[go: up one dir, main page]

Thomas III de Piémont

seigneur de Piémont

Thomas de Savoie, dit de Piémont, mort le , est seigneur de Piémont de la seconde moitié du XIIIe siècle.

Thomas III de Piémont
Titre de noblesse
Seigneur de Piémont
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Guyonne de Bourgogne-Comté (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Blason

Nom et numéro

modifier

Les généalogistes et les historiens le nomment Thomas III afin de ne pas le confondre avec son père, Thomas II[1] ou encore le père de ce dernier, le comte Thomas Ier[2]. De même Piémont permet d'éviter la confusion avec la banche aînée de la maison de Savoie.

Thomas de Savoie est donné comme étant à l'origine de la branche cadette des Savoie-Achaïe[3],[4]. Toutefois, c'est son fils aîné, Philippe, qui pour une courte période, à l'issue d'un mariage porte le titre de prince d'Achaïe et donne naissance à cette nouvelle tige de la maison comtale de Savoie[5].

Biographie

modifier

Origines

modifier

La date de naissance de Thomas (Tomasino[1]) de Savoie n'est pas précisément connue[4]. Samuel Guichenon donne, en suivant l'historien Emmanuel-Philibert de Pingon (1525-1582), pour année de naissance 1248[6] Pour le site de généalogie Foundation for Medieval Genealogy (FMG), l'année 1252 est donnée comme année de repère[4]. Il est le fils de Thomas II, seigneur en Piémont[1],[7] et de Béatrice Fieschi[6],[4].

Seigneur du Piémont

modifier

En 1259, il hérite de son père l'apanage du Piémont et porte le titre de comte (domini Thomæ de Sabaudia comitis)[7],[4].

En 1263[6], il accompagne son cousin, le comte Boniface de Savoie, dans sa campagne contre Turin, tombée sous l'influence du parti Guelfes. Ils sont tous deux faits prisonniers au cours des combats[6].

Son oncle, le comte Pierre II de Savoie, dans ses différents testaments, le désigne comme héritier aux côtés de ses frères, Amédée et Louis, dans le cas où son frère cadet, Philippe, qui lui succède, n'ait pas d'enfant[8],[9],[10]. Philippe Ier devient comte en 1268. Il impose son second neveu, Amédée, comte de Flandre, comme son successeur à la tête du comté de Savoie, écartant par la même de Thomas[11], renonçant ainsi à la tradition humbertienne de la primogéniture mâle.

Entre 1259-1282 (peut être vers 1270), il octroie avec sa mère, Béatrice Fieschi, une charte des franchises au bourg de Saint-Genix-sur-Guiers, centre d'un mandement que son père avait obtenu de son frère le comte Amédée IV[12].

En 1280, le seigneur Thomas III récupère la ville de Turin, qui avait échappé à l'influence savoyarde, au marquis de Montferrat[13].

Mort et succession

modifier

Thomas de Savoie teste le en faveur de son fils aîné Philippe[4],[5].

Thomas de Savoie meurt le [4],[12], à Saint-Genix-sur-Guiers[4],[14].

Famille

modifier

Thomas de Savoie épouse en mai 1274 Guye ou Guyonne de Bourgogne-Comté († 1316), fille d'Hugues III de Châlon, comte palatin de Bourgogne, et d'Adélaïde d'Andechs[15]. Ils ont[15] :

  • Philippe (1278-1334), qui lui succède en tant que seigneur de Piémont ;
  • Pierre († 1332), archevêque de Lyon (1307-1332) ;
  • Thomas (-† après 1340), chanoine à Amiens ;
  • Amédée (-† après 1340), archidiacre à Reims (1320) ;
  • Guillaume († 1326), abbé de Saint-Michel-de-la-Cluse sous le nom de Guillaume III (1310-1325).

Notes et références

modifier
  1. a b et c Cox, 2015, p. 381-382, note de bas de page n°19.
  2. Demotz, 2000, p. 39.
  3. Jean-Pierre Leguay et Thérèse Leguay, Histoire de la Savoie, Jean-Paul Gisserot, , 128 p. (ISBN 978-2-87747-812-0, lire en ligne), p. 60.
  4. a b c d e f g et h MedLands, p. Thomas III died 1282 B (présentation en ligne).
  5. a et b MedLands, p. Philippe died 1334 B (présentation en ligne).
  6. a b c et d Samuel Guichenon, 1660, p. 310, Tome I (lire en ligne).
  7. a et b Thérèse Leguay et Jean-Pierre Leguay, Histoire de la Savoie, Paris, Éditions Jean-paul Gisserot, , 128 p. (ISBN 978-2-87747-804-5, lire en ligne), p. 44.
  8. Testament de février 1234, à l'occasion de ses fiançailles avec Agnès de Faucigny (REG 0/0/1/664) ; testament du (REG 0/0/1/871) ; testament de septembre 1264 (REG 0/0/1/979), dans le Régeste genevois (1866), que l'on peut consulter en ligne dans le Répertoire chronologique des sources sur le site digi-archives.org de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (Suisse) ou Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne).
  9. Laurent Ripart, « Non est consuetum in comitatu Sabaudie quod filia succedit patri in comitatu et possessione comitatus Genèse de la coutume savoyarde de l’exclusion des filles », dans Pierre II de Savoie (+ 1268). Le "Petit Charlemagne", Lausanne, Fondation Humbert et Marie José de Savoie et Université de Lausanne  , , 444 p. (ISBN 2-940110-40-9, lire en ligne), p. 295-331.
  10. Bernard Andenmatten, « Contraintes lignagères et parcours individuel : les testaments de Pierre II de Savoie », dans Pierre II de Savoie (+ 1268). Le "Petit Charlemagne", Lausanne, Fondation Humbert et Marie José de Savoie et Université de Lausanne  , , 444 p. (ISBN 2-940110-40-9), p. 265-293.
  11. Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie : La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe au début du XVIe siècle, Rennes, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-548-3, BNF 34771817), p. 126.
  12. a et b Ruth Mariotte Löber, Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie, fin XIIe siècle-1343, Librairie Droz - Académie florimontane, , 266 p. (ISBN 978-2-600-04503-2, lire en ligne), p. 163, « Saint-Genix-sur-Guiers ».
  13. Galland, 1998, p. 34.
  14. Émile Plaisance, « Histoire des Savoyens », Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Tome 23,Série 2, 1910, p. 163 (présentation en ligne).
  15. a et b (en) Charles Cawley, « Thomas III », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier