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- Sous le nom de guerres byzantino-bulgares on regroupe les conflits qui opposèrent l’Empire byzantin aux peuplades bulgares dès l’installation de celles-ci dans la péninsule des Balkans au VIIe siècle et se continuèrent jusqu’à la conquête de la Bulgarie par les Turcs ottomans en 1396. Arrivés dans le nord-est de la Bulgarie d’aujourd’hui dans les années 670, les Bulgares progressèrent vers le sud-ouest en conquérant des territoires appartenant à diverses tribus slaves et établissant leur capitale à Pliska. Les affrontements commencèrent lorsque ces Bulgares franchirent le Danube pour pénétrer dans l’Empire byzantin. Constantin IV tenta de s’opposer à leur intrusion mais fut défait et dut, en 681, reconnaitre l’État bulgare. Byzantins et Bulgares continuèrent à s’affronter au cours du siècle suivant jusqu’à ce que les Bulgares conduits par Krum infligent une série de cuisantes défaites aux Byzantins. Après la mort de Krum en 814, son fils Omourtag négocia une paix durable. Mais en 893, l’empereur bulgare Siméon Ier, qui espérait égaler Byzance en puissance, réussit à vaincre les Byzantins, sans toutefois parvenir à réaliser son rêve de s’y substituer. En 971, l’empereur byzantin Jean Ier Tzimiskès, profitant du fait que la Bulgarie était en guerre avec les Russes, les Petchenègues, les Magyars et les Croates, réussit à s’emparer d’une grande partie du territoire et, après avoir vaincu Boris II, s’empara de sa capitale. À la suite de la bataille de Kleidion en 1014, les Byzantins sous Basile II conquirent l’ensemble du territoire. Des rébellions sporadiques eurent lieu en 1040 et 1041 ainsi que dans les années 1080, sans succès. Toutefois en 1185 les frères Théodore (Pierre) et Ivan Assen prirent la tête d’un mouvement contre l’Empire byzantin alors en proie à des troubles dynastiques internes. Après la chute de Constantinople aux mains des croisés en 1204, l’empereur bulgare Kaloyan tenta d’établir des relations amicales avec les vainqueurs, mais le nouvel Empire latin rejeta ses offres d’alliance. Déçu par ce rejet, Kaloyan se tourna alors vers l’Empire de Nicée, l’un des États successeurs de Byzance. Même si son neveu, Boril, fit alliance avec les Latins, les successeurs de celui-ci se rangèrent du côté de Nicée en dépit d’attaques sporadiques de la part de cet empire qui tentait de reprendre les territoires européens perdus. Après la reconquête de Constantinople en 1261, les Byzantins tirant avantage de la guerre civile qui régnait en Bulgarie s’emparèrent d’une portion de la Thrace, mais l’empereur bulgare Théodore Svetoslav reprit les territoires perdus. Les relations entre les deux États continuèrent à fluctuer jusqu’à ce que les Turcs ottomans s’emparent de la capitale bulgare en 1396 et de Constantinople en 1453. (fr)
- Sous le nom de guerres byzantino-bulgares on regroupe les conflits qui opposèrent l’Empire byzantin aux peuplades bulgares dès l’installation de celles-ci dans la péninsule des Balkans au VIIe siècle et se continuèrent jusqu’à la conquête de la Bulgarie par les Turcs ottomans en 1396. Arrivés dans le nord-est de la Bulgarie d’aujourd’hui dans les années 670, les Bulgares progressèrent vers le sud-ouest en conquérant des territoires appartenant à diverses tribus slaves et établissant leur capitale à Pliska. Les affrontements commencèrent lorsque ces Bulgares franchirent le Danube pour pénétrer dans l’Empire byzantin. Constantin IV tenta de s’opposer à leur intrusion mais fut défait et dut, en 681, reconnaitre l’État bulgare. Byzantins et Bulgares continuèrent à s’affronter au cours du siècle suivant jusqu’à ce que les Bulgares conduits par Krum infligent une série de cuisantes défaites aux Byzantins. Après la mort de Krum en 814, son fils Omourtag négocia une paix durable. Mais en 893, l’empereur bulgare Siméon Ier, qui espérait égaler Byzance en puissance, réussit à vaincre les Byzantins, sans toutefois parvenir à réaliser son rêve de s’y substituer. En 971, l’empereur byzantin Jean Ier Tzimiskès, profitant du fait que la Bulgarie était en guerre avec les Russes, les Petchenègues, les Magyars et les Croates, réussit à s’emparer d’une grande partie du territoire et, après avoir vaincu Boris II, s’empara de sa capitale. À la suite de la bataille de Kleidion en 1014, les Byzantins sous Basile II conquirent l’ensemble du territoire. Des rébellions sporadiques eurent lieu en 1040 et 1041 ainsi que dans les années 1080, sans succès. Toutefois en 1185 les frères Théodore (Pierre) et Ivan Assen prirent la tête d’un mouvement contre l’Empire byzantin alors en proie à des troubles dynastiques internes. Après la chute de Constantinople aux mains des croisés en 1204, l’empereur bulgare Kaloyan tenta d’établir des relations amicales avec les vainqueurs, mais le nouvel Empire latin rejeta ses offres d’alliance. Déçu par ce rejet, Kaloyan se tourna alors vers l’Empire de Nicée, l’un des États successeurs de Byzance. Même si son neveu, Boril, fit alliance avec les Latins, les successeurs de celui-ci se rangèrent du côté de Nicée en dépit d’attaques sporadiques de la part de cet empire qui tentait de reprendre les territoires européens perdus. Après la reconquête de Constantinople en 1261, les Byzantins tirant avantage de la guerre civile qui régnait en Bulgarie s’emparèrent d’une portion de la Thrace, mais l’empereur bulgare Théodore Svetoslav reprit les territoires perdus. Les relations entre les deux États continuèrent à fluctuer jusqu’à ce que les Turcs ottomans s’emparent de la capitale bulgare en 1396 et de Constantinople en 1453. (fr)
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