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« Mouvement breton » : différence entre les versions

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Histoires générales du Mouvement breton : ce n'est pas le seul travail universitaire
 
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== Préhistoire du mouvement ==
Traditionnellement, l'histoire du ''mouvement breton'' est divisée en trois périodes, précédée du {{s-|XIX|e}}<ref>Ce découpage est adopté par [[Francis Favereau]], professeur à l'Université de Haute-Bretagne, dans ''Bretagne contemporaine : culture, langue, identité. Skol Vreizh, 2005''</ref> qui est une période de lente maturation d'idées plus philosophiques que sociales concernant la Bretagne, son histoire, sa littérature, ses langues, ses coutumes, etc.
 
Après une sorte de préhistoire sous l'Ancien Régime où une élite très fermée ne fait état, après 1532, date du rattachement du duché au domaine royal, que "(des) droits de la province", il y a donc une lente appropriation de différents thèmes bretons, puis une cristallisation sous la forme de la première organisation, qui ajoute des points de vue politiques, l'[[Union régionaliste bretonne]]. Dès lors, les aspects politiques du mouvement breton seront les plus en évidence, au risque de masquer le reste.
 
Peut-on, pour autant, se limiter au {{s-|XIX|e}} et à son esprit romantique pour dater les prémices de la "question bretonne" (expression souvent utilisée)? Francis Favereau pointe que l'hypothèse d'un nationalisme breton" né uniquement dans les cerveaux enfiévrés de quelques gentilshommes plus ou moins marginalisés politiquement ne laisse pas d'être réductrice. Les idées ne sortent pas du sol et nul mouvement d'idée est né sans père. Des recherches plus fines seraient nécessaires<ref>Dans ''Bretagne contemporaine : culture, langue, identité. Skol Vreizh, 2005'', il s'appuie sur les conclusions d'un colloque « 1491 - Bretagne, terre d'Europe » (Université de Brest) pour dire que « La farouche volonté d'indépendance du duché » et sa « prospérité au {{s-|XVI|e}} » est la source d'une « historiographie alors très fournie, qui cherche à créer un fort patriotisme breton porteur d'un sentiment national plus ou moins affirmé... qui n'a donc rien à envier à d'autres futurs États-nations en voie de formation en Europe occidentale ». Il met en opposition l'approche "plus ou moins" marxiste qui voit dans l'Emsav un produit des contradictions françaises.</ref>.
 
=== Développement d'une historiographie régionaliste et premières études de la langue bretonne ===
Le mouvement breton est né dans la première moitié du {{s-|XIX|e}}, dans le courant du [[nationalisme romantique]] qui toucha toute l’Europe et suscita de l'intérêt pour :
* L'histoire du [[peuple]] et des [[nation]]s, alors que l'histoire n'était alors que celle des princes régnants,
* Les richesses culturelles populaires et nationales, parfois rencontrées dans la langue du peuple, alors que la culture n'était jusque-là que l'affaire des nobles et des puissants et ne s'exprimait qu'en latin ou dans la langue de l'élite.
* Les [[Celtes]] antiques dont on recherche les traces historiques et archéologiques dans l'ancienne [[Gaule]] et, particulièrement, en Bretagne où est encore parlée le [[breton]], une [[langues celtiques|langue celtique]]. [[Jacques Cambry]], fonctionnaire de la Révolution, puis préfet de l'Empire, crée une [[Académie celtique]] à Paris en 1804. Quelques [[Bretons]] l'y rejoignent dont [[Jacques Le Brigant]] et [[Jean-François Le Gonidec]].
 
En Bretagne, la « Renaissance romantique » s'exprima essentiellement au sein d’une noblesse [[Légitimisme|légitimiste]] marginalisée après 1830 par la [[Monarchiemonarchie de Juillet]] et se repliant sur ses terres.
 
