Claire Penot

C’est en s’immergeant au Forum de l’alternance Meet & Match que Claire Penot décroche son alternance au Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 pour sa dernière année d’études. Une opportunité idéale pour cette Bretonne originaire de Saint-Malo, passée par des stages en consulting et data analyst chez Sony, Handicap International ou encore Devoteam.

Entrée à l’INSA Lyon en 2018 après avoir décroché un bac scientifique, Claire prend le temps de se spécialiser en informatique avant de boucler son cursus en tant que Project Management Officier (PMO). « De prime abord, on ne s’imagine pas les besoins en systèmes d’informations que peut nécessiter un évènement sportif comme les Jeux Olympiques et Paralympiques, témoigne la jeune femme. Pourtant, c’est plus de 150 applications qui seront livrées, parmi lesquelles la billetterie, le logiciel de gestion des accréditations, l’arbitrage vidéo, des applications pour les athlètes, et bien d’autres ! »

Chaque application doit en effet suivre un calendrier de livraison précis, découpé en grandes phases : design, appel d’offres, développement informatique… Son rôle en tant que PMO ? Coordonner la livraison de toutes ces applications, et ce en étroite collaboration avec les équipes projet. « Il m’a fallu rapporter l’état de chaque chantier de manière fiable et précise, tout en identifiant les risques qui pourraient survenir. Ces rapports permettent ensuite aux responsables de prendre des décisions. D’ailleurs, pour l’anecdote, c’est Bruno Marie-Rose, diplômé du département informatique qui est le directeur de la technologie du Comité. Ancien sportif de haut niveau, il a même été médaillé de bronze au 4 x 100 mètres lors des Jeux de 1988 alors qu’il était encore étudiant à l’INSA Lyon ! »

Ingénierie opérationnelle

Depuis septembre 2023, dans la foulée de l’obtention de son diplôme INSA, la jeune experte en systèmes d’informations, embauchée en CDD, vit sa première expérience professionnelle à plein régime. Au sein d’un écosystème bien huilé où les équipes de Paris 2024 sont organisées par « direction métier » et par « cluster géographique », elle travaille à l’intégration opérationnelle de l’évènement dans la ville de Paris.

Rattachée à la direction des Opérations pour le cluster « Paris Centre », le plus dense de l’hexagone, Claire mobilise ses compétences plurielles. Alors qu’une partie des épreuves se dérouleront dans l’espace public (ndlr : place de la Concorde, esplanade des Invalides, pont Alexandre III, …) et que beaucoup auront lieu en simultané, le défi est immense. Sans oublier les épreuves sur route telles que les courses qui parcourront l’hypercentre de la capitale.

« Ce sont des opérations complexes, mais c’est aussi ce qui fait la magie de ces Jeux, commente Claire. Au quotidien, je travaille avec les équipes internes, la Ville de Paris et la Préfecture de Police pour assurer la compatibilité et le bon déroulement de ces épreuves. Il s’agit de garantir leur cohabitation avec les riverains et la vie économique parisienne, ainsi que de planifier la sécurisation de la zone, et le bon accès à pied ou en transport à ces sites pour les spectateurs, les athlètes et tous les accrédités. Pour cette mission, je me suis légèrement éloignée de l’informatique, mais les qualités d’ingénieur restent pour autant indispensables. »

Seine olympique

Autre défi de taille ? La cérémonie d’ouverture qui marque une rupture avec les précédentes éditions des Jeux. Celle-ci se déroulera hors stade, avec un défilé d’athlètes à bord d’embarcations sur la Seine, depuis Bercy jusqu’au pont d’Iéna. Une grande première.

« Des zones aménagées pour les spectateurs vont être mises en place tout le long de la Seine, sur les quais hauts et les quais bas, dévoile Claire. Dès le lendemain de la cérémonie aura lieu l’épreuve du Contre-la-Montre, une épreuve de cyclisme qui se court en extérieur et dont le début du parcours longe les quais. Ainsi, dans la nuit du 26 au 27 juillet, les équipes disposeront seulement de quelques heures pour démonter les aménagements, nettoyer, mettre les barrières, sécuriser et habiller le parcours, tout en opérant dans une zone où la circulation sera particulièrement restreinte. »

Consciente de vivre une première expérience professionnelle unique au sein d’une équipe de plus de 2 000 collaborateurs, Claire entend tout donner jusqu’au jour J. « Chacun est très responsabilisé, très engagé et très enthousiaste, ce qui est particulièrement appréciable. » Pour la suite, elle ne s’interdit rien. « Le monde de l’événementiel sportif me plaît énormément, mais je reste très attachée au monde de l’IT et cela pourrait me manquer. Peut-être qu’il me sera possible de concilier les deux ? Affaire à suivre ! ».

Portrait issu de l’entretien accordé par Claire Penot à l’INSA Lyon

Portrait publié en juillet 2024