série=Open jazz|format=audio |date= 15 novembre 2018 |éditeur=[[France Musique]]}}.</ref>. Pour cet album, Jean-Marie Salhani, le producteur de JMS, lui a proposé de piocher au hasard parmi 52 petits papiers le sujet d'une improvisation au piano : des membres de sa famille (son épouse Anna, son fils Éric, sa fille [[Claudia Solal]]), des musiciens ([[Count Basie]], [[Duke Ellington]], [[Charlie Parker]], [[Django Reinhardt]]<ref>{{Lien web |langue= |auteur= Guillaume Lagrée|titre= Martial Solal " Histoires improvisées " |url=http://lejarsjasejazz.over-blog.com/2018/12/martial-solal-histoires-improvisees.html |date= le 15 décembre 2018|site= lejarsjasejazz.over-blog.com|consulté le=12 janvier 2019}}.</ref>), des paysages ou des films. Il introduit chaque improvisation par une petite explication<ref>{{Lien web|auteur= Matthieu Jouan |titre= Martial Solal, Histoires improvisées (paroles et musiques)|url= http://www.citizenjazz.com/Martial-Solal-3476495.html |date= 9 décembre 2018 |site= citizenjazz.com|consulté le=12 janvier 2019}}.</ref>. La critique salue cet album : {{citation|le temps ne fait rien à l’affaire : Martial Solal (91 printemps), surprend, dépayse, amuse<ref>{{Lien web |langue= |auteur= Jean-Louis Lemarchand|titre=Martial Solal, Histoires improvisées (paroles et musique) |url=http://lesdnj.over-blog.com/2018/11/martial-solal-histoires-improvisees-paroles-et-musique.html |date=14 novembre 2018|site= lesdnj.over-blog.com|consulté le=12 janvier 2019}}.</ref>.}}
En {{date-|mars 2018}} sort ''{{Langue|en|[[My One and Only Love]]}}'', un album live solo enregistré en Allemagne. ''[[Histoires improvisées (paroles et musiques)]]'' (JMS/Pias) paraît le {{date-|16 novembre 2018}}, alors que Solal avait déjà annoncé sa retraite<ref>{{Lien web |langue= fr|auteur= [[Alex Dutilh]]|titre= L'actualité du jazz : Martial Solal, l'autobiographie improvisée|url=https://www.francemusique.fr/emissions/open-jazz/l-actualite-du-jazz-martial-solal-l-autobiographie-improvisee-66424|série=Open jazz|format=audio |date= 15 novembre 2018 |éditeur=[[France Musique]]}}.</ref>. Pour cet album, Jean-Marie Salhani, le producteur de JMS, lui a proposé de piocher au hasard parmi 52 petits papiers le sujet d'une improvisation au piano : des membres de sa famille (son épouse Anna, son fils Éric, sa fille [[Claudia Solal]]), des musiciens ([[Count Basie]], [[Duke Ellington]], [[Charlie Parker]], [[Django Reinhardt]]<ref>{{Lien web |auteur= Guillaume Lagrée|titre= Martial Solal " Histoires improvisées " |url=http://lejarsjasejazz.over-blog.com/2018/12/martial-solal-histoires-improvisees.html |date= le 15 décembre 2018|site= lejarsjasejazz.over-blog.com|consulté le=12 janvier 2019}}.</ref>), des paysages ou des films. Il introduit chaque improvisation par une petite explication<ref>{{Lien web|auteur= Matthieu Jouan |titre= Martial Solal, Histoires improvisées (paroles et musiques)|url= http://www.citizenjazz.com/Martial-Solal-3476495.html |date= 9 décembre 2018 |site= citizenjazz.com|consulté le=12 janvier 2019}}.</ref>. La critique salue cet album : {{citation|le temps ne fait rien à l’affaire : Martial Solal (91 printemps), surprend, dépayse, amuse<ref>{{Lien web |auteur= Jean-Louis Lemarchand|titre=Martial Solal, Histoires improvisées (paroles et musique) |url=http://lesdnj.over-blog.com/2018/11/martial-solal-histoires-improvisees-paroles-et-musique.html |date=14 novembre 2018|site= lesdnj.over-blog.com|consulté le=12 janvier 2019}}.</ref>.}}


Le {{date-|23 janvier 2019}}, il donne son premier concert en solo à la [[Salle Gaveau]]<ref name="Nicolaou pro">{{article|auteur=Louis-Julien Nicolaou |titre= Martial Solal, éternel pro de l’impro|url= https://www.telerama.fr/musique/martial-solal,-eternel-pro-de-limpro,n6095769.php |date=23 janvier 2019 |périodique=[[Télérama]]}}.</ref>, où il s'était déjà produit en {{date-|mai 1962}} et {{date-|décembre 1963}} avec [[Guy Pedersen]] et [[Daniel Humair]] ([[Jazz à Gaveau et Concert à Gaveau vol. 2|''Jazz à Gaveau'' et ''Concert à Gaveau vol. 2'']]){{sfn|Yanbekian, 2019}}. Il s'agit sans doute de son dernier concert dans une grande salle parisienne, du moins, précise Solal, jusqu'à nouvel ordre{{sfn|Yanbekian, 2019}}{{,}}<ref>{{article |auteur= Xavier Prévost |titre=Solo Solal à Gaveau : Un moment de grâce|url= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/solo-solal-a-gaveau-un-moment-de-grace/ |date=25 janvier 2019 |périodique=[[Jazz Magazine]]}}.</ref>.
Le {{date-|23 janvier 2019}}, il donne son premier concert en solo à la [[Salle Gaveau]]<ref name="Nicolaou pro">{{article|auteur=Louis-Julien Nicolaou |titre= Martial Solal, éternel pro de l’impro|url= https://www.telerama.fr/musique/martial-solal,-eternel-pro-de-limpro,n6095769.php |date=23 janvier 2019 |périodique=[[Télérama]]}}.</ref>, où il s'était déjà produit en {{date-|mai 1962}} et {{date-|décembre 1963}} avec [[Guy Pedersen]] et [[Daniel Humair]] ([[Jazz à Gaveau et Concert à Gaveau vol. 2|''Jazz à Gaveau'' et ''Concert à Gaveau vol. 2'']]){{sfn|Yanbekian, 2019}}. Une sélection des morceaux joués ce soir-là est publié sur le disque ''{{lang|en|[[Coming Yesterday : Live at Salle Gaveau 2019]]}}'', sort en 2021 chez Challenge records<ref name="Lagrée Gaveau 2019">{{Lien web |langue= fr|auteur= Guillaume Lagrée|titre= Martial Solal " Coming Yesterday ". Live at Salle Gaveau 2019 |url=http://lejarsjasejazz.over-blog.com/2021/04/martial-solal-coming-yesterday.live-at-salle-gaveau-2019.html|date= 09 04 2021|site= lejarsjasejazz.over-blog.com|consulté le=16 avril 2021}}.</ref>. Dans les notes de pochette de l'album, Solal confirme qu'il ne fera plus de concert<ref>{{Lien archive |langue= fr |auteur=Claude Loxhay|titre=Martial Solal - Coming Yesterday|url=https://www.jazzhalo.be/reviews/cdlp-reviews/m/martial-solal-coming-yesterday-cl/|date= |site= jazzhalo.be |consulté le=16 avril 2021|brisé le = 2023-11-24||horodatage archive= 20210411043858}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue= en|auteur= Martial Solal|titre=Coming Yesterday - Live at Salle Gaveau 2019 |url=https://www.challengerecords.com/products/16133798063367 |date= |site= challengerecords.com|consulté le=16 avril 2021}}.</ref>.

Le {{date-|14 novembre 2022}} paraît ''[[Live in Ottobrunn]]'', un double-album qui reprend l'avant dernier concert donné par Solal en {{date-|décembre 2018}} dans la banlieue de [[Munich]]<ref>{{Lien web |langue= de|titre= Live in Ottobrunn|url=https://www.glm.de/produkt/martial-solal-live-in-ottobrunn/ |date=glm.de |site=glm.de|consulté le=17 octobre 2022}}.</ref>.

Son autobiographie, intitulée ''Mon Siècle de jazz'' parait chez [[Frémeaux & Associés]] le {{date|20 08 2024}}<ref>{{Lien web |langue= fr |titre=Martial Solal va publier son autobiographie |url= https://www.tsfjazz.com/jazznews/breve/martial-solal-va-publier-son-autobiographie|date= 26 07 2024|éditeur=[[TSF Jazz]] |consulté le=16 août 2024}}.</ref>{{,}}<ref> {{Article |langue= fr|auteur1=Francis Marmande |titre= Une histoire personnelle du jazz par Martial Solal, du clavier de son instrument à celui de son ordinateur|périodique=[[Le Monde]] |date=30 08 2024 |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/08/30/une-histoire-personnelle-du-jazz-par-martial-solal-du-clavier-de-son-instrument-a-celui-de-son-ordinateur_6299669_3246.html|accès url=payant|consulté le=2 septembre 2024}}.</ref>.


== Style ==
== Style ==
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La maîtrise hors pair de l'instrument que montre Martial Solal s'accompagne d'un talent d'improvisateur inépuisable. Il est un des rares musiciens de jazz européen à avoir eu une réelle influence aux États-Unis<ref name="Bessières"/>. [[Duke Ellington]] lui-même a dit de Solal qu’il possédait {{citation|en abondance les éléments essentiels à un musicien : sensibilité, fraîcheur, créativité et une technique extraordinaire<ref name="karavane"/>.}} Il est {{citation|à juste titre réputé pour son approche brillante, singulière et intellectuelle du jazz<ref> {{Ouvrage |langue= fr |auteur1= [[Jean-Pierre Thiollet]] |titre= 88 notes pour piano solo |lieu= [[Magland]] |éditeur= Neva éditions |année= 2015 |pages totales=368 |passage= 357 |isbn= 978-2-3505-5192-0|présentation en ligne= http://www.neva-editions.fr/produit.php?prod=243 }}.</ref>.}}
La maîtrise hors pair de l'instrument que montre Martial Solal s'accompagne d'un talent d'improvisateur inépuisable. Il est un des rares musiciens de jazz européen à avoir eu une réelle influence aux États-Unis<ref name="Bessières"/>. [[Duke Ellington]] lui-même a dit de Solal qu’il possédait {{citation|en abondance les éléments essentiels à un musicien : sensibilité, fraîcheur, créativité et une technique extraordinaire<ref name="karavane"/>.}} Il est {{citation|à juste titre réputé pour son approche brillante, singulière et intellectuelle du jazz<ref> {{Ouvrage |langue= fr |auteur1= [[Jean-Pierre Thiollet]] |titre= 88 notes pour piano solo |lieu= [[Magland]] |éditeur= Neva éditions |année= 2015 |pages totales=368 |passage= 357 |isbn= 978-2-3505-5192-0|présentation en ligne= http://www.neva-editions.fr/produit.php?prod=243 }}.</ref>.}}


Le style de Martial Solal est marqué par des ruptures rythmiques et mélodiques, une grande liberté [[Rythme (musique)|rythmique]], [[Harmonie tonale|harmonique]] et [[Tonalité|tonale]] et une grande [[Virtuose|virtuosité]]. Il est très imaginatif, déconstruisant les mélodies, présentant une idée sous tous ses angles, dans une approche presque [[cinéma|cinématographique]]<ref name="Dourlhès">{{Harvsp|Dourlhès|2020}}.</ref> {{citation|avec gros plans, travellings, contre-champs, panoramiques, contre-plongées… autour d’un thème central<ref>{{Lien web | url = http://www.citizenjazz.com/Martial-Solal-Newdecaband.html | titre = Critique d{{'}}''Exposition sans tableau'' | auteur = Bob Hatteau | site = citizenjazz.com | date= 16 avril 2007|consulté le = 20 février 2014}}.</ref>}}. On peut également penser aux [[cartoon]]s {{incise|Solal improvise d'ailleurs régulièrement un ''Hommage à [[Tex Avery]]''<ref> {{Article |langue= fr |auteur1=Franck Bergerot |titre=Sons d’Hiver, Solal, Lubat et les grands corps noirs |périodique= [[Jazz Magazine]] |date= 24 janvier 2014 |lire en ligne= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/sons-dhiver-ouverture-avec-martial-solal-et-bernard-lubat/ |consulté le=6 novembre 2020 |id= }}.</ref>}} : {{citation|le pianiste fait penser au principe de [[Gerald Scarfe]] : chercher jusqu'où on peut déformer un personnage (dans le cas de Solal, un morceau) tout en le laissant reconnaissable<ref>{{Article |langue= en |auteur1= Michael J. West |titre= Martial Solal: My One and Only Love: Live at Theater Gütersloh (Intuition) |périodique= [[JazzTimes]] |date= 25 avril 2019|lire en ligne= https://jazztimes.com/reviews/albums/martial-solal-live-theater-gutersloh/ |consulté le=28 septembre 2020 |id= }}.</ref>}}.
Le style de Martial Solal est marqué par des ruptures rythmiques et mélodiques, une grande liberté [[Rythme (musique)|rythmique]], [[Harmonie tonale|harmonique]] et [[Tonalité|tonale]] et une grande [[Virtuose|virtuosité]]. Il est très imaginatif, déconstruisant les mélodies, présentant une idée sous tous ses angles, dans une approche presque [[cinéma]]tographique<ref name="Dourlhès">{{Harvsp|Dourlhès|2020}}.</ref> {{citation|avec gros plans, travellings, contre-champs, panoramiques, contre-plongées… autour d’un thème central<ref>{{Lien web | url = http://www.citizenjazz.com/Martial-Solal-Newdecaband.html | titre = Critique d{{'}}''Exposition sans tableau'' | auteur = Bob Hatteau | site = citizenjazz.com | date= 16 avril 2007|consulté le = 20 février 2014}}.</ref>}}. On peut également penser aux [[cartoon]]s {{incise|Solal improvise d'ailleurs régulièrement un ''Hommage à [[Tex Avery]]''<ref> {{Article |langue= fr |auteur1=Franck Bergerot |titre=Sons d’Hiver, Solal, Lubat et les grands corps noirs |périodique= [[Jazz Magazine]] |date= 24 janvier 2014 |lire en ligne= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/sons-dhiver-ouverture-avec-martial-solal-et-bernard-lubat/ |consulté le=6 novembre 2020 }}.</ref>}} : {{citation|le pianiste fait penser au principe de [[Gerald Scarfe]] : chercher jusqu'où on peut déformer un personnage (dans le cas de Solal, un morceau) tout en le laissant reconnaissable<ref>{{Article |langue= en |auteur1= Michael J. West |titre= Martial Solal: My One and Only Love: Live at Theater Gütersloh (Intuition) |périodique= [[JazzTimes]] |date= 25 avril 2019|lire en ligne= https://jazztimes.com/reviews/albums/martial-solal-live-theater-gutersloh/ |consulté le=28 septembre 2020 }}.</ref>}}.


Selon Claude Carrière, Martial Solal est un des rares musiciens dont les doigts jouent ''exactement'' ce que le cerveau demande<ref name="npr"/>. Pour sa fille [[Claudia Solal|Claudia]], {{citation|[Martial Solal] a une rapidité d'anticipation fascinante. C'est comme s'il avait en main un tas de [[Dominos (jeu)|dominos]] qu'il place dans l'ordre qu'il veut. Et ça marche. Le [[puzzle]] ressemble toujours à quelque chose<ref name="rfi">{{Lien web |auteur= Débora Muller |titre= Martial Solal, sacré improvisateur |url= http://musique.rfi.fr/musique/20080502-martial-solal-sacre-improvisateur |date= 2 mai 2008|éditeur=[[Radio France internationale|RFI]] |consulté le=10 novembre 2017}}.</ref>.}}
Selon Claude Carrière, Martial Solal est un des rares musiciens dont les doigts jouent ''exactement'' ce que le cerveau demande<ref name="npr"/>. Pour sa fille [[Claudia Solal|Claudia]], {{citation|[Martial Solal] a une rapidité d'anticipation fascinante. C'est comme s'il avait en main un tas de [[Dominos (jeu)|dominos]] qu'il place dans l'ordre qu'il veut. Et ça marche. Le [[puzzle]] ressemble toujours à quelque chose<ref name="rfi">{{Lien web |auteur= Débora Muller |titre= Martial Solal, sacré improvisateur |url= http://musique.rfi.fr/musique/20080502-martial-solal-sacre-improvisateur |date= 2 mai 2008|éditeur=[[Radio France internationale|RFI]] |consulté le=10 novembre 2017}}.</ref>.}}


Martial Solal admet lui-même qu'{{citation|on ne rentre pas dans [s]a musique aussi facilement}}, elle demande du temps, voire plusieurs écoutes. Il se justifie en expliquant que ses doigts jouant plusieurs pupitres d'une orchestration, le résultat est forcément dense<ref name="rfi"/>. Il ajoute : {{citation|J'ai toujours refusé la manifestation gratuitement ostensible du feeling. Je camoufle ma pudeur derrière l'intelligence du jeu et le refus de la banalité<ref name="Pfeiffer"> {{Article |langue=fr |auteur1= Bruno Pfeiffer |titre= Martial : A force d'humour (interview) |périodique=Les Dernières nouvelles du jazz|lire en ligne=http://lesdnj.over-blog.com/article-19688141.html |date= 19 mai 2008|site=lesdnj.over-blog.com |consulté le=8 novembre 2017 |id= }}.</ref>.}} Avec le temps, il explique vouloir {{citation|élaguer}} et être autant dans l'épure que dans la volubilité<ref name="Nicolaou pro"/>.
Martial Solal admet lui-même qu'{{citation|on ne rentre pas dans [s]a musique aussi facilement}}, elle demande du temps, voire plusieurs écoutes. Il se justifie en expliquant que ses doigts jouant plusieurs pupitres d'une orchestration, le résultat est forcément dense<ref name="rfi"/>. Il ajoute : {{citation|J'ai toujours refusé la manifestation gratuitement ostensible du feeling. Je camoufle ma pudeur derrière l'intelligence du jeu et le refus de la banalité<ref name="Pfeiffer"> {{Article |langue=fr |auteur1= Bruno Pfeiffer |titre= Martial : A force d'humour (interview) |périodique=Les Dernières nouvelles du jazz|lire en ligne=http://lesdnj.over-blog.com/article-19688141.html |date= 19 mai 2008|consulté le=8 novembre 2017 }}.</ref>.}} Avec le temps, il explique vouloir {{citation|élaguer}} et être autant dans l'épure que dans la volubilité<ref name="Nicolaou pro"/>.


=== Approche des standards ===
=== Approche des standards ===
Il joue régulièrement des [[Standard de jazz|standards]], qu'il aborde sans aucun plan préétabli<ref name="Whitehead Nimble">{{Lien web |langue= en|auteur=Kevin Whitehead |titre=Martial Solal Keeps His Mind And Fingers Nimble On 'My One And Only Love' |url= https://www.npr.org/2018/04/05/599774290/martial-solal-keeps-his-mind-and-fingers-nimble-on-my-one-and-only-love|date=5 avril 2018 |éditeur= [[National Public Radio|NPR]]|série=Fresh Air|format=audio|consulté le=17 mai 2018}}.</ref> : {{citation|quand Martial Solal joue un morceau qu'il a déjà joué de nombreuses fois […], il n'a pas de version plus ou moins préparée sur laquelle se baser. Il improvise à partir de rien, cherchant à se renouveler sans cesse<ref name="Whitehead Nimble"/>.}} Il triture ces morceaux dans tous les sens, ajoutant quelques accords ou procédant à de totales et vastes réharmonisations<ref name="Jazzpar"/>, cachant la mélodie, n'en jouant que des fragments avant de la révéler{{sfn|Giddins, 2001}}. Sa virtuosité lui permet d'alimenter son imagination sans limites et d'oser toutes les prises de risque<ref name="Bessières"/>. Pour autant, même s'il prend de larges libertés, il reste proche de la structure et de la mélodie des morceaux qu'il joue<ref name="Dourlhès"/>.
Il joue régulièrement des [[Standard de jazz|standards]], qu'il aborde sans aucun plan préétabli<ref name="Whitehead Nimble">{{Lien web |langue= en|auteur=Kevin Whitehead |titre=Martial Solal Keeps His Mind And Fingers Nimble On 'My One And Only Love' |url= https://www.npr.org/2018/04/05/599774290/martial-solal-keeps-his-mind-and-fingers-nimble-on-my-one-and-only-love|date=5 avril 2018 |éditeur= [[National Public Radio|NPR]]|série=Fresh Air|format=audio|consulté le=17 mai 2018}}.</ref> : {{citation|quand Martial Solal joue un morceau qu'il a déjà joué de nombreuses fois […], il n'a pas de version plus ou moins préparée sur laquelle se baser. Il improvise à partir de rien, cherchant à se renouveler sans cesse<ref name="Whitehead Nimble"/>.}} Il triture ces morceaux dans tous les sens, ajoutant quelques accords ou procédant à de totales et vastes réharmonisations<ref name="Jazzpar"/>, cachant la mélodie, n'en jouant que des fragments avant de la révéler{{sfn|Giddins, 2001}}. Sa virtuosité lui permet d'alimenter son imagination sans limites et d'oser toutes les prises de risque<ref name="Bessières"/>. Pour autant, même s'il prend de larges libertés, il reste proche de la structure et de la mélodie des morceaux qu'il joue<ref name="Dourlhès"/>.


Le contrebassiste [[François Moutin]], compagnon de route de Solal depuis 1989, explique que la plupart du temps, le pianiste n'annonce pas à ses musiciens ce qu'il va jouer : {{citation|en général on comprend assez vite ce qu'il joue, mais parfois il change d'avis : il peut rester sur le même morceau mais changer de tonalité, il peut ajouter une section, une pédale ou un interlude, parfois même il change de morceau en plein milieu{{sfn|Porter, 2019}}}}.
Le contrebassiste [[François Moutin]], compagnon de route de Solal depuis 1989, explique que la plupart du temps, le pianiste n'annonce pas à ses musiciens ce qu'il va jouer : {{citation|en général on comprend assez vite ce qu'il joue, mais parfois il change d'avis : il peut rester sur le même morceau mais changer de tonalité, il peut ajouter une section, une pédale ou un interlude, parfois même il change de morceau en plein milieu{{sfn|Porter, 2019}}}}. En piano solo, il rend la structure élastique : il peut s'attarder sur une section ou un accord, changer le tempo, mais en restant toujours proche de la mélodie du morceau afin de donner de la cohérence à l'ensemble<ref name="Dourlhès"/>.


=== Free jazz ===
=== Free jazz ===
À la fin des années 1960, Martial Solal critique le [[free jazz]], qui représente pour lui un {{citation|travers qui consiste à jouer un peu trop, n'importe quoi, n'importe quand, n'importe où}}. Pour lui, il est important de {{citation|respecter certaines normes qui font que la liberté a une valeur. La liberté n'a de valeur que par rapport à quelque chose d'établi, si la liberté est totale et absolue ce n'est plus de la liberté<ref>{{Lien web |titre= Martial Solal et le free jazz|url= http://www.ina.fr/video/I09231307|format=vidéo |série= Jazz portait|date=21 mai 1970|édtieur=[[Institut national de l'audiovisuel|INA]] |consulté le=17 novembre 2017}}.</ref>.}} Il est très sceptique vis-à-vis de cette idée un peu narcissique de {{citation|table rase du passé{{sfn|Benizeau et Bergerot, 2018}}}}, qui a conduit des musiciens médiocres à se croire jazzman{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=105}}. Il compose d'ailleurs un morceau qu'il intitule ironiquement ''Jazz frit'' en 1965{{sfn|Solal 2019|p=21}}.
À la fin des années 1960, Martial Solal critique le [[free jazz]], qui représente pour lui un {{citation|travers qui consiste à jouer un peu trop, n'importe quoi, n'importe quand, n'importe où}}. Pour lui, il est important de {{citation|respecter certaines normes qui font que la liberté a une valeur. La liberté n'a de valeur que par rapport à quelque chose d'établi, si la liberté est totale et absolue ce n'est plus de la liberté<ref>{{Lien web |titre= Martial Solal et le free jazz|url= http://www.ina.fr/video/I09231307|format=vidéo |série= Jazz portait|date=21 mai 1970|éditeur=[[Institut national de l'audiovisuel|INA]] |consulté le=17 novembre 2017}}.</ref>.}} Il est très sceptique vis-à-vis de cette idée un peu narcissique de {{citation|table rase du passé{{sfn|Benizeau et Bergerot, 2018}}}}, qui a conduit des musiciens médiocres à se croire jazzman{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=105}}. Il compose d'ailleurs un morceau qu'il intitule ironiquement ''Jazz frit'' en 1965{{sfn|Solal 2019|p=21}}.


Il précise en 2018 apprécier l'{{citation|apport dans le domaine de la quête de liberté}} du free jazz, en rappelant que les {{citation|meilleurs d'entre [ces musiciens] sont restés, soit en revenant à la régularité du tempo, soit en additionnant leur apport aux acquis du passé{{sfn|Benizeau et Bergerot, 2018}}}}. Il utilise d'ailleurs beaucoup lui-même les principes de liberté pris par rapport au tempo et à l'harmonie{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=107}}.
Il précise en 2018 apprécier l'{{citation|apport dans le domaine de la quête de liberté}} du free jazz, en rappelant que les {{citation|meilleurs d'entre [ces musiciens] sont restés, soit en revenant à la régularité du tempo, soit en additionnant leur apport aux acquis du passé{{sfn|Benizeau et Bergerot, 2018}}}}. Il utilise d'ailleurs beaucoup lui-même les principes de liberté pris par rapport au tempo et à l'harmonie{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=107}}.


=== Humour ===
=== Humour ===
L'humour en général est très présent chez Solal{{sfn|Dictionnaire, 1994}}, ce qui lui permet de ne jamais se prendre trop au sérieux et d'éviter le piège de la virtuosité gratuite<ref name="Bessières"/>. Il est friand de citations, issues de thèmes [[jazz]] ou [[musique classique|classique]] : il cite par exemple la ''[[Fantaisie-Impromptu]]'' de [[Frédéric Chopin|Chopin]] dans l'introduction de sa version de ''Que reste-t-il de nos amours'' (''Jazz 'n (e)motion'', 1998). Les titres de ses compositions sont régulièrement des [[calembour]]s : ''L'allée Thiers et le poteau laid'', ''Solalitude'', ''Impromptulm'', ''Grandeur et Cadence'', ''Averty c'est moi'', ''Leloir m'est cher'' (allusion au photographe [[Jean-Pierre Leloir]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=143}}), ou encore ''[[Oleo (composition)|Oléo]]'' qui devient ''Ah ! Léa''<ref name="Larousse">{{Lien web |langue= fr |titre=Martial Solal |url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Martial_Solal/144717 |site=[[Grand Larousse encyclopédique|Larousse]] |consulté le=29 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref name="Benizeau1">{{Lien web |langue= fr |auteur1= Thierry P. Benizeau|auteur2=Franck Bergerot|titre=1, 2, 3... Solal |url= https://www.jazzmagazine.com/wp-media/uploads/2018/01/Solal-ouverture.pdf |format=PDF|date=février 2018 |site= [[Jazz Magazine]] {{numéro|702}}|consulté le=7 octobre 2020}}.</ref>. On peut également citer ''Ah non !'', morceau qui reprend à la main gauche le premier exercice du ''[[Le Pianiste virtuose|Pianiste virtuose]]'' de [[Charles-Louis Hanon|Hanon]], joué en ''si'', en laissant la main droite improviser librement<ref name="Florin works"/>{{,}}<ref name="pochette">Éric Ferrand-N'Kaoua, ''L'Imagination à l'œuvre'', notes de pochette de l'album ''[[Martial Solal - Works for Piano and Two Pianos|Works For Piano And Two Pianos]]'', 2015.</ref>.
L'humour en général est très présent chez Solal{{sfn|Dictionnaire, 1994}}, ce qui lui permet de ne jamais se prendre trop au sérieux et d'éviter le piège de la virtuosité gratuite<ref name="Bessières"/>. Il est friand de citations, issues de thèmes [[jazz]] ou [[musique classique|classique]] : il cite par exemple la ''[[Fantaisie-Impromptu de Chopin|Fantaisie-Impromptu]]'' de [[Frédéric Chopin|Chopin]] dans l'introduction de sa version de ''Que reste-t-il de nos amours'' (''Jazz 'n (e)motion'', 1998). Les titres de ses compositions sont régulièrement des [[calembour]]s : ''L'allée Thiers et le poteau laid'', ''Solalitude'', ''Impromptulm'', ''Grandeur et Cadence'', ''Averty c'est moi'', ''Leloir m'est cher'' (allusion au photographe [[Jean-Pierre Leloir]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=143}}), ou encore ''[[Oleo (composition)|Oléo]]'' qui devient ''Ah ! Léa''<ref name="Larousse">{{Lien web |langue= fr |titre=Martial Solal |url=https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Martial_Solal/144717 |site=[[Grand Larousse encyclopédique|Larousse]] |consulté le=29 septembre 2020}}.</ref>{{,}}<ref name="Benizeau1">{{Lien web |langue= fr |auteur1= Thierry P. Benizeau|auteur2=Franck Bergerot|titre=1, 2, 3... Solal |url= https://www.jazzmagazine.com/wp-media/uploads/2018/01/Solal-ouverture.pdf |format=PDF|date=février 2018 |site= [[Jazz Magazine]] {{numéro|702}}|consulté le=7 octobre 2020}}.</ref>. On peut également citer ''Ah non !'', morceau qui reprend à la main gauche le premier exercice du ''[[Le Pianiste virtuose|Pianiste virtuose]]'' de [[Charles-Louis Hanon|Hanon]], joué en ''si'', en laissant la main droite improviser librement<ref name="Florin works"/>{{,}}<ref name="pochette">Éric Ferrand-N'Kaoua, ''L'Imagination à l'œuvre'', notes de pochette de l'album ''[[Martial Solal - Works for Piano and Two Pianos|Works For Piano And Two Pianos]]'', 2015.</ref>.


=== Influences ===
=== Influences ===
[[Fichier:(Portrait of Art Tatum, Vogue Room, New York, N.Y., between 1946 and 1948) (LOC) (5148797140).jpg|vignette|Le pianiste [[Art Tatum]], influence de Martial Solal, photographié par [[William P. Gottlieb]] entre 1946 et 1948.|alt=Vu de profil, le pianiste Art Tatum est en train de jouer du piano. Sa main droite effleure les touches, son cors est légèrement en arrière, la tête légèrement inclinée vers le clavier. La photo est en noir et blanc.]]
[[Fichier:(Portrait of Art Tatum, Vogue Room, New York, N.Y., between 1946 and 1948) (LOC) (5148797140).jpg|vignette|Le pianiste [[Art Tatum]], influence de Martial Solal, photographié par [[William P. Gottlieb]] entre 1946 et 1948.|alt=Vu de profil, le pianiste Art Tatum est en train de jouer du piano. Sa main droite effleure les touches, son cors est légèrement en arrière, la tête légèrement inclinée vers le clavier. La photo est en noir et blanc.]]


Même s'il a choisi dès ses débuts de se créer un style personnel et unique, le jeu de Martial Solal est influencé par des pianistes de [[Piano stride|stride]] tels que [[Willie Smith (pianiste)|Willie « The Lion » Smith]] ou [[Fats Waller]], ainsi que par des musiciens [[bebop]] comme [[Art Tatum]], [[Teddy Wilson]] ou [[Charlie Parker]]{{sfn|Yanbekian, 2019}}. Il reconnaît aussi l'influence de [[Thelonious Monk]], plus dans la conception musicale que dans son jeu de piano, ainsi que celle de [[Duke Ellington]]{{sfn|Benizeau et Bergerot, 2018}}. Pour [[Stefano Bollani]], c'est {{citation|le seul pianiste au monde qui n'a pas subi l'influence de [[Bill Evans (pianiste)|Bill Evans]]<ref name="Panken">{{Lien web |langue= en |titre= On Martial Solal’s 85th Birthday, a Downbeat Feature and Public Blindfold Test at Orvieto in 2009 |auteur= Ted Panken|url= http://tedpanken.wordpress.com/2012/08/23/on-martial-solals-85th-birthday-a-downbeat-feature-and-public-blindfold-test-at-orvieto-in-2009/ |date= 23 août 2012|site= tedpanken.wordpress.com |consulté le=8 janvier 2015}}.</ref>.}}
Même s'il a choisi dès ses débuts de se créer un style personnel et unique, le jeu de Martial Solal est influencé par des pianistes de [[Piano stride|stride]] tels que [[Willie Smith (pianiste)|Willie « The Lion » Smith]] ou [[Fats Waller]], ainsi que par des pianistes comme [[Art Tatum]], [[Teddy Wilson]] ou par des musiciens [[bebop]] comme [[Charlie Parker]]{{sfn|Yanbekian, 2019}}. Il reconnaît aussi l'influence de [[Thelonious Monk]], plus dans la conception musicale que dans son jeu de piano, ainsi que celle de [[Duke Ellington]]{{sfn|Benizeau et Bergerot, 2018}}. Pour [[Stefano Bollani]], c'est {{citation|le seul pianiste au monde qui n'a pas subi l'influence de [[Bill Evans (pianiste)|Bill Evans]]<ref name="Panken">{{Lien web |langue= en |titre= On Martial Solal’s 85th Birthday, a Downbeat Feature and Public Blindfold Test at Orvieto in 2009 |auteur= Ted Panken|url= http://tedpanken.wordpress.com/2012/08/23/on-martial-solals-85th-birthday-a-downbeat-feature-and-public-blindfold-test-at-orvieto-in-2009/ |date= 23 août 2012|site= tedpanken.wordpress.com |consulté le=8 janvier 2015}}.</ref>.}}


=== Technique ===
=== Technique ===
Martial Solal n'a cessé de perfectionner sa technique tout au long de sa vie — il est d'ailleurs assez critique envers les pianistes qui arrêtent de s'exercer avec l'âge<ref name="Panken"/>. Dès les [[années 1950]], il veut être l'égal des pianistes qui jouent [[Ludwig van Beethoven|Beethoven]] ou [[Claude Debussy|Debussy]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=46}}. Il a travaillé 4 ou 5 heures par jour entre ses 50 et 70 ans, et considère 45 minutes quotidiennes comme un minimum. À la fin des années 1970{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=74}}, il rencontre à un dîner le pianiste [[Pierre Sancan]] {{incise|on a dit que Solal avait travaillé avec Sacan, ce que Solal dément{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=47}}}} et l'entend parler de son approche du piano et notamment de l'utilisation du poids du corps pour travailler le son et {{citation|appuyer sur les touches{{sfn|Benizeau et Bergerot, 2018}}}}. Ces quelques phrases déclenchent chez lui un processus de réflexion qui l'amènera à repenser sa technique et à la travailler énormément{{sfn|Dictionnaire, 1994}}. Il considère qu'il n'a vraiment su jouer du piano que dans les années 1995, après la série d'émissions sur [[France Musique]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=76}}.
Martial Solal n'a cessé de perfectionner sa technique tout au long de sa vie — il est d'ailleurs assez critique envers les pianistes qui arrêtent de s'exercer avec l'âge<ref name="Panken"/>. Dès les [[années 1950]], il veut être l'égal des pianistes qui jouent [[Ludwig van Beethoven|Beethoven]] ou [[Claude Debussy|Debussy]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=46}}. Il a travaillé 4 ou {{nobr|5 heures}} par jour entre ses 50 et {{nobr|70 ans}}, et considère {{nobr|45 minutes}} quotidiennes comme un minimum. À la fin des années 1970{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=74}}, il rencontre à un dîner le pianiste [[Pierre Sancan]] {{incise|on a dit que Solal avait travaillé avec Sancan, ce que Solal dément{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=47}}}} et l'entend parler de son approche du piano et notamment de l'utilisation du poids du corps pour travailler le son et {{citation|appuyer sur les touches{{sfn|Benizeau et Bergerot, 2018}}}}. Ces quelques phrases déclenchent chez lui un processus de réflexion qui l'amènera à repenser sa technique et à la travailler énormément{{sfn|Dictionnaire, 1994}}. Il considère qu'il n'a vraiment su jouer du piano que dans les années 1995, après la série d'émissions sur [[France Musique]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=76}}.


Il a deux pianos dans sa maison de [[Chatou]] : d'abord un vieux [[piano droit]] avec un toucher léger, sur lequel il travaille depuis des années, mais qui le prépare mal aux pianos à toucher lourd présents sur scène. Il a donc acheté un [[Piano à queue|grand piano]] [[Kawai]], réglé avec un toucher très dur, ce qui lui permet d'être à l'aise sur toute sorte de piano<ref>{{Lien web |langue= fr |auteur= |titre= Jazz Bonus : Martial Solal - My One and Only Love |url= https://www.francemusique.fr/jazz/jazz-bonus-martial-solal-my-one-and-only-love-60201 |date= 12 mars 2018 |éditeur= [[France Musique]]|consulté le=28 septembre 2020}}.</ref>.
Il a deux pianos dans sa maison de [[Chatou]] : d'abord un vieux [[piano droit]] avec un toucher léger, sur lequel il travaille depuis des années, mais qui le prépare mal aux pianos à toucher lourd présents sur scène. Il a donc acheté un [[Piano à queue|grand piano]] [[Kawai]], réglé avec un toucher très dur, ce qui lui permet d'être à l'aise sur toute sorte de piano<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Jazz Bonus : Martial Solal - My One and Only Love |url= https://www.francemusique.fr/jazz/jazz-bonus-martial-solal-my-one-and-only-love-60201 |date= 12 mars 2018 |éditeur= [[France Musique]]|consulté le=28 septembre 2020}}.</ref>.


