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Walfroy le Stylite

stylite

Saint Walfroy le Stylite, ou Vulflaïc, né vers 565 et mort vers 600, est considéré comme l'apôtre des Ardennes. Le culte, qu'on lui rendait localement, très important au XIXe siècle, était l'occasion d'un grand pèlerinage qui attire encore des pèlerins au mont Saint-Walfroy où se trouve son tombeau.

Walfroy le Stylite
Biographie
Naissance
Décès
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
MargutVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
WulfilaicVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Stylite, monastery founderVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Étape de canonisation
Fête
Vue de la sépulture.

Histoire

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Ermitage Saint-Walfroy, près de Margut

Né vers 565, aux temps des rois mérovingiens, Vulfilaïc devient le diacre Walfroy, disciple de Saint Martin. Venu de Lombardie, il s'établit définitivement dans le pays d'Yvois, vers 585, sur une hauteur dédiée au culte de la déesse Arduinna, colline qui domine actuellement les villages environnants de Margut, La Ferté-sur-Chiers, Bièvres et Signy-Montlibert, dans les Ardennes[1].

Grégoire de Tours, qui l'a rencontré et en fait le récit dans son Histoire des Francs[2], raconte que cet ermite dresse une colonne à Trèves sur laquelle il s'installe un temps avant d'être poussé à abandonner la pratique[3], afin d'y rester jour et nuit pour prier et convertir les païens par ce sacrifice. Ayant réussi à faire tomber l'immense statue de la déesse chasseresse qu'on y vénérait, Walfroy construit, sur la hauteur ardennaise où il a implanté son ermitage, un monastère qui devient un foyer de vie religieuse et un point d'évangélisation de la région. Depuis son passage sur cette «colline inspirée» des Ardennes, Walfroy a laissé son nom à ce mont. Il meurt vers l'an 600, puis est inhumé dans l'église qu'il a construite, où l'emplacement de son tombeau est toujours visible. Par la suite, à l'époque carolingienne, ses reliques sont transportées dans la collégiale d'Yvois, le [1],[4],[5],[6].

Le Mont Saint-Walfroy est devenu un lieu de culte et de pèlerinage[5],[6],[7]. L'ermite est fêté le 21 octobre. Il serait le seul stylite (ermite vivant perché au sommet d'une colonne ou d'un monument) connu en Occident, cette forme de vie religieuse ayant été plus fréquente en Orient[8].

Références

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  1. a et b Jacques Théret, Les Hauts-Buttés, Neuvizy, Saint-Walfroy. Trois Hauts-Lieux des Ardennes. Chemins de mémoire, page d'histoire religieuse, Charleville-Mézières, Éditions Terres Ardennaises, , 240 p. (ISBN 2-905339-74-8), « Walfroy, un saint peu ordinaire », p. 165-168
  2. Grégoire de Tours, Histoire des Francs, t. 2, Paris, édition et traduction de R. Latouche, Les Belles Lettres, coll. « Classiques de l'Histoire de France au Moyen Âge », [détail des éditions], Livre VIII notes 17-20
  3. Joël Chandelier, L'Occident médiéval : D'Alaric à Léonard (400 - 1450), Éditions Belin, coll. « Mondes anciens », , 700 p. (ISBN 978-2-7011-8329-9), chap. 2 (« La fondation d'une civilisation chrétienne (400-700) »), p. 78.
  4. Hubert Collin, Grégoire de Tours, Saint Walfroy le Stylite et la "Dea arduinna" : un épisode de la christianisation des confins des diocèses de Reims et de Trêves au VIe siècle, Bibliothèque nationale,,
  5. a et b Stéphane Gaber, « A l'occasion du 14e centenaire de sa mort, saint Walfroy en son temps », Terres Ardennaises, no 51,‎
  6. a et b Jean Leflon, Un haut-lieu d'Ardenne, le Mont Saint-Walfroy, Nouvelles Éditions latines, , 96 p.
  7. Rédaction L’Union, « Des centaines de fidèles à Saint-Walfroy », L’Union,‎ (lire en ligne)
  8. « Stylite puis moine dans les Ardennes (✝ 595) », sur nominis.cef.fr

Voir aussi

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Bibliographie (ouvrages du XIXe siècle)

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  • Abbé Lucien Paulot, Vie de Saint Walfroy : Notice historique sur la montagne et le pèlerinage de saint Walfroy, Balan-Sedan : Imprimerie des jeunes apprentis, 1893, 81 p. (2e éd. 1924)
  • Jean-François-Louis Jeantin, Saint Walfroy, apôtre des Wäels Ardennais : Précis historique sur son monastère, son pèlerinage, et sur les événements accomplis sur la montagne qui conserve sa tombe, sa mémoire, et son nom , Nancy : Grimblot, veuve Raybois & Cie, 1858 [1]
  • André-Guillaume de Géry, Vie de Saint-Walfroy et notice sur Saint-Géry, Impr. de Pouillard, Charleville, 1851.

Article connexe

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Liens externes

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