timbré
Étymologie
modifierAdjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
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Masculin | timbré \tɛ̃.bʁe\
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timbrés \tɛ̃.bʁe\ |
Féminin | timbrée \tɛ̃.bʁe\ |
timbrées \tɛ̃.bʁe\ |
timbré \tɛ̃.bʁe\
- Muni d’un timbre.
Veuillez joindre une enveloppe timbrée.
- Qui permet d’acquitter le droit de timbre.
Du papier timbré.
- Qui a un certain timbre, en parlant d’un son.
Une voix bien timbrée est une voix qui a un bon timbre, qui résonne bien.
Son sourire me remplissait d'une béatitude infinie ; la vibration de sa voix si douce et cependant fortement timbrée me faisait tressaillir de joie et d'amour.
— (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)Je me souviens d’une voix très timbrée, avec beaucoup de charme ; même quand ma mère était vieille, sa voix parlée avait gardé tant d’inflexions, et son rire était resté si jeune qu’on devenait confiant et gai en sa compagnie.
— (Neel Doff, Jours de famine et de détresse dans la bibliothèque Wikisource , chap. « Mes parents », Éditions de la Toison d’or, Paris, 1943 (1re éd. 1911), page 12)
- (Sens figuré) (Familier) Qui a l’esprit dérangé
Anténor, lui dis-je, n’est nullement un jocrisse : c'est un toqué dont les extravagances du romantisme ont dérangé la cervelle. Il n'est ni benêt, ni stupide : il est timbré, et c'est commettre un lourd contresens, que de le jouer en queue-rouge.
— (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, 1867, tome 1)Persuadé que le jeune homme avait le cerveau un peu timbré, le portier avait fini par trouver l’explication du mystère.
— (Eugène Chavette, La Chambre du crime, 1875)Et qui donc avait osé… Sûrement cet imbécile de Simon. Il en était certain, il reconnaissait le style de ce garçon timbré.
— (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 67)
- (Héraldique) Qui est surmonté d’un casque ou d’une autre marque de dignité.
— Des armes timbrées d'une couronne de marquis, répondit Hervé, après avoir regardé. Non, je ne les connais pas.
— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 78)Une statue d’abbé est appuyée contre le mur : un gros anneau au médius de la main droite, un menton long, des pommettes saillantes, […], et un écusson qui est d’hermine à trois fasces au chef chargé d’un lambel à trois pièces timbré de la croix abbatiale.
— (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, page 172, 2012)
Dérivés
modifierForme de verbe
modifierVoir la conjugaison du verbe timbrer | ||
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Participe | ||
Passé | (masculin singulier) timbré | |
timbré \tɛ̃.bʁe\
- Participe passé masculin singulier de timbrer.
Apparentés étymologiques
modifierPrononciation
modifier- La prononciation \tɛ̃.bʁe\ rime avec les mots qui finissent en \ʁe\.
- France (Île-de-France) : écouter « timbré [tɛ̃.bʁe] »
- France (Yvelines) : écouter « timbré [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « timbré [Prononciation ?] »
- Céret (France) : écouter « timbré [tɛ̃.bʁe] »