[go: up one dir, main page]

Étymologie

modifier
(Verbe 1) (Vers 1160) flestrir. Dérivé verbal de l’ancien adjectif flaistre, flestre (« flasque, flétri »), du latin flaccidus (« mou, flasque »).[1]
(Verbe 2) (1175) flatir. (milieu XIIIe siècle) flastrir : altération, d’après flétrir, de flatir, du vieux-francique *flatjan.[1]

Verbe 1

modifier

flétrir \fle.tʁiʁ\ transitif ou pronominal 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se flétrir)

  1. Décolorer, faner entièrement, en parlant de fleurs, de feuillages.
    • Le vent de bise flétrit les fleurs.
    • Les roses se flétrissent.
  2. (Par analogie) Donner l’aspect de la vieillesse, en parlant de certaines parties du corps humain.
    • […] il serait délicat d’insister sur l’apparence regrettable qu’ont prise certains visages féminins qui ont été trop longtemps exposés aux attaques des fards ; ceux-ci ont pu à un certain moment donner un éclat particulier au visage, mais ils l’ont souvent irrémédiablement flétri. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie., 1924, page 126)
    • Avoir la peau, le visage, les yeux flétris.
  3. (Sens figuré) Rendre dépourvu de sa fraîcheur, de son éclat, de son intégrité.
    • Les chagrins ont flétri sa jeunesse.
    • Leur jeunesse s’est flétrie dans les larmes.
    • Flétrir les grâces du jeune âge.
    • Le malheur flétrit l’âme.
    • Flétrir l’innocence.
    • Flétrir la réputation, la mémoire, la gloire de quelqu’un.

Dérivés

modifier

Traductions

modifier

Verbe 2

modifier

flétrir \fle.tʁiʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) (En matière criminelle) Marquer d’un fer chaud en punition d’un crime.
    • — Vous êtes une prostituée, dit-il d’une voix tonnante, et vous subirez le supplice des prostituées ! Flétrie aux yeux du monde que vous invoquerez, tâchez de prouver à ce monde que vous n’êtes ni coupable ni folle. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Les Classiques de Poche, page 767)
  2. (Par extension) Marquer d’infamie.
    • […] ; flétrissez aussi le charlatanisme de ces pseudo-virtuoses qui ont obtenu des succès apocryphes à New-York ou en Californie, et qui, précédés de réputations flambardes, à base de réclame, escortés de notices abracadabrantes, viennent défigurer sur nos grandes scènes lyriques des partitions dont elles ridiculisent la majesté par les exagérations de leur style exotique. — (Stéphen de La Madelaine, Études pratiques de style vocal, tome 1, 1868, page 18)
    • Henri eut un petit rire. Il se souvint tout à coup d’une vieille chronique où il avait, pour flétrir, stigmatiser, juvénaliser les comportements bourgeois, accumulé des bataillons d’imprécations pétaradantes, de prosopopées incendiaires, d’antithèses fulgurantes, […]. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 81-82)
    • Ainsi le comprenait l'orateur qui flétrissait, il y a trois ans, dans un premier discours, ceux qu'on appelle des vendus, et qui s'annonçait déjà comme l'exécuteur des épurations nécessaires. — (Anatole Claveau, La Vertu, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 44)
    • On comprend aussitôt pourquoi M. Drumont flétrit la Révolution. C'est qu'elle nous a conduit au point où il faut nous arrêter ; c'est que, grâce à elle, le retour vers l’inquisition, les autodafés, ou l'assassinat n'est plus possible. — (Louis Bernard, L'antisémitisme démasqué : étude sociale, politique et économique par un catholique, Paris : chez A. Charles, 1894, page 123)

Dérivés

modifier

Traductions

modifier

Prononciation

modifier

Anagrammes

modifier

Modifier la liste d’anagrammes

Références

modifier