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« Jean-Joseph Mounier » : différence entre les versions

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'''Jean-Joseph Mounier''', né à [[Grenoble]]<!-- ([[Dauphiné]])--> le {{date de naissance|12|novembre|1758|en France}} et mort à [[Paris]] le {{date de décès|27|janvier|1806|en France}}, est un avocat et un homme politique [[France|français]].
 
'''Jean-Joseph Mounier''', né le {{date de naissance|12 novembre 1758}} à [[Grenoble]]<!-- ([[Dauphiné]])--> et mort le {{date de décès|27 janvier 1806}} à [[Paris]], est un [[avocat (métier)|avocat]] et un [[homme politique]] [[France|français]], qui joue un rôle important dans les premiers temps de la [[Révolution française]] (1788-1789), mais qui se retire de la vie politique dès 1790, puis part dans l'[[Émigration (1789-1815)|émigration]].
Considéré par la majorité des auteurs comme un homme incarnant la droite libérale, il s'avère que Mounier serait un précurseur du centrisme, au sens où il prônait en 1788 et en 1789 un consensus des différentes idéologies, en établissant un programme constitutionnel d'inspiration anglaise combinant un véto royal, et la souveraineté nationale, en mettant en place une assemblée législative élue par le peuple issu d'un suffrage censitaire. Mounier joua un grand rôle lors des débuts de la [[Révolution Française]] ([[serment du jeu de paume]], [[Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789]]) avant son départ de Paris en 1790.
 
IlEn proteste1788 et 1789, leil {{date-|23soutient un programme constitutionnel d'inspiration anglaise combinant un [[veto]] royal fort et la souveraineté de la Nation, représentée par une assemblée législative élue au [[suffrage censitaire]]. Jouant un rôle de premier plan lors du [[serment du jeu de paume]] (20 juin 1789}}), il proteste après la [[Séance royale du 23 juin 1789|séance royale,]] du {{date-|23 juin}} contre les dispositions desprises ordonnancespar qui y[[Louis avaient été proclaméesXVI]]. Le {{date-|6 juillet}}, il entre dans le comité de Constitution. Par la suite, il appuie la proposition d'[[Honoré-Gabriel Riquetti de Mirabeau]] en demandant l'éloignementassemblée desnationale. troupes.
 
Rapporteur du comité de Constitutionce comité à l'[[Assemblée nationale constituante (1789)|Assemblée nationale constituante]], il développe, dès le {{date-|9 juillet}}, les principes qui devront présider à l'élaboration de la Constitution et proclame la nécessité de la faire précéder d'une [[Déclaration des droits de l'Hommehomme et du citoyen de 1789|déclaration des droits de l'homme]]<ref>[http://www.kronobase.org/chronologie-categorie-D%C3%A9claration+des+droits+de+l%27homme+et+du+citoyen.html Site kronobase.org, tableau "Chronologie: Déclaration des droits de l'homme et du citoyen Voici votre chronologie en 11 dates"], consulté le 24 avril 2021.</ref>{{,}}<ref>[https://www.google.fr/books/edition/Histoire_constitutionnelle_de_la_France/CrxYDwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq Google livre "Histoire constitutionnelle de la France depuis 1789", par Michel de GUillenschmidt, édition Economica].</ref>, dans l'élaboration de laquelle il joue aussi un rôle au mois d'août 1789.
 
Voici votre chronologie en 11 dates"], consulté le 24 avril 2021.</ref>{{,}}<ref>[https://www.google.fr/books/edition/Histoire_constitutionnelle_de_la_France/CrxYDwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq Google livre "Histoire constitutionnelle de la France depuis 1789", par Michel de GUillenschmidt, édition Economica].</ref>.
Il est président de l'Assemblée lors des [[journées des 5 et 6 octobre 1789]], qu'il n'approuve pas. Il entre alors dans le groupe des « [[monarchiens]] ». Hostile à la [[Constitution française de 1791|constitution]] que l'Assemblée élabore, il quitte Paris en octobre 1790, puis émigre jusqu'à la proclamation du [[Consulat (histoire de France)|consulat]] (novembre 1799).
 
Sous les gouvernements de [[Napoléon Ier|Napoléon]], il occupe des postes de [[Préfet (France)|préfet]] et de [[Conseiller d'État (France)|conseiller d'Etat]].
 
== Biographie ==
=== EnfanceOrigines familiales et jeunesseformation ===
Jean-Joseph Mounier nait le 12 novembre 1758 au n°6 de la Grande-Rue de Grenoble<ref>Sa maison natale porte une plaque commémorative</ref>. Fils d'un marchand d'étoffes de Grenoble, il reçoit une solidebonne éducation, dispensée par un oncle curé, avant de rejoindre le collège. Il devient avocat au parlement de Grenoble en [[1779]]<ref>[https://www.1789appl-1815lachaise.comnet/mounier-jean-joseph-1758-1806/p_mounier.htm Site 1789appl-1815lachaise.net, fichepage sur Jean-Joseph Mounier], consulté le 24 avril 2021.</ref>, après avoir successivement tâté d'une carrière militaire et renoncé au commerce, et accède assez jeune à la position de juge royal au [[Parlement du Dauphiné|Parlement de Grenoble]]. Considéré comme un spécialiste du droit public anglais, il ne plaide pas, car sa voix est trop faible. Admirateur des institutions britanniques, il apprend l'anglais et figure parmi les principales personnalités politiques de Grenoble.
 
