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Étymologie

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Composé de à, la et bonne heure.

Locution interjective

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à la bonne heure \a la bɔ.n‿œʁ\

  1. (Vieilli) Pour marquer une concession.
    • À la bonne heure que l'on dise, que l'on soutienne, même rigoureusement, que depuis le dernier terme, depuis la fin des ouvrages de Dieu, c'est-à-dire, depuis la création de l'homme, il ne s'est écoulé que six ou huit mille ans, parce que les différentes généalogies du genre humain depuis Adam n'en indiquent pas davantage […]. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Des époques de la Nature, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 1213)
  2. (Familier) Pour marquer une sorte d’approbation.
    • — Est-ce à dire que je pourrai vous écrire à l’insu des préfets sans leur communiquer ma dépêche ?
      À la bonne heure ! Mais ils la connaîtront toujours par l’homme du télégraphe.
      — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • À la bonne heure ! s’écria Coconnas, et voilà qui est parler ; vous avez raison, Monsieur, la parole d’un gentilhomme vaut de l’or, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
    • À la bonne heure ! voilà ce qui s’appelle être exact ! C’est bien, ça ! — (Les Deux Nigauds, chapitre VII, Comtesse de Ségur, 1863)
    • « À la bonne heure. J’aime à vous entendre parler ainsi. Répétez encore ce que vous avez dit, pour que j’emporte de vous ces bonnes paroles qui consolent de vos ennuyeux silences et réparent bien des oublis qui blessent sans que vous le sachiez. » — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 103)
    • Et comme c’est bon ce qu’on mange !
      Purée Crécy, côtelettes Soubise, sauce Montmorency. À la bonne heure ! Voilà comment on apprend l’histoire ! — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
    • — Je ne veux pas dire cela, monsieur Fauconnet, bien sûr que non !
      À la bonne heure, parce que, tu sais, les laboureux ne manquent pas : après toi, un autre.
      — (Émile Guillaumin, La vie d’un simple, 1904, page 60)
  3. (Quelquefois) Pour exprimer l’indifférence.
    • Qu'un catholique romain qui n’a jamais vu que le clocher de son village, qui n’a lu que son catéchisme et son livre d’heures, reproche aux chrétiens évangéliques leur défaut d'unité, à la bonne heure ! mais cet homme ne sera pas vous monsieur le vicaire ; […]. — (Questions d'un vicaire et réponses d'un suffragant, page 15, Georges Bridel à Lausanne, 1845)

Cette locution interjective française peut à l’occasion être utilisée au cours d'une conversation ou d'un discours en langue allemande, comme lorsque Peer Steinbrück, alors ministre fédéral des Finances d'Allemagne, commentait la politique d'Edmund Stoiber, ministre-président de Bavière, en 2007[1], ou lorsque Martin Schulz, candidat social-démocrate à la chancellerie fédérale allemande, au cours de son débat télévisé de fin de campagne, approuve la position de la chancelière fédérale en titre, Angela Merkel, qui vient de préciser qu'elle était défavorable au recul de l'âge de la retraite à 70 ans[2].

Traductions

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Locution adverbiale

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à la bonne heure \a la bɔ.n‿œʁ\

  1. (Familier) Bien à propos.
    • Arriver à la bonne heure.

Traductions

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Prononciation

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Voir aussi

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Références

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  1. « Wenn Ministerpräsident Stoiber die Finanzierungslücke schließen will, sage ich à la bonne heure. » — (« Steinbrück fährt Stoiber in die Parade », Spieelonline, 25 septembre 2007.)
  2. — (Audrey Parmentier, « Merkel conserve son avance face à Schulz », dw.com, 4 septembre 2017.)
    « „À la bonne heure!“ Merkel hätte erstmals an diesem Abend eine klare Position, sagt Schulz. Die Kanzlerin lächelt. Sie hatte im Duell zuvor der Rente mit 70 „ein ganz klares Nein“ gegeben. » — (« Merkel gegen Schulz. „Jenseits von richtig oder falsch“ - die wichtigsten Momente des Duells », faz.net, 4 septembre 2017.)