[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

divaguer

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(Siècle à préciser) Du latin divagari (« errer çà et là ») → voir di- et vaguer.

divaguer \di.va.ɡe\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Errer.
    • Un veau échappé divague sur la route, l’œil rond, effaré, sa vignette jaune agrafée à l’oreille. — (Pierre Bergounioux, Carnet de notes 2011-2015, Verdier, 2016, page 64)
    • Je n’étais qu’une âme errante qui divaguait ça et là dans la campagne pour user les jours. — (Alphonse de Lamartine, Graziella, 1852, chapitre 4)
  2. Avoir un tracé sinueux.
    • La route grimpe et divague à travers des terrains hérissés de quartiers de roches anguleuses. — (Félix Morgon, En nos pays : variations & fugues sur la nature, 1887, page 79)
    • De multiples bras couraient autour du chenal principal, apparaissant et disparaissant au gré des crues, divaguant sur des centaines de mètres de largeur. A la fin du XIXe siècle, l’Etat entreprend de rendre le cours d’eau plus navigable. — (Angela Bolis, La restauration du Rhône, un chantier sans fin pour retrouver un fleuve vivant, Le Monde. Mis en ligne le 30 août 2022)
  3. (Sens figuré) (Par analogie) S’écarter de la question, du sujet sur lequel on parle ou on écrit, laisser libre cours à son imagination.
    • M. le Chevalier, restez, s’il vous plaît, dans la question, et ne divaguez pas. — (Natalis Rosset, Le Banquet de Versailles, 1827, page 19)
  4. (Sens figuré) (Par analogie) Dire des absurdités, dérailler, déraisonner.
    • J’aime ton amour, Célio ! il divague dans ta cervelle comme un flacon syracusain. — (Alfred de Musset, Les Caprices de Marianne, 1833, acte I, scène 4)
    • Comment se manifestait cette folie ? Est-ce qu’il divaguait ? est-ce qu’il parlait tout seul ? — (Henri Rochefort, Le Palefrenier, 1883, page 115)
    • Protiste en m'entendant divaguer de la sorte, il s’est fait la réflexion que je venais sûrement de retomber malade. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
    • Il craignait que je ne busse un coup de trop, que je me misse à divaguer, que je disse alors des sottises, et que nous le menaçassions de ne plus parler qu'à l’imparfait du subjonctif. — (Georges Van Houdt, Franc-math : essai pédagogique sur les structures grammaticales du français moderne, volume 3 : La proposition, Éditions Didier, 1973, page 96)

Prononciation

[modifier le wikicode]

Références

[modifier le wikicode]