=== AssembléeCarrière desous Vizillel'Ancien Régime ===
Renonçant au commerce, il se lance dans une carrière militaire, puis, en 1779, devient avocat au [[Parlement de Grenoble]]<ref>[https://www.1789-1815.com/p_mounier.htm Site 1789-1815, fiche sur Jean-Joseph Mounier], consulté le 24 avril 2021.</ref>.
Après la [[Journée des Tuiles]] du {{date|7|juin|1788|en France}}, il est, avec [[Antoine Barnave]], l'un des initiateurs et principaux élus de l'[[Assemblée de Vizille|assemblée]] qui se réunit à [[Vizille]] le {{date|21|juillet|1788|en France}} au cours de laquelle une centaine de notables des trois ordres du [[Dauphiné]], [[clergé]], [[noblesse]] et [[tiers état]], font front commun pour obtenir le rétablissement des [[États provinciaux (Ancien Régime)|États provinciaux]] du Dauphiné et la convocation des [[États généraux (France)|États généraux]], où les représentants du tiers seraient à parité avec les deux autres ordres<ref>[http://fetes-revolutionnairesdevizille.com/vizille-berceau-revolution Site /fetes-revolutionnairesdevizille.com, page Vizille, berceau de la révolution française], consulté le 24 avril 2021.</ref>.
 
De constitution fragile, Mounier ne plaide pas, car sa voix est trop faible. Âgé de 25 ans, il achète la charge de juge royal au [[Parlement du Dauphiné|Parlement de Grenoble]]. Lecteur assidu de l'ouvrage de Montesquieu, ''[[De l'esprit des lois]]'', considéré comme d'une grande équité et admirateur des institutions démocratiques, notamment britanniques, il figure parmi les principales personnalités politiques de Grenoble<ref>Livre de Léon de Lanzac de Laborie ''Jean-Joseph Mounier, sa vie politique et ses écrits'', publié en 1887, page 214</ref>.
[[Fichier:Buste de Jean-Joseph Mounier - Musée de l'ancien évêché, Grenoble.jpg|redresse|vignette|Buste de Mounier<br> ([[musée de l'Ancien Évêché]], Grenoble).]]
Le {{date|1|septembre|1788|en France}}, les États du Dauphiné s'ouvrent et déclarent, {{Citation|comme règle générale, que les ordres et les provinces devaient délibérer ensemble, les suffrages être comptés par tête, et le tiers état avoir le double des représentants des deux autres ordres}}. Le {{date|2|janvier|1789|en France}}, ils procèdent à l'élection des députés de la province, et Mounier est élu le premier député du [[Tiers état]] aux [[États généraux de 1789|États généraux]], à l'unanimité des voix moins deux : la sienne et celle de son père.
 
=== Débuts de la révolution ===
Il adresse de nombreux mémoires au gouvernement et publie, en {{date||février|1789|en France}}, ses ''Nouvelles observations sur les États généraux de France'', où il demande l'abolition des privilèges provinciaux, l'adoption d'une constitution inspirée des institutions anglaises, qui préserve la prérogative royale.
==== L'assemblée de Vizille (21 juillet 1788) ====
Après la [[journée des Tuiles]] ({{Date-|7|juin|1788|en France}}), il est, avec [[Antoine Barnave]], un des initiateurs et des principaux élus de l'[[Assemblée de Vizille|assemblée]] qui se réunit à [[Vizille]] le {{Date-|21|juillet|1788|en France}}, au cours de laquelle une centaine de notables des trois ordres du [[Dauphiné]] ([[clergé]], [[noblesse]] et [[Tiers état]]), s'unissent pour obtenir le rétablissement des [[États provinciaux (Ancien Régime)|États provinciaux]] du Dauphiné et la convocation des [[États généraux (France)|États généraux]], dans lesquels ils demandent que les représentants du tiers soient au nombre de deux députés pour un noble et un clerc<ref>[http://fetes-revolutionnairesdevizille.com/vizille-berceau-revolution Site /fetes-revolutionnairesdevizille.com, page Vizille, berceau de la révolution française], consulté le 24 avril 2021.</ref>.
 
Le {{Date-|1|septembre|1788|en France}}, les États du Dauphiné de nouveau réunis déclarent, {{Citation|comme règle générale, que les ordres et les provinces devaient délibérer ensemble, les suffrages être comptés par tête, et le tiers état avoir le double des représentants des deux autres ordres}}.
=== Révolutionnaire français ===
Au mois de mars suivant, il arrive à Paris, avec l'archevêque de Vienne qui avait présidé les États du Dauphiné. Le {{date|7|mai|1789|en France}}, il se rend à la tête d'une députation du Tiers à la chambre du clergé et dit que {{Citation|l'ordre des communes désirait faire la vérification en commun et qu'il venait en son nom inviter Messieurs du clergé à se rendre dans la salle commune}}.
 
==== Les élections aux États généraux (janvier 1789) ====
Il propose de donner aux {{Citation|Communes}} le nom de {{citation| Assemblée légitime des représentants de la majeure partie de la nation, agissant en l'absence des mineurs parties}}, mais celui d'{{Citation|Assemblée nationale}} lui fut préféré<ref>[https://www.persee.fr/doc/arcpa_0000-0000_1875_num_8_1_4485_t2_0113_0000_2 Site persee.fr, texte : "Communes : motion de M. Mounier sur la dénomination de la Chambre des Communes et la constitution de l'Assemblée, lors de la séance du 15 juin 1789"].</ref>.
Louis XVI convoque les [[États généraux de 1789|États généraux]] à la fin de 1788, pour la première fois depuis 1614. Il a accepté que le Tiers état élise deux députés par circonscription ([[Bailliage et sénéchaussée|bailliages]])
 
Le {{Date-|2|janvier|1789|en France}}, a lieu l'élection des députés de la province : Mounier est élu député du [[Tiers état]] aux [[États généraux de 1789|États généraux]], à l'unanimité des voix moins deux : la sienne et celle de son père. Il est le premier élu.
À [[Versailles]], devant la résistance royale et la réticence des ordres privilégiés, il propose, le [[20 juin]], aux députés présents dans la salle du jeu de paume de prêter un serment, rédigé par [[Jean-Baptiste-Pierre Bevière]] et lu par [[Jean Sylvain Bailly]], le fameux [[serment du jeu de paume]].
 