Il ne joue quasiment pas de [[jazz]] chez lui, pour garder la fraîcheur de son inspiration pour les concerts<ref name="Panken"/>, préférant se limiter au {{citation|sport, [aux] exercices musculaires}}{{sfn|Yanbekian, 2019}} comme des [[Gamme musicale|gammes]] ou des [[arpège]]s{{sfn|Benizeau et Bergerot, 2018}}. Il joue notamment des études de [[Sergueï Rachmaninov|Rachmaninov]], [[Frédéric Chopin|Chopin]] ou [[Robert Schumann|Schumann]]<ref name="npr">{{Lien web |langue= en|titre= At Home In Paris With Pianist Martial Solal |auteur=Frank Browning|url=https://www.npr.org/2009/01/08/99126892/at-home-in-paris-with-pianist-martial-solal |date= 8 janvier 2009 | série= All Things Considered|éditeur=[[National Public Radio|NPR]]|format=audio |consulté le=20 novembre 2017}}.</ref>. Il lui arrive fréquemment de lire des [[Roman (littérature)|romans]] en pratiquant les exercices les plus répétitifs{{sfn|Porter, 2019}}.
Il ne joue quasiment pas de [[jazz]] chez lui, pour garder la fraîcheur de son inspiration pour les concerts<ref name="Panken"/>, préférant se limiter au {{citation|sport, [aux] exercices musculaires}}{{sfn|Yanbekian, 2019}} comme des [[Gamme (musique)|gammes]] ou des [[arpège]]s{{sfn|Benizeau et Bergerot, 2018}}. Il joue notamment des études de [[Sergueï Rachmaninov|Rachmaninov]], [[Frédéric Chopin|Chopin]] ou [[Robert Schumann|Schumann]]<ref name="npr">{{Lien web |langue= en|titre= At Home In Paris With Pianist Martial Solal |auteur=Frank Browning|url=https://www.npr.org/2009/01/08/99126892/at-home-in-paris-with-pianist-martial-solal |date= 8 janvier 2009 | série= All Things Considered|éditeur=[[National Public Radio|NPR]]|format=audio |consulté le=20 novembre 2017}}.</ref>. Il lui arrive fréquemment de lire des [[Roman (littérature)|romans]] en pratiquant les exercices les plus répétitifs{{sfn|Porter, 2019}}.


=== Pédagogie ===
=== Pédagogie ===
[[Fichier:Presse2.jpg|vignette|Le pianiste [[Manuel Rocheman]], élève de Martial Solal, en 2011.|alt=Le pianiste Manuel Rocheman, vêtu d'une chemise blanche et d'un jean, est assis près du bord de scène. Il se repose sur son bras droit, son autre bras entourant sa jambe gauche relevée. L'arrière plan est entièrement sombre.]]
[[Fichier:Presse2.jpg|vignette|Le pianiste [[Manuel Rocheman]], élève de Martial Solal, en 2011.|alt=Le pianiste Manuel Rocheman, vêtu d'une chemise blanche et d'un jean, est assis près du bord de scène. Il se repose sur son bras droit, son autre bras entourant sa jambe gauche relevée. L'arrière plan est entièrement sombre.]]
Martial Solal n'a eu qu'un seul véritable élève, [[Manuel Rocheman]], qu'il qualifie de {{citation|brillantissime pianiste}}{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=155}}. Il se montre néanmoins très généreux envers les jeunes musiciens (au moins une centaine{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=160}}) qui viennent le voir, les écoutant et leur donnant des conseils{{sfn|Porter, 2019}}. Il a ainsi influencé de très nombreux musiciens tels que [[Manuel Rocheman]], [[Jean-Michel Pilc]], [[Baptiste Trotignon]], [[Franck Avitabile]]<ref name="Bessières"/>{{,}}<ref name="Prévost Pilc"/>, [[François Raulin]] ou [[Stéphan Oliva]]<ref name="Chambon"> {{Article |langue=fr |auteur1=Sophie Chambon |titre= François Raulin Stephan Oliva Correspondances |périodique= Les Dernières nouvelles du jazz |date= 2 9 2016 |lire en ligne= http://lesdnj.over-blog.com/2016/09/francois-raulin-stephan-oliva-correspondances.html |consulté le=15 novembre 2020 |id= }}.</ref>.
Martial Solal n'a eu qu'un seul véritable élève, [[Manuel Rocheman]], qu'il qualifie de {{citation|brillantissime pianiste}}{{sfn|Solal, 2008|gr=A|p=155}}. Il se montre néanmoins très généreux envers les jeunes musiciens (au moins une centaine{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=160}}) qui viennent le voir, les écoutant et leur donnant des conseils{{sfn|Porter, 2019}}. Il a ainsi influencé de très nombreux musiciens tels que [[Manuel Rocheman]], [[Jean-Michel Pilc]], [[Baptiste Trotignon]], [[Franck Avitabile]]<ref name="Bessières"/>{{,}}<ref name="Prévost Pilc"/>, [[François Raulin]], [[Stéphan Oliva]]<ref name="Chambon"> {{Article |langue=fr |auteur1=Sophie Chambon |titre= François Raulin Stephan Oliva Correspondances |périodique= Les Dernières nouvelles du jazz |date= 2 9 2016 |lire en ligne= http://lesdnj.over-blog.com/2016/09/francois-raulin-stephan-oliva-correspondances.html |consulté le=15 novembre 2020 }}.</ref> ou encore [[Pierre de Bethmann]], plus particulièrement dans son approche de l'orchestre<ref>{{lien web|langue=fr|auteur=[[Alex Dutilh]]|série=Open Jazz|titre=Pierre de Bethmann, le Medium Ensemble au maximum|url=https://www.francemusique.fr/emissions/open-jazz/l-actualite-du-jazz-pierre-de-bethmann-le-medium-ensemble-au-maximum-68292|site=[[France Musique]]|date=17 janvier 2019|consulté le=23 janvier 2019}}.</ref>.


Il a participé à créer le [[Concours de piano jazz Martial Solal]], organisé de 1988 à 2010, qui aide à la révélation de nouveaux talents{{sfn|Porter, 2019}}{{,}}<ref>{{Lien web |langue= |titre= Concours de piano jazz Martial Solal |url=http://www.civp.com/solal/asolal.html|date= |site=civp.com |consulté le=27 octobre 2017}}.</ref>. Parmi les lauréats figurent [[Antonio Faraò]], [[Baptiste Trotignon]], [[Paul Lay]], [[Tigran Hamasyan]] ou encore [[Thomas Enhco]].
Il a participé à créer le [[Concours de piano jazz Martial Solal]], organisé de 1988 à 2010, qui aide à la révélation de nouveaux talents{{sfn|Porter, 2019}}{{,}}<ref>{{Lien web |titre= Concours de piano jazz Martial Solal |url=http://www.civp.com/solal/asolal.html|date= |site=civp.com |consulté le=27 octobre 2017}}.</ref>. Parmi les lauréats figurent [[Antonio Faraò]], [[Baptiste Trotignon]], [[Paul Lay]], [[Tigran Hamasyan]] ou encore [[Thomas Enhco]].


Martial Solal a publié en 1986 ''JazzSolal'', {{citation|une introduction complète aux styles du jazz pour piano solo}} en trois volumes (Facile, Intermédiaire, Plus difficile). En 1997 parait sa ''Méthode d'improvisation'', dont le but est de {{citation|familiariser les candidats improvisateurs avec les règles de l'improvisation […], en leur proposant un travail progressif étayé par un grand nombre d'exemples destinés à développer leur oreille, leur sens rythmique, mélodique et harmonique ainsi que leur imagination<ref>Martial Solal, préface de la ''Méthode d'improvisation'', 1997.</ref>.}}
Martial Solal a publié en 1986 ''JazzSolal'', {{citation|une introduction complète aux styles du jazz pour piano solo}} en trois volumes (Facile, Intermédiaire, Plus difficile). En 1997 parait sa ''Méthode d'improvisation'', dont le but est de {{citation|familiariser les candidats improvisateurs avec les règles de l'improvisation […], en leur proposant un travail progressif étayé par un grand nombre d'exemples destinés à développer leur oreille, leur sens rythmique, mélodique et harmonique ainsi que leur imagination<ref>Martial Solal, préface de la ''Méthode d'improvisation'', [[Éditions Durand-Salabert-Eschig|Éditions Salabert]], 1997.</ref>.}}


== Distinctions ==
== Distinctions ==
=== Décorations ===
* Chevalier de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]] en 1990<ref> {{Article |langue=fr |auteur1= |titre= Légion d'honneur |périodique= [[Le Monde]] |date= 18 avril 1990 |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/archives/article/1990/04/18/legion-d-honneur_3960287_1819218.html|consulté le=4 septembre 2020 |id= }}.</ref>
* Officier de l'[[Ordre national du Mérite (France)|ordre national du Mérite]] en 1998<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Décret du 10 novembre 1998 portant promotion et nomination |url= https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000573757&categorieLien=id |date= 10 novembre 1998 |site= legifrance.gouv.fr |consulté le=4 septembre 2020}}.</ref>
* {{Déco Chevalier de la Légion d'honneur}} en 1990<ref> {{Article |langue=fr |auteur1= |titre= Légion d'honneur |périodique= [[Le Monde]] |date= 18 avril 1990 |lire en ligne= https://www.lemonde.fr/archives/article/1990/04/18/legion-d-honneur_3960287_1819218.html|consulté le=4 septembre 2020 }}.</ref>
* {{Déco Officier de l'ordre national du Mérite}} en 1998<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Décret du 10 novembre 1998 portant promotion et nomination |url=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000573757&categorieLien=id |site=legifrance.gouv.fr |date=10 novembre 1998 |consulté le=4 septembre 2020}}.</ref>
* {{Déco Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres}} en 1997


== Récompenses ==
=== Prix ===
=== Prix ===
* 1955 : [[Prix Django-Reinhardt]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1955 |url= http://www.academiedujazz.com/palmares-1955.html |date= |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 1955 : [[Prix Django-Reinhardt]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1955 |url= https://www.academiedujazz.com/index.php/palmares/palmares-1955/ |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 1957 : Grand Prix du disque de l'[[Académie Charles-Cros]] pour son disque en big band{{sfn|Laplace, 2019}}
* 1957 : Grand Prix du disque de l'[[Académie Charles-Cros]] pour son disque en big band{{sfn|Laplace, 2019}}
* 1976 : Prix « In Honorem » de l'[[Académie du jazz]] avec mention pour ''{{Langue|en|Martial Solal Plays Duke Ellington}}''<ref name="academie76"/>
* 1976 : Prix « In Honorem » de l'[[Académie du jazz]] avec mention pour ''{{Langue|en|Martial Solal Plays Duke Ellington}}''<ref name="academie76"/>
* 1980 : Prix de la [[Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique|SACEM]], catégorie « Jazz »<ref>{{article |langue= fr |titre= Les Prix de la SACEM et de la S.A.C.D.|url= https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/06/14/les-prix-de-la-sacem-et-de-la-s-a-c-d_2805961_1819218.html|date=17 juin 1980|périodique= [[Le Monde]]|consulté le=27 octobre 2017}}.</ref>
* 1980 : Prix de la [[Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique|SACEM]], catégorie « Jazz »<ref>{{article |langue= fr |titre= Les Prix de la SACEM et de la S.A.C.D.|url= https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/06/14/les-prix-de-la-sacem-et-de-la-s-a-c-d_2805961_1819218.html|date=17 juin 1980|périodique= [[Le Monde]]|consulté le=27 octobre 2017}}.</ref>
* 1980 : [[Prix Boris-Vian]] du meilleur enregistrement français pour ''[[Happy Reunion|{{Langue|en|Happy Reunion}}]]'' avec [[Stéphane Grappelli]]<ref name="Palmarès 1980">{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1980 |url= http://www.academiedujazz.com/palmares-1980.html |date= |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 1980 : [[Prix du disque français|Prix Boris-Vian]] du meilleur enregistrement français pour ''[[Happy Reunion|{{Langue|en|Happy Reunion}}]]'' avec [[Stéphane Grappelli]]<ref name="Palmarès 1980">{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1980 |url= https://www.academiedujazz.com/index.php/palmares/palmares-1980/ |date= |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 1981 : Grand Prix du meilleur disque de jazz moderne pour ''Martial Solal {{lang|en|Big Band}}''<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1981 |url= http://www.academiedujazz.com/palmares-1981.html |date= |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 1981 : Grand Prix du meilleur disque de jazz moderne pour ''Martial Solal {{lang|en|Big Band}}''<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1981 |url= https://www.academiedujazz.com/index.php/palmares/palmares-1981/ |date= |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 1985 : Oscar du disque pour la compilation ''Live, 1959-1985''<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Palmarès 1985 |url= http://www.academiedujazz.com/palmares-1985.html |date= |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=4 septembre 2020}}.</ref>
* 1985 : Oscar du disque pour la compilation ''Live, 1959-1985''<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Palmarès 1985 |url= https://www.academiedujazz.com/index.php/palmares/palmares-1985/|éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=4 septembre 2020}}.</ref>
* 1986 : [[Prix Paul-Acket]]
* 1993 : Grand Prix national de musique (attribué une fois par an à un musicien tous styles de musiques confondues<ref name="Videmann">{{Lien web |auteur= Nicole Videmann |titre= Martial Solal, libr’explorateur du piano|url= http://www.latins-de-jazz.com/martial-solal-mini-memo/ |date= 14 août 2016|site=latins-de-jazz.com |consulté le=27 octobre 2017}}.</ref>)
* 1993 : Grand Prix national de musique (attribué une fois par an à un musicien tous styles de musiques confondues<ref name="Videmann">{{Lien web |auteur= Nicole Videmann |titre= Martial Solal, libr’explorateur du piano|url= http://www.latins-de-jazz.com/martial-solal-mini-memo/ |date= 14 août 2016|site=latins-de-jazz.com |consulté le=27 octobre 2017}}.</ref>)
* 1994 : [[Prix Boris-Vian]] du meilleur enregistrement français pour ''Improvise pour France Musique''<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1994 |url= http://www.academiedujazz.com/palmares-1994.html |date= |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 1994 : [[Prix du disque français|Prix Boris-Vian]] du meilleur enregistrement français pour ''Improvise pour France Musique''<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1994 |url=https://www.academiedujazz.com/index.php/palmares/palmares-1994/ |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 1999 : [[Prix Jazzpar]]<ref name="Jazzpar">{{Lien web |langue= en |titre= Jazzpar Prize Winners |url= http://www.jazzpar.dk/start.html|site= jazzpar.dk |consulté le=27 octobre 2017}}.</ref>
* 1999 : [[Prix Jazzpar]]<ref name="Jazzpar">{{Lien web |langue= en |titre= Jazzpar Prize Winners |url= http://www.jazzpar.dk/start.html|site= jazzpar.dk |consulté le=27 octobre 2017}}.</ref>
* 2007 : ''Prix in Honorem'' catégorie « Jazz », décerné par l'[[Académie Charles-Cros]] pour les 80 ans de Martial Solal, et à l'occasion de la sortie de ''[[Exposition sans tableau|Newdecaband - Exposition sans tableau]]'' et ''[[Solitude (album)|Solitude]]''<ref>{{Lien web |format=pdf |titre= Palmarès 2007 |url= http://www.charlescros.org/pdf/palmares2007.pdf |date= 10 12 2007|site=charlescros.org|consulté le=27 octobre 2017}}.</ref>
* 2007 : ''Prix in Honorem'' catégorie « Jazz », décerné par l'[[Académie Charles-Cros]] pour les {{nobr|80 ans}} de Martial Solal, et à l'occasion de la sortie de ''[[Exposition sans tableau|Newdecaband - Exposition sans tableau]]'' et ''[[Solitude (album)|Solitude]]''<ref>{{Lien web |langue= fr|auteur=Marc Zisman |titre=Mauricio Kagel récompensé par l’Académie Charles Cros |url=https://www.qobuz.com/fr-fr/magazine/story/Qobuz-info/Depeches/Mauricio-Kagel-recompense-par-l2663/ |date=30 11 2007 |site=[[Qobuz]]|consulté le=2 septembre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive |format=pdf |titre= Palmarès 2007 |url= http://www.charlescros.org/pdf/palmares2007.pdf |date= 10 12 2007|site=charlescros.org|consulté le=27 octobre 2017|horodatage archive=20100215080920}}.</ref>
* 2007 : Prix Eurodjango, Trophées européens du jazz<ref> {{Article |langue= fr |auteur1=Evelyne Christophe |titre= Martial Solal, grand vainqueur des Eurodjango 2007 ! |périodique= [[ResMusica]] |date= 5 décembre 2007 |lire en ligne= https://www.resmusica.com/2007/12/05/martial-solal-grand-vainqueur-des-eurodjango-2007/ |consulté le=19 octobre 2020 |id= }}.</ref>
* 2007 : Prix Eurodjango, Trophées européens du jazz<ref> {{Article |langue= fr |auteur1=Evelyne Christophe |titre= Martial Solal, grand vainqueur des Eurodjango 2007 ! |périodique= [[ResMusica]] |date= 5 décembre 2007 |lire en ligne= https://www.resmusica.com/2007/12/05/martial-solal-grand-vainqueur-des-eurodjango-2007/ |consulté le=19 octobre 2020 }}.</ref>
* 2018 : Prix spécial décerné par l'[[Académie du jazz]] à son président d'honneur Martial Solal {{citation|pour l’ensemble de son œuvre, son inventivité persistante et une espièglerie incopiable dans la prise de risque, des traits originaux que l’âge ne flétrit pas : il semblait donc naturel de baptiser cette distinction « Prix du Jeune Talent », compliment qu’il faut ici prendre à la lettre !}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 2018 |url= http://www.academiedujazz.com/palmares-2018.html |date= |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 2018 : Prix spécial décerné par l'[[Académie du jazz]] à son président d'honneur Martial Solal {{citation|pour l’ensemble de son œuvre, son inventivité persistante et une espièglerie incopiable dans la prise de risque, des traits originaux que l’âge ne flétrit pas : il semblait donc naturel de baptiser cette distinction « Prix du Jeune Talent », compliment qu’il faut ici prendre à la lettre !}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 2018 |url= https://www.academiedujazz.com/index.php/palmares/palmares-2018/|éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 2018 : Coup de cœur Jazz et Blues 2018 de l'[[Académie Charles-Cros]] pour ''[[My One and Only Love]]''<ref>{{Lien web|titre=Coup de coeur Jazz et Blues 2018|url=http://www.charlescros.org/Selection-2018-301|site=Académie Charles-Cros|consulté le=19-11-2021}}.</ref>.
* 2020 : Coup de cœur Jazz et Blues 2020 de l'[[Académie Charles-Cros]] pour ''[[Masters in Bordeaux et Masters in Paris|Masters in Paris]]'' avec [[David Liebman|Dave Liebman]]<ref>{{Lien web|titre=Coup de coeur Jazz et Blues 2020|url=http://www.charlescros.org/Selection-Jazz-Blues-Soul-2020|site=Académie Charles-Cros|consulté le=06-12-2021}}.</ref>.
* 2021 : [[Grand Prix de l'Académie du jazz]] pour ''[[Coming Yesterday : Live at Salle Gaveau 2019]]''<ref> {{Article |langue=fr |auteur1= |titre= Thomas de Pourquery, meilleur musicien de l'année pour l'Académie du Jazz |périodique= [[Le Figaro]]|date= 04 03 2022|lire en ligne= https://www.lefigaro.fr/musique/thomas-de-pourquery-meilleur-musicien-de-l-annee-pour-l-academie-du-jazz-20220304|consulté le=7 mars 2022}}.</ref>