À la nostalgie de l'[[Ancien Régime]] s'ajoute un esprit conservateur en ce qui concerne la religion, les traditions et les [[Privilège (Ancien Régime)|privilèges féodaux]], sans pour autant croire à un retour effectif à l'Ancien Régime. Les traditions sont présentées comme préservant le peuple breton de l’[[irréligion]] et des idées nouvelles issues de la [[Lumières (philosophie)|philosophie des Lumières]].
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=== Politique : nationalistes contre fédéralistes ===
 
En [[1918]] est créée l’[[Union de la jeunesse bretonne]] ([[Unvaniez Yaouankiz Breiz]]) qui se regroupe autour du journal ''[[Breiz Atao]]'' en [[1919|1919,]], organe du [[Groupe régionaliste breton]], autour de [[Maurice Marchal]]. Ce groupe se caractérise par la volonté de rompre avec l'[[Régionalisme breton|idée régionaliste]] qu'elle considère comme trop inféodée au système politique français.
 
Une partie des membres de ce groupe évolue vers le pacifisme, l'internationalisme, le progressisme de gauche, le fédéralisme social, "l'autonomisme rouge" avec la création de la [[Ligue fédéraliste de Bretagne]] (LFB), et l'éphémère Parti national révolutionnaire breton (PNRB) (cf travaux de l'universitaire, journaliste [[Erwan Chartier]]). Dans cette mouvance se situe [[Ar Falz]], créé en [[1933]], représentée par [[Yann Sohier]] et soutenue par [[Marcel Cachin]] et marquée par le [[communisme]]. Proches de la gauche se situent aussi des personnes comme [[Charles Brunellière]] ou [[Yves Le Febvre]], prônent le [[fédéralisme]] comme [[Maurice Duhamel]], ou sont anarchistes comme [[Émile Masson]]. En [[1938]], [[Erwan ar Moal]], dit Dirnador, condamne le [[fascisme]] et le [[national-socialisme]] dans un article qui paraît dans ''Breiz''. Il compare ces idéologies à une peste.
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À la suite de la [[Collaboration en France|collaboration]] de la plupart des mouvements politiques bretons encore actifs à l'époque<ref>Selon [[Michel Nicolas (historien)|Michel Nicolas]] ''« On doit à la vérité de dire que la quasi-totalité du Mouvement breton organisé politiquement a collaboré d’une manière ou d’une autre pendant la guerre. »'', ''Histoire du mouvement breton'', Syros, 1982, {{p.|102}}.</ref>, le militantisme politique est condamné par l'opinion. L'engagement des militants bretons se fera donc sur le terrain de l’action culturelle :
* La musique avec la mise en place de [[Bodadeg ar Sonerion]] de [[Polig Montjarret]] ([[1943]]) qui regroupe les musiciens traditionnels, notamment de [[cornemuse]], sert de base pour la création des premiers bagadoù à la fin des années 1940. Les [[bagad|bagadoù]] sont des ensembles de musique traditionnelle s’inspirant des [[pipe bands]] écossais, et regroupant des [[Cornemuse|cornemusescornemuse]]s, des [[Bombarde (musique)|bombardes]] et des percussions). Il y a un réel essor dans les années 1950, marque du renouveau culturel breton. [[Georges Cochevelou|Jorj Cochevelou]] (père d'[[Alan Stivell]]) recrée la [[harpe celtique]].
* La danse : à ces bagadoù sont souvent liés aussi des [[cercle celtique|cercles celtiques]], deuxième manière, qui sont uniquement des groupes de danse traditionnelle. Les créations de bagadoù sont très nombreuses au cours des années 1950. La Bagad Bleimor est associée à l'organisation scoute bretonne [[Bleimor]]. On y retrouvera le creuset de nombreux militants bretons (Alan Stivell, [[Pierre Denis (linguiste)|Pierre Denis]], [[Donatien Laurent]], [[Gwenc'hlan Le Scouëzec]], etc.
* L'ésotérisme, le symbolisme celtique et le mouvement [[druide|druidique]], avec [[Morvan Marchal]], [[Rafig Tullou]], [[Georges Pinault]], etc.
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Parallèlement, le mouvement breton continue le travail entamé avant-guerre dans le domaine de la langue et de la littérature et crée de nombreuses revues bretonnantes, dont la revue littéraire ''[[Al Liamm]]'', continuateur de ''Gwalarn''.
 
À l'initiative de l'[[France|État]]<ref name="Librairie - Cairn.info">compte-rendu de l'ouvrage Calvez Ronan, ''La radio en langue bretonne. Roparz Hemon et Pierre-Jakez Hélias : deux rêves de Bretagne'', Rennes, PUR, (2000) par [[Luc Capdevila]] paru dans le {{ |73}} 2002/1 de ''[[Vingtième Siècle : Revue d'histoire|Vingtième Siècle. Revue d'histoire]]'', [http://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2002-1-page-211.htm {{p.|211-237}}]</ref>, [[Pierre-Jakez Hélias]], [[Pierre Trépos]], et [[Charles Le Gall]] recréent des émissions de radio, puis de télévision à partir de [[1964]], en breton populaire. D'abord de quelques minutes hebdomadaires, ils mènent une véritable « guerre d'usure » contre l'ORTF pour obtenir l'allongement minute par minute de la durée de ces émissions.
 
On retrouve aussi des mouvements et revues d'inspiration chrétienne, généralement proches des idées de ''[[Feiz ha Breiz]]'', autour des abbés [[Maodez Glanndour|Loeiz Ar Floc'h]], [[Marsel Klerg]], et [[Armand Le Calvez]]. La fédération [[Kendalc’h]] qui regroupe les organisations culturelles du mouvement breton est créée en [[1951]] ainsi que celle du [[Kuzul ar Brezhoneg]], fédération créée en [[1958]] qui, elle, regroupe les associations bretonnes militant pour l'[[orthographe unifiée du breton]].
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* [[1972]] : Création d'un mouvement revendicatif du [[Question du rattachement de la Loire-Atlantique à la Région Bretagne|retour de la Loire-Atlantique]] (séparée depuis Vichy) dans le giron breton – Mouvement [[B5 (association bretonne)|B5]] avec Yves Lainé, [[Yann Poupinot]], [[Michel François]], qui apporte une démonstration économique; il est suivi par le [[CUAB]] (Comité pour la réunification administrative de la Bretagne) avec successivement [[Patrick Mareschal]], [[Jean Cevaer]], [[Ronan Dantec]], [[Pierre-Yves Le Rhun]]. Le mouvement deviendra "[[Bretagne réunie]]" en 2004. Il aboutira à des demandes convergentes des élus du conseil régional de la [[région Bretagne]] et du conseil général de la [[Loire-Atlantique]] d'une consultation démocratique sur la question que l'État se refuse à lancer.
* Conflits écologistes, notamment contre l’implantation de centrales nucléaires ([[1974]]-[[1981]]) ou pour dénoncer la marée noire de l’[[Amoco Cadiz]] ([[1978]])
* Parallèlement, succès foudroyant ausur niveaule plan culturel avec un essor sans précédent de la musique bretonne, lancée dans le grand public (surtout à partir de 1970) par [[Alan Stivell]], qui va entraîner à sa suite une pléiade de chanteurs et musiciens [[Gilles Servat]], [[Tri Yann]], [[Diaouled ar Menez]], aussi bien dans les concerts que dans les [[festoù-noz|fest-noz]] (fête bretonne, avec de la musique et des danses traditionnelles). Ces fest-noz deviennent le rendez-vous de toute une génération.
 
=== Multiplication des partis bretons ===
 
Multiplication des partis bretons, presque tous situés à gauche voire à l’extrêmel’[[Extrême gauche en France|extrême-gauche]], à l’instar du [[Parti communiste breton]], d'orientation [[Maoïsme|mao]]-[[Che Guevara|guévariste]], ou du [[Front socialiste autogestionnaire breton]] ([[1974]]). Création de [[Sav Breizh]] avec [[Erwan Vallerie]] et [[Yann Choucq]], de [[la taupe bretonne]] avec [[Jean-Yves Guiomar]] et [[Alain Le Guyader]]. L’[[Union démocratique bretonne|UDB]] reste le plus important parti en Bretagne. [[Strollad Ar Vro]] est un mouvement attrape-tout, dans la ligne de l'ancien MOB. Aux législatives de mars [[1973]], Strollad Ar Vro présente 32 candidats, l’UDB en présente cinq.
 
=== L'autogestion ===
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Dans les [[années 1970]], apparaît un nationalisme clandestin de « propagande armée » : [[Front de libération de la Bretagne]] – [[Armée révolutionnaire bretonne]]. Ces groupes pratiquent une violence symbolique, ''via'' des actions violentes, contre « les symboles de l’oppression de la Bretagne » : contre l’État français, contre le capitalisme. Après une première vague d'attentats à la fin des années 1970, une relative accalmie suit l'amnistie accordée en [[1981]] par [[François Mitterrand]]. Dans les [[années 1990]], on assiste à une reprise des attentats revendiqués par une [[Armée révolutionnaire bretonne]] dont les liens et la filiation avec le [[Front de Libération de la Bretagne|FLB]] des années 1970 n'apparaissent pas clairement. Des liens avec l'organisation [[basque]] [[Euskadi ta Askatasuna|ETA]] sont mis au jour lors de l'[[affaire de Plévin]]. Le {{Date |19|avril|2000}}, une explosion provoque la mort de [[Laurence Turbec]], employée au restaurant [[McDonald's]] de [[Quévert]] dans la banlieue de [[Dinan]]. Cet acte non revendiqué est unanimement condamné. C'est la première fois qu'une personne innocente est tuée (jusqu’à ce jour seuls deux poseurs de bombes avaient été tués par leur engin en 1976 et 1985). En {{date-|mars 2004}}, les quatre militants poursuivis sont acquittés pour ce fait. Le parquet ayant fait appel de trois de ces quatre acquittements<ref>Le parquet ayant fait appel de l'acquittement de Christian Georgeault, Paskal Laizé et {{Lien |langue=br |trad=Gael Roblin |fr=Gaël Roblin |texte= Gaël Roblin}} pour les attentats contre les Mac Do de Pornic et Quévert et la tentative d'attentat contre le bureau de poste du mail Mitterrand de Rennes, un procès en appel est annoncé pour novembre 2008. [[Presse-Océan]], juin 2008</ref>, cet appel est jugé irrecevable en {{date-|novembre 2008}}<ref>Ouvert le lundi 17 novembre 2008, le procès en appel tourne court, la cour d'assises spéciale ayant « jugé irrecevable l'appel du ministère public, le parquet général ayant cinq jours pour se pourvoir en cassation ». [[Ouest-France]], 20 novembre 2008, pages 1, 4 et 6</ref>. Le parquet s'étant pourvu en cassation contre cet arrêt, la Cour de cassation lui donne tort. Les militants poursuivis sont donc définitivement blanchis<ref>La Cour de Cassation a confirmé en juin 2009 l'irrecevabilité de cet appel. Ce dossier pénal est donc clos. [[Le Télégramme]], {{p.|10}}, 26 juin 2009</ref>.
 
=== Les partis politiques actuels du mouvement breton ===
Un mouvement politique divisé :
* À l'[[extrême gauche]] :
**[[EmgannWar-Sav – Gauche indépendantiste bretonne|War-Sav]], anciennement Emgann, et devenu en 2009 Breizhistance, proche idéologiquement du [[Nouveau Parti anticapitaliste]] (et dont certains des militants ont été impliqués dans l'[[affaire de Plévin]]).
** Treger Disuj, coordination anarchiste, faisant partie de la Coordination Bretagne indépendante et libertaire.
**Douar ha Frankiz est une organisation politique indépendantiste et anticapitaliste qui défend le féminisme, l'écologisme, le confédéralisme et le municipalisme. Elle a été créée par des militants de Dispac'h et Breizhistance en 2020<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=Rédaction 7seizh.info |titre=Douar ha Frankiz – Pour une Bretagne libre : "Organisons-nous pour l’indépendance" |url=https://7seizh.info/2020/03/25/douar-ha-frankiz-pour-une-bretagne-libre/ |site=7seizh.info |date=2020-03-25 |consulté le=2020-06-17}}</ref>.
* À gauche :
** L’[[Union démocratique bretonne|UDB]], parti autonomiste, fort de quelques centaines de membres. Il a environ 80 élus municipaux sur des listes d’unions de la gauche ou de gauche anti-libérale. Entre [[2004]] et 2010, l'UDB a eu trois [[Conseil régional (France)|conseillers régionaux]] (plus un apparenté) grâce à une alliance avec [[Les Verts (France)|les Verts]], et 4 conseillers régionaux entre 2010 et 2015.
** [[Mouvement Bretagne et progrès]], parti régionaliste, regroupé autour de la personnalité de [[Christian Troadec]], maire de [[Carhaix|Carhaix.]]. Le MBP et l'UDB sont rassemblés dans la plateforme [[Oui la Bretagne]] depuis les élections régionales de 2015<ref>Lancement de campagne et présentation de la plaeforme à Auray en juillet 2015 : https://www.ouest-france.fr/bretagne/regionales-christian-troadec-lance-sa-campagne-auray-3543746</ref>.<sup>-</sup>{{,}}<ref>En 2016, l'UDB et le MBP annoncent à plusieurs reprises leur intention de reconduire l'alliance aux élections de 2017 : http://www.letelegramme.fr/bretagne/presidentielle-legislatives-troadec-lance-sa-campagne-pour-2017-23-06-2016-11120805.php</ref>.
* Au centre :
** Le [[Parti breton]]: un parti nationaliste, axé à l'origine sur le rassemblement au-delà du clivage droite-gauche, est apparu en 2000 et revendique plusieurs centaines d'adhérents. Le parti est dans la recherche d'alliance sur des listes de rassemblement de la gauche, du centre ou de la droite pour les élections municipales. Il est régulièrement associé à des plateformes écologistes pour les législatives. Concernant les élections régionales, l'objectif étant d'en faire une vitrine pour porter ses thèmes, le Parti Breton se présente seul ou dans des rassemblements régionalistes.
* À la droite ou à l'extrême droite :
**[http://www.breizheuropa.bzh/ Breizh Europa], mouvement autonomiste breton dans le cadre d'une Europe fédérale, est un parti politique breton, né en 2013 et créé par Caroline Ollivro et [[Frank Darcel|Franck Darcel]].
** [[Adsav]] estétait un mouvement créé en [[2000]] par [[Padrig Montauzier]], quià faitla sécessionsuite d'une sission avec le [[Parti pour l'organisation de la Bretagne libre]] (POBL) créé en 1982 et dont il constitue l'aile la plus à droite<ref>{{ouvrage|auteur=Michel Nicolas|titre=Bretagne, un destin européen|éditeur=Presses universitaires de Rennes|année=2001|p=103}}</ref>. Ce parti indépendantiste revendiquea revendiqué jusqu’à 720 adhérents. Il a annoncé sa première participation aux élections cantonales de 2008.
** Jeune Bretagne estétait unune parti identitaire et régionaliste. CeIl partia revendiqué revendiquejusqu'à 200 adhérents. Créé en [[2008]], il a participé aux élections cantonales de 2010 et participe aux élections législatives de [[2012]] en présentant dix candidats sur tout le territoire de la Bretagne historique.
** [[Fédération bretonne légitimiste]] (FBL), apparu dans les années 1980, est royaliste et regroupe la majeure partie des [[monarchisme|monarchistes]] bretons dans plusieurs cercles. Fidèle à l'esprit qui anima le combat des grands défenseurs de l'autonomie bretonne dans le cadre de la monarchie française (le [[marquis de La Rouërie]], [[Georges Cadoudal]], etc.), la FBL s'affirme dans sa spécificité bretonne.
*Sans positionnement politique
 