Il adresse de nombreux mémoires au gouvernement et publie, en {{Date-||février|1789|en France}}, ses ''Nouvelles observations sur les États généraux de France'', où il demande l'abolition des privilèges provinciaux, l'adoption d'une constitution inspirée des institutions anglaises, qui préserve la prérogative royale.
Il proteste, le {{date|23|juin|1789|en France}}, après la séance royale, contre les dispositions des ordonnances qui y avaient été proclamées. Le [[6 juillet]], il entre dans le comité de Constitution. Par la suite, il appuie la proposition de Mirabeau demandant l'éloignement des troupes.
 
==== Des États généraux à l'Assemblée nationale (5 mai-9 juillet 1789) ====
[[Fichier:Buste de Jean-Joseph Mounier - Musée de l'ancien évêché, Grenoble.jpg|redresse|vignette|gauche|Buste de Mounier<br> ([[musée de l'Ancien Évêché]], Grenoble).]]
 
Au mois de mars suivant, il arrive à Paris, avec l'[[Jean-Georges Lefranc de Pompignan|archevêque de Vienne]] qui a présidé les États du Dauphiné.
 
Le 5 mai a lieu la première séance des États généraux à Versailles. Le {{Date-|7|mai|1789|en France}}, il se rend à la tête d'une députation du Tiers à la chambre du clergé et dit que {{Citation|l'ordre des communes désirait faire la vérification en commun et qu'il venait en son nom inviter Messieurs du clergé à se rendre dans la salle commune}}.
 
Il propose de donner aux {{Citation|Communes}} le nom d'{{citation| Assemblée légitime des représentants de la majeure partie de la nation, agissant en l'absence des mineurs parties}}, mais les députés choisissent celui d'{{Citation|Assemblée nationale}}<ref>[https://www.persee.fr/doc/arcpa_0000-0000_1875_num_8_1_4485_t2_0113_0000_2 Site persee.fr, texte : "Communes : motion de M. Mounier sur la dénomination de la Chambre des Communes et la constitution de l'Assemblée, lors de la séance du 15 juin 1789"].</ref>.
 
Devant la résistance royale et la réticence des ordres privilégiés, il propose, le [[20 juin]], aux députés présents dans la salle du jeu de paume de prêter un serment, rédigé par [[Jean-Baptiste-Pierre Bevière]] et lu par [[Jean Sylvain Bailly]], le [[serment du jeu de paume]] (ne pas se séparer avant que la France ait une constitution).
 
Il proteste, le {{Date-|23|juin|1789|en France}}, après la séance royale, contre les dispositions des ordonnances qui y avaient été proclamées. Le [[6 juillet]], il entre dans le comité de Constitution. Par la suite, il appuie la proposition de Mirabeau demandant l'éloignement des troupes.
 
==== Débuts de l'Assemblée constituante (9 juillet-4 août 1789) ====
Rapporteur du comité de Constitution à l'[[Assemblée constituante de 1789|Assemblée constituante]], il développe, le [[9 juillet]], les principes qui devront présider à l'élaboration de la Constitution et proclame la nécessité de la faire précéder d'une [[Déclaration des droits de l'homme de 1789|Déclaration des droits de l'Homme]].
 
Après le renvoi de Necker (11 juillet), il propose, le ([[13 juillet]]), une adresse pour obtenir le rappel des ministres disgraciésdéchus, mais dans des termes plus mesurés que ceux voulus par les membres de la gauche. Malgré Mirabeau, la motion de Mounier est adoptée.
 
Le 14 juillet, la France entre véritablement dans la Révolution : au prix de 100 morts, les insurgés parisiens prennent la Bastille, une milice bourgeoise est formée à Paris et une municipalité installée : la Commune de Paris. Puis la milice bourgeoise devient la Garde nationale de Paris, dont le commandement est confié à La Fayette. Cette radicalisation inquiète vivement Mounier.
Cependant, il s'inquiète des progrès de la Révolution, qui évolue dans un sens plus radical, et de l'agitation qui gagne le pays. Le [[16 juillet]], le débat sur le renvoi éventuel des ministres compromis dans la tentative de coup de force royal qui a conduit à la [[Prise de la Bastille|journée du 14 juillet 1789]] entraîne la rupture politique entre Mounier et Barnave (qui reproche à son collègue de ne pas saisir qu'une révolution a eu lieu et de vouloir reconstruire un État avec des matériaux qui viennent d'être brisés). De fait, il voudrait faire adopter une constitution « à l'anglaise » avec deux chambres et un roi disposant du droit de veto absolu. C'est le programme des [[monarchiens]]. Dans la [[nuit du 4 août]], il défend le droit de propriété.
 
Le [[16 juillet]], le débat sur le renvoi des ministres impliqués dans la tentative de coup de force royal qui a abouti aux émeutes entraîne la rupture politique entre Mounier et Barnave, qui reproche à son collègue de ne pas comprendre qu'une révolution a eu lieu et de « vouloir reconstruire un État avec des matériaux qui viennent d'être brisés ».
=== La déclaration des Droits de l'Homme ===
Le {{date|20|août|1789}}, il présente à l'[[Assemblée constituante de 1789|Assemblée Constituante]] les trois premiers articles de la [[Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789]] en s'inspirant de propositions de divers députés et qui sont votés sans discussion<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k495230/f531.image.langFR</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur=Jean Imbert |titre= Les six jours des Droits de l'homme |périodique=L'Histoire |numéro=113 |date=juillet-août 1988 |issn=0182-2411 |lire en ligne= https://www.lhistoire.fr/les-six-jours-des-droits-de-lhomme |consulté le=17 mai 2020 }}.</ref> :
 
De fait, il voudrait faire adopter une constitution « à l'anglaise » avec deux chambres et un roi disposant du droit de veto absolu. C'est le programme des [[monarchiens]]. Dans la [[nuit du 4 août]], il défend le droit de propriété.
{{citation|Art. {{1er}}. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
 
==== La déclaration des Droits de l'Homme (26 août 1789) ====
 
[[Fichier:133 album dauphiné, Jean-Joseph Mounier président à l'assemblée nationale, 5 et 6 oct 1789, by AD cropped.jpg|vignette|300 px|Jean-Joseph Mounier président à l'Assemblée Nationale le 5 et le {{date-|6 octobre 1789}}. ([[Alexandre Debelle]], {{s-|XIX}}).]]
 
Consécutivement à la nuit du 4 août 1789 marquée par l'abolition des privilèges de l’Ancien Régime<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=4 août 1789, la nuit où tout a basculé |url=https://www.lepoint.fr/culture/revolution-francaise-la-nuit-ou-tout-a-bascule-21-01-2022-2461506_3.php |site=Le Point |date=2022-01-21 |consulté le=2023-10-08}}</ref>, le {{Date-|20|août|1789}}, Mounier présente à l'[[Assemblée constituante de 1789|Assemblée Constituante]] les trois premiers articles de la [[Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789]] en s'inspirant de propositions de divers députés et qui sont votés sans discussion<ref>{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=France Assemblée nationale constituante (1789-1791) Auteur du|nom1=texte|titre=Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 8-17, 19, 21-33. Assemblée nationale constituante. 8. Du 5 mai 1789 au 15 septembre 1789 / impr. par ordre du Sénat et de la Chambre des députés ; sous la dir. de M. J. Mavidal,... et de M. E. Laurent,...|date=1875-1889|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k495230|consulté le=2023-10-08}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur=Jean Imbert |titre= Les six jours des Droits de l'homme |périodique=L'Histoire |numéro=113 |date=juillet-août 1988 |issn=0182-2411 |lire en ligne= https://www.lhistoire.fr/les-six-jours-des-droits-de-lhomme |consulté le=17 mai 2020 }}.</ref> :
{{début de citation}}Art. {{1er}}. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
 
Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.
 
Art. 3. Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.{{fin de citation}}
 
Avec [[André Boniface Louis Riquetti de Mirabeau]], il reste le seul auteur connu du préambule de ce texte<ref>[{{Lien web |titre=Qui a rédigé la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen ? |url=https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/histoire-redige-declaration-droits-homme-citoyen-5647/ Site futurama.fr, article "Qui a rédigé la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen ?"],|site=Futura |consulté le 24 avril 2021.=2023-10-08}}</ref>.
 
==== La rupture avec la révolution (28 août-6 octobre 1789) ====
Le [[28 août]], il ouvre la discussion sur la Constitution par une intervention, où il résume les principes du gouvernement monarchique et se prononce en faveur du veto absolu, contre le veto suspensif défendu par Barnave ou [[Jérôme Pétion de Villeneuve]]. Le [[31 août|31]], avec [[Gérard de Lally-Tollendal]], il propose l'établissement d'un [[sénat (France)|sénat]] héréditaire. Dès le lendemain, il quitte le comité de Constitution, suivi, en septembre, par Clermont-Tonnerre, Bergasse et Lally-Tollendal. Bien que ses propositions aient été repoussées, il est élu président de l'Assemblée constituante le {{Date|28|septembre|1789}} pour une durée de quinze jours<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=Assemblée nationale |titre=Jean, Joseph Mounier |sous-titre=1758-1806 |url=https://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/%28num_dept%29/12439 |site=www2.assemblee-nationale.fr |consulté le=6 avril 2021 }}.</ref>. C'est à ce titre qu'il signe le procès-verbal de l'Assemblée nationale du jeudi {{date-|1 octobre 1789}} qui stipule {{citation|L’Assemblée a arrêté que M. le Président se retirera devers le Roi, à l’effet de présenter à son acceptation la Déclaration des Droits}}<ref>[[s:Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen|Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen]] sur Wikisource.</ref>.
Le {{Date-|28 août 1789}}, il ouvre la discussion sur la Constitution par une intervention, où il résume les principes du gouvernement monarchique et se prononce en faveur du veto absolu, contre le veto suspensif défendu par Barnave ou [[Jérôme Pétion de Villeneuve]]. Le [[31 août|31]], avec [[Gérard de Lally-Tollendal]], il propose l'établissement d'un [[sénat (France)|sénat]] héréditaire. Dès le lendemain, il quitte le comité de Constitution, suivi, en septembre, par Clermont-Tonnerre, Bergasse et Lally-Tollendal. Bien que ses propositions aient été repoussées, il est élu président de l'Assemblée constituante le {{Date-|28|septembre|1789}} pour une durée de quinze jours<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=Assemblée nationale |titre=Jean, Joseph Mounier |sous-titre=1758-1806 |url=https://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/%28num_dept%29/12439 |site=www2.assemblee-nationale.fr |consulté le=6 avril 2021 }}.</ref>. C'est à ce titre qu'il signe le procès-verbal de l'Assemblée nationale du jeudi {{date-|1 octobre 1789}} qui stipule {{citation|L’Assemblée a arrêté que M. le Président se retirera devers le Roi, à l’effet de présenter à son acceptation la Déclaration des Droits}}<ref>[[s:Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen|Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen]] sur Wikisource.</ref>.
 
Le [[journées des 5 et 6 octobre 1789|5 octobre]], durant lesquelles {{formatnum:6000}} à {{formatnum:7000}} Parisiennes emmenées par [[Stanislas-Marie Maillard|Maillard]], un des « vainqueurs de la Bastille », se rendent à Versailles pour réclamer du pain « au boulanger, la boulangère et le petit mitron » il refuse, malgré les exhortations de Mirabeau, de quitter le fauteuil de la présidence et répond à ceux qui demandent du pain : {{Citation|Le seul moyen d'obtenir du pain est de rentrer dans l'ordre ; plus vous massacrerez, moins il y aura de pain}}. Il s’opposa tant bien que mal, et sans succès, au déplacement du roi à Paris<ref>[https://venividisensivvs.wordpress.com/wp-content/uploads/2020/10/figures-de-la-revolution-francaise.pdf Site venividisensivvs.wordpress.com fiche sur Jean-Joseph Mounier, page 114].</ref>.
[[Fichier:133 album dauphiné, Jean-Joseph Mounier président à l'assemblée nationale, 5 et 6 oct 1789, by AD cropped.jpg|vignette|Jean-Joseph Mounier président à l'Assemblée Nationale le 5 et le {{date-|6 octobre 1789}}. ([[Alexandre Debelle]], {{s-|XIX}}).]]
 
L'Assemblée le choisit pour conduire une délégation de femmes auprès du roi. Le {{Date-|6 octobre- 1789-}}, il conseille au roi de résister, ce que Louis XVI se garde de faire, ayant conscience de la situation réelle. Le roi accepte alors de lever le veto sur les décrets du 4 août et sur la déclaration, et de revenir vivre à Paris, c'est-à-dire sous le contrôle direct du peuple parisien, sa protection étant confiée à la Garde nationale.
Lors des [[journées des 5 et 6 octobre 1789]] (durant lesquelles {{formatnum:6000}} à {{formatnum:7000}} Parisiennes emmenées par [[Stanislas-Marie Maillard|Maillard]], l'un des « vainqueurs de la Bastille », obligent la famille royale à séjourner au [[palais des Tuileries]] à Paris), il refuse, malgré les exhortations de Mirabeau, de quitter le fauteuil de la présidence et répond à ceux qui lui demandent du pain : {{Citation|Le seul moyen d'obtenir du pain est de rentrer dans l'ordre ; plus vous massacrerez, moins il y aura de pain}}. L'Assemblée le choisit pour conduire une délégation de femmes auprès du roi. Le [[6 octobre|6]], il conseille au roi la résistance.
 
=== Retraite de la vie politique (10 octobre 1789-22 mai 1790) ===
Déçu dans ses projets politiques, il fuit Paris à l'instar d'autres députés monarchiens. Il se réfugie dans le Dauphiné (le {{Date|10|octobre|1789}}) et publie un plaidoyer en faveur de sa politique intitulé ''Exposé de ma conduite à l'Assemblée nationale et les motifs de mon retour en Dauphiné''. Le [[15 novembre|10 novembre]], il envoie sa lettre de démission à l'Assemblée, avant de quitter la France sous un nom d'emprunt (M. Duverger) pour la [[Savoie]], où l'attend sa famille, le {{date|22|mai|1790}}.
Catastrophé par ces événements, Mounier quitte Paris. Il se retire dans le Dauphiné dès le {{Date-|10|octobre|1789}}. Il publie un plaidoyer en faveur de sa politique intitulé ''Exposé de ma conduite à l'Assemblée nationale et les motifs de mon retour en Dauphiné''.
 
Le [[10 novembre]], il envoie sa lettre de démission à l'Assemblée.
=== Émigration ===
Puis il passe en [[Suisse]], où il publie un ''Les recherches sur les causes qui ont empêché les français d'être libre''<ref>[https://www.google.fr/books/edition/De_la_cour_%C3%A0_l_exil_ou_Cinquante_ans_de/INmT4A5SB8oC?hl=fr&gbpv=1&dq= Google livre "De la cour à l'exil" de Patrick de Gmeline, Nouvelles éditions latines, page 282].</ref>, puis il gagne l'[[Angleterre]], l'[Italie]] et finalement le [[duché de Saxe-Weimar]], où le [[Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach|grand-duc Charles-Auguste]] lui suggère l’idée de former à Weimar, dans deux pavillons près de son château de Belvédère, une maison d’éducation destinée à préparer aux carrières publiques, en {{date-|juillet 1797}} ; il y enseigne la philosophie, le droit et l’histoire à un nombre assez considérable de jeunes gens, Anglais, Allemands et Français<ref name="RH68">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Gabriel Monod|auteur2=Charles Bémont|auteur3=Sébastien Charléty|auteur4=Pierre Renouvin|titre=Revue historique|sous-titre=|lieu=Paris|éditeur=Librairie G. Baillère|année=1898|tome=68|lire en ligne={{Google Livres|SV1IAAAAYAAJ}}|isbn=|pages totales=|passage=61|format=}}.</ref>.
 
