jasement

(XVI^e siècle) Composé de jaser et -ment.

jasement \ʒɑ.z(ə.)mɑ̃\ masculin

1. Action de jaser.
   • Il parle du « bonheur intense » qu’éprouvent ses héros dans la cour de leur enfance, avec une inévitable table des joueurs de dominos, le jasement d’une rangée de babouchkas, attentives au moindre événement, le bourdonnement des fenêtres ouvertes, le gémissement musical et mélancolique de la vieille balançoire et les cris des enfants invisibles dans la broussaille —cette « symphonie communautaire de la vie ». — (Nina Nazarova, Andreï Makine, deux facettes de son œuvre, L’Harmattan, Paris, 2005)
2. Cri du geai, de la pie et de quelques autres oiseaux.
   • Le chant du coq vigilant, —celui des oiseaux auquel se mêle ^{[sic : mêlent]} les jasements du merle ; le cri des animaux que l’écho répète dans les montagnes ; les ruisseaux qui coulent en murmurant le long des remparts ; les cascades qui précipitent bruyamment leurs eaux écumantes du haut des glacis, forment un glorieux concert dont l’harmonie se complète par le grondement des torrents qui roulent au fond des Bras des Étangs et les mille voix de la forêt, répétées par les caresses du vent dans le feuillage ou les mélodies de la brise à travers les arbres séculaires.

— (C. H. Leal, Un voyage à la Réunion : récits, souvenirs et anecdotes, General Steam Printing Company, Maurice, 1878)

• « jasement », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage