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Étymologie

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Déverbal de ouïr.

Nom commun

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Singulier Pluriel
ouïe ouïes
\wi\
ou \u.i\

ouïe \wi\ ou \u.i\ féminin

  1. Sens par lequel on perçoit les sons, les autres sens sont la vue, l’odorat, le goût, le toucher ou encore la douleur.
    • Le premier sens qui s’éveilla en moi fut celui de l’ouïe : je crus entendre le bruit d’une petite sonnette, […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • […], comme l’affirme l’Américain Pliny Miles, qui prétend avoir entendu le bruit des baleines à un ou deux milles de distance. Les Yankees ont peut-être hérité de l’ouïe des Indiens. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 38)
    • Autrefois on venait en pèlerinage chercher certaine huile bénite qu'on y distribuait et qui avait, disait-on, le privilège de rendre l’ouïe aux sourds. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895, éd.1923)
    • Son ouïe valait celle de tous les Indiens de Fenimore Cooper. Elle décomposait les sons superposés. Elle distinguait l’imperceptible durcissement d’une valvule, le retrait d’un filet de sang. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 131)
    • Son ouïe, très fine ainsi que la conservent certains vieillards, lui laissa percevoir, […], le bruit particulier, sorte de grincement aigu […]. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Mais rien de plus, rien d’autre encore. Ni ces longues rumeurs d’ailes qui s'endorment, ni ce grésil incessant de cisailles si ténu qu'il échappe à ceux dont l’ouïe n’est pas restée sauvage... — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  2. Action d'ouïr, d'entendre (seulement dans quelques locutions figées).
    • (Suisse) À l'ouïe de (cf. Littré, art. “ouïe”, 2e et supplément) : À l'ouïe de cette profession de foi du rhéteur, Socrate, jouant l'ignorance à son ordinaire, lui pose une question capitale. — (Victor Martin, Socrate parmi nous ; Éditions de la Baconnière, Boudry [Neuchâtel, Suisse], 1952, page 93)
    • À l'ouïe de ces nobles paroles, des flottements se produisirent dans la foule. — (Claude Pearson, La mort atomique, troisième partie, chapitre VIII ; Éditions Reflets, Genève, 1947, p. 264)
  3. (Ichtyologie) Ouverture en forme d’oreille que les poissons ont de chaque côté de la tête et qui donne issue à l’eau qui est entrée dans leur bouche pour la respiration.
  4. (Par extension) Branchies ou organe en forme de peigne qui sont renfermés dans une ouïe et qui servent à la respiration.
    • Ce maquereau est frais, il a les ouïes toutes vermeilles.
  5. (Lutherie, Musique) Ouverture pratiquée dans la table supérieure de certains instruments de musique, tels que le violon, la harpe, etc., et par laquelle sort le son.

Dérivés

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Traductions

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Interjection

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ouïe \uj\

  1. Autre orthographe de ouille, interjection exprimant la douleur, l’inquiétude, etc.

Forme de verbe

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Voir la conjugaison du verbe ouïr
Participe Présent
Passé
(féminin singulier)
ouïe

ouïe \wi\ ou \u.i\

  1. Participe passé féminin singulier du verbe ouïr.

Prononciation

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nom ou forme de verbe

Interjection

Homophones

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nom
nom avec l’article défini (l’ouïe)
  • Louis (l’emploi de l’ouïe étant peu fréquent par rapport à l’emploi de Louis, comprendre Louis quand on entend l’ouïe est extrêmement fréquent quand le contexte ne rend pas le sens évident)
forme de verbe
interjection

Voir aussi

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  • ouïe sur l’encyclopédie Wikipédia  
  • ouïe sur le Dico des Ados  

Références

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