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Voir aussi : crument

Étymologie

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(Date à préciser) Dérivé de cru, avec le suffixe -ment.

Adverbe

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crûment \kʁy.mɑ̃\ invariable (orthographe traditionnelle)

  1. D’une manière sèche et dure, sans aucun ménagement, sans prendre la peine d’adoucir ce qu’il y a de blessant dans ce qu’on a à dire.
    • Hulot m’a donné le droit, comme je vous disais, de poser le marché, tout crûment, et il ne se fâchera pas. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
    • Telle était du moins mon opinion, et, sans avoir à ménager l’auteur, dont j’ignorais le nom, je la fis connaître à Dominique aussi crûment que je l’écris. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 35)
    • Tu dis tout, tu parles crûment, tu ne nous laisses que la nausée des êtres et des choses, sans aucune consolation possible. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre IV)
    • Les gens sont étonnants : ils n’oseraient pas vous demander des nouvelles de vos fonctions intimes, mais ils vous questionnent crûment sur les mobiles de vos actes, sans pudeur, ni retenue… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
    • À la buée vaporeuse qui roulait sur les forêts humides d’Orsenna avait succédé une sécheresse lumineuse et dure, sur laquelle étincelaient crûment, dans la distance, les murs blancs et bas des fermes isolées. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)

Variantes orthographiques

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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