=== Période de l'émigration (mai 1790-octobre 1801) ===
=== Retour en France ===
Le {{Date-|22|mai|1790}}, il quitte la France sous un nom d'emprunt (M. Duverger) pour le duché de Savoie (possession du roi de Sardaigne), où l'attend sa famille. Un échange de lettres entre lui et [[Jean-Gabriel Peltier]] permet de savoir que celui-ci lui a édité et imprimé, ce que Peltier désigne comme "''L'appel à la postérité qui est dévoré par tous les honnêtes gens''"<ref>Archives Municipales de Grenoble, R.6314 Rés.: fr-dl-x8ce. Feuille 74</ref>.
[[File:Plaque dédiée à Mounier.jpg|vignette|Plaque commémorative apposée sur la façade de la maison natale de ean-Joseph Mounier, [[Grande Rue (Grenoble)|Grande Rue]], à Grenoble]]
Malgré le développement assez avantageux de cet institut<ref name="RH68"/>, après le [[coup d'État du 18 brumaire]], il obtient sa radiation de la liste des [[émigrés]] et se prépare à revenir en France. Le {{date-|17 juillet 1801}}, il écrit au banquier Perregaux, dont le fils était son élève à Weimar, pour le remercier de l'avoir fait rayer de la liste des émigrés, et pour lui annoncer son retour en octobre ; il lui conseille de ne pas laisser son fils en Allemagne « dont la philosophie actuelle est une philosophie désespérante, qui porte à tout révoquer en doute ».
 
Il passe ensuite en [[Suisse]] d'où il publie ''Les Recherches sur les causes qui ont empêché les français d'être libres''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick de|nom1=Gmeline|prénom2=Jean-Baptiste Géréon de Curières baron de|nom2=Castelnau|titre=De la cour à l'exil, ou, Cinquante ans de correspondance d'un gentilhomme du Rouergue, 1750-1800|éditeur=Nouvelles Editions Latines|date=1981|isbn=978-2-7233-0105-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=INmT4A5SB8oC&newbks=0&printsec=frontcover&dq&hl=fr|consulté le=2023-10-08}}</ref>.
De retour à Grenoble, à l’automne 1804<ref name="RH68"/>, il songe à fonder, à Lyon, une école sur le modèle de celle du Belvédère, quand il se décide à venir à Paris, sur le conseil de ses amis.
 
Puis il gagne successivement l'[[Angleterre]], l'[[Italie]] et finalement le [[duché de Saxe-Weimar]].
Le 23 germinal [[1802|an X]], [[Napoléon Bonaparte]], alors [[Premier consul]], le nomme [[Préfet (France)|préfet]] d'[[Ille-et-Vilaine]]. Nommé membre de la [[Légion d'honneur]], le 25 prairial an XII, il est présenté comme candidat au [[Sénat conservateur]] par son département. Cependant, le 11 pluviôse an XIII ([[1805]]), Napoléon préfère le nommer [[Conseil d'État (France)|conseiller d'État]]<ref>[https://www.google.fr/books/edition/Un_secr%C3%A9taire_de_Napol%C3%A9on_1er/0JguK5_hWZQC?hl=fr&gbpv=1&dq= Google livre "Les girouettes politiques" par le comte d'Hérisson, éditeur Paul Ollendorf]</ref>{{,}}<ref>[https://www.gre-mag.fr/actualites/jean-joseph-emmanuel-mounier-figures-celebres-histoire-grenoble Site gremag.fr, article 'Un Mounier peut en cacher un autre"], consulté le 24 avril 2021.</ref>.
 
Là, en {{date-|juillet 1797}}, le duc [[Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach|Charles-Auguste]] lui suggère de prendre la direction d'une maison d’éducation préparant aux carrières publiques, installée dans deux pavillons près de son château de Belvédère à Weimar. Mounier y enseigne la philosophie, le droit et l’histoire à un nombre {{pas clair|assez considérable}} de jeunes Anglais, Allemands et Français<ref name="RH68">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Gabriel Monod|auteur2=Charles Bémont|auteur3=Sébastien Charléty|auteur4=Pierre Renouvin|titre=Revue historique|sous-titre=|lieu=Paris|éditeur=Librairie G. Baillère|année=1898|tome=68|lire en ligne={{Google Livres|SV1IAAAAYAAJ}}|isbn=|pages totales=|passage=61|format=}}.</ref>.
=== Décès ===
Désormais à l'abri des agitations et des revers, entouré de sa famille, il occupe ses loisirs à revoir ses cours du Belvédère, qu'il désire publier, quand il succombe à une affection du foie, à l'âge de 47 ans. Il est dans un premier temps inhumé au [[cimetière de Vaugirard]] avant d'être transféré au [[cimetière du Père-Lachaise]] ({{32e|division}}).
 
Malgré le développement de cet institut<ref name="RH68"/>, dès le [[coup d'État du 18 Brumaire]] (9 novembre 1799), il obtient sa radiation de la liste des [[émigrés]] et se prépare à revenir en France.
== Œuvres ==
 
* ''Nouvelles observations sur les États généraux de France''
Le {{date-|17 juillet 1801}}, il écrit au banquier Perregaux, dont le fils est son élève à Weimar, pour le remercier de l'avoir fait rayer de la liste des émigrés, et pour lui annoncer son retour en octobre ; il lui conseille de ne pas laisser son fils en Allemagne « dont la philosophie actuelle est une philosophie désespérante, qui porte à tout révoquer en doute ».
* ''Considérations sur les gouvernements'' (1789)
 
=== De retour en France sous le Consulat et l'Empire (octobre 1801-janvier 1806) ===
[[File:Plaque dédiée à Mounier.jpg|vignette|Plaque commémorative apposée sur la façade de la maison natale de Jean-Joseph Mounier, [[Grande Rue (Grenoble)|Grande Rue]], à Grenoble]]
 
De retour à Grenoble<ref name="RH68"/>, il envisage de fonder à Lyon une école sur le modèle de celle du Belvédère, mais se décide à venir à Paris, sur le conseil {{qui|de ses amis}}.
 
