[go: up one dir, main page]

ne faire ni une ni deux

Étymologie

modifier
(fin XIXe siècle)

Locution verbale

modifier

ne faire ni une ni deux \nə fɛʁ ni yn ni dø\

  1. Se décider sur-le-champ, agir immédiatement.
    • Le gros individu ne fait ni une, ni deux, et, prenant au pied de la lettre la proposition du petit monsieur, il le jette par la portière, sur les rails. — (Alphonse Allais, L’Oiseuse Correspondance : Deux et deux font cinq)
    • Ne fairet ni yna ni davet ; ne faire ni une ni deux, parce qu’au jeu du saut, on crie deux fois, une fois pour avertir, une autre fois pour s’élancer — (Germain Pont, Origines du patois de la Tarentaise, ancienne Kentronie, Maisonneuve et Cie, Paris, 1872)
    • — V’là qu’est dit, fit-il, en manière de conclusion, et faudrait voir à ne pas s’dédire. On ne fait ni une ni deux, et chose arrangée doit tenir bon. — (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
    • Je suis une femme qu’on ne vient trouver qu’aux heures ouvrables… Et voilà qu’on sonne, qu’on frappe, qu’on frôle à la porte !… Je ne fais ni une, ni deux, je me glisse à pas de loup jusqu’à mon œilleton. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 47)
    • Quand on me dit « C’est dangereux »,
      J’y vais, ça ne fait ni une ni deux.
      Et y’a rien besoin qu’on me dise
      Pour que je fasse des bêtises.
      — (Henri Dès, Je fais ce qui me plaît)
  2. (Par extension) Être évident, ne demander aucune réflexion.
    • La vie est un mélange bien compliqué
      Un mélange de destins et de rencontres
      Mais aussi d’amour et d’amitié
      […]
      Chacun la voit comme il le veut
      Chacun la vit comme il le souhaite
      Pour moi ça ne fait ni une ni deux
      La vie est une véritable fête !
      — (Blogue À-coups-de-mots, 2007)

Traductions

modifier

Prononciation

modifier

Voir aussi

modifier