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Universal Zulu Nation

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L'Universal Zulu Nation (UZN) est une organisation internationale « pour la prise de conscience hip-hop » créée par le musicien américain Afrika Bambaataa qui l'a dirigée jusqu'en 2016.

Universal Zulu Nation
Afrika Bambaataa avec DJ Yutaka de la Zulu Nation, en 2004, Japon.
Organisation
Site web

Origines

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L'organisation a été créée en 1973[1] aux États-Unis à New York, plus exactement dans un ghetto du sud du Bronx nommé Bronx River, par un jeune homme du nom de Afrika Bambaataa[1], ancien membre du gang des Black Spades (en) en français : « Piques noirs »[1],[2],[3].

À l'origine, l'Universal Zulu Nation s'appelait l'« Organization » et proposait une alternative pacifiste aux différents gangs violents qui contrôlaient la plupart des quartiers défavorisés de New York. En fait, l'Organization était, plus qu'une réalité concrète, un dénominateur commun sous lequel se réunissait une poignée d'individus refusant les intentions belliqueuses des gangs, leur préférant l'état d'esprit conciliant des soirées de musique et de danse organisées dans les rues du Bronx à cette époque.

En , un cousin d'Afrika Bambaataa, Soulski, est tué pendant une fusillade lors d'une intervention de la police[4] dans une rixe entre les Black Spades et un autre gang. Cet événement marque l'aversion définitive d'Afrika Bambaataa pour les gangs et il quitte les Black Spades. Il décide alors, se rappelant un film intitulé Zulu, relatant les luttes héroïques d'une tribu sud-africaine contre les colons anglais, de concrétiser l'idée de l'Organization en la renommant « Zulu Nation », organisation désormais distincte réunissant de jeunes individus pacifiques dont les moyens d'expression sont la danse, le graffiti, le rap et le DJing. Chaque année depuis lors, l'Universal Zulu Nation célèbre son anniversaire en organisant à New York une soirée dédiée à James Brown et à Sly Stone.

En 2016, accusé d'abus sexuel sur mineur, Bambaataa est poussé à démissionner[5].

Définitions

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L'Universal Zulu Nation est une organisation d'individus à la recherche de paix, de sagesse, de compréhension et de bon comportement dans la vie. Elle a été créée à New York au début des années 1970 par DJ Afrika Bambaataa et a donné naissance à la culture que l'on nomme hip-hop. Cette organisation est composée de dizaines de chapitres indépendants, actifs dans la plupart des pays industrialisés (USA, Belgique, Allemagne, Japon, …), dont les activités varient en fonction des priorités et des besoins locaux : organisation de parties, bénévolat dans des actions sociales, promotion de la culture hip-hopetc.. Elle est fondée sur le respect de codes moraux qui constituent la base de la philosophie de la culture hip-hop.

L'Universal Zulu Nation n'est ni une secte, ni un club dont il faut être membre, ni une élite à l'intérieur de la culture hip-hop, ni une entreprise à but lucratif, ni un groupe de musique ou de danse. Un Zulu est une personne épousant les idéaux de la culture hip-hop, dont un des principaux est la canalisation de la violence par l'exercice d'arts tels que la danse, la musique et la peinture. Un Zulu n'est ni un non-fumeur, ni un anti-alcool, ni une personne plus ou moins vertueuse que la moyenne des gens.

Influences en Europe

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En Allemagne, Afrika Bambaataa décerne le titre de « Zulu King » de son pays au rappeur Torch en 1985, alors que celui-ci n'avait que quatorze ans.

En France, le DJ Dee Nasty qui est le « Grand Master » de Zulu Nation France, demande à Afrika Bambaataa de lui dédicacer son album Planet Rock, ce dernier orthographie le nom du DJ « Dee Nasty » à la place de « D. Nasty » ; le Français décide alors de garder cette orthographe en hommage à Bambaataa.

Le mouvement Zulu est introduit en France au début des années 1980 par Afrika Bambaataa lui-même, la Zulu Nation s'installe alors dans les banlieues parisiennes. Depuis 1987, les liens de la Zulu Nation avec la communauté française hip-hop ont décru. Depuis la tournée d'Afrika Bambaataa en France en 2008 et une réunion de la Zulu Nation à Paris, d'autres mouvements de l'Universal Zulu Nation ont émergé dans plusieurs autres villes de France[6]. Selon Véronique Henelon, « le rap français a spécifiquement été une expression multidimensionnelle des liens avec l'Afrique »[7].

