vermine

(1121-34) De l’ancien français verm (« ver de terre ») et -ine^[1].

vermine \vɛʁ.min\ féminin

1. Ensemble d’insectes parasites, malpropres, nuisibles et incommodes, comme les poux, les puces, les punaises, etc. ; utilisé pour les insectes infectant les humains, les animaux ou les plantes.
   • Soit pour des mésanges, des fauvettes, des becs fins comme les hirondelles : ça détruit la vermine! Mais les mauvis […]? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
   • Sa maison était propre, bien tenue ; elle tranchait avec la blancheur gaie de sa façade et le luisant de ses meubles, sur les taudis immondes où, d’ordinaire, croupissent dans la fange et dans la vermine, les marins bretons. — (Octave Mirbeau, Les eaux muettes )
   • Les hommes sont internés en Lituanie, dans les camps de Milejgany, Jewie et Roon où ils souffrent du froid intense, du manque de nourriture et d'eau potable, des conditions précaires d'hébergement, de la vermine et des humiliations. — (Philippe Nivet, La France occupée 1914-1918, Armand Colin, 2014)
   • Chaque lundi, l'instituteur inspectait les ongles, le haut du tricot de corps, les cheveux à cause de la vermine. — (Annie Ernaux, La place, Gallimard « folio », 1983, page 29)
2. (Sens figuré) (Familier) Toute sorte de gens de mauvaise vie, de garnements dangereux ou incommodes pour la société.
   • Quand le marchand d’huile comprit quel marché de dupe il avait fait, il ne lui était plus permis de se débarrasser d’Aristide ; la dot d’Angèle se trouvait engagée dans des spéculations qui tournaient mal. Il dut garder le ménage chez lui, exaspéré, frappé au cœur par le gros appétit de sa belle-fille et par les fainéantises de son fils. Vingt fois, s’il avait pu les désintéresser, il aurait mis à la porte cette vermine qui lui suçait le sang, selon son énergique expression. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, p. 76-77)
   • La vermine des catacombes s'épanouissait lentement au soleil ; les couvents et monastères champignonnaient, rongeant le sol gaulois comme une lèpre hideuse. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 84)
   • Ce monsieur était tellement méchant que dans son livre, il disait qu’il fallait tuer tous les Juifs, car ils étaient de la vermine. — (Richard Martineau, Les lapins peuvent-ils aller à l’université?, Le Journal de Montréal, 29 octobre 2020 → lire en ligne)

Ce mot féminin n’a pas de masculin correspondant, et il peut désigner des hommes.

• déverminer
• verminer

• lèpre (2)

vermine \vɛʁ.min\

1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de verminer.
2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de verminer.
3. Première personne du singulier du subjonctif présent de verminer.
4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de verminer.
5. Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de verminer.

• France (Nancy) : écouter « vermine [Prononciation ?] »

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• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (vermine), mais l’article a pu être modifié depuis.

vermine \fɛɐ̯ˈmiːnə\

1. Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de verminen.
2. Première personne du singulier du présent de l’indicatif de verminen.
3. Première personne du singulier du subjonctif présent I de verminen.
4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent I de verminen.

• Berlin : écouter « vermine [fɛɐ̯ˈmiːnə] »