*Certains élus de partis français ont des positions régionalistes très affirmées, à l’instar de [[Patrick Mareschal]], président socialiste du conseil général de Loire Atlantique et fondateur de [[Bretagne réunie]].
* Pendant les années 1990, émergence du syndicat étudiant régionaliste ou nationaliste modéré et progressiste de transformation sociale, [[Dazont]], qui devient au milieu de la décennie le premier syndicat étudiant en Bretagne mais disparaît en 1998. Création d’un syndicat nationaliste breton : [[Sindikad Labourerien Breizh]] (SLB) qui prend la suite du syndicat Dazont et obtient en janvier [[2006]] trois élus à l'université de Haute-Bretagne Rennes-II.
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* Les arts (notamment musique et danse) connaissent un succès croissant depuis 50 ans. Le secteur musical est le plus dynamique avec des centaines de groupes divers, des milliers de joueurs de musique traditionnelle ou d’inspiration bretonne qui demeure très populaire. Plus d’une centaine de [[bagad]]où partout en Bretagne ont atteint aujourd'hui un très haut niveau et on constate l'organisation de très nombreux groupes de fest-noz très inventifs. La musique bretonne est très créative et ouverte sur le monde ; avec des créations telles que la [[Symphonie celtique : Tír na nÓg]] d'[[Alan Stivell]], ou plus tard, l’[[Héritage des Celtes]] de [[Dan Ar Braz]], ou encore le succès énorme des festivals de musique celtique, comme le [[Festival interceltique de Lorient]]. Les danses bretonnes sont également très populaires : quand un fest-noz est organisé, il regroupe généralement plus de 500 personnes.
* La langue bretonne reste non reconnue dans le cadre de la République française, jusqu'à l'inscription en [[2008]], des langues régionales [[Article 75-1 de la Constitution de la Cinquième République française|comme patrimoine français dans la Constitution]], décision symbolique mais de peu de portée dans le quotidien des brittophones. Jusque dans les années 1950, elle est interdite à l’école et dévalorisée. On comptait dans les années 1950, plus d'un million de bretonnants quotidiens. Il n'en reste aujourd’hui en [[Basse-Bretagne]] que {{formatnum:250000}} mais il faut y ajouter les bretonnants de [[Haute-Bretagne]] et de la diaspora.
* Le [[Drapeau de la Bretagne|drapeau breton]], interdit dans les années 1960, sur le front des luttes sociales les plus dures dans les années 1970, flotte aujourd'hui sur beaucoup de mairies, dont celles de toutes les grandes villes.
* *Domaine de la vie publique : dans les années 1980 on assiste à un combat pour la signalisation en langue bretonne ([[Stourm ar Brezhoneg]], créée en [[1984]]) avec barbouillage de panneaux, même partiellement en région [[gallèse]] (régions de Bretagne ne parlant autrefois pas breton mais le [[gallo]], la "frontière" linguistique n'étant plus guère d'actualité du fait du développement de l'enseignement bilingue ou Diwan et de la mobilité de la population, brittophones inclus). C'est la seule victoire pour les nationalistes bretons avec la mise en place de nombreux panneaux de signalisation routière bilingues. La République française refuse toute introduction du breton dans la vie publique, avec par exemple le refus de ratifier la [[Charte européenne des langues régionales ou minoritaires]].
* {{refnec|Dans les tendances actuelles, on peut évoquer enfin une certaine institutionnalisation du mouvement breton}}.
* Le président de la république [[Valéry Giscard d'Estaing]] signe une [[Charte culturelle bretonne|charte culturelle]] avec diverses institutions locales en [[1977]]. Elle déclare : « Le propos de la présente Charte est de mettre fin au divorce qui existait entre une culture régionale, toujours riche et vivante, mais qui risquait de se replier sur elle-même, et une culture dominante qui l'ignorait trop souvent ». Un ensemble d’institutions sont créées, dont l’[[Institut culturel de Bretagne]] (dont sortira en 2000, l’[[Office de la langue bretonne]], qui est l'organe officiel de normalisation de la langue bretonne). Le [[Comité consultatif à l'identité bretonne]] de la mairie de [[Rennes]] est créé en [[1996]]. Lancement de la [[Journée de la langue bretonne]] en [[2004]].
* Le {{date|4|octobre|1977}}, l’État, l’[[Bretagne (région)|Établissement public régional de Bretagne]] (appellation de la région dans le document) et les conseils généraux des Côtes-du-Nord (aujourd’hui [[Côtes-d'Armor]]), du [[Finistère]], d'[[Ille-et-Vilaine]], du [[Morbihan]] et aussi de la [[Loire-Atlantique]], signent la [[Charte culturelle bretonne]]. Un ensemble d’institutions sont créées, dont, en 1981, l’[[Institut culturel de Bretagne]]/Skol-Uhel ar Vro, organe commun du conseil régional de Bretagne et du conseil général de Loire -Atlantique (dont sortira en 1999, l’[[Office de la langue bretonne]]/Ofis ar Brezhoneg, qui est l'organe officiel de normalisation de la langue bretonne). Le [[Comité consultatif à l'identité bretonne]] de la mairie de [[Rennes]] est créé en [[1996]]. Lancement de la [[Journée de la langue bretonne]] en [[2004]].
 
