défaisable

(1716) Dérivé de défaire, avec le suffixe -able.

défaisable \de.fə.zabl\ masculin et féminin identiques

1. Que l’on peut défaire en supprimant ou annulant ce qui a été fait.
   • Je l’ai pris d’une manière renversée, c’est-à-dire, au lieu de défaire un composé de Pièces, selon la loi de ce Jeu [= le solitaire], qui est de sauter dans une place vuide, & d’ôter la Pièce sur laquelle on saute, j’ai cru qu’il serait plus beau de rétablir ce qui a été défait, en remplissant un trou sur lequel on saute ; et par ce moyen on pourrait se proposer de former une telle ou telle figure proposée, si elle est faisable, comme elle l’est sans doute si elle est défaisable. — (Gottfried Wilhelm Leibniz, lettre à M. de Montmort du 17 janvier 1716 ; dans Recueil de diverses pièces, sur la philosophie, la religion naturelle, l’histoire, les mathématiques, &c., seconde édition, tome II, François Changuion, Amsterdam, 1740, page 196)
   • (Canada) Ici, on peut parler, par exemple, de réparabilité. Il s’agit de fabriquer des produits défaisables et remontables pour en remplacer facilement les composantes. — (Diane Bérard, «L'économie circulaire est une stratégie d’affaires», lesaffaires.com, 15 mars 2018)
   • «C’est encore le temps, dit-il. Ce qui a été fait par résolution est défaisable par résolution.» — (Un citoyen milite pour que le poste de la Sûreté du Québec soit construit à Cowansville, journalleguide.com, 10 mai 2018)
2. (Logique) Qualifie une logique, un raisonnement, dans lesquels une inférence peut être contredite par un élément, appelé défaiseur.
   • Cela tient au caractère « défaisable » du raisonnement causal qui entend décrire le cours des phénomènes. Contrairement au raisonnement théorique où l’ajout d'une ou de plusieurs prémisses ne peut rendre fausse la conclusion, l’ajout d’une prémisse mentionnant un facteur dans un raisonnement causal peut invalider la conséquence. — (Hugo Clémot, Les jeux philosophiques de la trilogie Matrix, J. Vrin, Paris, 2011, page 106)
   • La règle « tous les oiseaux volent » est par contre défaisable, et a pour défaiseur « les autruches ne volent pas ». — (Claire Wagner-Rémy, La pensée dirigée, traité sur le raisonnement et les logiques, BoD, 2016, page 149)

1. Logique défaisable sur l’encyclopédie Wikipédia