=== Nominations ===
=== Nominations ===
* 1962 : finaliste de l'Oscar du meilleur disque de jazz décerné par l'[[Académie du jazz]] pour ''Jazz à Gaveau''<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1962 |url= http://www.academiedujazz.com/palmares-1962.html |date= |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 1962 : finaliste de l'Oscar du meilleur disque de jazz décerné par l'[[Académie du jazz]] pour ''Jazz à Gaveau''<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1962 |url= https://www.academiedujazz.com/index.php/palmares/palmares-1962/ |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 1966 : finaliste de l'Oscar du meilleur disque de jazz décerné par l'Académie du jazz pour ''En direct du Blue Note''<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1966 |url= http://www.academiedujazz.com/palmares-1966.html |date= |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 1966 : finaliste de l'Oscar du meilleur disque de jazz décerné par l'Académie du jazz pour ''En direct du Blue Note''<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 1966 |url= https://www.academiedujazz.com/index.php/palmares/palmares-1966/ |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 2000 : [[Grammy Award du meilleur album de jazz instrumental]] pour ''[[In and Out (album de Solal et Griffin)|{{lang|en|In and Out}}]]'' avec [[Johnny Griffin]]<ref name="grammy">{{lien web|langue=en|titre=Martial Solal|url=https://www.grammy.com/grammys/artists/martial-solal/6375|editeur=[[Grammy Awards]]|consulté le=27 octobre 2020}}.</ref>
* 2000 : [[Grammy Award du meilleur album de jazz instrumental]] pour ''[[In and Out (album de Solal et Griffin)|{{lang|en|In and Out}}]]'' avec [[Johnny Griffin]]<ref name="grammy">{{lien web|langue=en|titre=Martial Solal|url=https://www.grammy.com/grammys/artists/martial-solal/6375|editeur=[[Grammy Awards]]|consulté le=27 octobre 2020}}.</ref>
* 2009 : [[Grammy Award du meilleur solo de jazz improvisé]] pour ''[[On Green Dolphin Street (chanson)|{{lang|en|On Green Dolphin Street}}]]'' sur ''[[Live at the Village Vanguard (album de Solal)|{{lang|en|Live at the Village Vanguard}}]]''<ref name="grammy"/>
* 2009 : [[Grammy Award du meilleur solo de jazz improvisé]] pour ''[[On Green Dolphin Street (chanson)|{{lang|en|On Green Dolphin Street}}]]'' sur ''[[Live at the Village Vanguard (album de Solal)|{{lang|en|Live at the Village Vanguard}}]]''<ref name="grammy"/>
* 2017 : finaliste du prix du meilleur disque de l'année pour ''[[Masters in Bordeaux et Masters in Paris|{{Langue|en|Masters in Bordeaux}}]]'' avec [[David Liebman]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 2017 |url= http://www.academiedujazz.com/palmares-2017.html |date= |éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>
* 2017 : finaliste du prix du meilleur disque de l'année pour ''[[Masters in Bordeaux et Masters in Paris|{{Langue|en|Masters in Bordeaux}}]]'' avec [[David Liebman]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre= Palmarès 2017 |url= https://www.academiedujazz.com/index.php/palmares/palmares-2017/|éditeur= [[Académie du jazz]] |consulté le=30 septembre 2020}}.</ref>


== Compositions ==
== Compositions ==
{{article détaillé|Liste des compositions de Martial Solal}}
Autodidacte{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=124}}, Martial Solal est également un compositeur prolifique, qui a intégré l'idée, développée par [[André Hodeir]], selon laquelle le jazz ne doit pas être uniquement improvisé pour rester dans l'histoire<ref>{{Lien web |langue= fr |auteur= Guillaume Lagrée|titre= Martial Solal: works for piano and two pianos by Eric Ferrand N'Kaoua |url= http://lejarsjasejazz.over-blog.com/2015/01/martial-solal-piano-and-2-piano-works-by-eric-ferrand-n-kaoua.html |date=le 28 janvier 2015 |site= lejarsjasejazz.over-blog.com |consulté le=10 septembre 2020}}.</ref>. Il a ainsi composé pour son [[big band]] dès les années 1950, et écrit de nombreuses musiques de film (''[[À bout de souffle]]'', ''[[Le Procès (film, 1962)|Le Procès]]'', ''[[Les Acteurs (film, 2003)|Les Acteurs]]'')<ref name="pochette"/>. Ses liens avec [[Marius Constant]] ou André Hodeir lui ont permis d'écrire des pièces en dehors du monde du jazz<ref name="pochette"/>.
Autodidacte{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=124}}, Martial Solal est également un compositeur prolifique, entré à la [[Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique|SACEM]] dès ses {{nobr|18 ans}}<ref name="bonne composition"/>. Il a intégré l'idée, développée par [[André Hodeir]], selon laquelle le jazz ne doit pas être uniquement improvisé pour rester dans l'histoire<ref>{{Lien web |langue= fr |auteur= Guillaume Lagrée|titre= Martial Solal: works for piano and two pianos by Eric Ferrand N'Kaoua |url= http://lejarsjasejazz.over-blog.com/2015/01/martial-solal-piano-and-2-piano-works-by-eric-ferrand-n-kaoua.html |date=le 28 janvier 2015 |site= lejarsjasejazz.over-blog.com |consulté le=10 septembre 2020}}.</ref>. Il a ainsi composé pour son [[big band]] dès les années 1950, et écrit de nombreuses musiques de film (''[[À bout de souffle]]'', ''[[Le Procès (film, 1962)|Le Procès]]'', ''[[Les Acteurs (film, 2003)|Les Acteurs]]'')<ref name="pochette"/>. Ses liens avec [[Marius Constant]] ou André Hodeir lui ont permis d'écrire des pièces en dehors du monde du jazz<ref name="pochette"/>.


Solal a longtemps souffert de se sentir rejeté par le monde de la musique dite classique<ref name="Bergerot radieux"/>. Les titres de ses morceaux font d'ailleurs écho à sa volonté d'associer le monde du jazz et celui de la musique dite classique : ''Échanges'' pour piano et cordes, ''Alternances'', ''Coexistence'', ''Cohabitation''<ref name="pochette"/>.
Solal a longtemps souffert de se sentir rejeté par le monde de la musique dite classique<ref name="Bergerot radieux"/> : {{citation|le temps a passé, et pourtant je dois dire que ça ne m’a jamais quitté, cette “honte” d’être musicien de jazz<ref name="bonne composition">{{Lien web |langue=fr |auteur=Matthieu Jouan |titre= Martial Solal, l'homme de bonne composition|url= https://www.citizenjazz.com/Martial-Solal-l-homme-de-bonne-composition.html|date=08 11 2020 |site= [[Citizen Jazz]]|consulté le=30 juillet 2021}}.</ref>}}. Les titres de ses morceaux font d'ailleurs écho à sa volonté d'associer le monde du jazz et celui de la musique dite classique : ''Échanges'' pour piano et cordes, ''Alternances'', ''Coexistence'', ''Cohabitation''<ref name="pochette"/>.


=== Musique écrite ===
=== Musique écrite ===
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* ''Stress'' pour trio de jazz, piano, quintette de cuivres et percussion, pièce composée par Martial Solal et [[Marius Constant]] (1977)
* ''Stress'' pour trio de jazz, piano, quintette de cuivres et percussion, pièce composée par Martial Solal et [[Marius Constant]] (1977)
* ''Fantaisie pour deux orchestres'' (1984)
* ''Fantaisie pour deux orchestres'' (1984)
* ''Concerto pour claviers et orchestre « Nuit étoilée »'' (1987/1988)
* ''Concerto pour claviers et orchestre « Nuit étoilée »'' (1987/1988)
* ''Seul contre tous'' pour basson seul, pièce composée pour et créée par Alexandre Ouzounoff (1982)
* ''Seul contre tous'' pour basson seul, pièce composée pour et créée par Alexandre Ouzounoff (1982)


Il a également composé une dizaine de concertos, dont trois pour piano et un triple concerto pour trombone, piano et contrebasse<ref name="pochette"/> ; ainsi qu'une cinquantaine de pièces pour divers orchestres et ensembles<ref> {{Article |langue= fr |auteur1= |titre= Interview musicale de Martial Solal |périodique= [[Citizen Jazz]]|volume= |numéro= |date= 2 septembre 2001|lire en ligne= http://www.citizenjazz.com/Entretien-avec-Martial-Solal.html |consulté le=19 juin 2013 |id= }}.</ref>.
Il a également composé une dizaine de concertos, dont trois pour piano et un triple concerto pour trombone, piano et contrebasse<ref name="pochette"/> ; ainsi qu'une cinquantaine de pièces pour divers orchestres et ensembles<ref> {{Article |langue= fr |auteur1= |titre= Interview musicale de Martial Solal |périodique= [[Citizen Jazz]]|date= 2 septembre 2001|lire en ligne= http://www.citizenjazz.com/Entretien-avec-Martial-Solal.html |consulté le=19 juin 2013 }}.</ref>.


Une partie de ses compositions pour piano seul ont été enregistrées par Éric Ferrand-N'Kaoua sur ''[[Martial Solal - Works for Piano and Two Pianos|{{Langue|en|Works for Piano and Two Pianos}}]]''.
Une partie de ses compositions pour piano seul ont été enregistrées par Éric Ferrand-N'Kaoua sur ''[[Martial Solal - Works for Piano and Two Pianos|{{Langue|en|Works for Piano and Two Pianos}}]]''.
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==== Longs métrages ====
==== Longs métrages ====
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* ''[[Deux hommes dans Manhattan]]'' (1959, [[Jean-Pierre Melville]])
* ''[[Deux Hommes dans Manhattan]]'' (1959, [[Jean-Pierre Melville]])
* ''[[Match contre la mort]]'' (1959, [[Claude Bernard-Aubert]])
* ''[[Match contre la mort]]'' (1959, [[Claude Bernard-Aubert]])
* ''[[À bout de souffle]]'' (1960, [[Jean-Luc Godard]])
* ''[[À bout de souffle]]'' (1960, [[Jean-Luc Godard]])
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* ''{{lang|sv|Svenska flickor i Paris}}'' (1962, Barbro Boman)<ref>{{Imdb titre | id=0056540 | titre=Svenska flickor i Paris}}.</ref>
* ''{{lang|sv|Svenska flickor i Paris}}'' (1962, Barbro Boman)<ref>{{Imdb titre | id=0056540 | titre=Svenska flickor i Paris}}.</ref>
* ''[[Échappement libre]]'' (1963, [[Jean Becker]])
* ''[[Échappement libre]]'' (1963, [[Jean Becker]])
* ''[[Trois chambres à Manhattan (film)|Trois chambres à Manhattan]]'' (1965, [[Marcel Carné]])
* ''[[Trois Chambres à Manhattan (film)|Trois chambres à Manhattan]]'' (1965, [[Marcel Carné]])
* ''[[Ballade à blanc]]'' (1983, [[Bertrand Gauthier]])
* ''[[Ballade à blanc]]'' (1983, [[Bertrand Gauthier]])
* ''[[Les Acteurs]]'' (2000, [[Bertrand Blier]])
* ''[[Les Acteurs]]'' (2000, [[Bertrand Blier]])
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Il a également joué un courte pièce en trio pour ''[[Le Procès (film, 1962)|Le Procès]]'' d'[[Orson Welles]]{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=263}}.


==== Courts métrages ====
==== Courts métrages ====
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* ''[[Le Temps d'une nuit]]'' (1964, François Bouchet)
* ''[[Le Temps d'une nuit]]'' (1964, François Bouchet)
* ''{{lang|da|Timber - ØK i Canada}}'' (1967, Ole Roos)<ref>{{Imdb titre | id=0326281 | titre=Timber - ØK i Canada}}.</ref>
* ''{{lang|da|Timber - ØK i Canada}}'' (1967, Ole Roos)<ref>{{Imdb titre | id=0326281 | titre=Timber - ØK i Canada}}.</ref>
*''[[Cocteau et compagnie]]'' (2003, [[Jean-Paul Fargier]])<ref>{{Lien web |langue= fr|titre= Cocteau et compagnie |url= http://cineteve.com/films/cocteau-et-compagnie/|date= |site=cineteve.com |consulté le=4 mars 2021}}.</ref>

==== Télévision ====
* ''Famille de cuisine : les Troisgros'', documentaire de [[Jean-Louis Comolli]], production [[Institut national de l'audiovisuel|INA]], 1985{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=263}}
* ''[[Paul-Émile Victor]] : un rêveur dans le siècle'', documentaire de [[Jean-Louis Comolli]], production [[Institut national de l'audiovisuel|INA]], 1991{{sfn|Prévost|2005|gr=B|p=263}}


== Discographie ==
== Discographie ==
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=== En solo ===
=== En solo ===
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* 1983 : ''[[Bluesine]]''
* 1983 : ''[[Bluesine]]'' <small>({{lang|en|Soul Note}})</small>
* 2007 : ''[[Solitude (album)|Solitude]]''
* 2007 : ''[[Solitude (album)|Solitude]]'' <small>(CamJazz)</small>
* 2008 : ''[[Live at the Village Vanguard (album de Solal)|{{Langue|en|Live at the Village Vanguard}}]]''
* 2008 : ''[[Live at the Village Vanguard (album de Solal)|{{Langue|en|Live at the Village Vanguard}}]]'' <small>(CamJazz)</small>
* 2018 : ''[[My One and Only Love|{{Langue|en|My One and Only Love}}]]''
* 2018 : ''[[My One and Only Love|{{Langue|en|My One and Only Love}}]]'' <small>({{lang|en|Intuition Records}})</small>
* 2018 : ''[[Histoires improvisées (paroles et musiques)]]''
* 2018 : ''[[Histoires improvisées (paroles et musiques)]]'' <small>(JMS/Pias)</small>
* 2021 : ''{{lang|en|[[Coming Yesterday : Live at Salle Gaveau 2019]]}}'' <small>({{lang|en|Challenge Records}})</small>
* 2022 : ''{{lang|en|[[Live in Ottobrunn]]}}'' <small>(GML)</small>


=== En duo ===
=== En duo ===
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* 1968 : [[European Episode et Impressive Rome|''{{Langue|en|European Episode}}'' et ''{{Langue|en|Impressive Rome}}'']], avec [[Lee Konitz]]
* 1968 : [[European Episode et Impressive Rome|''{{Langue|en|European Episode}}'' et ''{{Langue|en|Impressive Rome}}'']], avec [[Lee Konitz]] <small>(Campi Records)</small>
* 1976 : ''[[Movability|{{Langue|en|Movability}}]]'', avec [[Niels-Henning Ørsted Pedersen]]
* 1976 : ''[[Movability|{{Langue|en|Movability}}]]'', avec [[Niels-Henning Ørsted Pedersen]] <small>(MPS)</small>
* 1978 : ''[[Duplicity (album de Lee Konitz et Martial Solal)|{{Langue|en|Duplicity}}]]'', avec [[Lee Konitz]]
* 1978 : ''[[Duplicity (album de Lee Konitz et Martial Solal)|{{Langue|en|Duplicity}}]]'', avec [[Lee Konitz]] <small>(Horo Records)</small>
* 1980 : ''[[Happy Reunion|{{Langue|en|Happy Reunion}}]]'', avec [[Stéphane Grappelli]]
* 1980 : ''[[Happy Reunion|{{Langue|en|Happy Reunion}}]]'', avec [[Stéphane Grappelli]] <small>(Owl Records)</small>
* 1980 : ''[[Live at the Berlin Jazz Days 1980|{{Langue|en|Live at the Berlin Jazz Days 1980}}]]'', avec [[Lee Konitz]]
* 1980 : ''[[Live at the Berlin Jazz Days 1980|{{Langue|en|Live at the Berlin Jazz Days 1980}}]]'', avec [[Lee Konitz]] <small>(MPS)</small>
* 1983 : ''[[Star Eyes, Hamburg 1983|{{Langue|en|Star Eyes, Hamburg 1983}}]]'', avec [[Lee Konitz]]
* 1983 : ''[[Star Eyes, Hamburg 1983|{{Langue|en|Star Eyes, Hamburg 1983}}]]'', avec [[Lee Konitz]] <small>(HatOLOGY)</small>
* 1999 : ''[[Fast Mood|{{Langue|en|Fast Mood}}]]'', avec [[Michel Portal]]
* 1999 : ''[[Fast Mood|{{Langue|en|Fast Mood}}]]'', avec [[Michel Portal]] <small>([[BMG Entertainment|BMG France]])</small>
* 2000 : ''[[In and Out (album de Solal et Griffin)|{{Langue|en|In and Out}}]]'', avec [[Johnny Griffin]]
* 2000 : ''[[In and Out (album de Solal et Griffin)|{{Langue|en|In and Out}}]]'', avec [[Johnny Griffin]] <small>([[Disques Dreyfus|Dreyfus Jazz]])</small>
* 2000 : ''{{lang|en|[[Portrait in Black and White]]}}'', avec [[Éric Le Lann]]
* 2000 : ''{{lang|en|[[Portrait in Black and White]]}}'', avec [[Éric Le Lann]] <small>([[Nocturne (label)|Nocturne]], [[H&L Records|{{lang|en|H&L}}]])</small>
* 2006 : ''[[Rue de Seine (album de Solal et Douglas)|Rue de Seine]]'', avec [[Dave Douglas]]
* 2006 : ''[[Rue de Seine (album de Solal et Douglas)|Rue de Seine]]'', avec [[Dave Douglas]] <small>(CAM Jazz)</small>
* 2017 : ''[[Masters in Bordeaux et Masters in Paris|{{Langue|en|Masters in Bordeaux}}]]'', avec [[Dave Liebman]]
* 2017 : ''[[Masters in Bordeaux et Masters in Paris|{{Langue|en|Masters in Bordeaux}}]]'', avec [[Dave Liebman]] <small>(Sunnyside)</small>
* 2020 : ''[[Masters in Bordeaux et Masters in Paris|{{Langue|en|Masters in Paris}}]]'', avec [[Dave Liebman]]
* 2020 : ''[[Masters in Bordeaux et Masters in Paris|{{Langue|en|Masters in Paris}}]]'', avec [[Dave Liebman]] <small>(Sunnyside)</small>
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* 1962 : ''[[Jazz à Gaveau et Concert à Gaveau vol. 2|Jazz à Gaveau]]''
* 1962 : ''[[Jazz à Gaveau et Concert à Gaveau vol. 2|Jazz à Gaveau]]'' <small>([[Columbia Records|Columbia]])</small>
* 1962 : ''[[Suite pour une frise]]''
* 1962 : ''[[Suite pour une frise]]'' <small>([[Pathé-Marconi]])</small>
* 1963 : ''[[At Newport '63|{{Langue|en|At Newport '63}}]]''
* 1963 : ''[[At Newport '63|{{Langue|en|At Newport '63}}]]'' <small>([[RCA Victor]])</small>
* 1964 : ''[[Jazz à Gaveau et Concert à Gaveau vol. 2|Concert à Gaveau vol. 2]]''
* 1964 : ''[[Jazz à Gaveau et Concert à Gaveau vol. 2|Concert à Gaveau vol. 2]]'' <small>(Columbia)</small>
* 1970 : ''[[Sans tambour ni trompette (Album de Martial Solal)|Sans tambour ni trompette]]''
* 1970 : ''[[Sans tambour ni trompette (Album de Martial Solal)|Sans tambour ni trompette]]'' <small>([[RCA Victor]])</small>
* 1995 : ''[[Triangle (album de Martial Solal)|Triangle]]''
* 1995 : ''[[Triangle (album de Martial Solal)|Triangle]]'' <small>(JMS)</small>
* 1997 : ''[[Just Friends (album de Martial Solal)|{{Langue|en|Just Friends}}]]''
* 1997 : ''[[Just Friends (album de Martial Solal)|{{Langue|en|Just Friends}}]]'' <small>(Dreyfus Jazz)</small>
* 1999 : ''[[Balade du 10 mars]]''
* 1999 : ''[[Ballade du 10 mars]]'' <small>({{lang|en|Soul Note}})</small>
* 2003 : ''[[NY-1: Live at the Village Vanguard|{{Langue|en|NY-1: Live at the Village Vanguard}}]]''
* 2003 : ''[[NY-1: Live at the Village Vanguard|{{Langue|en|NY-1: Live at the Village Vanguard}}]]'' <small>([[Blue Note Records|{{lang|en|Blue Note}}]])</small>
* 2008 : ''[[Longitude (album)|Longitude]]''
* 2008 : ''[[Longitude (album)|Longitude]]'' <small>(Cam jazz)</small>
}}
}}


