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rebattre les oreilles

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Composé de rebattre et de oreille.

Locution verbale

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rebattre les oreilles \ʁə.batʁ le.z‿ɔ.ʁɛj\ (se conjugue → voir la conjugaison de rebattre)

  1. Lasser en répétant sans cesse la même chose.
    • Tu sais que je n’ai point accoutumé de prêter grande importance à ses opinions : c’est la personne la moins pondérée qui soit. Mais ici, elle me rebattait les oreilles, le jour et la nuit, d’arguments dont j’avoue que quelques-uns me troublaient. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 162)
    • « Beaucoup de couleur dans le tableau : le vieux noir dans ses haillons bleu clair, les gros fruits vert sombre qu’on dirait en émail et, dans les arbres, ces tons d’incendie… C’est tout le vieux Sud dont on nous rebat les oreilles. » — (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, pages 12-13)
    • Je veux confesser ici devant Dieu mon imposture : ce qui me rend redoutable au Doyen et peut-être admirable aux yeux de Simon, ce sont de vagues notions retenues des propos de mon ami André Donzac, qui me rebat les oreilles de ce qu’il lit dans les Annales de philosophie chrétienne. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 8)
    • Pourquoi leur rebat-on encore les oreilles avec la langue de Molière? — (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 88)
    • On leur a déjà rebattu les oreilles avec ça, et de toute façon, ils connaissent bien le sujet.
alt = attention Il vaut mieux éviter de dire « rabattre les oreilles ». Mais cette erreur n’est pas toujours involontaire : « Il est certain que l’usage parlé utilise parfois — mais pour rire — l’expression rabattre les oreilles, qui prend une valeur plus expressive[1] ».
  • Pendant plus d’un mois, elle nous a rabattu les oreilles avec sa virginité perdue. Tout le monde le savait, les garçons de la classe aussi, qui l’observaient curieusement. — (Georges Simenon, La Disparition d’Odile, ch. 2, Le Club français du livre, Paris, 1971)

Prononciation

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Références

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