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Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 7.djvu/407

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neste jusqu’au Vatican ; sept de leurs colonnes s’avancèrent à Tassant, précédées de leurs machines ; et les Romains qui garnissaient le rempart, entendirent avec trouble et avec inquiétude les joyeuses assurances de leur général. Dès que l’ennemi approcha du fossé, Bélisaire lança le premier trait ; et telle était sa force et son adresse, qu’il perça d’outre en outre celui des chefs des Barbares qui se trouvait le plus en avant. Un cri d’applaudissement et de victoire retentit le long de la muraille. Il tira un second trait, qui eut le même succès, et qui fut suivi des mêmes acclamations. Il ordonna ensuite aux archers de tirer sur les attelages de bœufs, qui à l’instant furent couverts de mortelles blessures : les tours qu’ils portaient devinrent immobiles, sans qu’on pût s’en servir ; et un seul instant suffit pour déconcerter les laborieux projets du roi des Goths. Vitigès, toutefois, pour détourner l’attention de l’ennemi, continua ou feignit de continuer l’assaut du côté de la porte Salarienne, tandis que ses principales forces attaquaient avec plus d’ardeur la porte de Preneste et le sépulcre d’Adrien, placés à trois milles l’un de l’autre. Près de la porte de Preneste, le double mur du vivarium[1] se trouvait peu élevé ou rompu, et les fortifications du môle d’Adrien étaient faible-

  1. Le vivarium était une enceinte formée dans un angle du nouveau mur, pour y renfermer des bêtes sauvages. (Procope, Goth., l. I, c. 23.) On le distingue dans Nardini (l. IV, c. 2, p. 159, 160), et dans le grand plan de Rome qu’a publié Nolli.