=== Avec big band ===
=== Avec big band ===
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* 1999 : ''[[Contrastes (album de Martial Solal)|Contrastes]]'' <small>(1999)</small>
* 1999 : ''[[Contrastes (album de Martial Solal)|Contrastes]]'' <small>([[Storyville Records|Storyville]])</small>
* 2000 : ''[[Martial Solal Dodecaband Plays Ellington|{{Langue|en|Martial Solal Dodecaband Plays Ellington}}]]''
* 2000 : ''[[Martial Solal Dodecaband Plays Ellington|{{Langue|en|Martial Solal Dodecaband Plays Ellington}}]]'' <small>(Cam jazz)</small>
* 2007 : ''[[Exposition sans tableau]]''
* 2007 : ''[[Exposition sans tableau]]'' <small>([[Nocturne (label)|Nocturne]])</small>


=== Autres formations ===
=== Autres formations ===
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* 1958 : ''[[Suite en ré bémol pour quartette de jazz]]''
* 1958 : ''[[Suite en ré bémol pour quartette de jazz]]'' <small>(Columbia Jazz)</small>
* 1968 : ''[[Électrode : Martial Solal joue Michel Magne]]''
* 1968 : ''[[Électrode : Martial Solal joue Michel Magne]]'' <small>([[Ducretet Thomson]])</small>
* 1979 : ''[[Four Keys|{{Langue|en|Four Keys}}]]''
* 1979 : ''[[Four Keys|{{Langue|en|Four Keys}}]]'' <small>({{lang|en|MPS Records}})</small>
* 1988 : ''[[9/11 p.m. Town Hall|{{Langue|en|9/11 p.m. Town Hall}}]]''
* 1988 : ''[[9/11 p.m. Town Hall|{{Langue|en|9/11 p.m. Town Hall}}]]'' <small>([[Label Bleu]])</small>


== Ouvrages musicaux ==
== Ouvrages musicaux ==
=== Œuvres publiées ===
=== Œuvres publiées ===
* {{Ouvrage |auteur1=Martial Solal |titre=Fantaisie pour quintette |lieu=Mâcon |éditeur=[[Éditions musicales Robert Martin]] |collection=Jean-Baptiste Arban |année=1983 |isbn=}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Martial Solal |titre=Fantaisie pour quintette |lieu=Mâcon |éditeur=[[Éditions musicales Robert Martin]] |collection=Jean-Baptiste Arban |année=1983 |isbn=}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Martial Solal |titre=Seul contre tous |sous-titre=pour basson solo |éditeur=[[éditions Salabert]] |année=1986 |isbn=}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Martial Solal |titre=Seul contre tous |sous-titre=pour basson solo |éditeur=[[Éditions Durand-Salabert-Eschig|Éditions Salabert]] |année=1986 |isbn=}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Martial Solal |titre=Une Pièce pour quatre |sous-titre=pour quatuor de saxophones |lieu=Mâcon |éditeur=Éditions musicales Robert Martin |année=1987 |isbn=}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Martial Solal |titre=Une Pièce pour quatre |sous-titre=pour quatuor de saxophones |lieu=Mâcon |éditeur=Éditions musicales Robert Martin |année=1987 |isbn=}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Martial Solal |titre=Ballade pour quintette |sous-titre=pour quintette de saxophones avec section rythmique ad libitum |lieu=Mâcon |éditeur=Éditions musicales Robert Martin |année=1987 |isbn=}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Martial Solal |titre=Ballade pour quintette |sous-titre=pour quintette de saxophones avec section rythmique ad libitum |lieu=Mâcon |éditeur=Éditions musicales Robert Martin |année=1987 |isbn=}}.
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=== Ouvrages pédagogiques ===
=== Ouvrages pédagogiques ===
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Martial Solal|titre=JazzSolal|sous-titre=A Complete Introduction to Jazz Styles for Solo Piano|éditeur=[[Boosey & Hawkes]]|année=1986|isbn=}}. Trois volumes : Facile, Intermédiaire, Plus difficile.
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Martial Solal|titre=JazzSolal|sous-titre=A Complete Introduction to Jazz Styles for Solo Piano|éditeur=[[Boosey & Hawkes]]|année=1986|isbn=}}. Trois volumes : Facile, Intermédiaire, Plus difficile.
* {{Ouvrage|auteur1=Martial Solal|titre=Méthode d'improvisation|sous-titre=avec Disque compact|éditeur=[[éditions Salabert]]|année=1997|isbn=}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Martial Solal|titre=Méthode d'improvisation|sous-titre=avec Disque compact|éditeur=[[Éditions Durand-Salabert-Eschig|Éditions Salabert]]|année=1997|isbn=}}.


== Hommages musicaux ==
== Hommages musicaux ==
* [[Jean-Michel Pilc]] enregistre une variation en hommage à Martial Solal sur son album ''[[What Is This Thing Called? (album de Pilc)|{{lang|en|What is This Thing Called?}}]]'' (2015)<ref> {{Article |langue=en |auteur1= Mark Corroto |titre= Jean-Michel Pilc: What Is This Thing Called? |périodique= All About Jazz |date= 23 01 2015 |lire en ligne= https://www.allaboutjazz.com/what-is-this-thing-called-jean-michel-pilc-sunnyside-records-review-by-mark-corroto.php |consulté le=15 novembre 2020 |id= }}.</ref>.
* [[Jean-Michel Pilc]] enregistre une variation en hommage à Martial Solal sur son album ''[[What Is This Thing Called? (album de Pilc)|{{lang|en|What is This Thing Called?}}]]'' (2015)<ref> {{Article |langue=en |auteur1= Mark Corroto |titre= Jean-Michel Pilc: What Is This Thing Called? |périodique= [[All About Jazz]] |date= 23 01 2015 |lire en ligne= https://www.allaboutjazz.com/what-is-this-thing-called-jean-michel-pilc-sunnyside-records-review-by-mark-corroto.php |consulté le=15 novembre 2020 }}.</ref>.
* [[François Raulin]] et [[Stéphan Oliva]] ont enregistré ''Cher Martial (Accalmie - Unisson - Séquence Tenante)'' sur leur album ''Correspondances'' (2016), où ils rendent hommage à des musiciens qui les ont inspirés. Ils rejouent des compositions que l'on peut entendre sur ''[[Sans tambour ni trompette (Album de Martial Solal)|Sans tambour ni trompette]]''<ref name="Chambon"/>.
* Sur l'album ''[[Correspondances (album)|Correspondances]]'' (2016) du duo de pianistes [[François Raulin]] et [[Stéphan Oliva]], où ils rendent hommage à des musiciens qui les ont inspirés, on peut entendre ''Cher Martial (Accalmie - Unisson - Séquence Tenante)'' : ils y rejouent des compositions que l'on peut entendre sur ''[[Sans tambour ni trompette (Album de Martial Solal)|Sans tambour ni trompette]]''<ref name="Chambon"/>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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==== Ouvrages ====
==== Ouvrages ====
* {{Chapitre |auteur1= [[Jacques Réda]] |titre chapitre= Cristal Solal |titre ouvrage= L'Improviste|sous-titre ouvrage=Une lecture du jazz|lieu= |éditeur=[[éditions Gallimard]]|collection= [[Folio (Gallimard)|Folio]] |année= 1990|année première édition=1980|isbn= 9782070439195|lire en ligne= |passage= 343-345}}.
* {{Chapitre |auteur1= [[Jacques Réda]] |titre chapitre= Cristal Solal |titre ouvrage= L'Improviste|sous-titre ouvrage=Une lecture du jazz|éditeur=[[éditions Gallimard]]|collection= [[Folio (Gallimard)|Folio]] |année= 1990|année première édition=1980|isbn= 9782070439195|lire en ligne= |passage= 343-345}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Philippe Carles |directeur1=oui|auteur2=André Clergeat|directeur2=oui|auteur3=[[Jean-Louis Comolli]]|directeur3= oui|titre=Dictionnaire du jazz |éditeur=[[éditions Robert Laffont]] |collection= Bouquins|lieu= Paris|année= 1994 |pages totales= 1390|passage= 1110-1111|isbn= 9782221078228 |plume=oui|id=Dictionnaire, 1994}}.
* {{Ouvrage|auteur1=Philippe Carles |directeur1=oui|auteur2=André Clergeat|directeur2=oui|auteur3=[[Jean-Louis Comolli]]|directeur3= oui|titre=Dictionnaire du jazz |éditeur=[[éditions Robert Laffont]] |collection= Bouquins|lieu= Paris|année= 1994 |pages totales= 1390|passage= 1110-1111|isbn= 9782221078228 |plume=oui|id=Dictionnaire, 1994}}.
* {{Chapitre |auteur1= [[Alain Gerber]] |titre chapitre= Martial Solal |titre ouvrage= Dictionnaire de la musique | sous-titre ouvrage= les compositeurs|lieu= |éditeur=[[Encyclopædia Universalis]] / [[éditions Albin Michel]] |année= 1998|isbn= |lire en ligne= |passage=747-749 }}.
* {{Chapitre |auteur1= [[Alain Gerber]] |titre chapitre= Martial Solal |titre ouvrage= Dictionnaire de la musique | sous-titre ouvrage= les compositeurs|éditeur=[[Encyclopædia Universalis]] / [[éditions Albin Michel]] |année= 1998|isbn= |lire en ligne= |passage=747-749 }}.
* {{Ouvrage |auteur1= [[Alain Gerber]] |titre= Fiesta in Blue |éditeur= Alive|collection= |année= 1999 |tome=2 |pages totales= |passage= 161-173|isbn=9782911737138|lire en ligne= }}.
* {{Ouvrage |auteur1= [[Alain Gerber]] |titre= Fiesta in Blue |éditeur= Alive|année= 1999 |tome=2 |passage= 161-173|isbn=9782911737138|lire en ligne= }}.
* {{Ouvrage |auteur1=[[Ludovic Tournès]] |titre= New Orleans sur Seine|sous-titre=histoire du jazz en France |lieu= |éditeur= [[éditions Fayard]] | collection= |année=1999 |volume= |tome= |pages totales= 502 |passage= 246-261 |isbn= 9782213603643|lire en ligne= }}.
* {{Ouvrage |auteur1=[[Ludovic Tournès]] |titre= New Orleans sur Seine|sous-titre=histoire du jazz en France |éditeur= [[éditions Fayard]] |année=1999 |pages totales= 502 |passage= 246-261 |isbn= 9782213603643|lire en ligne= }}.
* {{Chapitre |auteur1= [[Jacques Réda]] |titre chapitre= Martial Solal|titre ouvrage= Autobiographie du jazz|lieu= |éditeur= Climats |année=2002 |isbn= |lire en ligne= |passage=263-265 }}.
* {{Chapitre |auteur1= [[Jacques Réda]] |titre chapitre= Martial Solal|titre ouvrage= Autobiographie du jazz|éditeur= Climats |année=2002 |isbn= |lire en ligne= |passage=263-265 }}.
* {{Ouvrage |auteur1=Xavier Prévost |responsabilité1=int.|titre=Martial Solal |sous-titre=compositeur de l'instant |éditeur=[[Michel de Maule]]/[[Institut national de l'audiovisuel|INA]] |année=2005 |pages totales=271 |plume=oui|isbn=9782876231702}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Xavier Prévost |responsabilité1=int.|titre=Martial Solal |sous-titre=compositeur de l'instant |éditeur=[[Michel de Maule]]/[[Institut national de l'audiovisuel|INA]] |année=2005 |pages totales=271 |plume=oui|isbn=9782876231702}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Martial Solal |auteur2=Franck Médioni |titre=Ma vie sur un tabouret |sous-titre=autobiographie |lieu=Arles |éditeur=[[Actes Sud]] |collection=Hors collection |année=2008 |pages totales=176 |isbn=978-2-7427-7618-4 |id=Solal, 2008|plume=oui}}.
* {{Ouvrage |auteur1=Martial Solal |auteur2=Franck Médioni |titre=Ma vie sur un tabouret |sous-titre=autobiographie |lieu=Arles |éditeur=[[Actes Sud]] |collection=Hors collection |année=2008 |pages totales=176 |isbn=978-2-7427-7618-4 |id=Solal, 2008|plume=oui}}.
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1= Martial Solal|préface= [[Alain Gerber]]|titre= Mon Siècle de jazz|sous-titre=L'autobiographie de Martial Solal |éditeur= [[Frémeaux & Associés]]|année= 2024|pages totales= 160|isbn= 9782844689856 }}.
* {{Ouvrage |auteur1=[[Vincent Sorel]]|titre=Martial Solal |sous-titre=Une vie à l'improviste |éditeur=Éditions du Layeur|année=2024 |pages totales=224 |isbn=2383780650}}, bande dessinée.


==== Articles ====
==== Articles ====
===== Écrits par Martial Solal =====
* {{Article|titre= Martial Solal parle (peu) de ses (rares) idoles|périodique= [[Jazz Magazine]] |numéro=58 |date= avril 1960}}.
* {{Article|titre= Lettres de New York|périodique= Jazz Magazine |numéro=96 |date= juillet 1963}}.
* {{Article|titre= Les 55 jours de New York|périodique= Jazz Magazine |numéro=97 |date= août 1963}}.

===== ''Jazz Hot'' =====
===== ''Jazz Hot'' =====
* {{Article|auteur1= André Clergeat|titre= Silhouette du hot club : Martial Solal|périodique= [[Jazz Hot (magazine)|Jazz Hot]] |numéro=56 |date= juin 1951|pages= |issn= |lire en ligne= }}.
* {{Article|auteur1= André Clergeat|titre= Silhouette du hot club : Martial Solal|périodique= [[Jazz Hot (magazine)|Jazz Hot]] |numéro=56 |date= juin 1951|pages= |lire en ligne= }}.
* {{Article |auteur1= [[Bobby Jaspar]]|titre= Martial Solal|périodique= [[Jazz Hot (magazine)|Jazz Hot]] |numéro=105 |date= décembre 1955|pages= |issn=|lire en ligne= }}.
* {{Article |auteur1= [[Bobby Jaspar]]|titre= Martial Solal|périodique= [[Jazz Hot (magazine)|Jazz Hot]] |numéro=105 |date= décembre 1955|pages= |lire en ligne= }}.
* {{Article |auteur1= Michel Laplace |titre= Martial Solal, And His Orchestra 1956-1962|périodique= [[Jazz Hot (magazine)|Jazz Hot]]|volume= |numéro= |date=2019|pages= |issn= |lire en ligne= https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2037076|plume=oui |id= Laplace, 2019}}.
* {{Article |auteur1= |titre= À propos de la ''Suite en Ré bémol'', ''Jazz Hot'' a interviewé Martial Solal et Roger Guérin|périodique= [[Jazz Hot (magazine)|Jazz Hot]]|numéro= 145|date=juillet-août 1959 |pages= |lire en ligne= }}.
* {{Article |auteur1= Michel Laplace |titre= Martial Solal, And His Orchestra 1956-1962|périodique= [[Jazz Hot (magazine)|Jazz Hot]]|date=2019|pages= |lire en ligne= https://www.jazzhot.net/PBCPPlayer.asp?ID=2037076|plume=oui |id= Laplace, 2019}}.


