glacé
Étymologie
modifier- Participe passé adjectivé et substantivé de glacer.
Adjectif
modifierSingulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | glacé \ɡla.se\
|
glacés \ɡla.se\ |
Féminin | glacée \ɡla.se\ |
glacées \ɡla.se\ |
glacé \ɡla.se\
- Converti en glace.
Le 6 décembre, le jour même qui suivit le départ de Napoléon, le ciel se montra plus terrible encore ; on vit flotter dans l'air des molécules glacées ; les oiseaux tombèrent roidis et gelés.
— (Philippe-Paul de Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande Armée en 1812)
- Gelé, se dit d'une rivière dont la superficie s'est convertie en glace.
On pourra voir la Seine à la Saint-Jean glacée.
— (Boileau, Sat. I)
- Durci en glace par le froid.
La terre est glacée.
Le Vop coulait sur un lit de fange que resserrent deux rives escarpées ; il fallut trancher ses berges roides et glacées et donner l'ordre de démolir, pendant la nuit, les maisons voisines pour en construire un pont.
— (Philippe-Paul de Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande Armée en 1812)
- (Par hyperbole) Très froid, glacial.
Vos mains sont glacées.
Sorti des flancs glacés de l'humide Neustrie.
— (Voltaire)Je ne suis plus qu'une pensée,
— (Alphonse de Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses)
L'univers est mort dans mon cœur,
Et sous cette cendre glacée
Je n'ai trouvé que le Seigneur.Si misérable que soit l'abri dont on dispose, il est encore préférable à la bise glacée.
— (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Qui est dépourvu de chaleur, de sensibilité.
Âme glacée ; cœur glacé.
« Louis... taisez-vous », dit Philippe le Bel en posant sur son fils un regard glacé.
— (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 1, « Le Roi de fer »)
- Figé.
Ils demeurent glacés, ils tremblent à ta voix.
— (Voltaire)
- Qui a reçu un enduit donnant l'apparence d'un vernis, le brillant de la glace.
Gants glacés.
Papier glacé.
Les porcelaines qui ne sont pas de cette espèce et qu'on appelle chine moderne, ont la pâte plus longue, le grain plus fin, et la couverture plus glacée, plus blanche, plus belle.
— (Raynal, Hist. phil.)
- (Cuisine) Couvert d'une croûte de sucre glace, de sucre, d’un glaçage.
- Oranges glacées, confites dans le sucre.
Marrons glacés.
À Malte, le prinjolata est un gâteau fait à base de biscuits à la cuiller, cerises glacées et pignons.
— (Annie Perrier-Robert, Dictionnaire de la gourmandise : pâtisseries, friandises et autres douceurs, Robert Laffont, 2012)
Dérivés
modifierTraductions
modifierNom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
glacé | glacés |
\gla.se\ |
glacé \ɡla.se\ masculin
- État de ce qui est glacé par un enduit, par un vernis.
Papier d'un joli glacé.
Traductions
modifierForme de verbe
modifierVoir la conjugaison du verbe glacer | ||
---|---|---|
Participe | ||
Passé | (masculin singulier) glacé | |
glacé \ɡla.se\
- Participe passé masculin singulier de glacer.
Saprejeu, mes amis ! s’écria le chirurgien, cet œil de basilic m’a glacé.
— (Honoré de Balzac, La Muse du Département, juin 1843-août 1844)
Prononciation
modifier- La prononciation \ɡla.se\ rime avec les mots qui finissent en \se\.
- France (Toulouse) : écouter « glacé [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « glacé [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « glacé [Prononciation ?] »
Voir aussi
modifier- glacé sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
modifier- « glacé », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- « glacé », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage