Trébry
Trébry ([tʁebʁi]) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
Trébry | |||||
Le château de la Touche. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Saint-Brieuc | ||||
Intercommunalité | Lamballe Terre et Mer | ||||
Maire Mandat |
Daniel Commault 2020-2026 |
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Code postal | 22510 | ||||
Code commune | 22345 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Trébritien, Trébritienne | ||||
Population municipale |
801 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 32 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 21′ 21″ nord, 2° 33′ 02″ ouest | ||||
Altitude | 150 m Min. 105 m Max. 340 m |
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Superficie | 25,12 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Plénée-Jugon | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | Site officiel de la commune de Trébry | ||||
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Géographie
modifierLa commune se trouve dans l'est des Côtes-d'Armor, au sud-est de Saint-Brieuc, la préfecture départementale.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 823 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plœuc-L'Hermitage à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 954,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Trébry est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,3 %), zones agricoles hétérogènes (23,4 %), prairies (13,5 %), forêts (2,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Trebrit en 1270, Parochia de Trebrit en 1270 et en 1275, Trobric vers 1330, Trebrit en 1426, 1434, 1524 et en 1536[13], Trebrict en 1580 et en 1617, Trebry en 1682 et en 1693[14].
La paroisse est nommé Trebriac dans un pouillé en 1516[15],[16], mais le nom n'a rien à voir avec saint Briac[17].
Son nom vient du breton trev (village) et de bre (hauteur) et signifierait donc « village situé sur la hauteur »[17].
La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Trebrid[15].
Histoire
modifierAntiquité
modifierEn 1973, au lieu-dit La Ville Gourio sur la commune de Trébry, un important trésor de monnaies gauloises est découvert : 1 742 statères d'argent du peuple des Coriosolites[18].
L' âge du fer
modifierEn 1968[19], puis en juin 2024, découverte de galeries souterraines gauloises (+ fragments de céramique et des charbons) d'une datation provisoire entre -550 et -150 années avant l'ère commune[20].
Le XIXe siècle
modifierEn 1882 la présence de loups fut constatée dans les communes de Saint-Trimoël, Bréhand et Trébry, exerçant des ravages sur les troupeaux. Une battue organisée dans les bois entourant le château de Boishardy permit d'en tuer un et d'en déloger un autre[21].
Vers 1890, des hommes de Trébry partaient à pied en Vendée faire la saison, emportant leurs outils sur l'épaule, pour gagner de quoi payer le loyer de leur ferme, composée généralement de mauvaises terres. « Je vois encore, raconte l'un d'eux, un pauvre homme, tout bancal et hernieux, qui s'en allait tous les ans, à pied, avec ses outils sur le dos, pour gagner de quoi payer le fermage de ses huit arpents de terre à guerillons [terre à grillons] »[22].
Le xxe siècle
modifierLes guerres du XXe siècle
modifierLe monument aux morts porte les noms des 86 soldats morts pour la Patrie[23] :
- 82 sont morts durant la Première Guerre mondiale ;
- 2 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale ;
- 1 est mort durant la guerre d'Algérie ;
- 1 est mort durant la guerre d'Indochine.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2021, la commune comptait 801 habitants[Note 1], en évolution de −4,19 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Dolmen du Carouge.
- Château de la Touche-Trébry, XVIe siècle, visitable l'été. Il est inscrit en tant que monument historique le [29].
- La chapelle de Saint-Maudez.
- Trésor de Trébry, inventé en 1973.
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Patrimoine naturel
modifierLe Mont Bel-Air (Ménez-Bélair), point culminant des Côtes-d'Armor (339 mètres) d'où l'on découvre la baie de Saint-Brieuc et la région de Loudéac.
Jadis consacré au culte de Bélénos, dieu celtique du Soleil, ainsi qu'en attestent les huit allées partant de la clairière circulaire centrale où se trouve la chapelle Notre-Dame du Mont-Carmel. Le , une statue ancienne de la Sainte Vierge, provenant de la cathédrale de Saint-Brieuc, fut installée dans l'observatoire des géomètres et la chapelle fut élevée aussitôt. Elle est en forme de croix grecque comportant une lanterne octogonale entourée de quatre branches. L'inauguration du monument de Notre-Dame de la Paix, érigé à l'intérieur, eut lieu le . Le pardon annuel a lieu le . Le site a fait l'objet d'une réhabilitation complète de 2002 à 2004.
On trouve un parc éolien, composé de six éoliennes de 1,5 MW mises en service près du Mont Bel-Air, fin 2005.
Personnalités liées à la commune
modifierJean-François Le Nepvou de Carfort: Chef Chouan, lieutenant de Boishardy puis major général des armées royales de Bretagne, division des Côtes-du-Nord, Chevalier de l'ordre de Saint-Louis. S’installe au lieu-dit Beauvais et y meurt le [30].
. Claude de Visdelou, né à Tréby en 1656 et mort à Pondichéry en 1737, prêtre jésuite, missionnaire en Chine jusqu'en 1709, et en outre éminent sinologue.
Bibliographie
modifier- Pierre-Louis Gouletquer, « Le souterrain de l'Âge du fer de Bel-Air en Trébry », Annales de Bretagne, vol. 1, no 76, , p. 37-47
- G. Jouve, Charles-Tanguy Le Roux et Y. Lecerf, « Les tombelles de la Bezinais en Trébry », Annales de Bretagne, vol. 1, no 79, , p. 87-98
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
- « Orthodromie entre Trébry et Plœuc-L'Hermitage », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ploeuc-sur-Lie » (commune de Plœuc-L'Hermitage) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ploeuc-sur-Lie » (commune de Plœuc-L'Hermitage) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Archives de Loire Atlantique, B 2979.
- Archives des Côtes d'Armor, 1E 1756.
- EOLAS, « La base de données KerOfis - Office Public de la Langue Bretonne », sur fr.brezhoneg.bzh (consulté le ).
- Noms de lieux bretons, Hervé Abalain, 2000, p. 115, lire en ligne
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Trébry ».
- Katherine Gruel, "Le trésor de Trébry", Les Belles Lettres, 1981
- https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1969_num_76_1_2500
- https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-08-20/une-vache-tombe-dans-un-trou-en-bretagne-et-revele-des-vestiges-vieux-de-plus-de-2-000-ans-
- « Faits divers », Journal Le Rappel, (lire en ligne, consulté le ).
- Abbé Élie Gautier, "L'émigration bretonne", éditions du Bulletin de l'entraide bretonne, 1953.
- « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
- « Trébry. Daniel Commault est élu maire de la commune », Ouest-France, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00089674, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Bertrand de la Roncière, Jean-François de Carfort, virtuose de la chouannerie, Edition Régionale de l'Ouest, , 288 p..