prop-fr:texte
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- O les passions en allées
Et les rires et les sanglots !
Malades et les yeux mi-clos
Parmi les feuilles effeuillées,
Les chiens jaunes de mes péchés,
Les hyènes louches de mes haines,
Et sur l'ennui pâle des plaines
Les lions de l'amour couchés !
En l'impuissance de leur rêve
Et languides sous la langueur
De leur ciel morne et sans couleur,
Elles regarderont sans trêve
Les brebis des tentations
S'éloigner lentes, une à une,
En l'immobile clair de lune,
Mes immobiles passions. (fr)
- O cet ennui bleu dans le cœur !
Avec la vision meilleure,
Dans le clair de lune qui pleure,
De mes rêves bleus de langueur !
Cet ennui bleu comme la serre,
Où l'on voit closes à travers,
Les vitrages profonds et verts,
Couvertes de lune et de verres,
Les grandes végétations
Dont l'oubli nocturne s'allonge,
Immobilement comme un songe,
Sur les roses des passions ;
Où de l'eau très lente s'élève,
En mêlant la lune et le ciel
En un sanglot glauque éternel,
Monotonement comme un rêve. (fr)
- Vous savez, Seigneur, ma misère !
Voyez ce que je vous apporte !
Des fleurs mauvaises de la terre
Et du soleil sur une morte.
Voyez aussi ma lassitude,
La lune éteinte et l'aube noire ;
Et fécondez ma solitude
En l'arrosant de votre gloire.
Ouvrez-moi, Seigneur, votre voie,
Eclairez-y mon âme lasse,
Car la tristesse de ma joie
Semble de l'herbe sous la glace. (fr)
- Ils ne savent plus ou se poser ces baisers,
Ces lèvres sur des yeux aveugles et glacés ;
Désormais endormis en leur songe superbe,
Ils regardent rêveurs comme des chiens dans l'herbe,
La foule des brebis grises à l'horizon,
Brouter le clair de lune épars sur le gazon,
Aux caresses du ciel, vagues comme leur vie ;
Indifférents et sans une flamme d'envie,
Pour ces roses de joie écloses sous leurs pas ;
Et ce long calme vert qu'ils ne comprennent pas. (fr)
- O serre au milieu des forêts !
Et vos portes à jamais closes !
Et tout ce qu'il y a sous votre coupole !
Et sous mon âme en vos analogies !
Les pensées d'une princesse qui a faim,
L'ennui d'un matelot dans le désert,
Une musique de cuivre aux fenêtres des incurables.
Allez aux angles les plus tièdes !
On dirait une femme évanouie un jour de moisson ;
Il y a des postillons dans la cour de l'hospice ;
Au loin, passe un chasseur d'élans, devenu infirmier.
Examinez au clair de lune !
On dirait une folle devant les juges,
Un navire de guerre à pleine voile sur le canal,
Des oiseaux de nuit sur des lys,
Un glas vers midi,
Une étape de malade dans la prairie,
Une odeur d'éther un jour de soleil.
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Quand aurons-nous la pluie
Et la neige et le vent dans la serre ! (fr)
- O les passions en allées
Et les rires et les sanglots !
Malades et les yeux mi-clos
Parmi les feuilles effeuillées,
Les chiens jaunes de mes péchés,
Les hyènes louches de mes haines,
Et sur l'ennui pâle des plaines
Les lions de l'amour couchés !
En l'impuissance de leur rêve
Et languides sous la langueur
De leur ciel morne et sans couleur,
Elles regarderont sans trêve
Les brebis des tentations
S'éloigner lentes, une à une,
En l'immobile clair de lune,
Mes immobiles passions. (fr)
- O cet ennui bleu dans le cœur !
Avec la vision meilleure,
Dans le clair de lune qui pleure,
De mes rêves bleus de langueur !
Cet ennui bleu comme la serre,
Où l'on voit closes à travers,
Les vitrages profonds et verts,
Couvertes de lune et de verres,
Les grandes végétations
Dont l'oubli nocturne s'allonge,
Immobilement comme un songe,
Sur les roses des passions ;
Où de l'eau très lente s'élève,
En mêlant la lune et le ciel
En un sanglot glauque éternel,
Monotonement comme un rêve. (fr)
- Vous savez, Seigneur, ma misère !
Voyez ce que je vous apporte !
Des fleurs mauvaises de la terre
Et du soleil sur une morte.
Voyez aussi ma lassitude,
La lune éteinte et l'aube noire ;
Et fécondez ma solitude
En l'arrosant de votre gloire.
Ouvrez-moi, Seigneur, votre voie,
Eclairez-y mon âme lasse,
Car la tristesse de ma joie
Semble de l'herbe sous la glace. (fr)
- Ils ne savent plus ou se poser ces baisers,
Ces lèvres sur des yeux aveugles et glacés ;
Désormais endormis en leur songe superbe,
Ils regardent rêveurs comme des chiens dans l'herbe,
La foule des brebis grises à l'horizon,
Brouter le clair de lune épars sur le gazon,
Aux caresses du ciel, vagues comme leur vie ;
Indifférents et sans une flamme d'envie,
Pour ces roses de joie écloses sous leurs pas ;
Et ce long calme vert qu'ils ne comprennent pas. (fr)
- O serre au milieu des forêts !
Et vos portes à jamais closes !
Et tout ce qu'il y a sous votre coupole !
Et sous mon âme en vos analogies !
Les pensées d'une princesse qui a faim,
L'ennui d'un matelot dans le désert,
Une musique de cuivre aux fenêtres des incurables.
Allez aux angles les plus tièdes !
On dirait une femme évanouie un jour de moisson ;
Il y a des postillons dans la cour de l'hospice ;
Au loin, passe un chasseur d'élans, devenu infirmier.
Examinez au clair de lune !
On dirait une folle devant les juges,
Un navire de guerre à pleine voile sur le canal,
Des oiseaux de nuit sur des lys,
Un glas vers midi,
Une étape de malade dans la prairie,
Une odeur d'éther un jour de soleil.
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Quand aurons-nous la pluie
Et la neige et le vent dans la serre ! (fr)
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