===== ''Jazz Magazine'' =====
===== ''Jazz Magazine'' =====
{{colonnes|taille=25|
{{colonnes|taille=25|
* {{Article |auteur1=[[Lucien Malson]] |titre= Martial Solal ou les vertus de la solitude|périodique= [[Jazz Magazine]]|volume= |numéro= 58|date=avril 1960 |pages= |issn= |lire en ligne= }}.
* {{Article |auteur1=[[Lucien Malson]] |titre= Martial Solal ou les vertus de la solitude|périodique= [[Jazz Magazine]]|numéro= 58|date=avril 1960 |pages= |lire en ligne= }}.
* {{Article |auteur1= [[Alain Gerber]] |titre= Mystère Solal |périodique= [[Jazz Magazine]] |numéro= 155|date= juin 1968|pages= |issn= |lire en ligne= }}.
* {{Article |auteur1= [[Alain Gerber]] |titre= Mystère Solal |périodique= [[Jazz Magazine]] |numéro= 155|date= juin 1968|pages= |lire en ligne= }}.
* {{Article |auteur1=Xavier Prévost|titre= Martial Solal… La tentation contemporaine |périodique= [[Jazz Magazine]] |numéro= 320|date= juillet-août 1983|pages= |issn=|lire en ligne= }}.
* {{Article |auteur1=Xavier Prévost|titre= Martial Solal… La tentation contemporaine |périodique= [[Jazz Magazine]] |numéro= 320|date= juillet-août 1983|pages= |lire en ligne= }}.
* {{Article |auteur1=Thierry P Benizeau|auteur2=Franck Bergerot|titre= Martial Solal « Des choses très inattendues » |périodique= [[Jazz Magazine]] |date= 30 janvier 2018 |pages=|lire en ligne= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/martial-solal-des-choses-tres-inattendues |id= Benizeau et Bergerot, 2018|plume=oui}}.
* {{Article |auteur1=Thierry P Benizeau|auteur2=Franck Bergerot|titre= Martial Solal « Des choses très inattendues » |périodique= [[Jazz Magazine]] |date= 30 janvier 2018 |pages=|lire en ligne= https://www.jazzmagazine.com/jazzlive/martial-solal-des-choses-tres-inattendues |id= Benizeau et Bergerot, 2018|plume=oui}}.
}}
}}


===== Presse généraliste =====
===== Presse généraliste =====
* {{Article|auteur1=[[Francis Marmande]]|titre= Martial Solal ou la tentation de l'absolu |périodique= [[Le Monde]] |numéro= |date= 27 mai 1995|pages=|lire en ligne= }}.
* {{Article|auteur1=[[Francis Marmande]]|titre= Martial Solal ou la tentation de l'absolu |périodique= [[Le Monde]] |date= 27 mai 1995|pages=|lire en ligne= }}.
* {{Article |langue= en |auteur1= John Fordham |titre= Piano legend Martial Solal on jazz, France and Godard |périodique= [[The Guardian]] |date= 20 mai 2010 |pages= |lire en ligne= https://www.theguardian.com/music/2010/may/20/martial-solal-jazz-piano |id= Fordham, 2010|plume=oui}}.
* {{Article |langue= en |auteur1= John Fordham |titre= Piano legend Martial Solal on jazz, France and Godard |périodique= [[The Guardian]] |date= 20 mai 2010 |pages= |lire en ligne= https://www.theguardian.com/music/2010/may/20/martial-solal-jazz-piano |id= Fordham, 2010|plume=oui}}.


===== Autres revues =====
===== Autres revues =====
{{colonnes|taille=25|
{{colonnes|taille=25|
* {{Article |auteur1=Xavier Prévost|titre= Martial Solal : un peu de jazz dans la musique |périodique= [[Diapason (magazine)|Diapason/Harmonie]] |numéro= 310|date= novembre 1985|pages= |issn=|lire en ligne= }}.
* {{Article |auteur1=Xavier Prévost|titre= Martial Solal : un peu de jazz dans la musique |périodique= [[Diapason (magazine)|Diapason/Harmonie]] |numéro= 310|date= novembre 1985|pages= |lire en ligne= }}.
* {{Article |langue= en|auteur1=Max Harrison |titre=Solal at 70 |périodique= Annual review of jazz studies |numéro= 9|date=1997-1998|lieu=Lanham & Londres|éditeur=The Scarecrow press, Rutgers State University of New Jersey|pages= |issn=|lire en ligne= |id= }}.
* {{Article |langue= en|auteur1=Max Harrison |titre=Solal at 70 |périodique= Annual review of jazz studies |numéro= 9|date=1997-1998|lieu=Lanham & Londres|éditeur=The Scarecrow press, Rutgers State University of New Jersey|pages= |lire en ligne= }}.
* {{Article |langue= en|auteur1= Gary Giddins |titre= Strictly Solalian|périodique=[[The Village Voice]] |volume= |numéro= |date=9 octobre 2001 |pages= |issn= |e-issn= |lire en ligne=https://www.villagevoice.com/2001/10/02/strictly-solalian/ |plume=oui|id=Giddins, 2001}}.
* {{Article |langue= en|auteur1= Gary Giddins |titre= Strictly Solalian|périodique=[[The Village Voice]] |date=9 octobre 2001 |pages= |lire en ligne=https://www.villagevoice.com/2001/10/02/strictly-solalian/ |plume=oui|id=Giddins, 2001}}.
* {{Article |auteur1= Gilles Mouëllic |titre= Le jazz au rendez-vous du cinéma : des Hot Clubs à la Nouvelle Vague |périodique= Revue française d’études américaines |série=hors-série |numéro=5 |date= 2001|pages= 97 à 110 |issn= |lire en ligne= https://www.cairn.info/revue-francaise-d-etudes-americaines-2001-5-page-97.htm|plume= oui}}.
* {{Article |auteur1= Gilles Mouëllic |titre= Le jazz au rendez-vous du cinéma : des Hot Clubs à la Nouvelle Vague |périodique= Revue française d’études américaines |série=hors-série |numéro=5 |date= 2001|pages= 97 à 110 |lire en ligne= https://www.cairn.info/revue-francaise-d-etudes-americaines-2001-5-page-97.htm|plume= oui}}.
* {{Article |auteur1= Vincent Cotro|auteur2= Jean-Christophe Ronfort|auteur3= Xavier Prévost|auteur4= François Madurell|auteur5= Marc Battier|auteur6= [[Jean-Louis Chautemps]]|auteur7= Martial Solal|titre= Dossier Martial Solal |périodique= Les Cahiers du Jazz (nouvelle série) |éditeur=Outre mesure |numéro= 3 |date= 1 juin 2006 |pages= |ean= 9782907891400 |lire en ligne= |id= }}.
* {{Article |auteur1= Vincent Cotro|auteur2= Jean-Christophe Ronfort|auteur3= Xavier Prévost|auteur4= François Madurell|auteur5= Marc Battier|auteur6= [[Jean-Louis Chautemps]]|auteur7= Martial Solal|titre= Dossier Martial Solal |périodique= Les Cahiers du Jazz (nouvelle série) |éditeur=Outre mesure |numéro= 3 |date= 1 juin 2006 |pages= |ean= 9782907891400 |lire en ligne= }}.
* La revue ''[[Gruppen (revue)|Gruppen]]'' a publié une entrevue d'une quinzaine de pages dans laquelle Martial Solal revient sur son travail d'éternel « chercheur en jazz ». {{commentaire biblio|{{lien web |url= https://www.revuegruppen.com/gruppen/produit/gruppen-n2/|titre= Sommaire du {{numéro|2}} de la revue Gruppen|mois= janvier |année= 2011 |site=revuegruppen.com |id= }}.}}
* La revue ''[[Gruppen (revue)|Gruppen]]'' a publié une entrevue d'une quinzaine de pages dans laquelle Martial Solal revient sur son travail d'éternel « chercheur en jazz ». {{commentaire biblio|{{lien web |url= https://www.revuegruppen.com/gruppen/produit/gruppen-n2/|titre= Sommaire du {{numéro|2}} de la revue Gruppen|mois= janvier |année= 2011 |site=revuegruppen.com }}.}}
* {{Lien web|auteur1= Annie Yanbekian|titre= Interview. Le géant du jazz Martial Solal à Paris pour un grand récital : le dernier ? |éditeur= [[France Info (chaîne de télévision)|France TV info]] |date= 22 janvier 2019 |pages= |lire en ligne= https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/jazz/interview-le-geant-du-jazz-martial-solal-a-paris-pour-un-grand-recital-le-dernier_3389617.html |id= Yanbekian, 2019|plume=oui}}.
* {{Lien web|auteur1= Annie Yanbekian|titre= Interview. Le géant du jazz Martial Solal à Paris pour un grand récital : le dernier ? |éditeur= [[France Info (chaîne de télévision)|France TV info]] |date= 22 janvier 2019 |lire en ligne= https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/jazz/interview-le-geant-du-jazz-martial-solal-a-paris-pour-un-grand-recital-le-dernier_3389617.html |id= Yanbekian, 2019|plume=oui}}.
* {{Article |langue= en |auteur1= Christopher Porter|titre= Martial Solal: French Modern |périodique= [[JazzTimes]] |date= 9 mai 2019 |pages= |ean= |e-issn= |lire en ligne= https://jazztimes.com/features/profiles/martial-solal-french-modern/ |id= Porter, 2019|plume=oui}}.
* {{Article |langue= en |auteur1= Christopher Porter|titre= Martial Solal: French Modern |périodique= [[JazzTimes]] |date= 9 mai 2019 |pages= |lire en ligne= https://jazztimes.com/features/profiles/martial-solal-french-modern/ |id= Porter, 2019|plume=oui}}.
* {{Article |auteur1= Nicolas Dourlhès|titre= Martial Solal sur le bout des doigts|sous-titre=Un entretien avec Benjamin Moussay au sujet de Martial Solal |périodique= [[Citizen Jazz]] |date= 8 novembre 2020 |lire en ligne= https://www.citizenjazz.com/Martial-Solal-sur-le-bout-des-doigts.html |plume=oui}}.
* {{Article |auteur1= Nicolas Dourlhès|titre= Martial Solal sur le bout des doigts|sous-titre=Un entretien avec Benjamin Moussay au sujet de Martial Solal |périodique= [[Citizen Jazz]] |date= 8 novembre 2020 |lire en ligne= https://www.citizenjazz.com/Martial-Solal-sur-le-bout-des-doigts.html |plume=oui}}.
}}
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
==== Notices et ressources ====
{{Autres projets|commons=Category:Martial Solal}}
{{Autres projets|commons=Category:Martial Solal}}
{{Liens}}

==== Notices et ressources ====
* {{dictionnaires}}
* {{autorité}}
* {{bases}}
* {{ContemporaryMusicOnline|Martial Solal}}


==== Audio et concerts ====
==== Audio et concerts ====
* {{Lien web |langue= en |auteur=Patrick Jarenwattananon |titre= Martial Solal Duo (with Francois Moutin) |url= https://www.npr.org/2011/04/13/135182067/martial-solal-duo-live-at-the-village-vanguard?t=1601926692572 |date= 13 avril 2011 |série=Live at the [[Village Vanguard]] |éditeur=[[National Public Radio|NPR]] |format = audio }}.
* {{Lien web |langue= en |auteur=Patrick Jarenwattananon |titre= Martial Solal Duo (with Francois Moutin) |url= https://www.npr.org/2011/04/13/135182067/martial-solal-duo-live-at-the-village-vanguard?t=1601926692572 |date= 13 avril 2011 |série=Live at the [[Village Vanguard]] |éditeur=[[National Public Radio|NPR]] |format = audio }}.
* {{Lien web |auteur= [[Yvan Amar]] |titre= Martial Solal, piano solo à Paris |url=https://www.francemusique.fr/emissions/jazz-club/martial-solal-piano-solo-a-paris-69232 |date= 23 février 2019 |éditeur = [[France Musique]] |série=Jazz club|format = audio}}.
* {{Lien web |auteur= [[Yvan Amar]] |titre= Martial Solal, piano solo à Paris |url=https://www.francemusique.fr/emissions/jazz-club/martial-solal-piano-solo-a-paris-69232 |date= 23 février 2019 |éditeur = [[France Musique]] |série=Jazz club|format = audio}}.
* {{Lien web |auteur= |titre= Soirée-hommage à Martial Solal avec l'Orchestre National de France dirigé par Jesko Sirvend |url=https://www.francemusique.fr/emissions/le-concert-de-20h/soiree-hommage-a-martial-solal-avec-l-orchestre-national-de-france-dirige-par-jesko-sirvend-87471 |date= 9 octobre 2020 |éditeur= [[France Musique]] |série=Le concert de 20h|format = audio}}.


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[[Catégorie:Artiste de Hathut Records]]
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[[Catégorie:Artiste de Pathé-Marconi]]
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[[Catégorie:Prix Django-Reinhardt]]
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[[Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Officier de l'ordre national du Mérite]]
[[Catégorie:Officier de l'ordre national du Mérite]]
[[Catégorie:Naissance en août 1927]]
[[Catégorie:Naissance à Alger]]
[[Catégorie:Naissance en Algérie française]]
[[Catégorie:Commandeur des Arts et des Lettres]]

Dernière version du 2 septembre 2024 à 17:12

Martial Solal
Martial Solal est assis à son piano, l'air concentré, les yeux sur une partition que l'on devine posée sur le pupitre du piano. On devine derrière lui des musiciens de son orchestre, le Newdecaband.
Martial Solal en 2006, en concert à la maison de la Radio avec son Newdecaband.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (97 ans)
AlgerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Éric Solal
Claudia Solal
Autres informations
Membre de
Martial Solal Trio (d)
Martial Solal Quartette (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Instrument
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Discographie

Martial Solal, né le à Alger (Algérie française), est un pianiste de jazz, compositeur, arrangeur et chef d'orchestre français.

Sa carrière débute dans les années 1950, au cours desquelles il enregistre notamment avec Django Reinhardt et Sidney Bechet. Au Club Saint-Germain, il accompagne les plus grands musiciens américains de l'époque : Don Byas, Clifford Brown, Dizzy Gillespie, Stan Getz ou encore Sonny Rollins. Il enregistre plus d'une centaine de disques en solo, en trio ou avec différents big bands, ainsi qu'en duo — formule qu'il affectionne particulièrement —, avec entre autres Lee Konitz, Michel Portal, Didier Lockwood, John Lewis ou David Liebman.

Solal ne se limite pas à la scène de jazz : il écrit de nombreuses œuvres symphoniques jouées notamment par le nouvel orchestre philharmonique, l'orchestre national de France ou l'orchestre de Poitou-Charentes. Il compose également plusieurs musiques de films, notamment pour Jean-Luc Godard (À bout de souffle) ou pour Jean-Pierre Melville (Léon Morin, prêtre).

Le style de Martial Solal, virtuose, original, inventif et plein d'humour, s'appuie notamment sur un talent exceptionnel d'improvisation servi par une technique irréprochable qu'il entretient par un travail systématique tout au long de sa carrière. Bien que n'ayant eu qu'un seul véritable élève en la personne de Manuel Rocheman, il influence de nombreux musiciens tels que Jean-Michel Pilc, Baptiste Trotignon, Franck Avitabile, François Raulin ou encore Stéphan Oliva. Le prestigieux concours de piano jazz Martial Solal, organisé de 1988 à 2010, est nommé en son honneur.

Vue du port d'Alger dans les années 1930. On voit la Méditerranée, quelques bateaux, des façades de bâtiments assez imposants, des arcades. Le reste de la ville se dévoile en hauteur en arrière-plan. La photo est en noir et blanc.
Alger, où est né Martial Solal, dans les années 1930.

Martial Solal naît le à Alger, alors en Algérie française, dans une famille juive algérienne non pratiquante[B 1]. Son père, algérois de naissance, est un modeste expert-comptable, sa mère est originaire de Ténès[B 2]. Il apprend les rudiments du piano auprès de sa mère, une chanteuse d'opéra amatrice, puis avec Madame Gharbi qui lui donne des cours de piano classique à partir de ses six ans[B 3]. Son talent d'improvisateur se dévoile dès ses dix ans, lors d'une audition, quand il modifie l'ordre des séquences d'une Rhapsodie de Liszt, sans hésitation et sans que personne s'en rende compte[1].

À l'adolescence, il découvre le jazz et la liberté qu'il permet, aux côtés de Lucky Starway, saxophoniste multi-instrumentiste, chef d'un orchestre local à Alger. Starway lui fait découvrir Louis Armstrong, Fats Waller, Teddy Wilson ou encore Benny Goodman[2]. Solal prend des cours avec lui pendant deux ou trois ans, durant lesquels il fait la « pompe » : une basse à la main gauche, un accord à la main droite[B 4]. Lucky Starway l'engage finalement dans son orchestre[B 5],[3].

À partir de 1942, les lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy, entrées en vigueur dans les colonies françaises, interdisent à Martial Solal, enfant d'un père juif, l'entrée à l'école[4],[5]. Il se consacre donc à la musique. Le débarquement allié en 1942 lui évite d'être déporté[B 6]. Durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il effectue son service militaire au Maroc, il joue dans les mess des soldats américains[6].

Débuts professionnels

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Départ à Paris

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Solal devient musicien professionnel dès 1945, ce qui ne l'empêche pas de devoir faire des petits boulots à côté[5].

Les opportunités étant limitées à Alger pour un pianiste de jazz, il s'installe à Paris au début de l'année 1950, à 22 ans[B 7], sans connaître personne[5]. Après quelques semaines, il joue dans plusieurs orchestres de jazz, comme ceux de Noël Chiboust ou d'Aimé Barelli, contraints, pour des raisons économiques à jouer tango, java, paso doble ou valses[B 8].

Le Club Saint-Germain

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Martial Solal fréquente le Club Saint-Germain, alors le plus important en matière de jazz, et commence à y jouer en 1952. Il y est le « pianiste maison » pendant une dizaine d'années, alternant parfois avec le Blue Note, l'autre grand club de jazz[B 9]. Au Club Saint-Germain, avec le batteur Kenny Clarke et le bassiste Pierre Michelot, il accompagne les musiciens américains de passage, tels que Don Byas, Lucky Thompson, Clifford Brown, Dizzy Gillespie, Stan Getz ou Sonny Rollins[7],[B 10]. Il y croise également André Previn, ainsi qu'Erroll Garner ou John Lewis[B 11]. En , il accompagne l'orchestre Barelli dans une tournée dans toute la France et l'Afrique du Nord[B 12]. Il crée un quartet avec Roger Guérin à la trompette, Paul Rovère à la contrebasse et Daniel Humair à la batterie, et se produit également en piano solo, dans un style inspiré par Art Tatum[3].

Premiers enregistrements

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Pour sa première session d'enregistrement, il participe à la dernière de Django Reinhardt, le [3],[8]. Il enregistre un peu plus tard ses premiers albums en trio. À partir de 1955, il accompagne le saxophoniste Lucky Thompson, avec qui il grave plusieurs disques et apparait à la télévision[A 1],[9]. Il joue également avec Chet Baker[10].

Il commence à enregistrer avec Sidney Bechet en 1956. Alors que le saxophoniste fait partie des « anciens » rejetés par la nouvelle génération, rompue aux innovations du bebop, Solal considère qu'on peut mélanger les styles sans problème[B 13]. Leur premier enregistrement, avec Kenny Clarke, un autre « moderne », s'est fait en quelques heures, avec seulement des premières prises[B 13]. La même année, Solal enregistre deux disques en compagnie de Billy Byers, Jazz on the Left Bank et Réunion à Paris[11]. Il commence également à enregistrer en solo, pratique qui le suivra tout le long de sa carrière[2].

Easy listening

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Malgré une notoriété naissante, les ventes et concerts ne suffisent pas à assurer une subsistance correcte à Martial Solal. Inspiré par Hubert Rostaing, qui signait des disques d'« easy listening » sous le nom d'Earl Cadillac[B 14], Solal signe quelques disques alimentaires en 1956 sous le nom de « Jo Jaguar », jouant des airs à la mode (des chansons de Gilbert Bécaud, de Jo Privat ou d'Édith Piaf comme L'Homme à la moto)[A 2],[12]. D'après Solal, « j'ai fait [quelques disques sous ce nom], mais avec une telle mauvaise volonté, je dois dire, que ça n'a pas réussi. On a vendu très peu de disques[B 15]. »

Entre 1959 et 1963, il accompagne avec son orchestre des chanteurs français comme Line Renaud[13], Jean Poiret[14] ou encore Dick Rivers[15]. En 1961, Solal compose la musique du tube Twist à Saint-Tropez[4].