Le {{date-|15 avril 1802}}, [[Napoléon Bonaparte]], [[Premier consul]], le nomme [[Préfet (France)|préfet]] d'[[Ille-et-Vilaine]]. Nommé membre de la [[Légion d'honneur]] le {{date-|14 juin 1804}}, il est présenté comme candidat au [[Sénat conservateur|Sénat]] par son département.
 
Mais le {{date-|31 janvier 1805}}, Napoléon préfère le nommer [[Conseil d'État (France)|conseiller d'État]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Maurice d'Irisson Hérisson (comte|nom1=d')|titre=Un secrétaire de Napoléon 1er: d'Iéna à Waterloo|éditeur=Paul Ollendorff|date=1894|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=0JguK5_hWZQC&newbks=0&printsec=frontcover&dq&hl=fr|consulté le=2023-10-08}}</ref>{{,}}<ref>[https://www.gre-mag.fr/actualites/jean-joseph-emmanuel-mounier-figures-celebres-histoire-grenoble Site gremag.fr, article 'Un Mounier peut en cacher un autre"], consulté le 24 avril 2021.</ref>.
 
Désormais à l'abri des agitations et des revers politiques,Jean-Joseph Mounier, entouré de sa famille, occupe ses loisirs à revoir ses cours du Belvédère qu'il désire publier.
 
=== Mort et funérailles ===
Mais il succombe prématurément d'une affection du foie, à l'âge de 47 ans.
 
Il est dans un premier temps inhumé au [[cimetière de Vaugirard]] avant d'être transféré au [[cimetière du Père-Lachaise]] ({{32e|division}}).
 
== Publications ==
* [https://archive.org/details/projetdespremier00moun_4/mode/2up ''Projet des premiers articles de la Constitution''] (1789)
* [https://archive.org/details/declarationdesdr00moun_1 ''Déclaration des droits de l'homme et du citoyen''] (1789)
* ''Nouvelles observations sur les États généraux de France'' {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k47503w.image}}
* ''Considérations sur les gouvernements'' (1789)<ref>{{Article|prénom1=Jean Joseph|nom1=Mounier|titre=Mémoire de M. Mounier, sur les gouvernements et principalement sur celui qui convient à la France, lors de la séance du 12 aout 1789|périodique=Archives Parlementaires de la Révolution Française|volume=8|numéro=1|date=1875|lire en ligne=https://archives-parlementaires.persee.fr/prt/97f91518-6bb0-4d85-b305-4f8f8e087468|consulté le=2023-10-08|pages=407–422}}</ref>.
* [https://archive.org/details/lettreecritelamu00moun_0 ''Lettre écrite à la municipalité & au comité du bourg de Veynes''] (1789)
* [https://books.google.nl/books?id=RLysQq3w4sgC&printsec=frontcover ''Rapport du comité chargé du travail sur la constitution''] (9 juli 1789)
* [https://archive.org/details/auxdauphin00unse ''Aux Dauphinois''] (1790)
* [https://archive.org/details/appel00unse ''Appel au tribunal de l'opinion publique du rapport de M. Chabroud, et du décret rendu par l'Assemblée nationale le 2 octobre 1790. Examen du mémoire du duc d'Orléans, et du plaidoyer du comte de Mirabeau, et nouveaux ecclaircissemens sur les crimes du 5 et du 6 octobre 1789''] (1790)
* [https://archive.org/details/reflexionspoliti00moun ''Réflexions politiques sur les circonstances présentes''] (1790)
* [https://archive.org/details/observations00unse_11 ''Observations sur l'état passé, présent et futur de la nation, et de l'influence du publiciste Mably sur la Révolution''] (1791)
* [https://books.google.nl/books?id=WlsPAAAAQAAJ&pg=PA89&dq#v=onepage&q&f=false ''Recherches sur les causes qui ont empêché les Français de devenir libres, et sur les moyens qui leur restent pur aquiérir la liberté''. Tome premier]; [https://books.google.nl/books?id=xfM9AQAAMAAJ&printsec=frontcover Tome second]. Genève (1792)
* [https://archive.org/details/bim_eighteenth-century_adolphe-ou-principes-l_mounier-jean-joseph_1795 ''Adolphe, ou principes élémentaires de politique, et résultats de la plus cruelle des expériences''] (1795)
* ''Exposé de ma conduite à l'Assemblée nationale et les motifs de mon retour en Dauphiné''
* [https://archive.org/details/delinfluenceatt00moungoog/page/n6/mode/2up ''De l’influence attribuée aux philosophes, aux francs-maçons et aux illuminés sur la Révolution de France''], (1801)
* [https://archive.org/details/uvrescompltesde14neckgoog/page/n13/mode/2up ''Œuvres complètes de M. Necker''. Tome premier]; [https://books.google.nl/books?id=_OukvZqSWl0C&printsec=frontcover Tome second]; [https://archive.org/details/uvrescompltesde12neckgoog/page/n8/mode/2up Tome troisième]; [https://archive.org/details/uvrescompltesde07neckgoog/page/n11/mode/2up Tome quatrième]; [https://archive.org/details/uvrescompltesde06neckgoog/page/n9/mode/2up Tome cinquième]; [https://archive.org/details/uvrescompltesde04neckgoog/page/n9/mode/2up Tome sixième]; [https://archive.org/details/uvrescompltesde10neckgoog/page/n9/mode/2up Tome septième]; [https://archive.org/details/uvrescompltesde01neckgoog/page/n9/mode/2up Tome huitième]; [https://archive.org/details/uvrescompltesde02neckgoog/page/n11/mode/2up Tome neuvième]; [https://archive.org/details/uvrescompltesde15neckgoog/page/n9/mode/2up Tome dixième]; [https://archive.org/details/uvrescompltesde05neckgoog/page/n9/mode/2up Tome onzième]; [https://archive.org/details/uvrescompltesde03neckgoog/page/n7/mode/2up Tome douzième]; [https://archive.org/details/uvrescompltesde11neckgoog/page/n9/mode/2up Tome treizième]; [https://archive.org/details/uvrescompltesde09neckgoog/page/n7/mode/2up Tome quizième]. Publiées par m. le Baron de Staël. (1820-1821)
* ''Appel au tribunal de l'opinion publique''
* ''Appel au tribunal de l'opinion publique'' {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k416658.texteImage}}
* ''Recherches sur les causes qui ont empêché les Français de devenir libres'' (1792)
* ''Recherches sur les causes qui ont empêché les Français de devenir libres'' (1792) {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k41666m.texteImage}}
 
