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Jacques Perrin

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Jacques Perrin
Description de cette image, également commentée ci-après
Jacques Perrin au Festival de Cannes 2009.
Nom de naissance Jacques-André Perrin Simonet
Naissance
Paris 14e (France)
Nationalité Française
Décès (à 80 ans)
Paris 17e (France)
Profession Acteur
Réalisateur de documentaires
Producteur
Films notables voir filmographie détaillée

Jacques Perrin, né le à Paris 14e, et mort le à Paris 17e, est un acteur, réalisateur de documentaires et producteur français.

Actif dans le milieu du cinéma français pendant plus de sept décennies, il commence sa carrière comme figurant dans Les Portes de la nuit de Marcel Carné, en 1946. Dernier grand acteur de l'âge classique[1] il va rapidement devenir une des têtes incontournables de la Nouvelle Vague aux côtés d'acteurs modèles de l'époque comme Jean-Paul Belmondo, Jean-Claude Brialy, Marcello Mastroianni, et Michel Piccoli. Artiste complet, il n'a cessé de naviguer entre les différents genres, aussi bien la comédie musicale que les films historiques, les films de guerres, les drames sociaux et les documentaires.

Sa filmographie compte certains des plus grands succès du cinéma français : La Vérité (1960), Et Satan conduit le bal , Journal Intime (1962), 317e section (1964), Les Demoiselles de Rochefort (1967), Peau d'Âne (1970), L'Honneur d'un capitaine (1982), Cinema Paradiso (1989), Le Pacte des loups (2001), et Les Choristes (2004). Il a tourné sous la direction des plus grands cinéastes de son époque : Marcel Carné, Pierre Schoendoerffer, Costa-Gavras, Henri G. Clouzot, Jacques Demy, Marcel Camus, Christophe Barratier, Christophe Gans, Agnès Varda et Valerio Zurlini.

Comme acteur, il obtient la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine à la Mostra de Venise en 1966 pour Un homme à moitié. Comme producteur, il obtient trois Césars en 1997 et 2011 pour deux films documentaires : Microcosmos : Le Peuple de l'herbe et Océans.

Jeunesse et débuts

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Jacques André Perrin Simonet naît sous le nom de Jacques André Simonet le à Paris 14e[2],[3],[4]. Cet « enfant de la balle » est le fils de la comédienne Marie Perrin[5] (dont il adoptera le patronyme comme nom de scène) et d'Alexandre Simonet, régisseur à la Comédie-Française puis souffleur au TNP de Jean Vilar.

Jusqu'à l'âge de 11 ans, il est placé en pension. Il obtient son certificat d'études à 14 ans puis occupe plusieurs emplois, comme télétypiste à Air France et commis d'épicerie[6].

Dès l'âge de 15 ans, il paraît à la scène puis entre avec une de ses sœurs[réf. souhaitée], Pierrette[réf. souhaitée], dite Eva Simonet[7], au Conservatoire d'art dramatique dans la classe de Jean Yonnel, qu'il quitte rapidement pour monter sur les planches[8],[9]. À la fin des années 1950, il est mousse sur un chalutier en mer Méditerranée[6].

Carrière au cinéma

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Claudia Cardinale et Jacques Perrin dans La Fille à la valise, 1961, de Valerio Zurlini.

Si, dès 1958, on l'entrevoit sur une Vespa dans Les Tricheurs de Marcel Carné, il obtient son premier rôle important au cinéma dans La Fille à la valise de Valerio Zurlini (1960), puis enchaîne des rôles variés dans des films de Henri-Georges Clouzot (La Vérité en 1960), Mauro Bolognini (La Corruption en 1963), Costa-Gavras (Compartiment tueurs en 1965). Il joue des rôles de premier plan dans quatre films de Pierre Schoendoerffer : La 317e Section (1965), Le Crabe-Tambour (1977), L'Honneur d'un capitaine (1982), et Là-haut, un roi au-dessus des nuages (2004). Il est aussi le partenaire principal de Catherine Deneuve dans Et Satan conduit le bal de Grisha Dabat et Roger Vadim (1962), comme dans deux films musicaux de Jacques Demy : Les Demoiselles de Rochefort (1967) et Peau d'Âne (1970).