Un musicien qui s'affirme

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Premier Big band

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En 1956, Martial Solal crée son premier big band[2], salué par le compositeur — et ami de Martial Solal — André Hodeir[B 16]. Dans son écriture, le piano alterne souvent avec l'orchestre, la section de saxophones est bien balancée, le jeu des trompettes est musclé[16]. En 1957 et 1958, Solal enregistre d'autres titres avec son big band, alors que son écriture s'est complexifiée, avec un son plus massif et un registre plus étendu. Les changements de rythme et tempo, qui deviennent alors sa signature, se généralisent[16].

Suite en ré bémol pour quartette de jazz

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En 1958[B 16], Solal entame la composition de l'ambitieuse Suite en ré bémol pour quartette de jazz, d'une durée de 30 minutes environ[A 1]. Elle est jouée au Club Saint-Germain, avec Roger Guérin à la trompette, Paul Rovère à la contrebasse et Daniel Humair à la batterie. La pièce est mémorisée et jouée séquence après séquence[17], Solal étant le seul à avoir un petit brouillon de la musique[B 17]. Le pianiste a l'ambition de dépasser les trente-deux mesures des standards habituellement joués par ce genre de petite formation, et cherche à inventer une forme plus ambitieuse, avec différentes mélodies et des changements de tempo, ce qui était inusité dans le jazz à l'époque[A 1].

Compositeur de musique de film

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En 1959, Martial Solal compose sa première musique de film pour Deux Hommes dans Manhattan de Jean-Pierre Melville, ami et admirateur du pianiste depuis sa Suite en ré bémol[18]. Le compositeur principal, Christian Chevallier, malade, ne pouvait écrire la dernière séquence de 7 minutes. Solal écrit donc un petit ostinato au piano d'une dizaine de notes, et une mélodie très courte jouée par Roger Guérin[19]. Pour Solal, « le plus difficile a été de jouer le même riff pendant sept minutes sans aucun effet, sans aucune variation de tempo ou de dynamique. Une véritable épreuve. Melville a apprécié le suspense créé[A 3]. »

Sur cette photo en noir et blanc, Cocteau est assis à la batterie, Solal est debout derrière lui
Jean Cocteau et Martial Solal

Recommandé par Melville, Martial Solal compose la musique d'À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard, qui laisse carte blanche au musicien[18]. Interprétée par un big band et un orchestre à cordes[3], la musique est principalement d'inspiration jazz, même si le thème de la romance, joué par les cordes, s'en détache largement[18] ; c'est d'ailleurs la première fois que Solal compose pour cordes[20]. Le succès du film, et donc de sa bande originale, a assuré au musicien de confortables droits, « comme si j'avais gagné au loto[B 18] », lui permettant d'acheter sa maison de Chatou[3].

Solal suppose que Godard n'était pas particulièrement fan de la musique, puisqu'il ne lui a plus rien commandé. Cela n'a pas empêché Solal de continuer à composer pour le cinéma[18], pour Le Testament d'Orphée (1960) de Jean Cocteau, pour Léon Morin, prêtre de Melville — une musique qui sort du jazz, « mi-religieuse, mi-symphonique[B 19] » pour cordes — ou pour Échappement libre (1963) de Jean Becker. Il interprète également la musique composée par Jean Ledrut pour Le Procès (1962) d'Orson Welles[21].

L'aventure américaine

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Sa renommée commence à grandir aux États-Unis, terre de naissance du jazz : Oscar Peterson, de passage en France en , passe l'écouter au Club Saint-Germain[5]. Le producteur américain George Wein l'invite à jouer pendant deux semaines à l'Hickory House, un club de la 53e rue à New York, avant de le présenter en vedette au festival de Newport 1963. Pour Martial Solal, c'est un choc : aucun musicien de jazz français n'avait été invité aux États-Unis depuis Django Reinhardt[A 4]. Comme il est invité sans son trio, Joe Morgen, l'envoyé de Wein, lui présente le contrebassiste Teddy Kotick et le batteur Paul Motian, qui jouaient avec Bill Evans ; l'entente entre les trois musiciens est rapide[A 5]. Le succès est au rendez-vous et l'engagement à l'Hickory House est prolongé de trois semaines ; Time lui consacre d'ailleurs deux colonnes[22]. Le concert de Solal à Newport est publié (At Newport '63) après quelques « retakes » enregistrées en studio le . L'album est salué par la presse américaine, ainsi que par Duke Ellington ou Dizzy Gillespie[22].

Le célèbre producteur Joe Glaser le prend sous son aile, et en une semaine, Solal a tout ce qu'il lui faut pour s'installer à New York : une carte de sécurité sociale et une carte de cabaret, autorisant à jouer dans les clubs[5]. Il lui propose un engagement au London House de Chicago, repère de tous les grands pianistes[5]. Mais Solal, de retour en France, ne retourne pas aux États-Unis. Divorcé avec un jeune enfant (Éric Solal), sa situation familiale est trop compliquée pour cette prometteuse carrière américaine[23],[5]. En 1964, il retourne tout de même jouer sur la côte ouest des États-Unis, notamment à San Francisco, où il rencontre Thelonious Monk[B 20].

Cette absence de la scène américaine pendant plusieurs années explique en partie le fait que Solal reste encore relativement méconnu outre-Atlantique[22],[24],[25].

Avec Guy Pedersen et Daniel Humair

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En 1960 au Club Saint-Germain, Martial Solal crée son trio avec Guy Pedersen à la contrebasse et Daniel Humair à la batterie[B 21]. Solal écrit de nombreux morceaux pour cette formation au cours de ses cinq ans d'existence[B 21]. En , le trio loue la salle Gaveau — qui programme plutôt de la musique classique — et s'occupe de toute la préparation du concert, de l'impression des billets au collage des affiches, en passant par la publicité[B 21]. Si la salle n'est pas remplie, c'est une première. Les musiciens imitent alors le Modern Jazz Quartet et jouent en smoking (Solal compose d'ailleurs à l'époque le morceau Nos smokings)[B 22]. Le concert donne lieu à un disque : Jazz à Gaveau[26]. En 1962 paraît Suite pour une frise à l'occasion de l'inauguration d'une frise en aluchromie de Raf Cleeremans à Bruxelles[27], pour lequel Solal compose des thèmes aux structures inhabituelles[B 22].

Le départ de Solal aux États-Unis sans ses musiciens a distendu les liens au cœur de son trio, qui donne quand même un second concert à la salle Gaveau le (Concert à Gaveau vol. 2)[26]. Leur dernier album date de 1964 (Martial Solal (Bonsoir)), et le trio se dissout quand Pedersen et Humair rejoignent les Swingle Singers[B 22].

Avec Bibi Rovère et Charles Bellonzi

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En 1965, Martial Solal crée un nouveau trio avec Bibi Rovère à la contrebasse et Charles Bellonzi à la batterie. Leur premier album, En liberté, sort en 1965. Il est suivi de En direct du Blue Note (1966), Électrode : Martial Solal joue Michel Magne (1968), Fafasifa (1968) sur lequel Solal joue notamment du clavecin[28], et On Home Ground (1969).

Sans tambour ni trompette

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En 1970 paraît Sans tambour ni trompette, que Martial Solal considère comme son album le plus novateur. Alors que Charles Bellonzi, batteur du trio habituel du pianiste, n'est pas disponible pour le festival de Budapest, le contrebassiste Jean-François Jenny-Clark se joint au duo Martial Solal/Gilbert Rovère. Ce trio inhabituel à deux contrebasses (Rovère aux doigts, Jenny-Clark à l'archet) s'est produit pendant deux ans avant d'enregistrer ce disque sur lequel se trouvent quatre compositions de Martial Solal, écrites spécialement pour ce trio[29],[A 6].

Martial Solal publie plusieurs albums en piano solo au cours des années 1970 : Martial Solal Himself (1974) ; Plays Ellington, prix « In Honorem » de l'Académie du jazz avec mention[30] (1975) ; Nothing But Piano (1976) et The Solosolal (1979). En 1983 sort Bluesine chez Soul Note. En 1990, il improvise devant le film muet de Marcel L'Herbier Feu Mathias Pascal, exercice qu'il pratique régulièrement[31]. L'album est publié par Gorgone Productions.

Des collaborations diverses

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Avec Lee Konitz

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Lee Konitz, vêtu d'un pantalon clair et d'un pull sombre, est assis sur le tabouret d'un piano. Tournant le dos au clavier, il joue de son saxophone alto. La photo est en noir et blanc.
Martial Solal a beaucoup joué avec le saxophoniste Lee Konitz, photographié ici en 1985.

À partir de 1974, Solal fait des centaines de concerts en duo avec le saxophoniste Lee Konitz[B 23], dont un certain nombre sont enregistrés et publiés : European Episode et Impressive Rome (1968 et 1969), Duplicity (1978), The Portland Sessions (1979), Live at the Berlin Jazz Days 1980, Star Eyes, Hamburg 1983 (1998). Martial Solal explique les rapports dans le duo : « Lee Konitz et moi-même [avons] des univers différents, mais je les estime complémentaires. […] Il a un don mélodique extraordinaire. Moi, de mon côté, je le soutiens par une espèce de background fait d'excitation, de stimulation, qui peut le faire sortir justement de ses gonds. Et lui a tendance à retenir mes excès[B 23] ».

Avec Niels-Henning Ørsted Pedersen

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Au milieu des années 1970, Solal joue en duo en Allemagne avec le contrebassiste danois Niels-Henning Ørsted Pedersen. Ils enregistrent un album publié en 1976 par le label allemand MPS, Movability[32]. Les musiciens enregistrent deux autres albums ensemble : Suite for Trio (avec Daniel Humair, 1978), album sur lequel figure l'ambitieuse Suite éponyme, qui a demandé aux musiciens deux jours de répétition[33] et Four Keys (avec Lee Konitz et John Scofield, 1979).

Avec d'autres musiciens

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En 1974 paraît Locomotion avec Henri Texier et Bernard Lubat, un disque étonnant et plein d'humour sur lequel Solal joue du piano et du piano électrique dans un style groovy, qui se rapproche du jazz-rock. C'est un regroupement de petites pièces destinées à illustrer des retransmissions de séquences sportives à la télévision[34]. L'album a été réédité en 2019 par Underdog Records à l'occasion du Disquaire Day[35].

En 1980, l'album Happy Reunion, en duo avec Stéphane Grappelli, reçoit le Prix Boris-Vian du meilleur enregistrement français[36]. En 1988 parait 9/11 p.m. Town Hall, avec Michel Portal, Daniel Humair, Joachim Kühn, Marc Ducret et Jean-François Jenny-Clark.

De nouveaux big bands

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Au début des années 1980, Solal constitue un nouveau big band de seize musiciens, dont Éric Le Lann, pour lequel il écrit un nouveau répertoire. Cet orchestre se produit dans toute l'Europe, y compris tous les pays de l'Est. Il enregistre deux disques, un en 1981, un autre en 1983-84, avec des pièces ambitieuses, dont une qui occupe toute une face d'un 33 tours[B 24]. Il écrit des arrangements de chansons de Piaf et de Trenet pour Éric Le Lann, qui figurent sur l'album Éric Le Lann joue Piaf et Trenet (1990)[37].

Martial Solal sur scène, souriant debout à côté de son piano en 1998. Il porte une chemise et une veste. On devine les têtes du public au premier plan. La photo est en noir et blanc.
Martial Solal en 1988 par Erling Mandelmann.

Au début des années 1990, Martial Solal crée le Dodécaband, un « medium band » de douze musiciens qui reprend la structure traditionnelle des big bands : trois saxophones, trois trompettes, trois trombones et une section rythmique[B 25]. Le groupe donne peu de concerts, et n'est pas enregistré[B 25]. À l'invitation du festival Banlieues Bleues en 1994, il travaille sur des morceaux de Duke Ellington, ce dont témoigne le disque Martial Solal Dodecaband Plays Ellington (2000). Avec un nouveau big band qu'il appelle le Newdecaband, Solal publie Exposition sans tableau (2006), constitué de compositions originales. Dans ce groupe figure la chanteuse de jazz Claudia Solal, fille du pianiste, qui est utilisée comme un instrument de l'orchestre[38].

Homme de radio

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Au début des années 1990, Martial Solal produit une émission hebdomadaire sur France Musique. Il invite près d'une centaine de pianistes à y participer, seuls, en duo ou en trio dont Manuel Rocheman, Jean-Michel Pilc, Robert Kaddouch, Baptiste Trotignon, Franck Avitabile ou encore Franck Amsallem[39]. Martial Solal improvise pour France Musique, album sorti en 1994, reprend quelques-unes des improvisations jouées par le pianiste en solo au cours de ces émissions.

Retour aux États-Unis

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En 1995, Martial Solal enregistre Triangle avec une rythmique américaine : Marc Johnson (contrebasse) et Peter Erskine (batterie)[40], trio avec lequel le pianiste part en tournée. En 1997, à la suite de l'album Just Friends, il se produit en Europe et au Canada avec un trio composé de Gary Peacock et Paul Motian, batteur que Solal connaît depuis At Newport '63. Le pianiste retrouve encore une fois le batteur Paul Motian sur Ballade du 10 mars (1999).

L'entrée du Village Vanguard, au lever du soleil. On voit l'auvent rouge du club qui avance sur la rue, sur lequel « Village Vanguard » est écrit, ainsi que le néon qui indique le nom du club. Le club est éteint et fermé, la rue est vide, le soleil commence à peine à se lever. On voit au loin des phares de voiture.
L'entrée du Village Vanguard, où Martial Solal a joué plusieurs fois.

Au début des années 2000, Paul Motian encourage le Village Vanguard à inviter Martial Solal, afin de l'imposer sur la scène new-yorkaise. La résidence est prévue pour septembre, une semaine après les attentats du 11 septembre 2001[5]. Solal monte sur scène quand même, en compagnie de François Moutin et Bill Stewart, dans une salle quasiment vide les deux premiers jours. The New York Times écrit un article sur la présence de Solal, et le club fait salle comble[5]. L'album NY-1: Live at the Village Vanguard est le témoignage de ces concerts.

En 2002 et 2003, Solal continue de jouer aux États-Unis, à San Francisco, Los Angeles et New York[5]. Mais peu friand de voyages, il annule à la dernière minute le concert prévu au Kennedy Center à Washington en 2005[5]. En , il enregistre Live at the Village Vanguard, premier enregistrement en piano solo au Village Vanguard[41].

Compositeur de musique classique

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Dans les années 1970, Martial Solal rencontre le compositeur Marius Constant, et commence à s'intéresser à la musique contemporaine, qui semble pour lui offrir des possibilités inédites pour le jazz[B 26]. En 1977, Solal et Constant coécrivent Stress, pour trio de jazz et quintette de cuivre[B 27]. Les deux musiciens enregistrent Stress, psyché, complexes en 1981[42].

En 1989 est créé à Cologne le Concerto pour trombone, piano, contrebasse et orchestre, par Albert Mangelsdorff, Martial Solal, Jean-François Jenny-Clark et l’Orchestre franco-allemand des jeunes[43], pour la radio publique Westdeutscher Rundfunk Köln[44]. La même année, Solal crée son concerto Échanges au Théâtre de l'Agora d'Évry avec la Camerata de France, dirigée par Daniel Tosi[45]. Le est créé le Concerto « Coexistence » pour piano et orchestre, pour la Fête de la musique à la salle Olivier-Messiaen de Radio France, avec le Dodecaband, Martial Solal au piano et l'Orchestre national de France dirigé par Didier Benetti[43]. Le concert est diffusé en direct sur France Musique, mais l'enregistrement est perdu[43].

En 2009, le festival Jazz à Vienne lui offre une carte blanche. Il joue un programme à six pianos qu'il a composé, Petit exercice pour cent doigts, en compagnie de Benjamin Moussay, Pierre de Bethmann, Franck Avitabile, Franck Amsallem et Manuel Rocheman. Il joue ensuite à deux pianos avec Hank Jones, accompagné par François et Louis Moutin. La soirée se termine par un concert associant les cordes de l'Opéra de Lyon dirigé par Jean-Charles Richard, les cuivres du New Decaband et le saxophoniste Rick Margitza[46].

En 2015, sort Works for Piano and Two Pianos. On y trouve plusieurs compositions de Solal interprétées par Éric Ferrand-N'Kaoua : Voyage en Anatolie (Journey to Anatolia), les neuf Jazz Preludes et les Onze Études. Martial Solal rejoint Éric Ferrand-N'Kaoua pour interpréter la Ballade pour deux pianos[47].

Le Concerto pour saxophone, écrit en 2014, est créé par Jean-Charles Richard au mois d' à Vernon, dans le cadre du festival de musique de chambre de Giverny[26],[43]. Pour ce concert, la pièce est arrangée pour un petit effectif de douze instruments à cordes[44]. Le festival propose aussi Voyage en Anatolie et le concerto Échanges joués par Éric Ferrand N’Kaoua[45].

Le à la Maison de la Radio, l'Orchestre national de France dirigé par Jesko Sirvend joue plusieurs concertos écrits par Solal : le Concerto pour trombone, piano, contrebasse et orchestre avec Denis Leloup (trombone ténor), Hervé Sellin (piano) et Jean-Paul Celea (contrebasse amplifiée) ; le Concerto pour saxophone et orchestre avec Jean-Charles Richard (saxophones baryton et soprano) et François Merville (batterie) ; le Concerto « Coexistence » pour piano et orchestre, avec Éric Ferrand-N’Kaoua (piano) et François Merville (batterie)[43]. Jean-Charles Richard est le seul musicien à improviser, toutes les autres parties solistes étant écrites[43]. Le programme, à la suite des contraintes dues à la période et au Covid-19, a été réduit de quatre à trois concertos[48],[49] : le Concerto « Icosium » pour trompette, piano et orchestre, avec Claude Egéa et Manuel Rocheman est annulé[50]. Solal, qui souffrait de se sentir rejeté par le monde de la musique dite classique, est ravi et « libéré » par ce concert[49].

Retrait progressif de la scène

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Martial Solal et le saxophoniste Wolfgang Bleibel, tous les deux souriants, assis côte à côte sur des marches d'escalier en 2013. Solal est à droite sur l'image, en chemise bleue, le bras droit sur l'épaule de Bleibel, en chemise bleue également.
Martial Solal et le saxophoniste Wolfgang Bleibel en 2013.

Bien qu'il ait déclaré vouloir ralentir son activité vu son grand âge (il a eu 90 ans en 2017)[51] et à la suite de problèmes d'anévrismes[52], Martial Solal continue à se produire épisodiquement sur scène, notamment en duo avec Bernard Lubat (2014), Jean-Michel Pilc (2016)[53] ou David Liebman (Masters in Bordeaux, 2017, et Masters in Paris, 2020).

