chineur
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
chineur | chineurs |
\ʃi.nœʁ\ |
chineur \ʃi.nœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : chineuse)
- (Désuet) Ouvrier qui procède au chinage, imprimeur spécialiser dans le chinage, ouvrier d'une teinturerie qui prépare les écheveaux qui doivent être chinés.
- (Argot) (Vieilli) Filou qui vole en augmentant frauduleusement la valeur apparente des objets.
Le Mont-de-Piété n’a guère à se défendre que contre deux variétés de filous parfaitement catégorisées : les chineurs et les piqueurs d’once… faire la chine consiste à augmenter frauduleusement la valeur apparente des objets… on a gardé le souvenir d’un coup de chinage sur de faux galons d’or qui coûta aux commissaires-priseurs plus de 30 000 francs.
— (Maxime du Camp, Revue des Deux-Mondes, 15 janv. 1873, page 332)
- Personne qui cherche une trouvaille dans les brocantes et les magasins d’occasion.
Il s'est décidé un beau jour à postuler afin de passer de l'état de chineur au métier de bouquiniste.
— (Guy Silva, Avec les bouquinistes des quais de Paris, 2000)Rechercheur d'antiquités… chineur, quoi ! … voilà ce que je vais devenir, monsieur Fandor.
— (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, La Guêpe rouge, 1912, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 5, page 616)La saison des vide-greniers s'ouvre alors que le printemps pointe, pour la plus grande joie de tous leurs amateurs. Ceux-ci, vendeurs, « déballent » aux aurores sur des tréteaux branlants, ou « chineurs », farfouillent fébrilement dans les tas de vieilleries au charme désuet, en quête de la perle rare.
— (Pascal Lardellier, Nos modes, nos mythes, nos rites: Le social, entre sens et sensible, Éditions EMS, 2013, p. 75)Dans le métier de chineur (tel est le nom des chercheurs d’occasions, du verbe chiner, aller à la recherche des occasions et conclure de bons marchés avec des détenteurs ignorants) ; dans ce métier, la difficulté consiste à pouvoir s’introduire dans les maisons. On ne se figure pas les ruses à la Scapin, les tours à la Sganarelle, et les séductions à la Dorine qu’inventent les chineurs pour entrer chez le bourgeois.
— (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847, chapitre XXIX, page 115 de l'édition Garnier)
Traductions
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Vosges) : écouter « chineur [Prononciation ?] »
Anagrammes
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Références
[modifier le wikicode]- Tout ou partie de cet article est extrait du Dictionnaire de la langue française, par Émile Littré (1872-1877), mais l’article a pu être modifié depuis. (chineur)