fétu

Du latin festuca (« fétuque ») devenu *festucum en latin vulgaire.

 

fétu \fe.ty\ masculin

1. Brin de paille.
   • Ramasser un fétu.
   • Aucun de ces pouvoirs n'obtiendrait de lui, de faire passer un fétu d'un plateau à l'autre de sa balance. — (Honoré de Balzac, L’Interdiction, 1839)
   • Un cri répondait à l’autre, un passant éveillait un désir, les lumières l’allumaient comme un fétu, chaque vie se gonflait sur le boulevard et criait aussi, comme la bête d’amour, jusqu’au fond des cœurs défaillants. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 62)
   • Il suivit la foule, presque soulagé de sentir sa volonté prise dans cette volonté éparse ; et un peu comme un fétu dans un ruisseau, il se laissa entraîner. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 227)
   • Elles avaient trouvé chacune un fétu de paille qu’elles lui fourraient dans les oreilles. — (Knut Hamsun, La Faim, traduction de Georges Sautreau, 1961, page 255)
2. (Familier) Symbole de quelque chose sans valeur, triviale.
   • Je n’en donnerais pas un fétu, cela ne vaut pas un fétu : Se dit d’une chose dont on ne fait nul cas.

Chose sans valeur

broutille

• cogne-fétu

• Bourg-en-Bresse (France) : écouter « fétu [Prononciation ?] »

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• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (fétu), mais l’article a pu être modifié depuis.