Il existe aux archives de la bibliothèque municipale de Grenoble, un ensemble de documents se présentant sous la forme d'un échange de courriers signés [[Jacques-Fortunat Savoye-Rollin|Savoy de Rollin]] avec Jean-Joseph Mounier, président de l'Assemblée Nationale en 1789-1791, avec également une lettre de [[Jean-Gabriel Peltier]]. <ref>ces documents sont numérisés sous la cote R.6314 Rés. : fr-dl-x8ce.</ref>.
 
== Portraits et bustes ==
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== Hommages ==
Son nom a été donné à une rue dans les villes de
*[[Romans-sur-Isère]] ([[Drôme (département)|Drôme]]), ainsi qu'à une rue d'
*[[Eybens]] ([[Isère (département)|Isère]]).
*[[Saint-Nazaire]] ([[Loire-Atlantique]]).
 
== Notes et références ==
{{Références}}
 
== Bibliographie ==
* René Bourgeois, ''Jean-Joseph Mounier: un oublié de la Révolution'', Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 1998.
*Jean Egret, ''La Révolution des notables: Mounier et les monarchiens'', Paris, Armand Colin, 1950.
* Patrick H. Hutton, ''Jean-Joseph Mounier: A Study of a Moderate Politician in the French Revolution'', University of Wisconsin--Madison, 1964.
* François Vermale, « Les années de jeunesse de Mounier (1758-1787) », ''Annales Historiques de la Révolution Française'', 1939, p. 1-24.
{{Autres projets|Commons=Category:Jean-Joseph Mounier|wikisource = Auteur:Jean-Joseph Mounier}}
 
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|prénom1=René|nom1=Bourgeois|titre=Jean-Joseph Mounier|sous-titre=un oublié de la Révolution|lieu=Grenoble|éditeur=[[Presses universitaires de Grenoble]]|collection= L'Empreinte du temps |année=1998 |pages totales=262 |isbn=2-7061-0775-8}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Jean|nom1=Egret|titre=La Révolution des Notables|sous-titre=Mounier et les monarchiens, 1789|lieu=Paris |éditeur=Armand Colin |année=1950 |pages totales=244 |présentation en ligne= https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1952_num_30_1_2135_t1_0374_0000_2}}. {{commentaire biblio|Réédition : {{Ouvrage |prénom1=Jean|nom1=Egret|titre=La Révolution des notables|sous-titre=Mounier et les monarchiens, 1789|lieu=Paris |éditeur=Armand Colin |année=1989 |numéro édition=2 |pages totales=248 |isbn=2-200-37179-9}}.}}
* Patrick H. Hutton, ''Jean-Joseph Mounier: A Study of a Moderate Politician in the French Revolution'', Madison, University of Wisconsin, 1964.
* {{Article|prénom1=François |nom1= Vermale |titre=Les années de jeunesse de Mounier (1758-1787) |sous-titre=documents inédits |périodique=[[Annales historiques de la Révolution française]]|numéro=91|mois=janvier-février|année=1939|pages=1-24|jstor=41924964 }}.
* [[Adolphe Robert]], [[Gaston Cougny]], ''Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889'', Paris, Bourloton, 1889, tome 4, [http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/biographies/1789-1889/Tome_4/MORTEMART_%20MOUSNIER-BUISSON.pdf de Mortemart à Mousnier-Buisson], {{p.|447-449}}
 
=== Liens externes ===
* [http://gw.geneanet.org/index.php3?b=jm300974&lang=fr;m=N;v=mounier Généalogie reconstituée de Jean-Joseph Mounier]
* [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=12439 Fiche sur le site de l'Assemblée nationale]
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* [http://gw.geneanet.org/index.php3?b=jm300974&lang=fr;m=N;v=mounier Généalogie reconstituée de Jean-Joseph Mounier]
* [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=12439 Fiche sur le site de l'Assemblée nationale]
 
{{Portail|Révolution française|Grenoble Métropole|Dauphiné|politique française}}
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[[Catégorie:Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 32)]]
[[Catégorie:Décès à 47 ans]]
[[Catégorie:Membre de l'Académie delphinale]]
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