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Page:NRF 14.djvu/519

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LES TROIS MIRACLES DE SAINTE-CÉCILE ^IJ

(Galérien recule. Alors plus dou- cement :)

Mais, par le corps l'âme souillée, impure, l'abandonne impur; dans la vague d'ombre roulée, elle pleure sans fin l'azur... Voulez-vous pour moi cet abîme et que nous y plongions tous deux, désenlacés, las, oublieux de tout, excepté de nos crimes ?

(Désespérée)

Prenez-moi donc, homme de chair ! perdez-moi, puisque je vous perds!

(Un temps)

Mais, sachez-le, à peine notre amour parfaite aura-t-elle subi l'affront, à peine aux tresses de mon front aurez-vous posé votre bouche, que le désir et le plaisir vous sembleront s'évanouir : malheur à l'amant qui me touche ! Avant vous-même d'expirer, entre vos bras vous ne tiendrez qu'un fardeau sans grâce et stérile, l'ombre de l'absente Cécile... — Et jamais plus votre trésor ne renaîtra de cette mort... et jamais votre cœur nouveau ne bondira sur le coteau,

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