La première émission de télévision hip-hop est apparue en France, en 1984. Elle s'appelait H.I.P. H.O.P. et était diffusée par la chaîne TF1.

L'Universal Zulu Nation Switzerland est le chapitre suisse de l'Universal Zulu Nation, elle est organisée en association de Zulus qui poursuit le but de promouvoir et de préserver la culture hip-hop par le biais de diverses activités telles que l'organisation de journées d'initiation et d'information, de débats ou encore de soirées. Ses membres sont des Dj ‘s, des b-boys, des graffiti artists et des Mc's désireux d'œuvrer pour la reconnaissance de la culture hip-hop.

L'Universal Zulu Nation Switzerland est divisée en deux associations : l'Universal Zulu Nation Switzerland Romandie et l'Universal Zulu Nation Switzerland Deutsch Schweiz. L'Universal Zulu Nation Switzerland Romandie (UZNSR) représente le chapitre suisse romand de l'Universal Zulu Nation Switzerland, il est présidé par Canton de Genève et compte une quinzaine de membres actifs. L'Universal Zulu Nation Switzerland Deutsch Schweiz (UZNDS) représente le chapitre suisse allemand de l'Universal Zulu Nation Switzerland, il est présidé par Crazy (CFC) de Lucerne et compte une dizaine de membres actifs.

  • Préserver la culture hip-hop ainsi que toutes les formes d'art et utiliser la musique comme un lien d'échange culturel et de compréhension ;
  • Étendre notre message d'amour, de paix et d'unité parmi toutes les communautés grâce à nos moyens et à nos actions ;
  • Instruire, développer et améliorer le présent état d'esprit des adultes et des jeunes ;
  • Fournir un environnement sûr afin de nourrir le génie inhérent des adultes et des jeunes ;
  • Seconder les autres en développant les carrières et les opportunités en fonction de leurs potentiels et de leurs talents.

Codes de moralité (lois)

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Plutôt que des lois strictes à interpréter d'une manière littérale et univoque, les vingt points qui suivent représentent des codes moraux, des lignes de conduite que chaque Zulu doit comprendre et assimiler pour lui-même en toute bonne conscience.

Les lois de l'UZN sont les suivantes :

  1. La Zulu Nation n'est pas un gang, c'est une organisation d'individus à la recherche de succès, de paix, de sagesse, de connaissance, de compréhension et de bon comportement dans la vie.
  2. Les Zulus doivent chercher des moyens positifs pour survivre dans la société.
  3. Les actions négatives sont des actions qui appartiennent aux mauvais. Le comportement animal est négatif. Les Zulus doivent être civilisés.
  4. Les Zulus doivent continuellement apprendre les leçons infinies.
  5. Les Zulus ne peuvent pas être membres d'organisation dont les fondements sont basés sur des actions négatives.
  6. Les Zulus doivent être en paix avec eux-mêmes et les autres.
  7. Les Zulus doivent lutter pour les idées auxquelles ils croient.
  8. Les Zulus doivent saluer leurs frères et sœurs de façon convenable et de préférence avec « Peace Akhi », « Akhi Peace » ou « Peace Malika » (« Akhi » signifie « frère »).
  9. Les Zulus doivent se saluer chaque fois qu'ils se rencontrent ou qu'ils se quittent, n'importe où sur la planète.
  10. Les Zulus doivent se tenir à l'écart des ennuis.
  11. Les Zulus ne sont pas autorisés à exprimer leurs différends en s'affrontant avec d'autres Zulus.
  12. Les Zulus ne doivent pas impliquer d'autres Zulus à des problèmes personnels. S'ils ont besoin d'être conseillés, ils doivent s'adresser personnellement aux leaders Zulus.
  13. Les Zulus n'ont pas le droit de clamer leur appartenance à la Zulu Nation de manière irrespectueuse. Ils ne doivent pas impliquer leur nom au crime ou à la violence.
  14. Les Zulus doivent mener une vie de façon pacifique et s'efforcer d'être justes.
  15. Les Zulus doivent apprendre à se connaître eux-mêmes de façon à s'élever dans la jungle de ce monde.
  16. Les Zulus doivent essayer d'élever la Zulu Nation à tout moment. Ils doivent éclairer ceux qui nous blâment.
  17. Tous les Zulus doivent participer aux meetings d'unification de la Zulu Nation.
  18. Quiconque ne participe pas aux changements effectués au sein de la Zulu Nation n'est pas un Zulu.
  19. Les rois Zulus et les reines Zulus sont également importants dans la Zulu Nation, le respect leur est dû.
  20. L'anniversaire de la Zulu Nation est le (date de sa création). C'est la date officielle et elle devrait être célébrée le jeudi ou le vendredi de la même semaine.