Jacques Perrin avec Marcello Mastroianni dans Journal intime (1962), de Valerio Zurlini.

Parallèlement, il fonde en 1968 sa propre société de production, Reggane Films, devenue par la suite Galatée Films. Il produit des films engagés comme ceux de Costa-Gavras, Z en 1968, État de siège en 1972, et Section spéciale en 1974[8]. Jacques Perrin est également le producteur du premier film de Benoît Lamy, La Fête à Jules (1973), sur la révolte des pensionnaires d'une maison de repos, dans lequel Claude Jade et lui interprètent le jeune couple principal.

Tout en continuant à jouer, comme dans Cinema Paradiso en 1989, c'est désormais à la production qu'il se consacre : Microcosmos : Le Peuple de l'herbe en 1995 qui lui vaut le César du meilleur producteur en 1997, Himalaya : L'Enfance d'un chef en 1999, Le Peuple migrateur en 2001, où il participe également à la réalisation.

Il prête sa voix à de nombreux films et documentaires dont Diana, princesse du peuple, ou Pas si sauvages... de Jackie Bastide.

En sort Goliath, film dans lequel il joue Vanec, un scientifique à la retraite. C'est sa dernière apparition à l'écran.

Tombe de Jacques Perrin au cimetière du Père-Lachaise (division 44).

Jacques Perrin meurt « paisiblement » le à Paris 17e[2], à l'âge de 80 ans[6].

En tant qu'officier dans la réserve citoyenne de la Marine nationale, avec le grade de capitaine de frégate[10], ses obsèques se déroulent à l'hôtel des Invalides, dans l'intimité, l'après-midi du . La cérémonie se tient en présence de quelques personnalités telles que la ministre des Armées Florence Parly[11], les acteurs Gérard Jugnot, Macha Méril, François-Xavier Demaison, Anthony Delon, l'océanographe François Sarano ou encore le réalisateur Costa-Gavras et Brigitte Macron.

Il est ensuite incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise dans la plus stricte intimité. Contrairement à ce qu'a déclaré son ami Olivier de Kersauson, ses cendres ne sont pas dispersées en mer[12], mais inhumées dans la 44e division du cimetière, à quelques mètres d'Yves Montand et de Michel Legrand, avec lesquels il a œuvré. Des statuettes d'oiseaux ornent sa tombe.

Vie privée et engagements

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En , pendant le tournage du film Le Soleil dans l'œil, Jacques Perrin entame une liaison avec sa partenaire de jeu Anna Karina, alors mariée à Jean-Luc Godard. Cette dernière envisage alors de quitter son époux pour le jeune acteur. Lorsque le réalisateur en est informé, il saccage leur appartement. Le soir même, Anna Karina tente de se suicider avec des barbituriques. Mais Jacques Perrin la découvre à temps et appelle une ambulance. Elle est hospitalisée et sort quelques jours plus tard. Alors que les journaux annoncent que Godard et Karina vont divorcer et que l'actrice va épouser Perrin, celle-ci restera finalement avec son mari pour quelques années encore[13],[14],[15],[16].

Marié à la réalisatrice et productrice Valentine Perrin, ils ont eu deux enfants ensemble : Maxence (né en 1995) et Lancelot (né en 1999)[17]. Jacques Perrin a eu d'une précédente union un enfant : Mathieu Simonet (né en 1975)[18].

Il est également le neveu de l'acteur Antoine Balpêtré (1898-1963)[19] et l'oncle du réalisateur Christophe Barratier, fils de sa sœur Eva.

En 2011, il soutient officiellement le chef Raoni dans sa lutte contre le barrage de Belo Monte[20].

