Wil van Gogh
Willemina Jacoba van Gogh, connue sous le nom de Wil van Gogh ( - ) est une pionnière du féminisme aux Pays-Bas.
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Willemina Jacoba (Wil) van Gogh |
Nom de naissance |
Wil van Gogh |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Père |
Theodorus van Gogh (d) |
Mère |
Anna Cornelia Carbentus (d) |
Fratrie |
Vincent van Gogh Anna Cornelia van Houten-van Gogh (d) Théodore van Gogh Elisabeth Huberta Du Quesne-van Gogh (d) Cor van Gogh (d) |
Biographie
modifierWilhelmina Jacoba van Gogh naît le [1] à Groot-Zundert, un village près de Bréda dans l'ouest du Brabant-Septentrional, dans le sud des Pays-Bas. Elle est la fille de Theodorus van Gogh pasteur de l'Église réformée à Groot-Zundert depuis 1849, et d'Anna Cornelia, née Carbentus, fille d'un relieur de la cour du duché de Brabant. Elle a trois frères, Vincent, Theodorus, et Cornelis, et deux sœurs Élisabeth et Anna Van Gogh[2].
Wil est proche de Vincent qui, d'Arles, de Saint-Rémy ou d'Auvers, lui écrit de longues lettres où il parle longuement de ses problèmes[3]. Son père décède d'un accident vasculaire cérébral alors qu'elle a 23 ans.
Elle émet le souhait de devenir écrivaine et, en 1887, elle envoie à son frère un texte intitulé Les plantes et la pluie[4]. En , Wil part à Paris pour aider la femme de Théo (Johanna Bonger) lors de son premier accouchement. Elle travaille régulièrement comme infirmière, en 1890, par exemple, elle prend soin de Mme Du Quesne à Soesterberg jusqu'à son décès. Élisabeth, sa sœur, épousera le veuf Du Quesne[4].
Après le suicide de Vincent en 1890 et la mort de Théodorus en 1891, Wil prend un emploi dans un hôpital. Elle quitte la maison de sa mère pour s'installer à Nimègue, le . La même année, elle part pour la Haye, où elle vit près de Margaretha Gallé, membre du Comité d'organisation de l'Exposition nationale du travail des femmes (Nationale Tentoonstelling van Vrouwenarbeid) de 1898. Wil rejoint le comité en 1897[5]. L'exposition est un succès et permet de lever des fonds à hauteur de 20 000 florins, qui servent à établir le Bureau néerlandais du travail des femmes.
Le , elle est diagnostiquée d'une démence précoce, internée puis transférée à la maison Veldwijk, un établissement psychiatrique à Ermelo. Elle y restera trente-huit ans, jusqu'à sa mort le . Elle est enterrée dans l'ancien cimetière de Veldwijk à Horsterweg[6].
Aucune information n'est parvenue jusqu'à aujourd'hui sur l'évènement qui a conduit à cet internement. Dr L. Loftus (université du Missouri) et Dr W. Arnold font l'hypothèse que Wil, comme Vincent, souffrait de porphyrie[7] alors que R. Berger suggère qu'elle n'était pas folle mais a partagé le sort de nombreuses sœurs d'hommes connus à l'époque[8].
Références
modifier- Nederland's Patriciaat 50, 1964, p. 182.
- « Biographical & historical context: The immediate family circle », Vincent van Gogh: The Letters, Van Gogh Museum.
- « Vincent van Gogh: The Letters (From Vincent to Wil) », sur www.vggallery.com (consulté le ).
- « Willemina Jacoba van Gogh », sur www.vggallery.com (consulté le ).
- (en) Maria Grever et Berteke Waaldijk, Transforming the Public Sphere: The Dutch National Exhibition of Women’s Labor in 1898, Duke University Press, , 305 p. (ISBN 978-0-8223-3296-1, lire en ligne).
- « Willemina Jacoba “Wil” Van Gogh (1862-1941) -... », sur fr.findagrave.com (consulté le ).
- (en-US) Natalie Angier, « New Explanation Given For van Gogh's Agonies », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- (de) Luise F. Pusch - Renata Berger, Schwestern berühmter Männer. Zwölf biographische Portraits, Frankfurt a.M, , 560 p. (ISBN 978-3-458-32496-6), Willemina Jacoba van Gogh (1862-1941) „Du bist sehr tapfer, liebe Schwester...“. p. 453-492..