En sort My One and Only Love, un album live solo enregistré en Allemagne. Histoires improvisées (paroles et musiques) (JMS/Pias) paraît le , alors que Solal avait déjà annoncé sa retraite[54]. Pour cet album, Jean-Marie Salhani, le producteur de JMS, lui a proposé de piocher au hasard parmi 52 petits papiers le sujet d'une improvisation au piano : des membres de sa famille (son épouse Anna, son fils Éric, sa fille Claudia Solal), des musiciens (Count Basie, Duke Ellington, Charlie Parker, Django Reinhardt[55]), des paysages ou des films. Il introduit chaque improvisation par une petite explication[56]. La critique salue cet album : « le temps ne fait rien à l’affaire : Martial Solal (91 printemps), surprend, dépayse, amuse[57]. »

Le , il donne son premier concert en solo à la Salle Gaveau[58], où il s'était déjà produit en et avec Guy Pedersen et Daniel Humair (Jazz à Gaveau et Concert à Gaveau vol. 2)[26]. Une sélection des morceaux joués ce soir-là est publié sur le disque Coming Yesterday : Live at Salle Gaveau 2019, sort en 2021 chez Challenge records[59]. Dans les notes de pochette de l'album, Solal confirme qu'il ne fera plus de concert[60],[61].

Le paraît Live in Ottobrunn, un double-album qui reprend l'avant dernier concert donné par Solal en dans la banlieue de Munich[62].

Son autobiographie, intitulée Mon Siècle de jazz parait chez Frémeaux & Associés le [63],[64].

Description

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La maîtrise hors pair de l'instrument que montre Martial Solal s'accompagne d'un talent d'improvisateur inépuisable. Il est un des rares musiciens de jazz européen à avoir eu une réelle influence aux États-Unis[2]. Duke Ellington lui-même a dit de Solal qu’il possédait « en abondance les éléments essentiels à un musicien : sensibilité, fraîcheur, créativité et une technique extraordinaire[1]. » Il est « à juste titre réputé pour son approche brillante, singulière et intellectuelle du jazz[65]. »

Le style de Martial Solal est marqué par des ruptures rythmiques et mélodiques, une grande liberté rythmique, harmonique et tonale et une grande virtuosité. Il est très imaginatif, déconstruisant les mélodies, présentant une idée sous tous ses angles, dans une approche presque cinématographique[66] « avec gros plans, travellings, contre-champs, panoramiques, contre-plongées… autour d’un thème central[67] ». On peut également penser aux cartoons — Solal improvise d'ailleurs régulièrement un Hommage à Tex Avery[68] — : « le pianiste fait penser au principe de Gerald Scarfe : chercher jusqu'où on peut déformer un personnage (dans le cas de Solal, un morceau) tout en le laissant reconnaissable[69] ».

Selon Claude Carrière, Martial Solal est un des rares musiciens dont les doigts jouent exactement ce que le cerveau demande[70]. Pour sa fille Claudia, « [Martial Solal] a une rapidité d'anticipation fascinante. C'est comme s'il avait en main un tas de dominos qu'il place dans l'ordre qu'il veut. Et ça marche. Le puzzle ressemble toujours à quelque chose[71]. »

Martial Solal admet lui-même qu'« on ne rentre pas dans [s]a musique aussi facilement », elle demande du temps, voire plusieurs écoutes. Il se justifie en expliquant que ses doigts jouant plusieurs pupitres d'une orchestration, le résultat est forcément dense[71]. Il ajoute : « J'ai toujours refusé la manifestation gratuitement ostensible du feeling. Je camoufle ma pudeur derrière l'intelligence du jeu et le refus de la banalité[23]. » Avec le temps, il explique vouloir « élaguer » et être autant dans l'épure que dans la volubilité[58].

Approche des standards

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Il joue régulièrement des standards, qu'il aborde sans aucun plan préétabli[72] : « quand Martial Solal joue un morceau qu'il a déjà joué de nombreuses fois […], il n'a pas de version plus ou moins préparée sur laquelle se baser. Il improvise à partir de rien, cherchant à se renouveler sans cesse[72]. » Il triture ces morceaux dans tous les sens, ajoutant quelques accords ou procédant à de totales et vastes réharmonisations[73], cachant la mélodie, n'en jouant que des fragments avant de la révéler[74]. Sa virtuosité lui permet d'alimenter son imagination sans limites et d'oser toutes les prises de risque[2]. Pour autant, même s'il prend de larges libertés, il reste proche de la structure et de la mélodie des morceaux qu'il joue[66].

Le contrebassiste François Moutin, compagnon de route de Solal depuis 1989, explique que la plupart du temps, le pianiste n'annonce pas à ses musiciens ce qu'il va jouer : « en général on comprend assez vite ce qu'il joue, mais parfois il change d'avis : il peut rester sur le même morceau mais changer de tonalité, il peut ajouter une section, une pédale ou un interlude, parfois même il change de morceau en plein milieu[5] ». En piano solo, il rend la structure élastique : il peut s'attarder sur une section ou un accord, changer le tempo, mais en restant toujours proche de la mélodie du morceau afin de donner de la cohérence à l'ensemble[66].

À la fin des années 1960, Martial Solal critique le free jazz, qui représente pour lui un « travers qui consiste à jouer un peu trop, n'importe quoi, n'importe quand, n'importe où ». Pour lui, il est important de « respecter certaines normes qui font que la liberté a une valeur. La liberté n'a de valeur que par rapport à quelque chose d'établi, si la liberté est totale et absolue ce n'est plus de la liberté[75]. » Il est très sceptique vis-à-vis de cette idée un peu narcissique de « table rase du passé[10] », qui a conduit des musiciens médiocres à se croire jazzman[B 28]. Il compose d'ailleurs un morceau qu'il intitule ironiquement Jazz frit en 1965[76].

Il précise en 2018 apprécier l'« apport dans le domaine de la quête de liberté » du free jazz, en rappelant que les « meilleurs d'entre [ces musiciens] sont restés, soit en revenant à la régularité du tempo, soit en additionnant leur apport aux acquis du passé[10] ». Il utilise d'ailleurs beaucoup lui-même les principes de liberté pris par rapport au tempo et à l'harmonie[B 29].

L'humour en général est très présent chez Solal[77], ce qui lui permet de ne jamais se prendre trop au sérieux et d'éviter le piège de la virtuosité gratuite[2]. Il est friand de citations, issues de thèmes jazz ou classique : il cite par exemple la Fantaisie-Impromptu de Chopin dans l'introduction de sa version de Que reste-t-il de nos amours (Jazz 'n (e)motion, 1998). Les titres de ses compositions sont régulièrement des calembours : L'allée Thiers et le poteau laid, Solalitude, Impromptulm, Grandeur et Cadence, Averty c'est moi, Leloir m'est cher (allusion au photographe Jean-Pierre Leloir[B 30]), ou encore Oléo qui devient Ah ! Léa[78],[79]. On peut également citer Ah non !, morceau qui reprend à la main gauche le premier exercice du Pianiste virtuose de Hanon, joué en si, en laissant la main droite improviser librement[47],[80].

Vu de profil, le pianiste Art Tatum est en train de jouer du piano. Sa main droite effleure les touches, son cors est légèrement en arrière, la tête légèrement inclinée vers le clavier. La photo est en noir et blanc.
Le pianiste Art Tatum, influence de Martial Solal, photographié par William P. Gottlieb entre 1946 et 1948.

Même s'il a choisi dès ses débuts de se créer un style personnel et unique, le jeu de Martial Solal est influencé par des pianistes de stride tels que Willie « The Lion » Smith ou Fats Waller, ainsi que par des pianistes comme Art Tatum, Teddy Wilson ou par des musiciens bebop comme Charlie Parker[26]. Il reconnaît aussi l'influence de Thelonious Monk, plus dans la conception musicale que dans son jeu de piano, ainsi que celle de Duke Ellington[10]. Pour Stefano Bollani, c'est « le seul pianiste au monde qui n'a pas subi l'influence de Bill Evans[81]. »

Martial Solal n'a cessé de perfectionner sa technique tout au long de sa vie — il est d'ailleurs assez critique envers les pianistes qui arrêtent de s'exercer avec l'âge[81]. Dès les années 1950, il veut être l'égal des pianistes qui jouent Beethoven ou Debussy[B 31]. Il a travaillé 4 ou 5 heures par jour entre ses 50 et 70 ans, et considère 45 minutes quotidiennes comme un minimum. À la fin des années 1970[B 32], il rencontre à un dîner le pianiste Pierre Sancan — on a dit que Solal avait travaillé avec Sancan, ce que Solal dément[B 33] — et l'entend parler de son approche du piano et notamment de l'utilisation du poids du corps pour travailler le son et « appuyer sur les touches[10] ». Ces quelques phrases déclenchent chez lui un processus de réflexion qui l'amènera à repenser sa technique et à la travailler énormément[77]. Il considère qu'il n'a vraiment su jouer du piano que dans les années 1995, après la série d'émissions sur France Musique[B 34].

Il a deux pianos dans sa maison de Chatou : d'abord un vieux piano droit avec un toucher léger, sur lequel il travaille depuis des années, mais qui le prépare mal aux pianos à toucher lourd présents sur scène. Il a donc acheté un grand piano Kawai, réglé avec un toucher très dur, ce qui lui permet d'être à l'aise sur toute sorte de piano[82].

Il ne joue quasiment pas de jazz chez lui, pour garder la fraîcheur de son inspiration pour les concerts[81], préférant se limiter au « sport, [aux] exercices musculaires »[26] comme des gammes ou des arpèges[10]. Il joue notamment des études de Rachmaninov, Chopin ou Schumann[70]. Il lui arrive fréquemment de lire des romans en pratiquant les exercices les plus répétitifs[5].

Le pianiste Manuel Rocheman, vêtu d'une chemise blanche et d'un jean, est assis près du bord de scène. Il se repose sur son bras droit, son autre bras entourant sa jambe gauche relevée. L'arrière plan est entièrement sombre.
Le pianiste Manuel Rocheman, élève de Martial Solal, en 2011.

Martial Solal n'a eu qu'un seul véritable élève, Manuel Rocheman, qu'il qualifie de « brillantissime pianiste »[A 7]. Il se montre néanmoins très généreux envers les jeunes musiciens (au moins une centaine[B 35]) qui viennent le voir, les écoutant et leur donnant des conseils[5]. Il a ainsi influencé de très nombreux musiciens tels que Manuel Rocheman, Jean-Michel Pilc, Baptiste Trotignon, Franck Avitabile[2],[53], François Raulin, Stéphan Oliva[83] ou encore Pierre de Bethmann, plus particulièrement dans son approche de l'orchestre[84].

Il a participé à créer le Concours de piano jazz Martial Solal, organisé de 1988 à 2010, qui aide à la révélation de nouveaux talents[5],[85]. Parmi les lauréats figurent Antonio Faraò, Baptiste Trotignon, Paul Lay, Tigran Hamasyan ou encore Thomas Enhco.

Martial Solal a publié en 1986 JazzSolal, « une introduction complète aux styles du jazz pour piano solo » en trois volumes (Facile, Intermédiaire, Plus difficile). En 1997 parait sa Méthode d'improvisation, dont le but est de « familiariser les candidats improvisateurs avec les règles de l'improvisation […], en leur proposant un travail progressif étayé par un grand nombre d'exemples destinés à développer leur oreille, leur sens rythmique, mélodique et harmonique ainsi que leur imagination[86]. »

Distinctions

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Décorations

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Nominations

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Compositions

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Autodidacte[B 36], Martial Solal est également un compositeur prolifique, entré à la SACEM dès ses 18 ans[106]. Il a intégré l'idée, développée par André Hodeir, selon laquelle le jazz ne doit pas être uniquement improvisé pour rester dans l'histoire[107]. Il a ainsi composé pour son big band dès les années 1950, et écrit de nombreuses musiques de film (À bout de souffle, Le Procès, Les Acteurs)[80]. Ses liens avec Marius Constant ou André Hodeir lui ont permis d'écrire des pièces en dehors du monde du jazz[80].

Solal a longtemps souffert de se sentir rejeté par le monde de la musique dite classique[49] : « le temps a passé, et pourtant je dois dire que ça ne m’a jamais quitté, cette “honte” d’être musicien de jazz[106] ». Les titres de ses morceaux font d'ailleurs écho à sa volonté d'associer le monde du jazz et celui de la musique dite classique : Échanges pour piano et cordes, Alternances, Coexistence, Cohabitation[80].

Musique écrite

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Martial Solal a composé pour Élisabeth Chojnacka, Marcel Azzola, Les Percussions de Strasbourg, Pierre Charial[78], l'Ensemble Concert Arban et bien d'autres. Parmi ses compositions les plus importantes, peuvent être citées :

  • Suite en ré bémol pour quartette de jazz (1959)
  • Stress pour trio de jazz, piano, quintette de cuivres et percussion, pièce composée par Martial Solal et Marius Constant (1977)
  • Fantaisie pour deux orchestres (1984)
  • Concerto pour claviers et orchestre « Nuit étoilée » (1987/1988)
  • Seul contre tous pour basson seul, pièce composée pour et créée par Alexandre Ouzounoff (1982)

Il a également composé une dizaine de concertos, dont trois pour piano et un triple concerto pour trombone, piano et contrebasse[80] ; ainsi qu'une cinquantaine de pièces pour divers orchestres et ensembles[108].

Une partie de ses compositions pour piano seul ont été enregistrées par Éric Ferrand-N'Kaoua sur Works for Piano and Two Pianos.

Musiques de films

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Longs métrages

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Il a également joué un courte pièce en trio pour Le Procès d'Orson Welles[B 37].

Courts métrages

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Télévision

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Discographie

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Martial Solal a enregistré plus d'une centaine de disques, en solo, en duo, en trio ou avec des formations plus étendues, dont certains n'ont jamais été réédités. Parmi ceux-ci, on peut citer[113] :

Avec big band

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Autres formations

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Ouvrages musicaux

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Œuvres publiées

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  • Martial Solal, Fantaisie pour quintette, Mâcon, Éditions musicales Robert Martin, coll. « Jean-Baptiste Arban », .
  • Martial Solal, Seul contre tous : pour basson solo, Éditions Salabert, .
  • Martial Solal, Une Pièce pour quatre : pour quatuor de saxophones, Mâcon, Éditions musicales Robert Martin, .
  • Martial Solal, Ballade pour quintette : pour quintette de saxophones avec section rythmique ad libitum, Mâcon, Éditions musicales Robert Martin, .
  • Martial Solal, Jazz Preludes, Boosey & Hawkes, .
  • Martial Solal, Onze études, éditions Salabert, , 44 p..
  • Martial Solal, Ballade pour deux pianos, éditions Salabert, , 22 p..
  • Martial Solal, 65 morceaux choisis, Éditions musicales Jean-Marie Salhani, , 116 p. (ISBN 978-2911567049) : cet ouvrage est une compilation de thèmes composés et arrangés par Solal pour piano solo[114].

Ouvrages pédagogiques

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  • (en) Martial Solal, JazzSolal : A Complete Introduction to Jazz Styles for Solo Piano, Boosey & Hawkes, . Trois volumes : Facile, Intermédiaire, Plus difficile.
  • Martial Solal, Méthode d'improvisation : avec Disque compact, Éditions Salabert, .

Hommages musicaux

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Notes et références

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  113. « Martial Solal (1927) », sur gbjazz.free.fr (consulté le ).
  114. « Martial Solal – 65 morceaux choisis – Piano », sur paul-beuscher.com (consulté le ).
  115. (en) Mark Corroto, « Jean-Michel Pilc: What Is This Thing Called? », All About Jazz,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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Écrits par Martial Solal
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  • « Martial Solal parle (peu) de ses (rares) idoles », Jazz Magazine, no 58,‎ .
  • « Lettres de New York », Jazz Magazine, no 96,‎ .
  • « Les 55 jours de New York », Jazz Magazine, no 97,‎ .
  • André Clergeat, « Silhouette du hot club : Martial Solal », Jazz Hot, no 56,‎ .
  • Bobby Jaspar, « Martial Solal », Jazz Hot, no 105,‎ .
  • « À propos de la Suite en Ré bémol, Jazz Hot a interviewé Martial Solal et Roger Guérin », Jazz Hot, no 145,‎ .
  • Michel Laplace, « Martial Solal, And His Orchestra 1956-1962 », Jazz Hot,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
Jazz Magazine
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  • Lucien Malson, « Martial Solal ou les vertus de la solitude », Jazz Magazine, no 58,‎ .
  • Alain Gerber, « Mystère Solal », Jazz Magazine, no 155,‎ .
  • Xavier Prévost, « Martial Solal… La tentation contemporaine », Jazz Magazine, no 320,‎ .
  • Thierry P Benizeau et Franck Bergerot, « Martial Solal « Des choses très inattendues » », Jazz Magazine,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
Presse généraliste
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Autres revues
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  • Xavier Prévost, « Martial Solal : un peu de jazz dans la musique », Diapason/Harmonie, no 310,‎ .
  • (en) Max Harrison, « Solal at 70 », Annual review of jazz studies, Lanham & Londres, The Scarecrow press, Rutgers State University of New Jersey, no 9,‎ 1997-1998.
  • (en) Gary Giddins, « Strictly Solalian », The Village Voice,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Gilles Mouëllic, « Le jazz au rendez-vous du cinéma : des Hot Clubs à la Nouvelle Vague », Revue française d’études américaines, hors-série no 5,‎ , p. 97 à 110 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Vincent Cotro, Jean-Christophe Ronfort, Xavier Prévost, François Madurell, Marc Battier, Jean-Louis Chautemps et Martial Solal, « Dossier Martial Solal », Les Cahiers du Jazz (nouvelle série), Outre mesure, no 3,‎ (EAN 9782907891400).
  • La revue Gruppen a publié une entrevue d'une quinzaine de pages dans laquelle Martial Solal revient sur son travail d'éternel « chercheur en jazz ».
    « Sommaire du no 2 de la revue Gruppen », sur revuegruppen.com, .
  • Annie Yanbekian, « Interview. Le géant du jazz Martial Solal à Paris pour un grand récital : le dernier ? », France TV info, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Christopher Porter, « Martial Solal: French Modern », JazzTimes,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Nicolas Dourlhès, « Martial Solal sur le bout des doigts : Un entretien avec Benjamin Moussay au sujet de Martial Solal », Citizen Jazz,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Filmographie

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  • Martial Solal, réalisé par Jean-Paul Fargier, écrit par Gérald Arnaud, 1998.
  • Jazz Never Ends, documentaire sur Martial Solal réalisé par Michel Follin, produit par Agat Films, et diffusé sur Arte à plusieurs reprises, 2008.

Liens externes

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Notices et ressources

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Audio et concerts

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