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- Le mot coquillard (au XVe siècle, coquillart et, au pluriel, coquillars) correspond à plusieurs noms et adjectifs différents. Un premier nom est attesté en 1455 dans les pièces d’un procès s’étant ouvert à Dijon à l’encontre de « mauvais garçons » (tricheurs, escrocs et voleurs pouvant aller jusqu’au meurtre) qui, depuis deux ans, se retrouvaient en ville, notamment le soir dans un bordel, et dont la bande s’appelait « la Coquille », sans que l’on connaisse la raison de cette appellation. Le dérivé Coquillard a été formé à partir du nom de la bande, sans que l’on sache ce que ce surnom évoquait pour ses membres, hormis leur rattachement à la bande « de la Coquille ». Aucune pièce du dossier de Dijon ne permet d’établir un lien du nom de la bande et du nom des bandits avec le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Voici un extrait du manuscrit : « et s’appellent, iceulx galans, les Coquillars, qui est a entendre les compaignons de la Coquille ». Il ne semble pas qu'à l'époque cette appellation ait été étendue à d’autres bandits ni que cette acception se soit répandue en moyen français. Bien plus tard, il est question d’un autre nom Coquillard dans un livret facétieux publié vers 1629 sous le titre Le Jargon ou Langage de l’Argot reformé, où l’auteur, Ollivier Chereau, donne au métier de mendiant organisé en corporation le nom d’Argot, qui prendra le sens de jargon des gueux à la fin du XVIIe siècle à la suite du succès du livret. Cet autre nom Coquillard renvoie à une catégorie de mendiants. Voici un extrait de l’édition de 1630 à Lyon : « Coquillards sont les Pelerins de S. Jaques, la plus grand part sont veritables & en viennent : mais il y en a aussi qui truchent [= qui mendient] sur le Coquillard, & qui n’y furent jamais ». Nulle part dans le livret il n’est dit que les Coquillards vendaient des coquilles. Il ne semble pas y avoir d’attestation antérieure du nom dans cette acception liée au pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle et qui ressurgira dans plusieurs œuvres littéraires et notamment dans la fiction de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo en 1831. (fr)
- Le mot coquillard (au XVe siècle, coquillart et, au pluriel, coquillars) correspond à plusieurs noms et adjectifs différents. Un premier nom est attesté en 1455 dans les pièces d’un procès s’étant ouvert à Dijon à l’encontre de « mauvais garçons » (tricheurs, escrocs et voleurs pouvant aller jusqu’au meurtre) qui, depuis deux ans, se retrouvaient en ville, notamment le soir dans un bordel, et dont la bande s’appelait « la Coquille », sans que l’on connaisse la raison de cette appellation. Le dérivé Coquillard a été formé à partir du nom de la bande, sans que l’on sache ce que ce surnom évoquait pour ses membres, hormis leur rattachement à la bande « de la Coquille ». Aucune pièce du dossier de Dijon ne permet d’établir un lien du nom de la bande et du nom des bandits avec le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Voici un extrait du manuscrit : « et s’appellent, iceulx galans, les Coquillars, qui est a entendre les compaignons de la Coquille ». Il ne semble pas qu'à l'époque cette appellation ait été étendue à d’autres bandits ni que cette acception se soit répandue en moyen français. Bien plus tard, il est question d’un autre nom Coquillard dans un livret facétieux publié vers 1629 sous le titre Le Jargon ou Langage de l’Argot reformé, où l’auteur, Ollivier Chereau, donne au métier de mendiant organisé en corporation le nom d’Argot, qui prendra le sens de jargon des gueux à la fin du XVIIe siècle à la suite du succès du livret. Cet autre nom Coquillard renvoie à une catégorie de mendiants. Voici un extrait de l’édition de 1630 à Lyon : « Coquillards sont les Pelerins de S. Jaques, la plus grand part sont veritables & en viennent : mais il y en a aussi qui truchent [= qui mendient] sur le Coquillard, & qui n’y furent jamais ». Nulle part dans le livret il n’est dit que les Coquillards vendaient des coquilles. Il ne semble pas y avoir d’attestation antérieure du nom dans cette acception liée au pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle et qui ressurgira dans plusieurs œuvres littéraires et notamment dans la fiction de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo en 1831. (fr)
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- Le mot coquillard (au XVe siècle, coquillart et, au pluriel, coquillars) correspond à plusieurs noms et adjectifs différents. Un premier nom est attesté en 1455 dans les pièces d’un procès s’étant ouvert à Dijon à l’encontre de « mauvais garçons » (tricheurs, escrocs et voleurs pouvant aller jusqu’au meurtre) qui, depuis deux ans, se retrouvaient en ville, notamment le soir dans un bordel, et dont la bande s’appelait « la Coquille », sans que l’on connaisse la raison de cette appellation. Le dérivé Coquillard a été formé à partir du nom de la bande, sans que l’on sache ce que ce surnom évoquait pour ses membres, hormis leur rattachement à la bande « de la Coquille ». Aucune pièce du dossier de Dijon ne permet d’établir un lien du nom de la bande et du nom des bandits avec le pèlerinage de (fr)
- Le mot coquillard (au XVe siècle, coquillart et, au pluriel, coquillars) correspond à plusieurs noms et adjectifs différents. Un premier nom est attesté en 1455 dans les pièces d’un procès s’étant ouvert à Dijon à l’encontre de « mauvais garçons » (tricheurs, escrocs et voleurs pouvant aller jusqu’au meurtre) qui, depuis deux ans, se retrouvaient en ville, notamment le soir dans un bordel, et dont la bande s’appelait « la Coquille », sans que l’on connaisse la raison de cette appellation. Le dérivé Coquillard a été formé à partir du nom de la bande, sans que l’on sache ce que ce surnom évoquait pour ses membres, hormis leur rattachement à la bande « de la Coquille ». Aucune pièce du dossier de Dijon ne permet d’établir un lien du nom de la bande et du nom des bandits avec le pèlerinage de (fr)
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