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Page:NRF 14.djvu/523

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LES TROIS MIRACLES DE SAINTE-CÉCILE 517

c'est pour vous qu'il fleurit et que je le réserve, depuis que je vous cherche et que je vous connais.

Christ est mon Dieu ! je devins son épouse dès le matin d'enfance où j'entendis son nom ; nos noces, doux ami, n'en seront pas jalouses ; c'est lui qui les célébrera dans sa maison.

Pour gage de sa foi, Dieu me fit don d'un Ange, et l'Ange m'a suivie au toit de vos parents ; il siégeait au festin et chantait ses louanges dans le concert profane et vain des instruments.

Au lieu Secret et réservé de l'hyménée,

il est entré derrière nous ; il a tout vu, tout entendu, restant debout entre l'époux et l'épouse à Dieu consacrée.

Croyez-vous que ma force seule m'eût suffi ? ma bouche n'a rien dit pour ma défense, pas un mot, que ne m'eût soufflé sa bouche à lui, sa sagesse et sa vigilance.

C'est lui qui m'a conduite à vous tendre la main ;

c'est lui qui repoussait la vôtre,

quand, d'un délire trop humain, vous menaciez à la fois son rêve et le nôtre.

En ce moment, ravi du bonheur qu'il nous fait, saisi d'amour pour votre âme qui va se rendre, il lance à Dieu le chant de l'alouette qui nait et toute la fraîcheur des cieux emplit la chambre..

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