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- Louis XV, dit « le Bien-Aimé », né le 15 février 1710 à Versailles où il est mort le 10 mai 1774, est un roi de France et de Navarre. Membre de la maison de Bourbon, il règne sur le royaume de France du 1er septembre 1715 à sa mort. Il est le seul roi de France à naître et mourir au château de Versailles. S'il est surnommé le « Bien-Aimé » en début de règne l'appréciation du peuple évolue et à sa mort il est plutôt le « Mal-Aimé ». Orphelin à l'âge de deux ans, duc d'Anjou puis dauphin de France du 8 mars 1712 au 1er septembre 1715, il succède à son arrière-grand-père Louis XIV à l'âge de cinq ans. Son pouvoir est alors délégué à son cousin, neveu du défunt roi, le duc d'Orléans, proclamé « Régent du Royaume », le 2 septembre 1715, jusqu'au 15 février 1723, date de l'entrée du jeune roi dans sa majorité fixée pour les rois à cette époque à 13 ans. Il prend officiellement la direction du gouvernement. Notons que le duc d'Orléans n'a pu être régent qu'après avoir fait casser par le parlement le testament de Louis XIV. En contrepartie, il a dû rendre au Parlement son droit de remontrance, ce qui causera bien des tracas à Louis XV par la suite. Les premières années de son règne se déroulent dans un calme relatif, sous la direction prudente de plusieurs précepteurs, qui lui transmettent une vaste culture. À sa majorité, il confie successivement le gouvernement à des parents proches, le duc d'Orléans, ex-régent, puis le duc de Bourbon, puis à l'un de ses anciens précepteurs, le cardinal de Fleury. Si avec ce ministre, la France prospère et s’agrandit de la Lorraine et du comté de Bar, sa volonté de faire de la bulle Unigenitus une loi d’État provoque la montée de l’opposition des parlements très imprégnés de jansénisme. À la mort de Fleury, en 1743, Louis XV commence à gouverner seul en s’appuyant sur quelques secrétaires d’État et ministres, quelques Conseils ainsi qu’un nombre restreint de hauts fonctionnaires. Intelligent mais timide et manquant de confiance en lui, gouverner n’est pas tâche facile pour lui surtout qu’il commence cet exercice alors que le mouvement des Lumières s’affirme, tout comme la physiocratie. Les parlements affirment, à la suite de Le Paige, que leur corps a une ancienneté et, partant, une autorité égale voire supérieure à celle du roi et entrent en opposition. Ce sont eux qui provoqueront l’expulsion des jésuites de France en 1763. Enfin, en Europe la Prusse de Frédéric II et la Russie s’affirment comme des puissances européennes, tandis que l’Autriche doit lutter pour conserver sa place. Sur les océans, l’Angleterre déploie une flotte alors sans égale et poursuit une politique vigoureuse d’expansion outre-mer basée sur sa maîtrise des océans. Seul survivant de la famille royale stricto sensu (il est l'arrière-petit-fils de Louis XIV), il bénéficie au début de son règne d'un grand soutien populaire. Cependant, au fil des ans son manque de fermeté, l’opposition des parlementaires et d’une partie de la noblesse de cour, sa relation avec Madame de Pompadour, sa difficulté à se faire valoir à une époque où l’opinion publique (essentiellement alors parisienne) devient chose importante, amènent la disparition de sa popularité. À tel point que sa mort — de la variole — provoque des festivités dans Paris, comme il y en avait eu à la mort de Louis XIV. Ses relations avec ses maîtresses, dont il ressent une certaine culpabilité, car il n’est pas philosophiquement libertin, le poussent à ne plus communier ni à pratiquer les rituels thaumaturgiques des rois de France, ce qui conduit à une désacralisation de la fonction royale. Sous son règne, les arts sont florissants, notamment la peinture, la sculpture, la musique et l’ameublement. Tout comme en philosophie et en politique, les styles artistiques connaissent de profondes mutations vers 1750. La France connaît quelques succès militaires sur le continent européen qui lui permettent d’acquérir le duché de Lorraine, le duché de Bar, ainsi que la Corse. En revanche, la France perd le contrôle d'une grande partie de son empire colonial, au profit de la domination coloniale britannique : tout particulièrement la Nouvelle-France en Amérique, ainsi que sa prépondérance aux Indes. Durant le règne de Louis XV, l'architecture française atteint un de ses sommets, tandis que tout ce qui est arts décoratifs (meubles, sculptures, céramiques, tapisserie, etc.), apprécié non seulement en France, mais aussi dans les cours européennes, connaît une forte expansion. (fr)
