aéronat
Étymologie
modifier- (c. 1910) Peut-être un néologisme de traducteurs.
Notes
modifier- Synonyme de aéronef (qui en tout bonne logique de composition aurait du être féminin) et de aérostat dérivé du latin sto, stare, statum (ou du grec, selon le TLFi), ce mot masculin dérive du latin no, nare, natum (« nager »). Voir aussi aéronaute. Les Anglais disent « airship » et les Allemands « Luftschiff ». On parlait de » yacht aérien ».
- Les (ballons) dirigeables auraient pu s’appeler « ballons automobiles » comme le font les canots automobiles ; « autoballons » comme les autobus et les autocars ; « ballonmoteurs » comme les vélomoteurs ; etc.
Nom commun
modifierSingulier | Pluriel |
---|---|
aéronat | aéronats |
\a.e.ʁɔ.na\ |
aéronat \a.e.ʁɔ.na\ masculin
- (Aéronautique) (Rare) (Vieilli) Navire ou vaisseau aérien dirigeable.
En 1897, le docteur Woelfert fonde une société qui lui procure les fonds nécessaires et établit un aéronat allongé, le Deutschland : c’est lui qui utilise le premier moteur à pétrole pour l’aérostation, fabriqué par Daimler.
— ((Capitaine) Léonide Sazerac de Forge, La Conquête de l’Air, Berger-Levrault, 1907, p. 180)Les frais élevés (3 à 500 000 F) et les installations encombrantes que nécessiteront les aéronats limiteront forcément leur emploi, et seul les gouvernements et les très riches sportsmen pourront en acquérir.
— (Comte de La Vaulx, 1908)L’aéronat pouvait être rendu plus lourd ou plus léger que l’air ; les pertes de poids provenant de l’usure du combustible, du lancement des bombes, et d’autres causes, étaient aussi compensées par l’admission d’air dans les sections du grand ballon. […] Ces monstres atteignaient des vitesses de cent cinquante kilomètres à l'heure. Leur longueur variait de huit cents à deux mille pieds et leur force ascensionnelle allait de soixante-dix à deux cents tonnes. […] Bert compta jusqu'à quatre-vingts de ces énormes masses
— (H.G. Wells, La Guerre dans les Airs, 1908 - Traduction. Davray & Kozakiewicz, Folio no 1549, 1984, p. 96-97)- Remarque : Nous sommes dans un roman de science-fiction. Ces aéronats sont trois fois plus longs que le plus gros des Zeppelin jamais construit et à un seul exemplaire.
L’aire sémantique de aéronef avec cette signification y est délimitée par rapport à aérostat désignant un ballon non dirigeable et aéronat réservé au ballon dirigeable.
— (Louis Guilbert, La formation du vocabulaire de l’aviation, vol. 2, p. 50, Librairie Larousse, 1965)