Croyances

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  1. Nous respectons toutes les religions et toutes les croyances. Nous croyons que la spiritualité pourra aider dans l'accomplissement de soi-même et la compréhension des autres. Néanmoins, dès le moment où une religion fait de ses adeptes des zombies ou des pions, que cela soit financièrement, mentalement, physiquement, psychiquement ou d'une manière touchant à l'intégrité de l'individu, nous la rejetons comme forme de spiritualité.
  2. Nous cherchons la Vérité par tous les faits qui peuvent nous y mener. Le mensonge sous toutes ses formes n'est pas un gage d'honnêteté envers les autres et soi-même. La fabulation écrite ou orale ainsi que la falsification ne peuvent qu'encourager les mauvais sentiments. En tant que Zulus nous croyons que la Vérité amènera au Respect, à l'Amour et à l'Unité.
  3. Nous croyons que le racisme et la haine sont en train d'essayer de régler les vies des êtres humains en ce monde et que seulement la Tolérance, le Respect, la Compréhension et la Vérité pourront détruire ce mal. Nous, Zulus, sommes des gens de paix. Nous respectons ceux qui nous respectent et nous sommes en paix avec ceux qui sont en paix avec nous, mais si nous sommes agressés, nous croyons que nous devons nous défendre au nom de nos convictions.
  4. Nous croyons à la Justice pour tous, qu'elle soit celle de Dieu ou non. Nous croyons comme d'autres que nous avons droit à une justice égale étant des êtres humains.
  5. Nous croyons que les êtres humains sont responsables de l'état actuel de l'environnement. Nous estimons donc nécessaire que les Zulus contribuent à son amélioration ainsi qu'à la lutte contre la pollution afin de permettre de meilleures conditions de vie.
  6. Nous croyons que chacun doit transmettre ses connaissances et ses expériences à son prochain.
  7. Nous croyons à la Connaissance, la Sagesse, la Compréhension, la Paix, l'Unité, l'Amour, le Travail, l'Amusement, l'Éducation, la Liberté, la Justice, l'Égalité, le Respect, les Sciences, la Vie, les Faits, la Vérité.

Notes et références

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  1. a b et c « Renaissance d’une Zulu Nation », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en-US) Gerald Marzorati, « The CBGB Effect (Published 2011) », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  3. (en-US) Shaila K. Dewan, « At a Live Homage, Hip-Hop Is King but 'Rapping' Is Taboo (Published 2000) », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) The Black and Brown Lives Matter Movement and Why It Matters To The Hip Hop Nation - Tony Muhammad, Hip Hop Educator, 22 janvier 2015
  5. (en-US) Kiersten Willis, « Afrika Bambaataa Steps Down as Zulu Nation Leader Amid Reports of Child Sexual Assault », sur Atlanta Black Star, (consulté le )
  6. (en) André J.M. Prévos, « Post-colonial Popular Music in France: Rap Music and Hip-Hop Culture in the 1980s and 1990s », in Tony Mitchell (dir.), Global Noise: Rap and Hip-Hop Outside the USA, Wesleyan University Press, 2001 (ISBN 978-0-8195-6502-0), pp. 29-56.
  7. (en) Véronique Henelon, « Africa on Their Mind: Rap, Blackness, and Citizenship in France », in Dipannita Basu et Sidney J. Lemelle, The Vinyl Ain't Final: Hip-Hop and the Globalisation of Black Popular Culture, Pluto Press, 2006 (ISBN 978-0-7453-1940-7), pp. 151-166.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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