- Louis XV, dit « le Bien-Aimé », né le 15 février 1710 à Versailles où il est mort le 10 mai 1774, est un roi de France et de Navarre. Membre de la maison de Bourbon, il règne sur le royaume de France du 1er septembre 1715 à sa mort. Il est le seul roi de France à naître et mourir au château de Versailles. S'il est surnommé le « Bien-Aimé » en début de règne l'appréciation du peuple évolue et à sa mort il est plutôt le « Mal-Aimé ». Orphelin à l'âge de deux ans, duc d'Anjou puis dauphin de France du 8 mars 1712 au 1er septembre 1715, il succède à son arrière-grand-père Louis XIV à l'âge de cinq ans. Son pouvoir est alors délégué à son cousin, neveu du défunt roi, le duc d'Orléans, proclamé « Régent du Royaume », le 2 septembre 1715, jusqu'au 15 février 1723, date de l'entrée du jeune roi dans sa majorité fixée pour les rois à cette époque à 13 ans. Il prend officiellement la direction du gouvernement. Notons que le duc d'Orléans n'a pu être régent qu'après avoir fait casser par le parlement le testament de Louis XIV. En contrepartie, il a dû rendre au Parlement son droit de remontrance, ce qui causera bien des tracas à Louis XV par la suite. Les premières années de son règne se déroulent dans un calme relatif, sous la direction prudente de plusieurs précepteurs, qui lui transmettent une vaste culture. À sa majorité, il confie successivement le gouvernement à des parents proches, le duc d'Orléans, ex-régent, puis le duc de Bourbon, puis à l'un de ses anciens précepteurs, le cardinal de Fleury. Si avec ce ministre, la France prospère et s’agrandit de la Lorraine et du comté de Bar, sa volonté de faire de la bulle Unigenitus une loi d’État provoque la montée de l’opposition des parlements très imprégnés de jansénisme. À la mort de Fleury, en 1743, Louis XV commence à gouverner seul en s’appuyant sur quelques secrétaires d’État et ministres, quelques Conseils ainsi qu’un nombre restreint de hauts fonctionnaires. Intelligent mais timide et manquant de confiance en lui, gouverner n’est pas tâche facile pour lui surtout qu’il commence cet exercice alors que le mouvement des Lumières s’affirme, tout comme la physiocratie. Les parlements affirment, à la suite de Le Paige, que leur corps a une ancienneté et, partant, une autorité égale voire supérieure à celle du roi et entrent en opposition. Ce sont eux qui provoqueront l’expulsion des jésuites de France en 1763. Enfin, en Europe la Prusse de Frédéric II et la Russie s’affirment comme des puissances européennes, tandis que l’Autriche doit lutter pour conserver sa place. Sur les océans, l’Angleterre déploie une flotte alors sans égale et poursuit une politique vigoureuse d’expansion outre-mer basée sur sa maîtrise des océans. Seul survivant de la famille royale stricto sensu (il est l'arrière-petit-fils de Louis XIV), il bénéficie au début de son règne d'un grand soutien populaire. Cependant, au fil des ans son manque de fermeté, l’opposition des parlementaires et d’une partie de la noblesse de cour, sa relation avec Madame de Pompadour, sa difficulté à se faire valoir à une époque où l’opinion publique (essentiellement alors parisienne) devient chose importante, amènent la disparition de sa popularité. À tel point que sa mort — de la variole — provoque des festivités dans Paris, comme il y en avait eu à la mort de Louis XIV. Ses relations avec ses maîtresses, dont il ressent une certaine culpabilité, car il n’est pas philosophiquement libertin, le poussent à ne plus communier ni à pratiquer les rituels thaumaturgiques des rois de France, ce qui conduit à une désacralisation de la fonction royale. Sous son règne, les arts sont florissants, notamment la peinture, la sculpture, la musique et l’ameublement. Tout comme en philosophie et en politique, les styles artistiques connaissent de profondes mutations vers 1750. La France connaît quelques succès militaires sur le continent européen qui lui permettent d’acquérir le duché de Lorraine, le duché de Bar, ainsi que la Corse. En revanche, la France perd le contrôle d'une grande partie de son empire colonial, au profit de la domination coloniale britannique : tout particulièrement la Nouvelle-France en Amérique, ainsi que sa prépondérance aux Indes. Durant le règne de Louis XV, l'architecture française atteint un de ses sommets, tandis que tout ce qui est arts décoratifs (meubles, sculptures, céramiques, tapisserie, etc.), apprécié non seulement en France, mais aussi dans les cours européennes, connaît une forte expansion. (fr)
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