Filmographie

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En tant qu'acteur

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Années 1940

Années 1950

Années 1960

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010

Années 2020

Documentaires

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Télévision

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Téléfilms
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Séries télévisées
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En tant que réalisateur

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En tant que producteur

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Télévision

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Distinctions

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Décorations

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Récompenses

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  • En 2011, la Cinémathèque française lui rend hommage en diffusant plus d'une trentaine de ses films du au  ; une rencontre a lieu le [25].
  • Le cinéma Jacques-Perrin à Tarare porte son nom[26].

Notes et références

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  1. « Ciné-club : Le cinéma français des origines à nos jours », sur www.cineclubdecaen.com (consulté le )
  2. a et b Insee, « Extrait de l'acte de décès de Jacques-André Perrin-Simonet », sur MatchID
  3. a b et c « Journal officiel du - Présidence de la République - Ordre national de la Légion d’honneur - Décret du portant promotion », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le ) : « Au grade de commandeur […] M. Perrin, né Simonet (Jacques, André), réalisateur et producteur de cinéma. Officier du . »
  4. Autorisé à porter dorénavant le nom de : « PERRIN SIMONET », en application du décret du - Instruction du Procureur de la République de Paris no 04/03146/SP du .
  5. Jacques Lafitte, Stephen Taylor, Who's Who in France, J. Lafitte, , p. 1498.
  6. a b c et d Véronique Cauhapé, « Mort de Jacques Perrin, comédien et chevalier blanc de la production indépendante », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  7. « Hommage à Jacques Perrin du 27 avril au 30 mai 2011 », version archivée (pdf), sur cinematheque.fr, (consulté le )
  8. a b et c « Jacques Perrin », sur Ciné-ressources.
  9. « Jacques Perrin », sur Galatée Films.
  10. Marine nationale, « Le film Océans diffusé ce soir sur France 2 », sur defense.gouv.fr/marine, (consulté le ).
  11. J.L., « Hommage funèbre à Jacques Perrin vendredi aux Invalides », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  12. Olivier de Kersauson, « Olivier de Kersauson : “Jacques Perrin savait que les risques sont faits pour être pris” », sur parismatch.com, (consulté le ).
  13. Ina, « 1989 Anna Karina se livre aux confidences chez Thierry Ardisson », sur ina.fr, .
  14. France Inter, « Le génie de la nouvelle vague Jean-Luc Godard est mort », sur www.radiofrance.fr, (consulté le ).
  15. New Wave Film, « Anna Karina her life her films », sur newwavefilm.com.
  16. Antoine de Baecque, Godard : Biographie, Fayard/Pluriel, 2011 (1re éd. 2010) (ISBN 978-2-8185-0132-0).
  17. Gala, « Enfants de Jacques Perrin ».
  18. Catherine Balle, « Mathieu Simonet sur les traces de son père », sur leparisien.fr, (consulté le )
  19. « Jacques Perrin, le cinéma est sa nature », sur Télérama, .
  20. « L’acteur et réalisateur Jacques Perrin est mort à l’âge de 80 ans », sur leparisien.fr, .
  21. Catherine Pacary, « L’Odyssée du loup : Slava, jeune mâle devenu alpha », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  22. « Séance de rentrée académique 2010 », sur Université de Liège (version du sur Internet Archive).
  23. « Deux nouveaux POM », Cols bleus, 13 mars 2015.
  24. « Jacques Perrin, son installation à l’Académie des beaux-arts, sous la Coupole de l’Institut », sur Les Nautes de Paris, .
  25. « Jacques Perrin, l'homme aux deux visages », sur Le Figaro, .
  26. « Page Allociné du cinéma Jacques Perrin »

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Propos recueillis par Anne Michelet, « Jacques Perrin : “Sans passion, la vie me semblerait bien triste” », Version Femina no 721, , p. 16-17
  • Marcos Uzal, « Jacques Perrin, l'ange de la mélancolie », Cahiers du cinéma no 787, , p. 69

Liens externes

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