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Page:NRF 14.djvu/570

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564 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

tance la voix franche de Denis. Nous nous promenions à petits pas, contant nos voyages et recevant en retour maintes nouvelles recueillies en notre absence.

Parvenus au bout de l'allée, nous avons changé de direction pour continuer notre promenade, et l'autre côté de la vallée nous est apparu. Je ne sais pas pourquoi l'aspect des choses était ce soir-là si tendre et si triste que la parole a expiré sur nos lèvres et que notre allé- gresse s'est évanouie. -

Nous avons fait quelques pas en silence. Alors me tournant vers ma compagne, je me suis enhardi jusqu'à lui poser la question qui me tourmentait :

— Mon amie très chère, lui ai-je dit,

... tout ceci n'est-il pas menacé d'avoir une fin? La réponse nous est venue autrefois d'attendre encore. Mais si nos anciens désirs doivent s'accomplir, comme il est dit, serons-nous bientôt arrivés là où nous nous ren- dons ?

Alors elle s'est mise à sourire doucement, et... me regardant elle m'a dit :

— Mon ami très cher, si vous me l'aviez demandé plus tôt, je vous aurais plus tôt répondu. Mais comment n'avez-vous pas deviné que le terme assigné était enfin échu?

Je ne saurais dépeindre la détresse qui s'est emparée de nous:

— Le temps est donc arrivé de nous mettre en route... et d'abandonner tout ceci?

Au-dessus de la robe noire et blanche, la belle tête fine s'est inclinée, et avec un soupir :

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