=== Domaine économique ===
Ligne 236 ⟶ 235 :
| titre = Le mouvement breton au miroir de son historiographie<!-- Paramètre obligatoire -->
| périodique = Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest<!-- Paramètre obligatoire -->
| volume =
| numéro =
| date = 2016<!-- Paramètre obligatoire -->
| pages = 83-106
| issn =
| e-issn =
| lire en ligne = https://journals.openedition.org/abpo/3300
| consulté le = 4 octobre 2020
}}.
| id =
* DepuisA lepartir du {{date-|1 octobre 2015}}, le [[doctorant]] Alan Le Cloarec, de l'[[université de Rennes-I]], travaille à un projet deune thèse en science politique sur ''Le« le phénomène nationalitaire breton au {{s-|XX}}'' », sous la direction de [[Bernard Bruneteau]] et de [[Ronan Le Coadic]]<ref>{{Lien web |langue= |titre=Le phénomène nationalitaire breton au {{s-|XX}}|url=http://www.theses.fr/s160978 |date= |site=Thèses.fr |consulté le=10 juin 2017}}</ref>. Ce projet donnera naissance à la publication du livre ''L'Histoire du nationalisme breton des origines à 1945'' en 2022.
}}.
 
==== Histoire du Mouvement breton par périodes ====
* [[Michel de Mauny]]. ''1532-1790. Les dessous de l'union de la Bretagne à la France''. Édition France-Empire. [[1986]].
* [[Bernard Tanguy (historien)|Bernard Tanguy]] (direction). ''Aux origines du nationalisme breton'' -. Union générale d'éditions. [[1977]]. . Tome I : Le renouveau des études bretonnes au {{s-|XIX|e}} ; Tome II : Essai sur l'histoire de la langue bretonne par Hersart de La Villermarqué suivi de Notes et éclaircissements
*{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Alan Le Cloarec|titre=Aux origines des mouvements bretons|sous-titre=|éditeur=[[Coop Breizh]]|jour=22|mois=septembre|année=2016|pages totales=300|ISBN=978-2843468056}}.
* [[Hervé Le Boterf]]. ''La Bretagne dans la guerre''. 2 volumes. [[France-Empire]]. [[1969]].
* [[Hervé Le Boterf]]. ''La Bretagne sous le gouvernement de Vichy'' -. Édition France-Empire. [[1982]].
Ligne 281 ⟶ 276 :
* [[Yann Brekilien]], ''Le Breton, langue celtique'' -. Nature et Bretagne. [[1976]]
* Fanch Élégoët, ''Nous ne savions que le breton et il fallait parler français -. Mémoire d'un paysan du Léon''. Breizh hor bro. [[1978]].
* [[Fanch Morvannou]], ''Le Breton, la jeunesse d'une vieille langue'' . Presses populaires de Bretagne. [[1980]].
* Valérie Lachuer, ''L'État contre la langue bretonne''. Mémoire de maîtrise. Université de Rennes 2.
* Claude an Du, ''Histoire d'un interdit : le breton à l'école''. [[Hor Yezh]], 1991, réédité en 2000 {{ISBN|2-910699-41-2}}
Ligne 287 ⟶ 282 :
* Eva Vetter, ''Plus de breton? : conflit linguistique en Bretagne rurale''. Plougastel-Daoulas, An Here, 1999 {{ISBN|2-86843-193-3}}
* Erwan Evenou, ''La langue bretonne en quête de légitimité dans l'éducation et la vie publique''. Spézet, Imprimerie Keltia Graphic, 2000. {{ISBN|2-913953-14-X}}
 
==== Travail universitaire ====
* Depuis le {{date-|1 octobre 2015}}, le [[doctorant]] Alan Le Cloarec, de l'[[université de Rennes-I]], travaille à un projet de thèse en science politique sur ''Le phénomène nationalitaire breton au {{s-|XX}}'', sous la direction de [[Bernard Bruneteau]] et de [[Ronan Le Coadic]]<ref>{{Lien web |langue= |titre=Le phénomène nationalitaire breton au {{s-|XX}}|url=http://www.theses.fr/s160978 |date= |site=Thèses.fr |consulté le=10 juin 2017}}</ref>.
 
=== Musique ===
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